Vous reprendrez bien un petit ver grillé ?

Depuis quelques jours, l’Europe autorise l’utilisation dans l’alimentation humaine de deux insectes à savoir le ver de ténébrion (ver de farine) et le grillon domestique.

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 9
Screenshot 2023-01-30 at 09-27-45 Comment élever facilement ses vers de farine - YouTube

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Vous reprendrez bien un petit ver grillé ?

Publié le 30 janvier 2023
- A +

Sapristi, les habitudes culinaires européennes évoluent de plus en plus vite ! La nouvelle a fait quelques remous sur les réseaux sociaux : depuis quelques jours, l’Europe autorise l’utilisation de deux insectes dans l’alimentation humaine à savoir le ver de ténébrion (ver de farine) et le grillon domestique.

En pratique, cette introduction d’insectes dans le catalogue des substances autorisées dans la nourriture humaine n’est pas nouvelle puisqu’il y a deux ans, en janvier 2021, l’Europe avait déjà autorisé les larves de scarabée molitor.

Cela dit, cette tendance n’est pas anodine et montre que des industriels bien introduits poussent à la modification des régulations actuelles alors que les habitudes culinaires européennes n’ont pas changé en la matière (et certainement pas en une petite poignée d’années).

Mais voilà : ces insectes sont actuellement parés de plusieurs vertus à commencer par leur bon rendement alimentaire puisque en comparaison des stocks animaux traditionnels (bœuf, cochon, poulet ou mouton par exemple), leur élevage nécessite moins d’eau, moins de nourriture et moins d’espace, à masse alimentaire équivalente en sortie. Cela fait plusieurs années que différents rapports (de la FAO par exemple) s’empilent pour vanter les mérites de l’insecte à grignoter (sous toutes ses formes), tant pour réduire la faim dans le monde que pour minimiser les impacts des élevages sur l’environnement.

Il faut dire que ce dernier est devenu l’alpha et l’oméga des politiques actuelles dans lesquelles l’Homme ne doit s’inscrire qu’à titre accessoire, en visant son effacement complet à terme plus ou moins rapide. Dès lors, puisque seule une nature riante suffit, rendre l’humain heureux et bien-portant n’est plus du tout une priorité et pour le nourrir, les insectes suffisent.

L’autorisation donnée, des farines vont donc être produites pour qu’enfin des industriels puissent proposer des pains protéinés et autres gourmandises à base de grillon dégraissé et broyé. La presse, réagissant assez mollement à l’information, a produit quelques timides articles pour expliquer la nouvelle.

Et quand elle s’intéresse un peu plus à la question, c’est avant tout pour dénoncer les complotistes qui ne peuvent s’empêcher (quelle bande d’affabulateurs, ces complotistes !) de rapprocher l’émergence de ces nourritures alternatives des douzaines de recommandations pourtant publiques d’industriels, de milliardaires et autres acteurs influents qui n’ont de cesse de vouloir notre bien à coups de grosse réinitialisation et autres projets sociétaux plus ou moins rigolos dans lesquels – coïncidence – les insectes ont un petit rôle croustillant à jouer.

Comme les complotistes voient dans cette introduction chitineuse un projet mondialiste visant à éliminer petit à petit nos habitudes culinaires ancestrales, il était logique que les personnes sensées, pondérées et bien comme il faut s’y opposent fermement en mentionnant avec force quelques évidences : non, personne ne va vous forcer à bouffer de l’insecte, rien ne sera caché et la composition des mets qui vont les incorporer établira clairement leur présence, voyons voyons ! Comment en douter ? Comment imaginer un rapport, même lointain, avec la façon dont furent introduits les pass vaccinaux qui n’ont contraint personne à s’injecter des produits dont la composition précise n’est pour le moment connue de personne ? Il faut avoir l’esprit tordu (celui d’un complotiste, assurément) pour faire ce lien.

Dès lors, non seulement l’introduction très discrète de ces insectes dans notre régime alimentaire ne doit vraiment pas faire l’objet d’un débat public et s’il le faut, ce sera pour louanger l’idée générale et ridiculiser ceux qui se posent des questions.

C’est donc sans surprise qu’aucun spéciste n’est monté à la barre pour venir défendre les souffrances que ne manqueront pas de subir ces insectes ainsi exploités : s’il s’agit de dénoncer les élevages actuels, de lutter contre le viandriarcat blanc de droite, il y a du monde mais pour aller lutter contre les élevages de scarabées, il n’y a plus personne.

