La fin prématurée du pétrole condamne l’avion, mais aussi l’économie 

Qui peut croire possible de voir un jour nos territoires jonchés de terrils et de monceaux de charbon pulvérulent pour le seul usage de la circulation aérienne ?

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La fin prématurée du pétrole condamne l’avion, mais aussi l’économie 

Publié le 8 janvier 2023
- A +

Dans un article publié sur Atlantico en décembre dernier, Damien Ernst s’efforce de montrer que l’affirmation de Jean-Marc Jancovici selon laquelle la disparition du pétrole condamne l’avion n’est pas fondée.

Hélas, un examen rationnel et lucide des conséquences de cette disparition ne peut déboucher sur une autre conclusion. Aussi, professer que le seul moyen de contrarier la marche funeste du climat est de sevrer l’économie de sa nourriture principale fait-il courir un risque considérable aux sociétés humaines.

Pour Damien Ernst, à défaut de pétrole, la pérennisation de la circulation aérienne pourrait être assurée par un succédané du kérosène tiré du charbon par le procédé Fischer-Tropsch ou tiré par ce même moyen de l’hydrogène électrolytique et du CO2 atmosphérique.

Regardons ça de près.

La première phase du procédé Fischer-Tropsch génère de l’hydrogène à partir d’une combustion incomplète du charbon produisant un mélange gazeux hydrogène-monoxyde de carbone suivant la formule CH4 + 1/2O2 –> 2H2 + CO.

La deuxième phase du procédé consiste à soumettre ce mélange à une liquéfaction catalytique passant par le reformage de l’eau et visant au dosage convenable de l’hydrogène, selon la formule : (2n+1)H2 + nCO –> CnH(2n+2) + nH2O. Le carburant ainsi obtenu est notoirement moins stable et de moins bonne qualité que le kérosène, notamment à cause de la faiblesse de son indice d’octane.

 

État des lieux de la circulation aérienne

La circulation aérienne mondiale consomme actuellement de l’ordre de 360 milliards de litres de kérosène par an, soit environ 300 milliards de kg ou 0,3 milliard de tonnes. Évaluons l’énergie produite par la combustion d’une telle masse de carburant sachant que le pouvoir calorifique inférieur ou PCI du kérosène est 10 300 kcalories/kg et que 1 Wh = 860 calories, amenant un PCI du kérosène de 12 kWh/kg ou 12 MWh/tonne.

Partant, le PCI de 0,3 milliard de tonnes de kérosène est de 3,6 milliards MWh ou 3600 TWh.

C’est donc une énergie de 3600 TWh annuels que Damien Ernst pense raisonnablement possible de produire à partir du carburant de charbon ou d’hydrogène-CO2 fourni par le procédé Fischer-Tropsch. Pourquoi pas ?

 

La filière charbon tout d’abord

Avec un rendement énergétique global du Fischer-Tropsch de l’ordre de 50 %, il est nécessaire de prévoir la fourniture charbonnière de 7200 TWh/an, soit d’extraire la quantité suivante de ce combustible dont le PCI est 9,25 kWh/kg : 7200 milliards/9,25 = 778 milliards de kg de charbon ou 778 millions de tonnes annuellement consacrées à la seule aviation.

 

La filière hydrogène – CO2 ensuite

Étant donné qu’on est ici dispensé de passer par la phase combustion charbon du Fischer-Tropsch, concédons un généreux rendement de 65 % à la seule seconde phase de ce dernier. En revanche, pour évaluer le rendement global des productions préalables d’H2 et de CO2 à l’aide de la seule électricité, on ne peut que se livrer à la grossière estimation suivante : lui affecter la généreuse valeur de 45 % tirée de l’altération du rendement de 65 % de l’électrolyse par le rendement difficile à estimer mais sans doute médiocre de la captation, du stockage et de la réduction en CO du CO2.

Ainsi, le rendement électrique global de la production de kérosène à partir de H2 et de CO2 ne peut-il être guère différent de R = 0,65 x 0,45, soit 0,3.

