Voile : la riposte à l’obligation iranienne peut-elle être l’interdiction occidentale ?

Dans nos pays occidentaux, où l’obligation du port du voile n’existe pas, la bonne mesure à prendre devant un accessoire si chargé de controverse serait-elle son interdiction pure et simple ?

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Voile : la riposte à l’obligation iranienne peut-elle être l’interdiction occidentale ?

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 24 septembre 2022
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Au moins, les choses sont claires. Après la mort tragique, abominable, de la jeune iranienne Mahsa Amini, 22 ans, arrêtée et brutalisée par des agents de la police des mœurs de Téhéran parce que son voile islamique laissait entrevoir une mèche de cheveux, personne ne pourra plus prétendre sérieusement que le voile doit être systématiquement considéré un « simple bout de tissu ». Pour les mollahs de la République islamique d’Iran, c’est à l’évidence un précieux instrument politique d’oppression et de persécution des femmes et le fondement de leur ordre social clérical et patriarcal.

La dessinatrice et réalisatrice franco-iranienne Marjane Satrapi le raconte fort bien au début de sa bande dessinée autobiographique Persepolis. Dans sa famille, on était plutôt progressiste et très opposé au Shah Mohammad Reza Pahlavi, jugé autoritaire et trop proche des États-Unis. Sa chute en 1979 fut donc accueillie avec joie, d’autant que l’Imam Khomeini, grand ordonnateur de la révolution iranienne, n’avait pas lésiné sur la rhétorique anti-américaine propre à lui attirer les sympathies de la gauche occidentale (de Jean-Paul Sartre, par exemple). Et puis de toute façon, rien ne pouvait être pire que le Shah. Terrible erreur…

Car dès les premiers jours du nouveau régime islamique, le port du voile est imposé partout, les tenues vestimentaires des femmes impitoyablement contrôlées et les libertés individuelles globalement écrasées. Jupe « trop » courte, pantalon « trop » serré, démarche « trop » suggestive (le fait de courir, par exemple, qui ferait balloter les fesses et les seins) – et la brigade de répression de l’indécence, composée aussi bien de femmes que d’hommes, entre en action.

Constante du régime, cette répression s’est considérablement aggravée avec l’arrivée au pouvoir en 2021 de l’actuel président, le très conservateur Ebrahim Raïssi.

 

La contestation prend de l’ampleur

Mais parallèlement, la contestation semble plus large que jamais. Depuis l’annonce du décès de Mahsa Amini, des femmes de tous âges et toutes conditions, originaires de nombreuses régions du pays, souvent accompagnées de leur père, frère ou compagnon, descendent dans les rues, enlèvent leur voile, parfois le brûlent et demandent systématiquement que leur liberté et leur faculté de choisir soient respectées :

Non au foulard, non au turban, oui à la liberté et à l’égalité !

Tout ceci à nouveau au risque de leur vie, car la riposte du gouvernement, très brutale, est loin de se limiter au blocage des réseaux sociaux.

 

La réponse de l’Occident

S’il est assez facile à toute personne attachée aux libertés individuelles de déduire de la situation iranienne que la seule issue humaniste possible à la crise politique du moment consisterait à obtenir la levée des obligations vestimentaires à commencer par celle du voile, faut-il en déduire aussi que dans nos pays occidentaux, où une telle obligation n’existe pas, la bonne mesure à prendre devant un accessoire si chargé de controverse serait son interdiction pure et simple ?

Je pose la question, sachant que la réponse ne va pas de soi et qu’elle provoque depuis de nombreuses années maux de tête et crispations hexagonales.

Hasard du calendrier, le Conseil national des barreaux vient de lancer une mission sur le « costume d’audience » dont les résultats seront en principe divulgués début 2023. À l’origine de cette démarche, les déclarations de plusieurs élèves avocates musulmanes expliquant qu’elles espéraient pouvoir pratiquer leur futur métier en portant le voile. Non pas qu’on ait déjà vu une avocate plaider en foulard islamique, mais la question se pose et la profession aimerait éclaircir la question et aboutir à une uniformisation des pratiques avant que d’être mise au pied du mur.

