Moi président

Quelle forme pourrait prendre un programme présidentiel libéral?

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Paris la nuit - tour eiffel (Crédits : Gustavo Fernando Durán, licence CC-BY-NC-SA 2.0), via Flickr.

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Moi président

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 4 mars 2023
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En plagiant l’anaphore de Hollande, sans pour autant postuler à la fonction de président, je présente un programme qui devrait être, sous peine de déclassement irrémédiable de la France, celui du prochain président français, l’actuel ayant largement démontré son échec.

Moi président je m’engage auprès des Français à réformer le pays avec comme unique objectif un retour à l’efficacité dans tous les domaines qui seront les miens.

Moi président je ne tremblerai pas dans l’application des réformes que j’aurai au préalable explicité sans concession à tous les citoyens.

Moi président je ferai prendre conscience aux Français que l’entreprise, principalement industrielle et agricole, est la seule créatrice de richesse indispensable au bon fonctionnement d’un État.

Moi président je donnerai immédiatement les mêmes chances aux entreprises françaises qu’à celles qui nous concurrencent au niveau européen en baissant drastiquement toutes les contraintes financières et administratives afin d’être dans la moyenne européenne.

Moi président j’expliquerai à nos concitoyens qu’ils devront travailler davantage tout au long de leur carrière, soit 30 % de plus afin de se mettre au niveau de l’Allemagne s’ils ne veulent pas décrocher encore plus.

Moi président j’expliquerai à nos compatriotes que l’endettement à outrance, tel que pratiqué actuellement en France, est très dangereux quand il sert à financer notre train de vie au détriment de nos investissements et surtout très méprisable pour nos enfants qui devront le rembourser.

Moi président je ferai comprendre aux Français qu’il faut revoir complètement le partage des budgets de la nation en réduisant celui du social, le plus élevé au monde, pour en transférer une partie sur ceux que nous avons négligés par inconscience ou par lâcheté.

Moi président je combattrai tout système déficitaire privé et d’État vivant au crochet des finances du pays. Leur existence devra être justifiée par le concours financier de ses propres adhérents.

Moi président je protégerai ces mêmes Français contre un monde de plus en plus violent et belliqueux en augmentant le budget de l’armée à 4 % du PIB, la sécurité et l’avenir du pays sont à ce prix : il n’y a pas de puissance économique forte sans puissance militaire forte !

Moi président je remettrai totalement à plat le système fonctionnarisé en dérive permanente depuis maintenant 40 ans qui s’est autoalimenté dans le temps et est devenu ingérable, incontrôlable, inefficace et donc budgétivore.

Moi président je veux promouvoir le mérite et dénoncer cette envie d’égalitarisme qui ne peut se faire que par le bas ; je ferai sauter les barrières à la création et je favoriserai les actifs par rapport aux inactifs.

Moi président je veux réformer le système fiscal en le simplifiant et en réduisant drastiquement le nombre de taxes et impôts ainsi que le nombre de niches fiscales qui en ont été la conséquence.

Moi président je redéfinirai les fonctions régaliennes et ferai en sorte qu’il n’y ait plus de statut particulier outrancier de la fonction publique.

Moi président, après en avoir fait la liste, je soutiendrai la fabrication sur le sol français ou européen pour certains cas, de tout produit stratégique pour la sécurité économique et humaine des Français.

Moi président je rendrai la liberté d’expression, mise à mal actuellement, au peuple français et aux médias.

Moi président, en matière de justice, je ferai en sorte que la victime soit toujours privilégiée par rapport au coupable et qu’une plus grande sévérité soit exigée envers les délinquants en appliquant tout simplement les lois existantes.

Moi président, dans ce but, je lancerai dans les tout premiers mois de mon mandat la construction des 20 000 places de prison manquantes afin que la justice redevienne crédible.