Compte tenu que ce kérosène doit produire annuellement une énergie de 3600 TWh, l’énergie électrique requise par la synthétisation ne peut être inférieure à : 3600/0,3 = 12 000 TWh. Pour être cohérent avec l’approche du Fischer-Tropsch au charbon – une énergie primaire – ajoutons que ces 12 000 TWh électriques font 30 000 TWh d’énergie primaire essentiellement nucléaire après application d’un généreux rendement de production de 40 %.

La production mondiale d’électricité nucléaire et renouvelable ne parviendrait pas à faire voler plus des trois quarts de la flotte actuelle !

Le besoin Fischer-Tropsch filière H2-CO2 serait donc de 12 000 TWh électriques/an… quand la production mondiale des renouvelables hors hydraulique est actuellement de 5670 TWh, celle du nucléaire de 2710 TWh, la totalité de ces deux seules productions soit 8380 TWh, ne parvenant à faire voler que 70 % de la flotte mondiale… et à quel prix ?!

 

Une circulation aérienne étriquée et néanmoins hors de prix

À quel prix, justement, produire de la sorte du carburant aéronautique synthétique, à commencer par celui de l’électricité ? On laisse au lecteur le soin de calculer combien seraient aujourd’hui payés les 12 000 TWh annuels à raison de quelque 300 euros le MWh et même à 50-60 euros le MWh.

Et ce n’est pas tout, car personne n’imagine que le coût de la production d’un H2 se vendant aujourd’hui entre 4 et 7 euros le kilo se réduise à celui de la consommation d’électricité, sachant que le prix d’un électrolyseur est donné de 800 à 1000 euros/KW selon le mode de raccordement au réseau. Et ne parlons pas des nécessaires captage et séquestration du CO2 à des coûts compris entre 80 et 180 euros la tonne, selon Les Échos.

Il en va de même du coût de la production du carburant issu du charbon, ne se limitant pas à celui sans doute incomplet de 70 à 80 euros le baril : la nécessité de traiter annuellement 778 millions de tonnes de charbon avec des installations Fischer-Tropsch coûtant 250 millions d’euros pièce et capables de n’en traiter que 100 000 tonnes commence par l’obligation d’investir quelque 750 milliards d’euros.

 

Regarder lucidement l’avenir ou s’exposer au pire

Eu égard à ce qui précède, qui peut croire possible de voir un jour nos territoires jonchés de terrils et de monceaux de charbon pulvérulent pour le seul usage de la circulation aérienne ? Qui peut même croire qu’un pays, un industriel ou un quelconque groupement coopératif s’avisent de faire voler des avions au carburant synthétique avec un pétrole se tenant sous la barre des 150 à 200 dollars le baril ?

Or, ce qui est à reprocher à Jean-Marc Jancovici et aux adeptes de la croisade climatique – dont, hélas, beaucoup trop de chefs d’États – est précisément d’amener ce cours à s’envoler artificiellement. Ils portent l’essentiel de la responsabilité de ce qui commence à peine à découler du dramatique constat ci-après.

En décembre de l’an dernier, avant la guerre d’Ukraine donc, le ministre saoudien du Pétrole, Abdulaziz ben Salman, alertait déjà contre un risque majeur de crise énergétique dans les prochaines années du fait de l’effondrement des investissements pétroliers. Il estimait que la production mondiale pourrait baisser de 30 millions de barils par jour – d’environ 30 % – d’ici à 2030 ; et cela même si dans les prochains mois l’offre devait demeurer supérieure à la demande, ce qui ne durera pas. Les investissements dramatiquement insuffisants dans l’exploration de nouveaux gisements et dans le développement des plus récents ne permettent plus de renouveler les capacités de production. Or, le pétrole et le gaz assurent encore pour longtemps 57 % de la consommation d’énergie dans le monde. Ainsi, avec un déclin de 4 à 8 % par an de la production des champs existant aujourd’hui dans le monde, non seulement les considérables investissements nécessaires à stabiliser la production ne sont-ils plus au rendez-vous, mais selon l’agence Bloomberg, en 2020, ils ont plongé de 30 % dans le pétrole et dans le gaz.