Sur ce sujet précis, je pense pour ma part que la sérénité du tribunal serait mieux respectée si les avocates, peu importe leur religion, s’abstenaient de porter des signes religieux ostensibles, un peu sur le modèle de la neutralité du service public et comme le veut la loi à l’école depuis 2004. Le costume d’audience, qui concerne les magistrats et les avocats, est justement là pour gommer momentanément les particularismes des personnes concernées et rappeler qu’elles agissent au nom de la loi de la République, à l’exclusion de toute autre considération.

Mais dans le reste de la vie, dans la vie privée ? Malgré le fait qu’en Iran le voile est bien un instrument d’oppression des femmes, comment savoir si telle femme qui le porte en France agit de son propre chef selon des critères absolument personnels de ferveur religieuse, ou si elle subit une domination masculine (éventuellement acceptée par elle), ou si elle se fait volontairement l’avocate d’une mode rigoriste conforme à sa religion ? Comment savoir si elle y met une intention islamiste maligne ? À part tomber dans le procès d’intention et piétiner la liberté de conscience, je ne vois pas.

Si des demandes exigeant que toutes les femmes se couvrent les cheveux devaient être faites, elles relèveraient effectivement d’une tentative d’intimidation politique de la part de l’Islam et devraient être clairement refusées. J’ajoute : comme aurait dû être refusée la demande d’horaires spécifiques pour les femmes musulmanes dans une piscine publique lilloise sous la surveillance exclusive d’un personnel féminin.

J’ajoute encore : comme aurait dû être condamnée et non pas suivie par un homme politique de l’immense envergure de M. Mélenchon la « Marche contre l’islamophobie » du 10 novembre 2019 organisée par Marwan Muhammad, un ancien dirigeant du Collectif contre l’islamophobie en France ou CCIF. Ce même CCIF qui a été dissout l’année suivante en raison de son activisme islamiste radical et de ses accointances avec les frères musulmans.

Mais à partir du moment où une attitude, qui n’est ni un crime ni un délit, qui ne porte atteinte ni aux biens ni aux personnes, qui ne constitue pas un trouble à l’ordre public (comme l’est en revanche le voile intégral qui cache le visage), à partir du moment donc où cette attitude devient interdite dans le but affiché de préserver la liberté, on peut être certain qu’on a quitté le terrain de l’État de droit pour tomber dans les prémices d’une crise de nerfs autoritaire. Comme en Iran, autrement dit, mais par l’autre bout, tout aussi étroit, de la lorgnette.

Si la France est un pays de liberté, si elle est attachée à la liberté religieuse comme à la liberté des femmes et à la liberté vestimentaire, si elle est bien, comme elle le prétend, la « patrie des droits de l’Homme », elle doit éviter le piège en s’en tenant à ses principes. L’interdiction serait une erreur qui, comme beaucoup d’interdictions (et d’obligations) strictement basées sur le désir de voir prévaloir un certain ordre sociétal, n’a aucun fondement moral et nous renverrait dans le camp des États qui méprisent les aspirations des individus.

La riposte à l’obligation qui opprime, ce n’est pas l’interdiction, qui opprime tout autant, c’est le choix – toujours exercé dans le cadre infranchissable du respect des biens et des personnes. Ce dernier bout de phrase est bien sûr de la plus haute importance. Qu’on ne me fasse pas dire ce que je n’ai pas dit.

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  • Je suis d’ accord avec vous, de plus interdire le voile dans l’ espace public serait une mesure inaplicable. Le jour ou vous mettez en place cette mesure le nombre de femmes voilées augmenterait en signe de protestation et de solidarité et la police serait incapable de verbaliser tout ce monde.

