Inflation, guerre, restrictions, politique monétaire… Ça y est ! On peut l’affirmer, les nuages noirs se sont réellement accumulés sur les marchés financiers. Les marchés d’actions baissent entre 20 % et 30 % depuis le début de l’année. Une fois n’est pas coutume, les marchés de taux n’ont été d’aucun secours, l’or non plus (-8 %). De là à dire, à la manière des Anglo-saxons, que « Cash is king » il y a un pas que nous pourrions être tentés de franchir.
Tentés seulement parce que parce que nous estimons, d’une part, qu’à moins d’être ultra-réactif, il est trop tard pour vendre et que d’autres parts, le cash pourrait rapidement perdre sa couronne.
Le scenario qui se déroule est finalement assez simple. La Fed cherche à briser l’inflation. Sa politique monétaire a peu d’effet sur l’offre. En revanche, elle a la capacité de contraindre la demande. Pour cela, elle monte le taux d’intérêt et décourage ainsi les projets d’investissement. Elle va provoquer une récession.
Ce que je dis n’est pas très original. Tous les gestionnaires d’actifs le disent désormais. Je le disais déjà au mois d’avril et encore au mois de mai : est-il temps de racheter des actions ?
Il faut maintenant regarder au-delà .
Imaginer comment le consensus actuel pourrait être surpris. Compte tenu du catastrophisme ambiant, il suffirait de peu de choses pour amorcer un violent rebond. Pour qu’il soit d’une autre nature que technique, il est essentiel de se savoir quel indicateur regarder.
Voici quelques pistes :
- La Chine et l’Inde sont les derniers clients en dernier ressort de la Russie. Ils ont récemment exprimé leur désaccord avec la politique belliciste de Poutine. Ils ont les clés du conflit. Nous ne sommes pas à l’abri d’une bonne surprise dès lors que le pire est attendu.
- Les attentes de bénéfices sont révisées à la baisse. Ce processus n’est sans doute pas arrivé à son terme mais les valorisations ont beaucoup baissé, en particulier en excluant les GAFAM, et intègrent déjà une large part des révisions bénéficiaires. Les analystes sont toujours en retard, surtout lors des changements de cycle.
- La baisse des résultats pourrait être limitée par la hausse des prix, à l’instar de ce qu’il s’est passé dans les années 1970.
- L’inflation pourrait ralentir très fortement sous l’effet de la baisse du pétrole, déjà de 33 %, et sous l’effet différé de la hausse des taux.
Comment ces nouvelles se matérialiseraient en bourse ?
Sans doute les actions remonteraient significativement. Mais les marchés de taux sont parfois en avance sur les actions. Il ne faut surtout pas les négliger. Les taux d’intérêt à long terme doivent se calmer et inverser leur tendance pour permettre aux valorisations des marchés d’actions de remonter. Le niveau de 4 % sur le taux à 10 ans américain a agi comme un repoussoir. Il est trop tôt pour estimer qu’il ne sera pas franchi mais c’est encourageant.
Au total, ce n’est certainement pas le moment d’être dogmatique.
J’entends trop souvent « je l’avais dit, c’est la catastrophe. De toutes façons, tout ça est fictif… » ou dans à l’autre extrémité du spectre « de toute façon à long terme, les actions sont toujours gagnantes… ».
En ce moment plus qu’un autre, le pragmatisme doit dominer dans la gestion de votre portefeuille.
Pour en savoir plus, je vous invite au webinaire qui se tiendra vendredi 7 à 11.30 : Inscription préalable obligatoire
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