Euthanasie : pourquoi tant d’incompréhension ?

Alors qu’une législation autorisant l’euthanasie et/ou le suicide assisté a été adoptée dans de nombreux pays, l’extrême timidité de la classe dirigeante française sur ce sujet interroge.

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Lit d'hopital (Crédits Dan Cox, licence Creative Commons)

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Euthanasie : pourquoi tant d’incompréhension ?

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 13 janvier 2023
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Pourquoi une petite minorité de militants très actifs s’oppose-t-elle avec tant d’acharnement à l’euthanasie et au suicide assisté ?

Ce n’est pas vraiment un mystère puisqu’à chaque évolution sociétale (contraception en 1967, IVG en 1975, PACS en 1999, mariage pour tous en 2013, PMA élargie en 2021) nous assistons à la même tragicomédie jouée par des opposants très minoritaires.

À chaque fois, il s’agirait selon eux d’un pas gravissime franchi vers l’inconnu, d’une atteinte à des principes moraux anciens et intangibles.

 

Un acharnement antidémocratique

Il n’est pas question ici de revenir pour la énième fois sur les arguments et contrarguments des partisans et opposants à l’euthanasie dite active, mais de tenter de situer la parole des opposants. D’où parles-tu ? Qui représentes-tu ? Eu égard au caractère ultraminoritaire des oppositions à l’euthanasie et au suicide assisté, il ne peut s’agir que de personnes n’accordant pas une importance majeure aux principes de base de la démocratie, en particulier la loi de la majorité. Les sondages sont depuis des années tous concordants : plus de 90 % des Français, et en tout état de cause au moins 80 %, sont favorables à cette liberté nouvelle.

Les opposants contestent la validité de ces sondages avec quelques arguties. Mais leur nombre, la concordance et la permanence dans le temps des résultats ne permettent pas de douter de l’orientation de l’opinion dans ce domaine. Nul doute que cette opinion publique n’est pas toujours fondée sur la rationalité et que l’émotivité joue un rôle, surtout lorsqu’il s’agit de la maladie et de la mort. Mais il n’y a là rien de spécifique : l’opinion publique est toujours déterminée tout autant par des facteurs émotionnels que rationnels.

Il s’agit donc bel et bien, en toute conscience, de s’opposer à la volonté d’une écrasante majorité de citoyens, de leur interdire d’accéder à une liberté de choix face à la mort. Là encore, pas de véritable surprise. Les opposants sont regroupés en associations proches des milieux les plus conservateurs, voire réactionnaires, du catholicisme. Les musulmans ou les juifs traditionnalistes sont évidemment sur la même ligne idéologique. Ces ultraconservateurs n’ont jamais éprouvé un amour immodéré pour la liberté ni même pour la démocratie et le principe de majorité. In petto, leur sentiment profond est que les principes traditionnels issus de la religion sont supérieurs aux lois votés par les Parlements. Ils défendent avec acharnement ces principes.

En l’espèce, leur approche consiste à penser ou plutôt à croire que la vie et la mort des êtres humains relèvent de la volonté d’une divinité et non de la liberté des Hommes. On comprend alors que le fait d’aider une personne qui le souhaite à quitter la vie soit perçu comme une atteinte majeure à la sacralité de la vie. Ces traditionnalistes ne comprennent probablement pas que pour un athée ou agnostique, un tel geste, sans aucun doute très difficile à accomplir, représente un ultime témoignage d’amour et de respect de la libre volonté d’une personne.

 

Électoralisme de droite, hypocrisie de gauche

Alors qu’une législation autorisant l’euthanasie et/ou le suicide assisté a été adoptée dans de nombreux pays (Belgique Suisse, Pays-Bas, Luxembourg, Canada Colombie, Oregon, Californie, etc.), l’extrême timidité de la classe dirigeante française sur ce sujet interroge. L’expérience existe et n’a entraîné aucune difficulté majeure, aucun bouleversement dans la société, aucun abus du fait même de l’encadrement extrêmement strict de l’assistance à mourir. Alors, pourquoi tant d’hésitations en France, pourquoi tant de controverses déjà mille fois abordées ailleurs ?