    -5
    • Ce que vous dites est révélateur sur la conscience que nous avons de leur incapacité à respecter nos lois. Raison de plus…

  • Simple question de logique.
    Il m’arrive de traverser certains quartiers arabo-musulmans. 10-15 ans avant, les femmes portant le voile étaient rares. Aujourd’hui, elles le portent toutes. Et faut voir lequel.
    Alors soit il n’y a plus de musulman.e.s dit.e.s modéré.e.s en France – car le voile est islamiste et non pas musulman. Une évolution aussi rapide est impossible. Soit les islamistes ont gagné : ils font la loi dans ces quartiers. Voilà qui est donc plus que probable.
    Pour savoir quelle est la proportion de voiles subis, il suffit de faire une soustraction entre 100 % et « rares ».
    Pour protéger les femmes, on a dégainé des lois pour moins que ça. Au hasard, celle sur la pénalisation des clients des prostituées.

  • Alors comment dire ? tant que la liberté est respectée et qu’il n’y a pas d’intention de conquête, on peut parfaitement comprendre vos propos. Mais quand une religion se veut conquérante, voir hégémonique et surtout ne pas accepter d’autres sources de lois que les textes sacrés, il y a lieu d’être vigilant. Alors la liberté n’est pas absolue.

    • La liberté des libéraux n’est pas absolue, elle a des limites ( autrui et sa propriété ) et l’Islam ne me fera pas modifier ces limites. Il se trouve que je suis libéral.
      Par conséquent je suis farouchement opposé à toute interdiction du voile islamique dans l’espace public. N’en déduisez pas que je l’approuve, mais plutôt que je le tolère , comme beaucoup de choses que je désapprouve dans ce bas monde.

      • tout à fait d’accord, la liberté a ses limites, mais dans ce cas c’est une liberté contre une autre liberté. Et là il faut choisir.

  • Dans le Coran, la femme est un être impur car elle perd du sang tous les mois. Elle ne doit pas sortir sans un mâle
    adulte de sa famille, ne doit pas parler à un étranger sans y être autorisé par le mâle accompagnateur.
    Je propose que les mécréants que nous sommes appliquent ces lois (sinon on pourrait risquer une fatwa) et que les prof ne parlent plus aux filles montrant leur attachement à cette religion et ne lisent plus leurs copies sous peine de non respect des règles du prophète chers à ces étudiantes voilées. Cela réglerait ce problème.
    L’autre solution est de leur payer un voyage sans retour en Afghanistan. En effet, la France laïc ne peut faire leur bonheur, mais l’Afghanistan est le pays qui doit leur assurer le bonheur d’une vie selon les lois du prophète : travail, ignorance, polygamie, pas de médecine (tout homme Hors que le mari ne doit les voir ni les toucher), interdiction de se refuser à son mari….
    On remarquera aussi qu’il existe un seul autre être impure dans le Coran : le porc. De là à faire un lien……

    10
  • Toute mesure d’interdiction est une mesure contre la liberté. C’est donc contradictoire avec le fait de s’opposer aux obligations iraniennes au nom de la même liberté.
    Il ne faut donc rien interdire.
    Il y aurait lieu par ailleurs d’en savoir plus sur les raisons qui poussent les femmes résidant en France à porter le voile afin de combattre ce comportement à la source.

    -4
    • On le sait : imposer l’islam dans toutes les pores de la société, car l’islam n’est pas une religion mais un mode de vie. J’ai listé pleins d’exemple dans mon commentaire ci-dessous, qui montrent que le voile n’est qu’une petite partie de ce qui s’impose à nous.
      Maintenant que proposez-vous pour combattre ce comportement à la source ?

    • Ces raisons portent toutes le même nom : islamisme.

    • Il s’agit d’une pénétration de l’islam organisée par les frères musulmans du quatar