 

En résumé, selon le ministre saoudien, il manquera 20 millions de barils/jour à la fin de la décennie 2050, soit plus que la consommation annuelle d’un pays comme les USA et encore dans le scénario de développement durable sobre de l’AIE le plus optimiste, c’est-à-dire le plus improbable.

Dans ces conditions, continuer de prôner l’abandon progressif du transport aérien et l’adoption d’un mode de vie de plus en plus sobre est non seulement avouer que la fin du pétrole est bien la fin de l’économie moderne, mais c’est délibérément provoquer l’une et l’autre. Certes, la fin des hydrocarbures arrivera bien un jour, mais aux dires des vrais spécialistes, dans un délai suffisant pour permettre aux Hommes de trouver le substitut énergétique sans lequel ils savent leur économie en perdition dans tous les cas. Or, ce substitut ne peut qu’être les nucléaires de fission et de fusion, y compris pour la circulation aérienne. Il y a donc d’autant moins de temps à perdre à mettre le paquet dans les R&D de ces deux secteurs que les besoins énergétiques des substituts encore à inventer de la pétrochimie pourraient se révéler considérables.

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  • « Certes, la fin des hydrocarbures arrivera bien un jour, mais aux dires des vrais spécialistes, dans un délai suffisant pour permettre aux Hommes de trouver le substitut énergétique sans lequel ils savent leur économie en perdition dans tous les cas. »
    C’est bien tout (et le seul) problème. Aujourd’hui, on parie sur 50 ans de stocks de gaz et de pétrole.
    Sera-ce suffisant ?
    Nos vieilles énergies fossiles ne pourront vraiment être mises de côté qu’à ce moment précis où on trouvera aussi dense, abondant et bon marché.
    D’ici là, on ira de moratoires en moratoires pour éviter la décroissance, qui serait néfaste aux économies, et aussi et surtout à la R&D.
    Qu’ils s’appelent Cochet ou Jancovici, les décroissants sont de doux ou dangereux rêveurs.

    • Avatar
      The Real Franky Bee
      8 janvier 2023 at 9 h 36 min

      Oui mais jusque là, les pays européens bénéficiaient des largesses de leur banque centrale, qui permet à beaucoup de croire que les pays continue de s’enrichir malgré le déclin et les crises grâce à la planche à billets. Je crains que la fête ne soit terminée pour nos dirigeants inaptes.

  • j’ai cru comprendre qu’une filière du méthanol pourrait être développée aux environs d’un euro le litre.
    http://www.methanolenergy.org/en/node/3

    • J’ai cru comprendre que ce texte visait avant tout à solliciter par un miroir aux alouettesprix attrayant dans un futur indéterminé, laissant une bonne marge disponible aux taxeurs, les distributeurs de subventions publiques…

    • même à un prix négatif..subventions comprises.

  • On ne gouverne pas un pays avec de l’déologie
    Il était évident qu’à se lancer tête baissée dans la voie tracée par des Greta Thunberg allait conduire à casser – en Occident – la voie de la prospérité économique. Des secteurs entiers sont maintenant en voie d’effondrement: automobile, immobilier, tourisme, qui vont entraîner tous les autres.
    Et en plus on se paye le luxe d’un affrontement contre nos deux fournisseurs: Chine et Russie
    Ce n’est plus une crise économique, mais une débâcle historique
    On a les dirigeants qu’on mérite.

    11
  • Il n’y a que l’Europe occidentale de Greta pour vouloir interdire le pétrole. Aucun autre pays appartenant à un autre continent y souscrit. Les pays sous-développés y souscrivent facilement uniquement pour recevoir des subventions de l’Europe et les » investir » dans les banques Suisses. L’Amérique du nord + Canada n’ont jamais été plus producteurs de pétrole qu’aujourd’hui. Inutile de parler des pays de l’OPEP.
    Donc, pas de panique, la crise mondiale dû au manque de pétrole n’est pas pour demain. Mais la crise en Europe a déjà commencé.