L’aspect purement électoraliste toujours minutieusement observé par les politiciens professionnels ne concerne vraiment que la droite. Elle risque de perdre un nombre d’électeurs sans doute assez faible mais significatif eu égard aux faibles différences de nombre de voix entre les candidats. La prudence de droite peut donc être intéressée, purement politicienne.

Bien que l’électorat de gauche soit, lui, massivement favorable à une évolution de la législation, la présidence de François Hollande (2012-2017) n’a fait qu’un pas de clerc dans ce domaine avec la Loi Léonetti (2016) autorisant la « sédation profonde et continue », c’est-à-dire l’endormissement définitif et profond du patient et l’arrêt des soins. Pour beaucoup de personnes favorables à l’euthanasie, il s’agit de la dernière torture possible médicalement. Pourquoi ne pas délivrer le patient, s’il le souhaite, d’une vie qui n’en est plus une ? Pour de pures raisons idéologico-religieuses bien évidemment. Accepter la sédation profonde, c’est en réalité aujourd’hui en France souhaiter quitter la vie sans le pouvoir. Quelle épouvantable hypocrisie !

 

Mutation anthropologique ?

Le thème du changement anthropologique a souvent été évoqué par les opposants à l’euthanasie.

Ce thème fait l’objet de débats universitaires mais dans un cadre beaucoup plus large. Simple dans son principe, la question peut mener à des développements complexes et très hypothétiques. Voici.

L’évolution extrêmement rapide de nos sociétés depuis un siècle conduit-elle à l’apparition d’un nouveau type d’individu ? Sommes-nous en présence d’une évolution en profondeur de l’espèce humaine par rapport à ce qu’elle était durant les siècles passés ? Pour traiter le sujet il faut aborder ses aspects économiques (élévation considérable du niveau de vie en Occident), politique (la démocratie), technologiques (la numérisation de l’information, les biotechnologies, etc.) psychologiques, sociologiques, etc. Si le problème de la fin de vie (liée en partie à la technologie médicale car auparavant on mourait rapidement) fait bien partie du sujet de l’éventuelle mutation anthropologique, il n’en est qu’un aspect très particulier.

Prétendre qu’à elle seule la possibilité de finir sa vie librement avec l’aide d’autrui représente un bouleversement anthropologique relève du mensonge ou du fantasme d’idéologues en mal de justifications conceptuelles.

 

Crispation et pusillanimité

La crispation conservatrice face une liberté nouvelle ne surprend pas. Mais la pusillanimité de tous les gouvernants français étonne car ils semblent hésitants face à une population déterminée. L’étonnement est d’autant plus grand que de multiples expériences étrangères peuvent être analysées. De toute évidence, nous n’irions pas vers l’inconnu ni vers un changement majeur comme aiment à le croire les opposants.

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  • Bonjour Mr Aulnas . Vous avez une curieuse vision de la démocratie . Alors parce que l’on divergerait de l’opinion majoritaire , il faudrait se taire ? La liberté d’expression sera t il le prochain principe pas si ancien et intangible auquel vous souhaiteriez vous attaquer ? C’est cela justement , le débat démocratique : chacun s’exprime, chacun est écouté , avec impartialité . Et de ce côté là on peut être inquiet en vous lisant. Vous dites que nous défendons « avec acharnement » , oui c’est le cas , mais sans violence , par les mots et manifs calmes et autorisées . N’est ce pas cela , la démocratie Mr Aulnas et non comme vous semblez le préconiser : la loi de la majorité ? Chaque lecteur de ce site pourra apprécier le choix de vos mots : « tragicomédie » accusation de non respect de la démocratie , « ultraconservateur », « pas un amour pour la liberté « , « pures raisons idéologico-religieuses  » « crispation conservatrice » et bien sûr de l’autre côté , le camp de l’amour , le camp du bien . Sur un sujet aussi grave , aussi douloureux que celui là , on ne peut qu’être terrorisé de lire un texte tel que le vôtre .