  • Votre article est très bien rédigé, rappelle le cadre et pose les bonnes questions.
    La fin donne la meilleure réponse à mon sens :
    « La riposte à l’obligation qui opprime … c’est le choix – toujours exercé dans le cadre infranchissable du respect des biens et des personnes. » et ce sont effectivement ces 6 derniers mots les plus importants.
    Le choix est justement en train de disparaître dans les cités, cités qui se répandent dans le pays à une vitesse vertigineuse. Sous la pression des caïds, des voisins, le port du voile s’étend, tout comme s’étend la pression sur notre société dans son ensemble : horaires des piscines, halal qui se répand, disparition du porc, salle de prière en entreprise, respect des horaires de prière (récemment dans une fac), tenues islamisées à l’extrême dans les facs, prise en compte du ramadan dans le BTP, « hidjabeuses », sorties scolaires, maintenant les avocates. Nous franchissons un pas de plus tous les 3-4 ans, avec la bénédiction de l’UE (affiches islamisées à chaque fois).
    Dans ce contexte, ne pas voir que le voile n’est pas l’expression d’une foi mais bien d’une étape dans la transformation de notre société en société islamisée est grave. Ne pas comprendre que, pour pouvoir sortir tranquilles dans certains quartiers, les femmes même non musulmanes vont finir par porter le voile, est un aveuglement.
    Le voile est-il d’ailleurs l’expression d’une foi ? Est-ce à dire que les non voilées sont moins ferventes que les voilées ? Même de manière involontaire, cette remarque fait le jeu des islamistes, de ceux qui justement utilisent cet argument dans les cités.
    L’islam n’est pas arrivé en France dans les années 90 mais bien dans les années 60. Un islam sans voile pour les jeunes (un simple foulard type Latifa Ibn Zlaten pour les plus âgées venant d’arriver et encore, pas toutes). Pourquoi le voile devrait-il être aujourd’hui un « bout de tissu » indispensable ? N’est-il pas, plutôt, l’expression d’une dérive ? Ne voyons-nous pas la différence, d’ailleurs, entre le foulard de et le voile islamique revendiqué ? C’est celui-là qui se répand.
    Enfin, brandir l’argument libéral, comme on l’entend souvent et comme on le lira dans les commentaires, pour contester l’interdiction, est déplacé : nous ne sommes pas libres de tout faire, de tout dire, ni de nous habiller comme nous le voulons (ou carrément sortir nus). D’ailleurs, si nous ne sommes pas libres de porter un costume nazi, c’est en référence à l’Histoire. Vu ce qui se passe dans tous les pays islamisés, vu ce qui se passe en Iran, admettre que le voile est un instrument de dominatio, et non de foi, qui n’a pas sa place dans notre société et donc l’interdire est une évidence :
    « Avec vos lois démocratiques nous vous coloniserons. Avec nos lois coraniques nous vous dominerons »(Youssef al-Qaradâwî)

    10
    • Excellement dit.
      Je me suis fait la même réflexion sur cet autre bout de tissu – celui qui porte une drôle de croix – interdit dans tout l’espace public.
      [La perspective du point Godwin a retenu ma plume – à tort]
      L’islamisme, qui fait führ.r aujourd’hui, devrait dans nos sociétés démocratiques subir le même sort, lui, ses adorateurs et ses symboles.

      • Merci 😊
        La comparaison est possible sans point Godwin, je pense, dans la mesure où on est dans la même logique : tentative de transformation des mœurs d’un pays pour les mettre au goût des habitants d’un autre pays 😳😊
        Ce n’est pas pour rien que c’est le voile qui est le fer de lance de ces envahisseurs : il est visible, d’une part, et surtout on peut invoquer la liberté. La suppression du porc ou la mise en place de salles de prières dans les entreprises sont nettement moins vendeurs. Mais une fois qu’on s’est laissé prendre le doigt….

    • Lauranne, vous m’avez convaincu. Je retire donc mon propos ci-dessus du 24 septembre.

      • Merci Hudul pour votre ouverture d’esprit et ouverture à la contradiction. J’avoue que ce sujet me « passionne » 😊
        Bonne continuation