C’est aussi sans surprise que peu de personnes s’interrogent vraiment sur l’impact de ces nourritures sur la santé des humains en général, et ce malgré l’existence de quelques études montrant bien les propriétés allergènes de la chitine, ou sur le fait, désagréable mais logique, que ces insectes comestibles sont régulièrement porteurs de parasites dont une partie est directement transmissible et néfaste pour l’Homme. Au passage, dans le règlement d’exécution de l’Union européenne en rapport avec cette nouvelle autorisation, on trouvera (page 6) mention dans la composition de ces farines de la présence de cyanure avec un taux de moins de 5 mg/kg ce qui laisse une marge vaguement préoccupante lorsqu’on se rappelle que la DL50 du cyanure se situe justement dans cette fourchette (0,5 à 3 mg/kg).

Mais bon, il reste assez probable que ces nourritures seront relativement sans danger et ne subsisteront donc que les questions de coûts, de goût et de tabous alimentaires. Pour le reste, il va de soi que les autorités sanitaires sauront se montrer à la hauteur de cette nouveauté, comme elles l’ont amplement prouvé par le passé, n’est-ce pas.

On doit cependant s’interroger sur la pertinence réelle de cette tendance : on part en effet encore une fois d’un constat biaisé pour ne pas dire faux que l’environnement serait détruit par l’agriculture traditionnelle et les élevages animaux ; on persiste à croire de façon stupidement malthusienne que la population ne va faire qu’augmenter, alors que le doute s’installe de plus en plus sur les projections fantaisistes de l’ONU ; on insiste sur les avantages des élevages d’insectes en matière de faible production de dioxyde de carbone, alors même que ce gaz n’est ni responsable du climat, ni même polluant puisqu’il favorise en réalité l’augmentation de la couverture végétale de la planète.

Encore une fois, on pousse (à coups de subventions) et on favorise (par la règlementation) des idées construites sur des prédicats faux. Les lubies écologistes sont directement responsables de l’actuelle crise énergétique en Europe en sabotant les efforts pour les énergies déjà présentes et en proposant des alternatives catastrophiques.

Ce sont les mêmes lubies écologiques qui poussent maintenant des vers, des grillons et des sauterelles dans nos farines. Alors, forcément, ça ne peut que bien se passer, n’est-ce pas ?

Voir les commentaires (12)

Laisser un commentaire

Créer un compte Tous les commentaires (12)
  • Mais les grillons, ça ne mange que de l’herbe. Donc ça pète du méthane, comme les vaches et les végétariens. C’est la quadrature du cercle ! Y a-t-il une étude écolo qui indique qui pète le moins à volume égal ?

    14
    • Surement pas les tortues de mer, en tout cas. Au Sea Life Center de Great Yarmouth, on baisse le niveau de l’aquarium avant de leur donner des choux de Bruxelles pour leur apport en vitamines, afin d’éviter les débordements. Véridique !

    • Et depuis peu on a Chat j’ai pété!

  • Et pendant que nous mangerons des insectes d’autres mangeront du homard, un gros insecte vivant dans la mer…
    Le drame est dans l’anonymat, pas question d’indiquer sur votre hamburger la présence d’insectes… Ils y sont déjà avec quelques crottes de rats

  • Quand j’observe l’évolution auto destructrice de nos sociétés occidentales, je ne peux m’empêcher de mesurer l’énorme chance que j’ai d’avoir vécu 64 ans dans le monde d’avant.
    J’ai vécu mon enfance dans une famille très modeste, j’ai vu mes parents accéder sur le tard à un mode de vie beaucoup plus confortable et je ne les ai jamais entendu dire que c’était mieux avant.
    Tous ceux qui veulent rompre avec notre société « productiviste » ne tiendraient pas un mois s’ils vivaient comme leurs grand-parents.
    Sandrine Rousseau va enfin vivre son rêve, on est pas près de faire griller des brochettes d’asticots…

    14
    • Comme vous avez raison ! Et j’ajoute que si, par malheur, les pays suivent les délires écologistes, il y a de grandes chances que l’on puisse dire dans quelques années qu’effectivement, c’était mieux avant, mais pas dans les soixante-dix premières années du vingtième siècle pour la majeure partie des Français !

  • Et la viande de chien et chat? Il est prouvé qu’un animal de compagnie pollue plus qu’un 4×4 (essentiellement à cause de la viande consommée, et c’est pas du grillon). Je propose de les manger. On pourra ajouter pour varier les plaisirs les surmulots (l’élevage urbain est déjà bien développé), ainsi que le pigeon pour la volaille.