    11
    • Bien d’accord
      L’Europe de Bruxelles c’est totalitarisme, pénuries, corruption, et maintenant guerres
      La première condition absolue d’un sauvetage du naufrage est le Frexit et le dégagement des européistes

      • Il nous faut stopper cette classe dirigeante formatée à l’ENA (dénommée maintenant L’Institut national du service public (INSP), créé le 1er janvier 2022) et les hauts fonctionnaires européens comme Mme Van der Leyen (nommée par les présidents des états membres, donc non élue et non moins activiste du Forum de Davos ainsi que Mme Christine Lagarde qui sans réforme des statuts de la BCE en a élargi les compétences au climat (il est vrai qu’avec un bagage d’avocat elle est bien placée pour fonder une politique monétaire sur le CO2, alors que l’unique objet de la BCE est de limiter l’inflation à 2% (actuellement supérieure à 10 % dans la zone Euro que la BCE n’a pas vu venir…), il faut le rappeler.
        Pour M Jancovici, il est ingénieur (École Polytechnique (1984, École Nationale Supérieure des Télécommunications de Paris (1986)) et non économiste, il fourbi toutes les peurs malthusiennes et enseigne avec l’argent de nos impôts mais pas que… Il surf sur la vague du climat..etc
        Il fait de la prospective alors que tous les ingénieurs et économistes sont toujours réticents concernant le futur, celui-ci déjouant régulièrement les prévisions.
        Bonne journée à tous et bon début d’année 2023

        • Il faut surtout cesser de se laisser impressionner par les formations de normaliens, énarques, polytechniciens, etc. Il est trop facile d’arguer de cette formation pour échapper à l’analyse critique du peuple et aussi à celle de la haute administration. To engineer a trois traductions en français : concevoir, construire, manigancer. Jancovici ou Borne sont des ingénieurs qui n’ont jamais connu que la troisième. Avant de leur confier des responsabilités, ou simplement de les imaginer capables de les assumer quand ils les ont eues par hasard, il conviendrait de regarder quelles ont été leurs réalisations après leur sortie de l’école et d’en tirer des conclusions sur le type d’individu qu’ils sont, plutôt que de les caractériser par la formation qui leur a été dispensée. Bureaucrate, hippie-nerd, beau-parleur, acteur ou bien entrepreneur, chef de projet industriel, découvreur scientifique ?
          Peut-être aussi se méfier des enfants d’enseignants et de ceux qui n’ont jamais rien misé qui leur appartînt personnellement…

  • L’optimum serait je pense de combiner les deux approches. Une production d’hydrogène par un réacteur nucléaire à très haute température (modèle de génération IV refroidi à l’héium), ce qui permet la réduction de l’eau sans électrolyse, puis le combiner avec l’extraction du charbon en enrichissant le procédé avec cet hydrogène pour augmenter le rendement.
    Mais effectivement, je doute fort qu’on arrive à moins de 200$ le baril. De plus, ces procédés sont tout aussi décriés par les écologistes que la bien plus simple extraction de pétrole, et il n’y aura donc pas d’investissements.
    Le mot condamner l’avion est sans doute un peu fort tout de même. On parle ici d’un doublement à triplement des prix des billets (50% des couts dû au carburant). Soit en fait le prix de la classe affaire de maintenant. Soit en pratique des vols qui seront utilisés avec parcimonie pour raisons professionnelles. Condamner l’avion pour les masses oui, mais pas pour les classes supérieures.

  • Probablement, la fin du pétrole annonce la fin de l’économie. Vouloir créer de l’énergie avec de l’énergie parait idiot (carburant de synthèse, hydrogène, recyclage du CO2 etc… il faut dans tous les cas « remonter » le niveau d’énergie avec de l’énergie et perdre.. car il n’y a pas de rendements à 100% ). Mais aussi pourquoi faire ? quand on ne sait rien des évènements météorologiques : https://www.techno-science.net/actualite/impact-inattendu-eruption-hunga-tonga-stratosphere-N22664.html
    et aussi : https://www.techno-science.net/actualite/hunga-tonga-eruption-exceptionnelle-analysee-sol-plafond-N22011.html. Déjà dans les années 70, les écolos malthusiens débutants nous annonçaient la fin de l’eau, du pétrole, la montée des eaux à plus de 150 mètres pour l’an 2000…. Va falloir se consacrer et se concentrer à une Re&D pertinente et non à vouloir combattre un monde « capitaliste » à travers une idéologie délétère.