  • Texte intéressant mais qui est loin de répondre à tous les problèmes posés par la poussée extrémiste à visée politique de cette religion largement pilotée par l’étranger. Ne nous y trompons pas , nous ne sommes pas que face à des personnes qui veulent vivre leur religion tranquillement dans leur coin. Nous sommes souvent en butte à des pressions et une succession de tests de nos incohérences : ma liberté contre la tienne . Et ça commence dans les « quartiers » sur leur propre population : une femme non voilée , qui s’habille moulant est vite classifiée comme une p** . Une petite fille commence par se voiler , puis elle ne pratique plus le sport à l’école . Alors on choisit de défendre qui ? Parce que au bout du compte c’est cela qui est en jeu : on défend qui ? Si on fait open bar sur le voile , quelle sera la vie de la petite fille et la femme qui ne veut pas le porter ? Croyez vous qu’en face la même tolérance soit de mise ? Si on l’interdit bien sûr les « bonnes âmes » diront que notre société fait la guerre à l’islam . Mais une certaine frange d’islam ne nous fait elle pas déjà la guerre ? L’acceptation du voile n’est il pas notre Munich et notre abandon des femmes musulmanes et un pied de nez aux occidentales ? Croyez vous que le voile installé les promoteurs de religion s’en arrêteront là ? Avez vous parlé aux médecins , aux soignants , combien de fois le mari exige d’assister aux soins de leur(s) épouse(s) , exige que le soignant soit féminin , la liste des exigences ne fera que s’allonger …

    • Je suis désolé, mais ça n’est pas à moi de dire aux jeunes filles ou garçons des quartiers quelle vie choisir. En revanche, il doit être clair dans leur esprit que ce choix n’est pas anodin et qu’il n’est pas question qu’ils bénéficient ensuite des bonnes relations, du respect ou des échanges comme s’ils faisaient partie de MA communauté. Et surtout qu’ils ne viennent pas réclamer d’être, par exemple, protégés par nos règles.

      • La comparaison est un peu surréaliste, mais si une jeune fille fait voeu de pauvreté, pourquoi la loi devrait-elle le lui interdire ?

        -1
        • @michel la loi est là pour protéger le faible : ici le faible est le ou la mineure prisonnier de sa communauté. Pour moi les protéger c est leur dire : on ne peut vous imposer le voile ce n est pas légal ici . Point barre . Par contre libre à vous de le porter en privé. Et si ce pays ne vous convient pas eh bien la porte est grande ouverte .

        • Imposera-t-elle la pauvreté à ses voisins, à son employeur ? Imposera-t-elle des menus frugaux à la cantine scolaire ? La fermeture de tous les lieux de loisirs ? Si c’est non, alors elle fait ce qu’elle veut, puisque ce n’est que pour elle. Cette pauvreté lui est-elle imposée par ses voisins, qui font en sorte qu’elle l’impose partout où elle va, comme ils le font eux-mêmes ? Alors oui il faut intervenir.

          • Sur le fond, d’accord. Mais en pratique, comment faire pour déterminer s’il s’agit d’un choix personnel ou s’il a été imposé par son entourage ?

            • Comment déterminer s’il s’agit d’une volonté personnelle ou d’une contrainte ? Déjà, il suffit de regarder les reportages fait dans les zones où il s’est étendu. Vous aurez le témoignage de cette mère de famille du 93 qui, en ayant ras-le-bol de se faire insulter, met un voile chaque fois qu’elle sort. Ou, pire, celui de cette dame de Drancy qui affirme à E. Zemmour (émission avec Morandini) être libre de retirer son voile quand elle le veut, qui le retire donc dans la rue… sous les huées et les menaces des gens autour d’elle, et qui est venue témoigner ensuite qu’elle recevait bien des menaces de mort depuis cette séquence.
              Ensuite, l’explosion du nombre de jeunes filles nées en France qui le portent.
              Enfin, le voir sur des gamines alors que c’est un non-sens (le voile, c’est après les 1eres règles, donc pas à 5 ou 6 ans…).
              L’interdire protègera toutes ces filles et ces femmes. Elles ne se prendront plus les insultes et les menaces parce qu’elles sortent sans.
              Bien sûr, on peut rétorquer qu’on interdit alors à des femmes de le porter alors que c’est leur choix (et encore, l’influence de l’entourage peut le leur faire croire). En effet. Mais rappelons que d’une part le voile ne fait pas plus « vrai » musulman que ne pas le porter (on aime bien formater les jeunes à l’école, voilà un sujet à mettre au programme). D’autre part, le plus important, la signification : les femmes doivent se couvrir les cheveux pour ne pas provoquer les hommes ! Cette seule raison suffit à le discréditer.
              Conclusion : on ne peut déterminer individuellement la raison du port, alors on l’interdit pour protéger celles qui y seraient contraintes par leur entourage (de plus en plus nombreuses comme le prouve le 93).
              Pécresse a dit une phrase très vraie : « il faut interdire le burkini car s’il est autorisé, alors demain elles le porteront toutes. »
              Tiens le burkini, voilà encore un pas de plus. Au nom de la liberté…