    • @titi
      D’autant plus que la « pollution » est inhérente à la vie, qui n’existe que via la transformation de ce que procure la nature en quelque chose qui soit assimilable par la plante ou l’animal concerné, tout en produisant inévitablement des « résidus ». L’idéologie pseudo écologiste est une idéologie anti vie.

  • Les insectes et leur consommation sont un sous sujet..mais bon..je présume que de gens vont se mobiliser contre les fermes de 1000 grillons..

    ce qui fait le prix c’est aussi le temps humain au kilo…
    Le sujet à discuter ..
    Etre globalement incité mais aussi contraint à faire des choses par on ne sait pas trop qui.. pour un objectif qu’on ne peut pas véritablement vérifier..et notre docilité..

    je vais le répéter mais je suis sidéré par l’absence d’étonnemùent et de questionnement par les annonces d’un président d’objectifs et d’interdictions au delà de son mandat..

    alors qu’en ce qui me concerne j’attends une offre politique qui met en cause la « gouvernance » climatique par des « décideurs »..irresponsables t au sujet justement de ce genre de trucs..

    il est INTERDIT à un prochain candidat de dire non..on interdit pas les voitures thermiques..??

    ou il existe des accords internationaux qu’il faudrait dénoncer?
    j’ai raté un épisode? Une déclaration des droits de l homme et du citoyen en fonction du climat?

    les élites et les décideurs n’existent que si on les laisse de poser comme tels et décider… sinon pouf..

  • Dans mon nouveau boulot, j’ai découvert « l’anti gaspi ». Dans un de mes précédents jobs, on jetait le soir ce qui perimait le lendemain. En cas de manquement, il y avait des sanctions, on ne plaisantait pas avec ça. De plus, les périmés ne devaient surtout pas finir dans les mains d’un SDF.
    J’ai appris, ces derniers mois, qu’après avoir tané les restaurants et les magasins alimentaires avec les DLC, DLUO, il était maintenant possible de vendre des produits périmés. Sur la radio de l’autoroute, ils appellent ça : « sauver un sandwich » de la poubelle.
    Et là, des insectes… alors que dans les pays où les gens ne mangent pas à leur faim ou en meurent, ils ont tout plein d’insectes. Sont-ils idiots de ne pas les manger ou ils savent quleque chose que nos grosses têtes surpayées ignorent ?
    Quand les populations en sont à croquer de l’insecte, c’est qu’elles n’ont rien d’autre à becqueter.

  • Avatar
    francois.xavier.estaing@gmail.com
    1 février 2023 at 9 h 20 min

    Et le rouge de cochenille, colorant alimentaire employé depuis longtemps ? Et les arthropodes ?

  • Les commentaires sont fermés.

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don
7
Sauvegarder cet article

Notre nouveau et brillant Premier ministre se trouve propulsé à la tête d’un gouvernement chargé de gérer un pays qui s’est habitué à vivre au-dessus de ses moyens. Depuis une quarantaine d’années notre économie est à la peine et elle ne produit pas suffisamment de richesses pour satisfaire les besoins de la population : le pays, en conséquence, vit à crédit. Aussi, notre dette extérieure ne cesse-t-elle de croître et elle atteint maintenant un niveau qui inquiète les agences de notation. La tâche de notre Premier ministre est donc loin d’êtr... Poursuivre la lecture

Ce vendredi 2 février, les États membres ont unanimement approuvé le AI Act ou Loi sur l’IA, après une procédure longue et mouvementée. En tant que tout premier cadre législatif international et contraignant sur l’IA, le texte fait beaucoup parler de lui.

La commercialisation de l’IA générative a apporté son lot d’inquiétudes, notamment en matière d’atteintes aux droits fondamentaux.

Ainsi, une course à la règlementation de l’IA, dont l’issue pourrait réajuster certains rapports de force, fait rage. Parfois critiquée pour son ap... Poursuivre la lecture

Le Maroc est un pays dynamique, son économie est diversifiée, son système politique présente une certaine stabilité dans une région en proie à des crises à répétition. Ce pays a fait montre d’une résilience étonnante face aux chocs exogènes. La gestion remarquée de la pandémie de covid et la bonne prise en main du séisme survenu dans les environs de Marrakech sont les exemples les plus éclatants.

 

Pays dynamique

Sa diplomatie n’est pas en reste. La question du Sahara occidental, « la mère des batailles », continue à engran... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles