Nucléaire : le savoir-faire français existe toujours

Les soudures de l’EPR de Flamanville listées par les autorités comme devant être corrigées ont été reprises avec succès.

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Centrale nucléaire de Golfech - Valence-d'Agen by Pittou2 (CC BY-NC 2.0)

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Nucléaire : le savoir-faire français existe toujours

Publié le 31 janvier 2023
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Permettez-moi cette courte prise de parole !

Il y va en effet de la fierté nationale comme on a pu la connaître du temps de nos mirages ou de notre TGV.

De quoi s’agit-il ?

Tout simplement, il s’agit de l‘autoflagellation, habitude quasi sempiternelle de nous autres Français, qui savons reconnaître nos erreurs mais ne savons pas ou plus reconnaître nos réussites, particulièrement dans le domaine technique !

 

Le problème des soudures à l’EPR de Flamanville

Face à une série de calamités dans les soudures de l’EPR de Flamanville, non détectées par les autorités lors de leur réalisation quand il était encore aisé de les corriger, mais bien ensuite lorsque les éléments mitoyens en empêchaient l’accès, la compagnie Française EDF a dû faire face.

Exposée ensuite également à une corrosion spécifique sur des tubes coudés rattachés au circuit primaire de certains de ses réacteurs, dit du palier N4, pourtant les plus modernes, qui n’engageaient pas immédiatement la sûreté, EDF a préféré agir de suite et là aussi a dû faire face.

Dans les deux cas, il a fallu innover sur le champ, d’abord pour comprendre de quoi il retournait exactement, puis agir, soit pour permettre le réputé impossible (certaines soudures de l’EPR de Flamanville ont nécessité la réalisation de robots spécialisés uniques au monde), soit pour simuler les soudures sur des pièces similaires avant de passer en situation réelle, ou encore de mettre les meilleurs soudeurs de France à l’œuvre !

 

Un succès français

Le résultat est là… et n’a pour ainsi dire pas fait la Une des médias.

L’ensemble des soudures de l’EPR de Flamanville listées par les autorités comme devant être corrigées ont été reprises avec succès et le premier réacteur du palier N4, Civaux 1, est déjà redémarré, un an seulement après la découverte de la corrosion.

Ce succès est unique au monde, il est Français : parlons-en !

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  • Ce succès est celui des soudeurs, après celui des experts en fatigue-corrosion. Peu importe qu’ils soient franchouillards ou importés, ce qui compte est que ces soudeurs et ces experts aient en France un cadre où leurs mérites soient reconnus à leur juste valeur. Flamanville démontre-t-il que c’est le cas ? Permettez-moi d’en douter…

  • Rappelez moi quel est le retard de mise en service de l’EPR de Flamanville ?
    Une entreprise qui ne maîtrise pas les délais et les coûts de son projet (retard en années et dépassement des coûts en milliards) ne maîtrise pas la technique. La seconde preuve est que l’EPR finlandais ne fonctionne toujours pas.
    La troisième preuve est le besoin de s’associer à la Chine pour les EPR anglais.
    Si l’état ne comblant pas le gouffre financier créé par les EPR, EDF aurait mis la clé sous la porte.

    -3
    • Comme pour tout prototype, c’est normal qu’il coûte et retarde plusieurs fois par rapport à une fabrication industrielle

      • Comme tout produit géré par l’Etat, voulez-vous dire. A ma connaissance, les retards sont à 90% dus à une course poursuite entre la réalisation et les normes de sécurité à la française, ces dernières changeant tellement vite que la réalisation ne parvient jamais à les rattraper. Si vous avez des informations contraires, merci d’en fournir la source.

      • Ça fait beaucoup de prototypes entre la France et la Finlande. Mais curieusement, les EPR chinois fonctionnent. Sans doute parce que les Chinois ne maîtrisent pas l’industrie eux…

        • D’une certaine manière, les Chinois sont comme la France de l’époque gaullienne, avec une élite de grands serviteurs de l’Etat.

    • Pour tout domaine scientifique et technique qui demande en plus des ‘savoir-faire’ extrêmement pointus, il est difficile de réaliser un prototype sans casser quelques œufs. Mais quand de plus une partie de la classe politique et des organismes d’état liés au domaine font tout pour faire capoter le projet et organisent des actions permanentes de sabotage, la réussite est quasiment impossible.
      Il y a 40ans, la France a mis en place une véritable transition écologique avec la développement en moins d’une quinzaine d’années du parc nucléaire actuel: tout avait été bien pensé avec de plus le relais programmé des surgénérateurs qui devaient assurer la fermeture du cycle du combustible et la pérennité de la filière.
      Mais voilà, quelques gougnafiers de tout bord ont utilisés leur peu d’intelligence pour faire capoter un projet ambitieux et cohérent par idéologie, par bêtise, par absence de vision ou tout simplement par électoralisme de la pire espèce.
      Le résultat est hélas parfaitement visible aujourd’hui et j’ai peur qu’il ne puisse être inversé tant la mauvaise foi et les traîne-patins règnent toujours en maîtres à tous les niveaux.
      C’est à pleurer!

    • Ce ne sont pas spécialement les EPR qui ont creusé le déficit d’EDF mais principalement la mise en place de la loi NOME et de cette stupidité sans nom appelée ARENH. Après bien sûr quelques règles du jeu ubuesques assorties de normes régulièrement évolutives et édités dans le seul but de saboter les projets, et de quelques décisions sans queue ni tête (enfin apparemment!) suffisent à parachever l’affaire.

  • Le problème ce ne sont pas les techniciens ou les ingénieurs français , ce sont les mauvais choix des politiques ,une majorité de cette classe politique est incompétente et lache portée uniquement sur la communication et des discours mensongers

  • Une victoire française… sous perfusion américaine. L’on doit cette réparation de soudures à Westinghouse et ses soudeurs américains.

  • Les commentaires sont fermés.

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