  •  » Accepter la sédation profonde, c’est en réalité aujourd’hui en France souhaiter quitter la vie sans le pouvoir. Quelle épouvantable hypocrisie ! »
    Ce n’est pas de l’hypocrisie, c’est du soin palliatif. Quand un malade est dans un état sans issue, les soignants ne l’abandonnent pas et le soigne. On s’en occupe.
    L’euthanasie, c’est autre chose, ce n’est plus du soin, c’est tuer un malade.
    Dans le serment d’Hippocrate; il est écrit: « Je ne remettrai à personne du poison, si on m’en demande, ni ne prendrai l’initiative d’une pareille suggestion »
    Je sais, Hippocrate c’est vieux.
    Personnellement, je suis contre faire une nouvelle loi sur l’euthanasie, laissons les médecins et la famille se concerter et prendre les décisions pour le bien du malade. Et que les procureurs ne s’occupent pas de la question, sauf pour les cas déviants.

    • Sédation profonde, « soin palliatif » appliqué à une personne inconsciente le temps nécessaire à la faire mourir de faim, faute de législation ad hoc. C’est un vilain détournement de l’expression que vous faites là.

  • Comme ‘le mariage pour tous’, une loi autorisant le suicide assisté et l’euthanasie n’est en rien une obligation! On ne parle pas d’obligation à se suicider. Chacun choisit en son âme et conscience… et avec ses douleurs.

  • Vous dites que « de nombreux pays » ont adopté la légalisation de l’euthanasie et/ou le suicide assisté: 11 sur 195… je n’appelle pas ça nombreux!
    Connaissez-vous les dérives rencontrées en Belgique par exemple? Les mineurs peuvent maintenant être euthanasiés, il n’est plus nécessaire d’être en fin de vie pour pouvoir bénéficier de l’euthanasie,

    • @Beamont oui . L’auteur est d’une remarquable hypocrisie quand il affirme : « L’expérience existe et n’a entraîné aucune difficulté majeure, aucun bouleversement dans la société, aucun abus du fait même de l’encadrement extrêmement strict de l’assistance à mourir » . Par ailleurs quelle mystification que le vocable « suicide assisté » alors qu’il s’agit de fait de la planification se sa propre exécution : on ne se suicide pas ,de fait on demande à quelqu’un de vous tuer .

  • Les tabous peuvent faire souffrir inutilement. Il est grandement temps.
    Vous utilisez le mont d’euthanasie. Je n’aime pas ce mot d’euthanasie. J’ai des souvenirs d’enfance ou mes parents partaient chez le vétérinaire pour faire euthanasier Toutou. La décision de faire pratiquer l’euthanasie n’appartenait pas à Toutou. C’est pourquoi je préfère que l’on parle de suicide assisté, même si ce n’est pas spécifiquement la même définition. C’est plus parlant selon moi pour définir à qui appartient la décision.
    D’autre part, je pense que quand une personne à une fin de vie douloureuse, c’est la douleur qu’il faut combattre en priorité, pas la vie. J’ose croire que la lutte contre la souffrance doit être la première bataille à mener. L’objectif des soins palliatifs est de prévenir et de soulager les douleurs physiques, les symptômes inconfortables (nausées, constipation, anxiété…) ou encore la souffrance psychologique. Les bonnes intentions de la loi Léonetti à ce sujet n’ont pas été suivies d’effet. Plusieurs dizaines de départements n’ont pas d’unités de soins palliatif, une honte. Pour moi, les deux sujets sont liés. L’opération visant à mettre fin à ses jours doit s’inscrire dans un continuum de soins, et qu’elle soit une suite possible des soins palliatifs lorsque ceux-ci se révèlent inopérants, et que le malade en fait la demande
    Enfin, je ne supporte plus les allusions à une mort dans la dignité !!
    Affirmer que, pour préserver sa dignité, on peut choisir la mort, c’est renvoyer à la face de celui qui choisit la vie, qui choisit de « s’accrocher », son indignité présumée. L’idée que mes grands-parents, mes oncles et tantes, cousins, cousines, amis et amies qui sont partis sans avoir eu recours à toute forme d’assistance au suicide auraient été indignes, c’est insultant pour eux. Combattre serait moins digne que de lâcher prise ? Je ne suis pas d’accord. Et de quelle indignité s’agit-il? La « dignité » n’est pas un concept hors-sol. S’agit-il d’être digne de vivre? Digne d’être une personne? Un être humain? Affirmer cette idée de mort « dans la dignité », c’est renvoyer à la face d’un homme ou d’une femme malade, souffrante, celle qui prétend encore vivre, qu’elle choisit l’indignité (ou plutôt qu’elle ne choisit pas la dignité, c’est de la sémantique, le ressenti est le même).
    Qu’une association telle que l’ADMD fasse le choix de créer un clivage pour susciter le débat est une chose. Mais lier systématiquement le mot dignité avec le combat pour le choix de sa fin de vie ce n’est pas acceptable.
    Il s’agit d’un sujet de société qui relève de l’intime. Espérons que le corps législatif soit respectueux de cet intime lorsqu’il s’attaquera à ce problème. La Politique avec un P majuscule en sortirait grandie.