Moi président je changerai radicalement de stratégie envers les gendarmes et policiers afin qu’ils se sentent respectés et soutenus par leur hiérarchie contre certains « politiciens » qui veulent les affaiblir.

Moi président je veux que la justice française retrouve son indépendance en garantissant la neutralité politique de ses serviteurs.

Moi président je veux libérer les juges du double carcan de certaines procédures trop souvent surdimensionnées pour les petits délits et une sous budgétarisation de la profession.

Moi président je donnerai les moyens financiers et humains pour une justice beaucoup plus efficace et rapide.

Moi président je veux dépolitiser l’Éducation nationale du collège aux grandes écoles et bannir tout type d’endoctrinement de la jeunesse afin de ne pas influencer ses choix.

Moi président je prends l’engagement de réformer le système éducatif afin que la jeunesse française soit préparée au système économique démocratique qui est la base de notre engagement occidental.

Moi président je demanderai, que par leur vote les électeurs me donnent en même temps quitus pour la mise en place de tout le programme proposé.

À 75 ans je n’ai pas le dynamisme ni certainement la compétence pour briguer ce poste mais mon expérience d’entrepreneur ayant subi les tracas d’une administration hors sol et une passion pour la liberté m’ont permis d’identifier les blocages du pays et de proposer les remèdes indispensables.

Libre aux futurs candidats de se les approprier pour guérir une France mal en point.

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  • Courage la socialo-communiste peut donc reculer

  • Tout comme vous, à 75 ans, je confirme les tracasseries administratives infligées aux PME, à l’époque des délais de règlement à « perte de vue » ( 90 jours, 120 jours, voire plus….!). Il m’est arrivé dans ma petite entreprise d’être en difficulté de trésorerie pour satisfaire les exigences de l’URSSAF, suite au décalage de paiement de clients « indélicats ».
    Ayant demandé à l’URSSAF un délai de règlement sans pénalités de retard ( 10% c’est énorme), on m’a répondu que je n’avais qu’à emprunter à ma banque ou déposer le bilan!
    A l’époque j’ai cru naïvement que ce n’était que la position de cette administration vis à vis des assujettis (comme on dit), mais force a été de constater que c’était en fait le fonctionnement généralisé de toute l’administration française!
    La quantité de réformes à engager et à mener obligatoirement à leur terme est énorme, et on ne voit pas parmi la classe politique actuelle émerger un candidat crédible et suffisamment charismatique pour reprendre le flambeau!

    • Il faudra d’abord faire sauter le verrou des grands corps d’état, X, Mines, Ponts et ENA qui constituent la mafia informelle qui est la clé de voûte du capitalisme de connivence et de la corruption de ce pays. Voir Paul-Antoine Martin, auteur de « Le clan des seigneurs », présenté chez André Bercoff
      https://www.sudradio.fr/emission/le-face-a-face-100

      • Faire sauter un « verrou » ne servirait qu’à d’autres à en mettre un autre à la place. Il y a d’abord beaucoup de mentalités à changer, et en multitude chez ceux qui ne sortent pas de ces corps. Ca n’est pas l’énarque qui vous répond de vous débrouiller avec votre banque ou de changer de métier, c’est un petit fonctionnaire pressé de partir en RTT, en grève, ou en congé syndical, et convaincu que quelle que soit leur taille, les patrons sont des exploiteurs auxquels il convient de rabattre le caquet.

        • L’URSSAF, si toxique soit cette nébuleuse bureaucratique, n’est pas peuplée de fonctionnaires.

        • @MichelO
          Quand je dis faire sauter le verrou, cela veut dire dénoncer et mettre en lumière ce problème mafieux pour qu’une prochaine loi (si celle sur les sociétés de fait ou la notion d’association de malfaiteurs ne suffisent pas) fasse en sorte que cela ne se reproduisent pas avec une autre clique. C’est aussi interdire le pantouflage. Et surtout, comme le propose l’auteur remettre l’Etat à sa place, uniquement dévolu au régalien.