  • les fossiles sont la source essentielle de la richesse produite..moins de fossiles égale appauvrissement materiel. en gros…

    mais ce n’ets pas VRAI sujet.. c’est la liberté individuelle..tous ces « experts » sont avant tout pour donner du pouvoir à l’état.

    laisser les gens libres…ce qui signifie de planifier , d’innover;..ou pas. .INDIVIDUELLEMENT..

    parce que ces gens veulent avant tout UN plan… et quand ils parlent d’uitliser « intelligemment « le pétrole, ils veulent avant tout pouvoir le faire avec le pognon des autres.. pour un atteindre un futur qui leur semble convenable…

    ils manipulent les peurs multiplient, les catastrophes. .pour pouvoir vous dire si n’obesissez pas et abandonnez vos libertés vous estes un irresponsable …

    la fable de l’interet commun .. doublé de la foi en la connaissance du futur..

    eh je t’ai donné le pouvoir et il ya des morts du covid..et j’ai un cancer que je ne peux pas guérir car détecté trop tard..

    vous êtes égoïste et sans moi ça aurait été pire..
    circulez il n’y a rien à voir.

    • « les fossiles sont la source essentielle de la richesse produite. »
      Les fossiles sont aussi un stockage d’énergie solaire sous forme de matière organique ( produite par la vie et la photosynthèse) par un procédé qui a nécessité des millions d’années pour se constituer.
      Les fossiles sont des produits offerts par la nature ( donc rien de plus « naturels ») dont nous aurions grand tord de nous passer avant d’avoir su fabriquer des produits de substitution. Mais que de temps perdu depuis que certains nous rabâchent que la fin des fossiles va arriver, sans que la recherche ne se soit penchée sérieusement sur la question!

      • ou de l’énergie nucléaire… donc…
        ou les fossiles sont ce qu’on veut faire maintenant ( prétendre faire?) t.. mettre le CO2 atmosphérique dans le sol..

  • Les pétroliers et des constructeurs automobiles planchent sur le sujet depuis quelques temps déjà. Le carbone ne se trouve pas que dans le charbon, il y en a partout, y compris dans les roches sédimentaires. Les projets de récupération à la sortie des industries voire directement de l’air fleurissent un peu partout (grâce au marché du CO2). L’Hydrogène est tout aussi abondant. Evidemment il faudra de l’énergie qui ne peut être que nucléaire. A mon avis les carburants synthétiques c’est l’avenir …
    Quant au climat, pas d’inquiétude, ses variations sont naturelles, le CO2 n’a rien à voir, la théorie de l’effet de serre est fausse, contraire à des principes fondamentaux de la physique.

    • Faux ou pas, le RC(A) n’est pas le sujet.
      Dans 50 ans : plus de pétrole ni de gaz. Donc quoiqu’on fasse avec, dans 150 ans, le taux de CO2 revient à la valeur pré-industrielle.
      On a moins de 50 ans pour trouver une autre énergie que le pétrole.

      -4
      • Si le taux de CO2 actuel n’est pas majoritairement influencé par les émissions humaines, il est fort possible qu’avec la fin des émissions humaines le taux de CO2 continue quand-même de monter.
        Ce taux augmente avec la température et le développement de la vie.
        La terre a pris 30% de végétation en 30 ans, la population mondiale a doublé entre 1984 et 2014 et ça n’est pas prêt de s’arrêter.
        Donc toute cette vie nouvelle émet à son tour du CO2 par la respiration quand ils vivent et en émettent encore à la mort avec la décomposition.
        Et tout ça sans évoquer les océans qui émettent aussi beaucoup de CO2 plus il fait chaud.
        Le froid c’est la mort, le climat chaud et humide c’est la vie.
        On meurt 10 fois plus de froid dans le monde que se chaud, quel que soit le pays.

