Faire entendre sa voix : une nécessité face aux asservissements

Comment les citoyens peuvent-ils faire entendre leur voix face à un appareil politique déconnecté ?

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Faire entendre sa voix : une nécessité face aux asservissements

Publié le 25 avril 2023
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Décidément, les choses qui paraissaient inéluctables il y a quelques mois ne semblent plus si certaines à présent. L’avènement du « Monde d’Après », dans lequel tous les citoyens sont fliqués et asservis par les gouvernements et quelques corporations bien choisies, prend maintenant la direction d’un « Monde d’À Peu Près » où les velléités de cet asservissement subsistent, mais où la réalisation se heurte à une réalité de plus en plus cabossée.
Image parodique

Eh oui, pour paraphraser un certain Von Moltke, les plans ne résistent pas au réel et les compulsions de nos politiciens à vouloir nous imposer des agendas de plus en plus grotesques trouvent une résistance grandissante à mesure que chaque individu est directement touché, dans sa chair ou son portefeuille, par leurs idées ridicules. Cette résistance devient à la fois plus visible et plus bruyante.

Il est cependant bien trop tôt pour se réjouir.

Malheureusement, la destruction programmée de nos sociétés est toujours en route, les agendas politiques sous-jacents étant encore en place.

Par exemple, la loi de programmation instaurant le démantèlement des réacteurs nucléaires français n’a toujours pas été abrogée, même si des dispositions existent maintenant pour relancer un peu la filière nucléaire passablement sabotée par 30 ou 40 années de décisions politiques débiles. De même, l’Agenda 2030 est toujours dans les tuyaux avec sa cohorte de contraintes et de vexations diverses : les zones de faible émission sont toujours en cours de déploiement, les « pass carbone » ou équivalents font régulièrement l’objet de petits articulets quasi-libidineux à l’idée d’empêcher les individus de faire ce qu’ils aiment. Quant à la « ville de 15 minutes », elle n’en finit pas de ravir certaines de ces élites boboïdes déconnectées des réalités de terrain.

Bref, les joyeusetés d’asservissement des populations semblent toujours d’actualité, et même si, par exemple, le projet de suppression complète des moteurs thermiques d’ici 2035 semble battre de l’aile avec des réticences de plus en plus marquées d’un nombre croissant d’États membres de l’Union européenne, il n’est pas encore supprimé.

Pire : au-delà des hystéries climatiques, les pénibleries wokes et autres débats d’opérette sur le sexe des démons continuent de plus belle, quand bien même le peuple est nettement plus préoccupé par le passage des prix en notation scientifique pour cause d’inflation galopante que par la présence ou non de distributeurs de tampons dans les toilettes pour hommes.

Et même si les protestations entendues ici ou là instillent parfois un doute dans l’esprit brumeux de nos politiciens, ces individus continuent malgré tout sur leur lancée délétère.

Cette obstination tient essentiellement à deux raisons.

D’une part, de nombreux hommes politiques pensent que la majorité de la population soutient leurs lubies parce qu’ils opèrent dans leur propre bulle politique et reçoivent des informations biaisées des médias, créant ainsi un faux sentiment de consensus sociétal. Il faut s’y résoudre : un paquet de politiciens sont simplement persuadés (à tort) d’agir pour la majorité.

D’autre part, les médias traditionnels ont une responsabilité grandissante dans cette déconnexion tant ils font eux-mêmes absolument tout pour entretenir l’idée que l’opposition est minoritaire, morcelée et peu construite, en garantissant (dans les reportages, les informations débitées, le choix de leurs intervenants, l’auto-censure qu’ils pratiquent avec une assiduité coupable) que ceux qui refusent ces agendas sont isolés, quitte à tout mettre en œuvre pour qu’ils le soient, dans une sorte de prescription autoréalisatrice, en les ostracisant par tous les moyens possibles, leurs manipulations sur les réseaux sociaux en étant un exemple évident.

La réalité est cependant plus contrastée : non, la majeure partie de la population n’est pas intéressée par les wokeries, et si la plupart des gens sont prêts à faire des efforts pour éviter la pollution de leur environnement, ils sont de plus en plus nombreux à comprendre que les mesures mises en place vont bien trop loin pour un résultat de plus en plus chimérique et complètement inadéquat.

On comprend dès lors pourquoi il faut absolument que ces citoyens parviennent à faire entendre leur voix, et ce d’autant plus que les procédés démocratiques habituels, complètement piratés par les médias et les élus, ne le permettent plus (faut-il revenir sur le respect du référendum de 2005 ? faut-il détailler le théâtre électoral habituel du « front républicain » qu’on nous ressert depuis 20 ans ? est-il nécessaire de lister les atteintes basiques aux droits fondamentaux exercées en toute décontraction par les préfets français ces dernières années ? Etc.).