          • Et ce que je vous dis, c’est qu’il y a plein d’autres cliques à l’affût et qu’en dénoncer une ne les empêchera en rien d’accéder au pouvoir. Le pantouflage que vous voulez dénoncer, en principe, c’est la pratique consistant à rembourser à l’Etat ses frais d’études (la pantoufle) et à partir vivre librement et sans dette sa carrière dans le privé. Cela se fait à la sortie de l’Ecole, et on annonce ce choix en école d’appli tout aussi fièrement que les corpsards se vantent du classement qui leur a permis de ne pas avoir à chercher un financement privé. Qu’y a-t-il là qui ne serait pas respectable et que j’aurais ignoré pendant 50 ans ?
            Par pantoufler, vous entendez sans doute valoriser après un certain temps dans l’administration son carnet d’adresses et de compromissions politiciennes en se faisant acheter par le privé. Ca ne sert à rien de l’interdire, il faut bien plus simplement ramener à zéro la valeur de ce carnet d’adresses en mettant fin aux connivences et compromissions dans les choix publics, et pour cela en retirant ces choix au public pour les laisser au privé. Oui, il faut ne laisser que le régalien à l’Etat. Mais rendez-vous bien compte que quand vous évoquez des relations mafieuses entre le privé et le public, 99% des gens y comprennent que le privé corrompt l’Etat. Or la libre concurrence et le libre marché sont en fait, avec un Etat fort mais restreint au régalien et n’intervenant qu’exceptionnellement, les meilleurs agents anti-mafieux.

            • Ok, mais que proposez vous pour empêcher ces corps d’état de nuire à l’intérêt général en étant au service de leurs clans respectifs, et totalement déresponsabilisés de leurs échecs avec des carrières en béton armé, à l’abri de leur statut?

              • Je propose de les marginaliser de fait en laissant le privé prendre les décisions. Une autoroute, un aéroport, un pont, une exploitation minière, une centrale énergétique, c’est au privé d’en établir la nécessité et d’en percevoir les bénéfices après l’avoir construit. L’Etat n’est là que pour s’assurer que les lois sont respectées (et les fauteurs de troubles qui prétendent que leurs manifestations priment sur la loi neutralisés). Ni subventions, ni redevances autres que l’imposition de droit commun. Ca paraît difficile parce que le citoyen va se retrouver avec des péages à tout bout de champ, mais c’est en fait plus sain de prendre des abonnements pour les péages de ce qu’on utilise que de payer des impôts à tout bout de champ. Est-ce que ce sera suffisant pour dégoûter les carriéristes de s’orienter vers le public ? Je ne sais pas, mais ça vaudrait le coup d’essayer.

      • Les Mines et les Ponts sont bien des corps techniques où se côtoient le meilleur et le pire, mais l’ENA et surtout l’X ne sont pas des corps.

        • C’est exact. Le problème est qu’une certaine mentalité s’est développée que je qualifie de « corpsarde » comme je qualifie les Urssafiens de fonctionnaires, pour simplifier les choses, mentalité qui justifie les critiques qu’on entend partout sur ceux qui devraient être les constructeurs du progrès, critiques indifférenciées à tort mais pour le reste justifiées.

      • Je viens d’acheter le livre!

    • Comme je vous comprends, j’ai également subit l’administration française dans toute son horreur durant ma vie de chef d’entreprise.
      je viens de sortir un fascicule intitulé « Mon ennemie l’Urssaf » qui raconte deux litiges ubuesques et je propose à tout lecteur de Contrepoints de recevoir une version Pdf en me contactant à cgoudron3g@gmail.com

  • Problème : avec un tel programme M. Moiprésident ne sera jamais élu.

