Mahé de la Bourdonnais détient-il l’étoile et la clé de l’Arabie heureuse ? 

Le Yémen et ses portes maritimes peuvent-ils reproduire cette idée de maillage en réseau d’échanges humains et pluridisciplinaires imaginé par Mahé de Bourdonnais ?

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Mahé de la Bourdonnais détient-il l’étoile et la clé de l’Arabie heureuse ? 

Publié le 27 février 2023
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L’avenue de Moka à Saint-Malo rappelle l’importance des échanges entre la cité corsaire et le port de  Moka au Yémen ouvert sur un vaste arrière-pays historique et montagneux de caféiculture. À la croisée  des mondes, un Hôtel de l’Univers a pris place entre ces deux ports d’attache : l’un à Steamer Point  dans le golfe d’Aden, l’autre au cœur des murailles de Saint-Malo. Plus étonnant est la relation triangulaire qui a pu naître avec l’océan Indien et ses comptoirs administrés par Mahé de la Bourdonnais. La doctrine de l’officier malouin qui a fait la réussite du développement des  Mascareignes peut-elle relancer le Yémen comme l’étoile et la clé de l’Arabie heureuse ?

Articulé autour du thème : Knowledge ∞ (Knowledge to the power of infinity), le pavillon du Yémen à  l’Exposition universelle de Dubaï proposait de redécouvrir comment le café Moka et le miel de Sidr, les  cadeaux du Yémen au monde, ont voyagé vers l’île Bourbon, colonie d’incubation et de production du  précieux or noir : le café Bourbon.

La formule Stella Clavisque Maris Indici (« L’Étoile et la Clé de l’Océan Indien ») résume la vision  développée par Mahé de Bourdonnais pour s’affirmer dans le commerce interlope ouvert sur l’océan  « d’Inde en Inde » à une époque où la France contestait la suprématie britannique. Cette même devise  est encore inscrite dans les armoiries de l’île Maurice.

Pour réussir un tel pari, Mahé de la Bourdonnais a très tôt identifié l’importance de s’entourer de botanistes, de profils scientifiques et d’explorateurs prêts à relever le défi d’une New Nature Economy.  En somme : développer les aspects cosmétiques, alimentaires et médicinaux de nouveaux produits des mers du Sud. À Pondichéry, il rencontre le botaniste explorateur Pierre Poivre. Ce dernier  développera par la suite des échanges avec le médecin et naturaliste Philibert Commerson pour  approfondir et transmettre cette aventure entre science et nature.

 

Qu’en est-il du Yémen ?

Le Yémen et ses portes maritimes peuvent-ils reproduire cette idée de maillage en réseau d’échanges  humains et pluridisciplinaires imaginé par Mahé de Bourdonnais et ainsi retrouver la paix et la  stabilité en se hissant dans la bioéconomie mondiale ?

Les dragonniers de Socotra peuvent vivre jusqu’à 1000 ans et on prête à leur résine des propriétés  médicinales. Dans cet archipel, notons que les insulaires ont tous des ancêtres des îles de l’océan  Indien, d’Afrique de l’Est, d’Arabie ou d’Inde. Il existe donc des réseaux, passerelles et diasporas à  fédérer.

L’archipel de Socotra, situé dans le nord-ouest de l’océan Indien, près du golfe d’Aden, s’étend sur 250  km. Il comprend quatre îles et deux îlots rocheux qui semblent prolonger la corne de l’Afrique. Il est  exceptionnel de par sa grande diversité de plantes et son taux d’endémisme : 37 % des 825 espèces de  plantes présentes, 90 % des espèces de reptiles et 95 % des espèces d’escargots terrestres ne se  trouvent nulle part ailleurs dans le monde.

En ce qui concerne les oiseaux, le site héberge des populations importantes au plan mondial (192  espèces dont 44 se reproduisent dans les îles et 85 sont des migrateurs réguliers) dont quelques  espèces menacées. La vie marine de Socotra est aussi très diverse, avec 253 espèces de coraux  bâtisseurs de récifs, 730 espèces de poissons côtiers et 300 espèces de crabes, homards et crevettes.

Compte tenu de sa faune et de sa flore exceptionnellement riches et distinctes, Socotra revêt une  importance mondiale pour la conservation de la biodiversité. À l’intérieur du point chaud de la corne  de l’Afrique, ce territoire Phénix a été qualifié de « Galápagos de l’océan Indien ».

Une nouvelle génération de marchands de paix et de prospérité peut-elle en faire un laboratoire de la  bioéconomie mondiale et accompagner le Yémen dans sa reconstruction ?

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