        • En avril 2020, arrêt total de la circulation aérienne montrée du doigt comme étant une importante source de CO2. Reprise seulement en janvier 2022 ! Fort ralentissement de nos activités en 2020 . Strictement aucune conséquence sur la progression de la courbe de concentration en CO2 de l’atmosphère qui n’a donc rien à voir avec nos activités.
          Le CO2 augmente, c’est une chance pour la végétation.

          • « arrêt total de la circulation aérienne montrée du doigt comme étant une importante source de CO2. »
            Par qui ?
            Car transport aérien : 2 % des émissions mondiales !

            • Vous n’entendez pas tous ces gens qui cherchent à culpabiliser tous ceux qui prennent l’avion ? Qui voudraient même interdire leur utilisation ? A mon avis ces gens pensent qu’il s’agit de bien plus que 2% !
              En attendant, les avions n’ont pas été les seuls à réduire leur activité. On devrait être autour de 17 à 20 % de réduction en 2020. Aucun effet sur le CO2 !

        • « fort possible qu’avec la fin des émissions humaines le taux de CO2 continue quand-même de monter »
          Sur moyen-long terme, je parie plutôt sur un refroidissement climatique. Cf la courbe du climat (températures) des, mettons, deux cents derniers milliers d’années.
          On est en période inter-glaciaire depuis déjà un bout de temps…

  • Investissez dans le pétrole et le gaz et surtout pas dans le nouveau « livret vert » que va nous proposer Bruno Le Maire dans sa future loi au printemps visant à faire de la France «la première nation de l’industrie verte en Europe», il mise sur « une politique de l’offre verte» pour mener à bien cette réindustrialisation. Il dit nous engagerons donc la France dans une réindustrialisation verte rapide, massive, planifiée
    Il s’agit aussi de favoriser la commande publique nationale, financer l’innovation industrielle, créer « de véritables outils d’épargne verte », ainsi qu’un environnement fiscal « plus attractif » pour l’industrie verte, selon le locataire de Bercy.
    Donc subventions (nos impôts), véritables outils d’épargne verte (épargne que les impôts auront ratés). L’on bous prend des impôts que l’on vous redistribute si vous faites ce que l’on vous dit. Ça c’est pour la France et qu’en pensent les autres pays ? Ils continuent avec le pétrole et le gaz?

    • « Il dit nous engagerons donc la France dans une réindustrialisation verte rapide, massive, planifiée »
      Ça va surement bien se passer!
      Réindustrialisation aurait suffi! Les quatre qualificatifs suivants font froid dans le dos!
      CPEF

      • Mais qui va réindustrialisation en France ? Quel est le fou qui va le faire ?
        Même nos énarques préfèrent la fonction publique plutôt que le risque d’engager son argent en France !!!

  • Dans le monde, il n’y a aucune crise énergétique. On ne manque pas d’hydrocarbures, on n’en manquera jamais et le CO2 n’est pas un polluant.

    Il y a, juste en Occident, un délire sacrificiel et suicidaire totalement irrationnel.

    Ça me rappelle les pirates d’Astérix qui sabordent leur bateau. Mais eux, ils sont marrants.

    • « l y a, juste en Occident, un délire sacrificiel et suicidaire totalement irrationnel »
      Tout est dit
      Il y a la secte, et les gourous corrompus

    • J’ai tendance à partager votre point de vue mais c’est mal considéré !

    • Les plus grosses réserves du monde connues sont au Venezuela et inexploitées. Il y aura du pétrole pendant encore plusieurs centaines d’années. À partir du moment où on ne s’en servira pas pour fabriquer de l’électricité il y en aura pour très très longtemps.