    • c est sur que dire qu on va privilegier les actifs aux inactifs, dans un pays ou l age moyen de l electeur est superieur a 50 ans et 1/3 sont retraités, c est partir gagnant 😉

      Tailler dans les transfert sociaux, c est mettre a une diete severe les retraités (pension de retraite et soins medicaux sont le gros de depenses). Mais tot ou tard ca va arriver: tout simplement car sinon tous les jeunes vont partir

      • Un retraité est actif avec son intellect et avec ses capitaux quand il en a. C’est bien plus que la plupart des prétendus actifs plus jeunes.

      • Et pour la nième fois, la capitalisation permettrait de réduire drastiquement le coût des retraites pour les finances publiques sans pénaliser les retraités, bien au contraire. C’est LE point que je rajouterais au programme ci-dessus, parce que les économies budgétaires en découleraient très vite, et parce qu’il est essentiel pour que les citoyens comprennent que leurs efforts amélioreront en proportion leur avenir.

      • Ils sont déjà en train de partir, et depuis plus de 20 ans.

      • Et hop, encore une attaque contre les retraités!
        Si les jeunes voulaient se donner la peine de réfléchir un peu, ils comprendraient que ce n’est pas en tapant sur les retraités actuels que leur sort sera meilleur, l’heure de leur propre retraite venue! Au lieu de manifester bêtement comme des moutons suivant le berger CGT, ils feraient mieux d’exiger une réforme beaucoup plus profonde que les mesurettes paramétriques proposées, et qui ne sont que bricolages destinés à différer l’effondrement final inéluctable du système actuel. Ce sont à eux d’imaginer les solutions qui leur garantiront de ne pas cotiser 43 ou 44 ans au tonneau des Danaïdes de la Secu, pour se retrouver comme la cigale de la fable quand la bise sera venue!!!!!

        • Les jeunes comme vous dites, visiblement, vous ne les comprenez pas et ne les comprendrez jamais.
          Tout simplement parce que votre logiciel du 20ème siècle est dépassé et s’avère incapable d’intégrer le fait que la croissance infinie dans un monde fini est impossible.
          La jeunesse a tout simplement acté le fait que l’avenir de votre modèle de développement de Ponzi (exploitation outrancière des ressources naturelles, de l’énergie et…des peuples) est tout simplement MORT.
          La jeunesse ne pense donc pas à « imaginer des solutions pour préserver le système des retraites et perpétuer votre rente de capitalisation par l’exploitation », mais est soit résignée (profitons de l’instant nous aussi sans penser à l’avenir qui est de toute façon foutu, soit combative (essayons de changer le modèle économique qui nous tue à petit feu).
          Si je peux tenter un résumé non exhaustif de la pensée « jeune », çà serait : la parenthèse de développement de l’homme de ces 150 dernières années, basée très majoritairement sur l’énergie et l’exploitation (homme et planète) restera une parenthèse dans l’histoire de l’humanité et dans 50 ou 100 ans on se dira « tels des empereurs romains décadents, ils se sont bien gavés les « salauds »…

  • Avatar
    jacques lemiere
    5 mars 2023 at 9 h 15 min

    certes..mais…notez une chose… rien e vous obligera non plus à faire ce que vous avez promis..

    le problème c’est la règle du jeu pas les joueurs.
    « moi je ferai ce que je promets » déjà entendu..

    -1
    • Avatar
      jacques lemiere
      6 mars 2023 at 8 h 03 min

      moins un.. pour rappeler que nous sommes démocratie représentative.. san aucune garantie programmatique;.

      avec même des types qui sont la république le lundi et qui affirme que la rue doit gouverner le mardi..

      c’est la constitution!!!!

      • Avatar
        jacques lemiere
        11 mars 2023 at 7 h 27 min

        je vous en prie ..attendez l’homme providentiel..pour avoir le courage ne rien faire.. attendez le libéral qui aura le courage..de gérer tout un tas de trucs pour dire essentiellement qu’il va juste organiser la fin de sa gestion.. sauf le nucléaire, faut pas déconner..

        moi président;.mais je ne me présente pas.. pas folle la guêpe.

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