    Vous l’avez compris, je suis contre le fait qu’une loi de la république s’aventure sur ce terrain et tranche que ce soit dans un sens ou dans l’autre. Ce n’est pas à la loi d’ordonner qu’une mort est digne ou indigne. Cela relève de nos convictions. Convictions que l’on a le droit, bien sûr de penser, de l’annoncer et même de militer pour, mais pas de l’imposer par le système législatif.

    • Tout ce discours pour démontrer quoi ?
      La dignité c’est simplement la liberté. Celle de choisir le moment de disparaitre en n’ayant de compte à rendre qu’a soi-même. Quel orgueil que de vouloir dans un sens comme dans l’autre en faire un exemple à suivre. Laissez nous libres… jusqu’a la fin.

      • Pour démontrer : 1) que la lutte contre la douleur devrait être prioritaire car pour moi c’est un préalable.
        2) que le choix de mettre fin à ses jours n’est pas plus digne que de ne pas le faire.

      • L’hypocrisie réelle se blottit, en effet, dans cette fameuse notion de dignité. Chaque homme devant les assauts d’une extrême maladie, se drape comme un empereur romain dans sa toge. Sa vie jusqu’au dernier moment lui avait semblé éternelle ou valoir davantage ! En venons-nous au suicide par dépit ? Malgré tout cet orgueil, par une inexplicable contradiction, de plus en plus on ne rougit même pas de finir sa vie comme celle d’un labrador sur la table d’une clinique vétérinaire. Jadis, on posait la différence entre les humains et les (autres) animaux par le face à face avec la mort. Sommes-nous aujourd’hui dans un véritable progrès ? Globalisons-nous ce qui devrait rester du domaine intime ?

  • Monsieur Aulnas
    « De nombreux pays » ont légalisé l’euthanasie et/ou le suicide assisté: 11 sur 195…. je n’appelle pas ça nombreux!
    « Une liberté nouvelle »: La liberté est le fait de poser des choix et d’agir en conséquence. Qu’est-ce qu’une liberté qui donne la privation d’agir ?

    Si vous rencontriez des personnes travaillant en service de soins palliatifs, vous apprendriez que, dés que la douleur est convenablement prise en compte et soignée, les soins de confort et de présence assurés, les demandes d’euthanasie diminuent,voir disparaissent.
    La grande angoisse de toute personne humaine est d’être seule, de mourir seule car nous sommes des être de relation. Il est beaucoup plus exigeant humainement de prendre soins de ceux qui meurent en respectant la temporalité de la mort qui vient à son heure plutôt qu’administrer une solution létale. Je préfère une société prête à aider celui qui meurt plutôt qu’une société qui l’élimine pour être plus vite débarrassée du problème. Avec en plus un argument que les partisans de l’euthanasie se gardent bien de brandir: cela coûte moins cher…..

    • @Beamont +1 Petite anecdote actuelle : je connais une personne , malade d’une maladie dégénérative . Un jour elle m’a dit « Heureusement que la loi sur l’euthanasie n’existe pas en France. Il y a des jours c’est très dur et des idées … me viennent . Alors si la loi était votée , peut être que je ne trouverais plus la force pour m’accrocher , pour lutter, et je ne vivrais pas une belle journée comme celle là  » Voilà . Alors , moi ce que je remarque , c’est que cette loi , eh bien , ce sont les personnes non concernées -pour le moment- qui la défendent , et parce qu’elle concerne les autres .