      • Il y a en plus une théorie sur l’origine minérale et non végétale du pétrole. Il serait créé dans les profondeurs de la terre, bien trop profond pour être d’origine détritique. Donc il se renouvellerait naturellement. Chimiquement ça se tient, des observations de puits épuisés qui sont à nouveau exploitables auraient été faites. A prendre avec des pincettes pour l’instant, mais à suivre …

        • chimiquement? mais dans les nombres?

          l de toute façon il a été produit naturellement la question est de savoir où et à quelle vitesse..

    • parce que vous croyez que le vénézuela manque de pétrole?

      le pétrole il faut le trouver et l’extraire et c’ets pour ça qu’on le paye sinon il serait gratuit… ( hors taxes) ..

      c’est le prix qui importe;.
      on a déjà politiquement entravé les investissements.. d
      on peut avoir une crise energetique, on peut même nommer ce qui arrive crise..

  • Mais Monsieur Pellen
    toutes ces histoires de climat mises en avant par le GIEC, Jancovici, Jouzel et tous nos politiques , cela part d’un bon sentiment.
    C’est vrai que du pétrole il n’y en aura plus pour cent ans et que c’est lui qui nous permet de vivre normalement et de faire les recherches scientifiques et techniques pour le remplacer; il faut donc l’économiser pour assurer le futur de nos générations à venir et le RCA ( Réchauffement Climatique Actuel et non anthropique) qui se prolonge depuis la fin du petit âge glaciaire a été l’occasion trouvée pour raisonner les populations et leur faire comprendre qu’il ne faut pas gaspiller ce trésor que constitue nos énergies fossiles

  • L’Économie n’est-elle pas de l’énergie transformée ?
    Humaine, animale, minérale, gazeuse, atomique, solaire, éolienne… peu importe, mais de l’énergie?
    De plus, une transformation peut-elle avoir rendement supérieur, ou ne serait-ce égal, à 100%?

  • perso, je ne suis pas inquiet,nos éminences prennent des décisions courageuses, héroïques pour nous protéger
    par exemple
    nous avons maintenant une académie du vélo, abondée avec de l’argent gratuit et qui va assurer notre mobilité pour les années à venir
    les anglais eux reçoivent des chèques chauffage prescrits par des médecins , qui évitent ainsi que les gens ne crèvent de froid dans leur clapier froid et humide
    les allemands eux se voient recommandé de ne prendre qu’une douche par semaine, et des chauffoirs seront ouverts en cas de besoin
    tout va bien donc
    un conseil pour les épargnants
    attention eux fonds verts, les investissements verts ont perdu en moyenne 20% en 2022, les fossiles eux ont progressé de 50 %
    un message perso à Mr Pellen
    je réfléchis depuis pas mal de temps à une présentation très simplifiée( accessible au niveau de compréhension d’une moule.. oups d’un politicien) des mécanismes de régulation d’un réseau, et de l’inutilité de tout apport aléatoire des renouvelables
    car chaque fois que j’explique la problématique lors de conversations, je note que très vite je perds mes auditeurs, qui n’ont pas la moindre compréhension des termes employés
    il faudrait développer une histoire du genre, le vent n’envoie pas de factures, nous avons besoin d’un mix énergétique,ces 3 éoliennes alimentent 150 foyers etc… etc car tous les arguments anti éoliens passent à côté du point essentiel, leur inutilité
    pour le pétrole… je préfère en rire, jaune quand je vois le prix à la pompe

    • la majeure partie de s gens que je rencontre comprennent assez bien les problème de l’éolien ou du solaire..

      en fait n’importe quel pingouin qui a besoin un jour de puissance pour faire un truc à un moment donné..comprend que la « pilotabilité » est importante!!!!

      les hôpitaux ont quoi en reserve ? des panneaux solaires sur le toit?

      mais par contre si ils sont écolo… ils ont des arguments de reserve.. me convaincre que je n’ai pas besoin de cette électricité..

      mais aussi de cette viande, de ces pesticides , de ces engrais..car » je surconsomme »..

  • J’aime les articles qui présentent leurs calculs. Merci M Pellen.

  • Les commentaires sont fermés.

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