Devant le gouffre qui existe maintenant entre les partis, les organisations syndicales et les politiciens (élus ou non) d’un côté, et la société civile de l’autre, il est même devenu indispensable de communiquer son opinion aux politiciens locaux, régionaux et nationaux par tous les moyens possibles, depuis l’e-mail, les plateformes sociales (à commencer par Twitter qui permet maintenant bien plus de choses que d’autres), en exprimant clairement ses critiques, jusqu’à éventuellement rencontrer directement ces élus et ces gouvernants lorsque c’est possible.

Le contact réel permet de bien rappeler que les actes ont aussi des conséquences physiques palpables. Ces rencontres s’imposent maintenant à un appareil politique sans aucun contact avec le réel et qui le refuse avec obstination.

C’est du reste ce qu’on observe récemment avec les protestations de plus en plus visibles des Français directement face à leurs dirigeants qui ont (enfin ?) trouvé dans la réforme des retraites un motif pour sortir de leur léthargie : les voilà qui multiplient les manifestations et autres attroupements plus ou moins bruyants lors des déplacements des ministres et autres factotums de la République ; Attal, le porte-parole du gouvernement, en a fait les frais récemment mais il n’est pas le seul. Braun, le ministre rasoir de la Santé (l’état physiologique, pas la prison) a lui aussi été obligé de composer avec des éléments citoyens perturbateurs, tout comme Olivia Grégoire, Sébastien Lecornu, Rima Abdul Malak, Olivier Dussopt ou Agnès Pannier-Runacher

Image parodique

Quant aux déplacements de l’actuel locataire de l’Élysée, ils sont saupoudrés d’incidents, depuis les concerts de casseroles (dont Darmanin ment effrontément l’interdiction) jusqu’aux invectives, en passant par les remarques bien senties de citoyens particulièrement remontés contre lui.

Et au contraire de ce que souhaite un Macron de plus en plus fébrile dans ce genre de déplacements, la tendance générale n’est pas du tout à l’apaisement : eh non, les citoyens en désaccord avec ses politiques ne sont pas minoritaires et en tout cas pas en quantité négligeable ; eh non, l’onction électorale n’est pas non plus un blanc-seing pour des réformes qui gagneraient grandement à l’usage de référendums, surtout lorsque les enjeux électoraux ont été complètement dévoyés par les élus en question ; eh non, les actuelles simagrées parlementaires ne peuvent plus prétendre singer la démocratie tant l’écart entre la représentation nationale et le peuple est devenue flagrante.

Non, décidément, le peuple ne devrait pas croire ceux qui lui disent qu’il n’existe pas. Oui, indubitablement, il est grand temps que chacun d’entre nous fasse entendre sa voix, de toutes les façons possibles.

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  • Oui, on peut écrire à son député. C’est ce que j’ai fait à de nombreuses reprises pour m’inquiéter de l’endettement de la France et du « quoi qu’il en coûte », pour lui faire part de mes réserves, justifiées par mon expérience professionnelle, quant à la filière hydrogène ou pour lui suggérer quelques aménagements pour éviter les accidents de chasse.
    Ses réponses furent « On a choisi de s’endetter car les taux sont négatifs », « Je suis très sensible aux problèmes des accidents de chasse » et aucune pour la filière hydrogène.
    Je vous avoue que ma foi dans mon pouvoir d’influence a fait place à la résignation, mon député a été réélu mais je n’encombre plus sa boite mail.

    • @Jean-Paul
      Bonsoir,
      Votre député a-t-il obtenu 51% des voix des inscrits de votre circonscription ? Je parie que non.

  • Excellent !
    J’adore le « image parodique », histoire d’être sûr que les fact checkers n’aillent pas factchecker l’image qui sera très certainement reprise ^^.

  • Les « elus » et autres ministres pensent avoir une légitimité due aux résultats officiels d’élection des représentants. Macron représente 3 citoyens sur 10. Où sont ses « représentation » et légitimité ? Elle sont inexistantes et c’est pareil pour l’A.N.
    C’est pour ça qu’il y a déconnection du rréel.

    • Les contestataires n’ont pas obtenu plus, et pourtant ils s’estiment plus légitimes. Ils défendent la même déconnexion du réel en espérant finir califes à la place du calife. Aucun n’a le moindre souci de l’avenir du reste du califat.

  • Les commentaires sont fermés.

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