  • Avatar
    retraitetranquile
    14 janvier 2023 at 18 h 17 min

    Je trouve que les commentaires précédents sont très austères.
    Personnellement je parle de mon ressenti.
    La vie pour moi ne se justifie que si elle apporte quelque chose à l’individu qui la vit.
    Penser qu’un jour je ne pourrai plus rien faire de moi-même, que je me dégraderai progressivement physiquement comme intellectuellement me fait peur.
    La simple idée de devenir une charge pour mes proches me hante.
    Alors pour ceux qui croient que la vie est sacrée, je leur laisse leur opinion.
    Je suis contre le mot euthanasie qui comme le dit un des lecteurs se rapporte plus à l’animal qui n’a pas choisi, je préfère le mot « suicide assisté » qui semble mieux convenir à une demande personnelle d’une personne qui ne veut pas laisser une image dégradante ou dégradée de lui-même.
    Je suis adhérent à l’ADMD. c’est un choix, personne ne m’a forcé, ni même conseillé.
    Je ne sais pas quelle sera ma fin mais je pense que même le suicide est une solution. La méthode sera dictée pour ne pas imposer aux pompiers une vision trop macabre de moi je jour où ils interviendront. Ils en vient assez comme cela.
    Je vous rassure je vais très bien psychologiquement comme physiquement.
    Quant à demander à d’autres personnes que des politiques de débattre sur le sujet.
    Je ne vois pas grand monde. Les religieux sont partisans, les soignants peut être et les mourants c’est trop tard.
    On ne parle pas d’obligation mais de choix laissé à chaque individu en son âme, conscience, et envie de continuer.

  • l’Etat a dirigé ma vie et s’est mêlé de toutes mes décisions, même les plus anodines.
    l’Etat ne va pas me liquider.
    Si j’ai envie de me suicider, je le fais. Je n’ai pas besoin de l’Etat pour ça.

  • Monsieur Aulas
    je partage tout à fait votre opinion ,nonobstant les commentaires habituels,. vous avez raison les religieux sont contre et vous avez oublié une garni partie du corps médical qui entend garder son Pouvoir . mais votre observation est dépassé ,par une attitude généralisée, concernant la Démocratie .le peuple souverain donne le Pouvoir, ici bas ,SAUF quand il vient heurter les décisions et opinions des gens au Pouvoir .Dés lors de 2 choses l’une , soit, on ‘essaie de manipuler l’opinion ( opération quotidienne) soit on déclare que ce Peuple là ,n’est pas ile « bon Peuple  » mais la Populace dont il faut se méfier totalement et s’écarter pour éviter le chaos. Nous en sommes là , même , une loi , n imposant rien aux médecins sauf à respecter la volonté du mourant n’est pas acceptable.. Libéraux mais pas trop …

  • Dans le courant de pensée libéral, dont se réclame Contrepoints, pourquoi les seuls auto-désignés progressistes auraient-ils le droit à la parole ? Non seulement sur le thème de l’euthanasie ou suicide assisté, mais aussi sur ceux du « mariage pour tous » ou de la gestation pour autrui.

  • On est en France. Avec un système de santé collectivisé au bord de la faillite. Où la liberté du patient est très limitée dans les choix de ses traitements. Où les médecins se couvrent, voir refusent le moindre changement de protocole, car c’est celui accepté par l’hopital, l’ARS, l’HAS…
    Dans ce cadre, il est difficile à croire que l’euthanasie, un choix libre, non influencé, puisse être réalisé par le patient, alors que justement ce libre choix va à l’encontre des habitudes du système médical et des intérêts de l’état. Ainsi, je pense que l’euthanasie correcte n’est pas possible en France.
    Une dernière possibilité cependant: que l’acte soit sorti du domaine médical. Ce n’est plus un patient, mais une personne (déchargée de l’hopital), et peut se suicider elle même. Pourquoi avoir besoin d’un médecin? Reste le cas où le patient ne peut même plus bouger, mais là encore, l’aide n’a pas besoin d’être médicale, il ne s’agit pas de soin, mais de meurtre sur demande tout de même…

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