              • Elles ne se prendront plus les insultes et les menaces ? Elles se prendront les menaces si elles tentent de sortir. Extrait du Télégramme de Brest aujourd’hui — Condamnés pour violences contre un rêve amoureux : « La victime : une jeune femme de 18 ans, fille et soeur des agresseurs. En découvrant le carnet intime de cette dernière, ils l’ont rouée de coups parce qu’elle avait « une pensée pour un garçon » et « déshonorait » ainsi la famille selon la tradition albanaise »… Douze mois avec sursis.
                Lisez cet article. L’impuissance de l’interdiction légale et de la justice est sidérante, et c’est pourquoi il ne faut pas croire à l’effet des bonnes intentions.

              • Dans un rapport fait par un inspecteur de l’EN, datant de 20 ans déja, il est expliqué que dans la banlieue parisienne des gamines musulmanes n’ont pas accés a leurs vetements les Week-end pour les empecher de sortir.
                Le voile est un outils de presecution et de propagande.
                Les iraniennes vous le confirmerons.

      • @michel vous voyez bien par vos propos que votre vision va tout droit dans le sens de communautés vivant parallèlement les unes des autres. C est une vision. Ce n est pas la mienne. Car quand deux communautés vivent sur un même territoire on sait comment ça finit : séparation plus ou moins sanglante.

        • La parallèle n’est pas gênante.
          La tangente non plus.
          La sécante, en revanche…

        • Encore une fois, en quoi votre solution évite-t-elle la fin sanglante ?
          Ma réponse, c’est d’abord « prenez bien conscience de tout ce à quoi vous renoncez en ne suivant pas notre mode de vie, et c’est vous qui y renoncez, pas nous qui vous l’imposons ou vous l’interdisons ». Une interdiction n’a jamais convaincu personne qui en est « victime » de sa légitimité. En revanche, installer une communauté autonome auprès de gens qui refusent tout échange avec elle, bonjour le travail.

      • Michel, il me semble que vous faites l’amalgame entre la femme battue et la femme pratiquant le SM. La différence, c’est le « safe word ». Vous croyez qu’il existe dans un quartier islamisé ?
        [Et j’ose croire que ma comparaison est moins surréaliste que la vôtre]

  • On ne les entend pas beaucoup les islamo gauchistes de la Nupes depuis ce drame en Iran….
    et je suis absolument atterré par les circonvolutions philosophico libéralo molassoniques devant ce mal absolu que représente l’ Islam radical dans notre pays. La naïveté humaniste ambiante est vraiment la grosse vague décadente sur lequel cette religion surfe à gogo. A mais c’ est vrai, MP Meyer est catholique pratiquante, le voile est un sujet commun, bonjour les alliés objectifs…Sur ce, vous (pré) supposez que l’ esprit libéral est partagé par tout le monde. Êtes vous prêts à défendre le droit à l’ islamophobie? A ne pas vouloir embaucher un musulman à priori? Et encore moins un catholique si l’ on est musulman? Heureusement pour vous, Macron semble mûr pour pousser le bon droit à métastaser dans les campagnes. Partageons les coups de couteaux, égalité oblige.

  • Pour l’interdiction pure et simple du voile isl*mique : ce voile est l’affirmation ostensible de l’infériorité de la femme déclarée dans le cor*n. Il est donc contraire à la Constitution et aux lois françaises, qui posent l’égalité des sexes. En fait, c’est tout l’isl*m qui est contraire à la Constitution : entre autres, il prône l’infériorité de la femme, la mise à mort des non-musulmans (des juifs en particulier), des femmes adultères et des homosexuels. Il ne connaît pas la distinction entre la loi religieuse et la loi civile, c’est à dire la laïcité. L’isl*m n’a rien à faire en France.

  • Il faut poser les bases : L’Islam n’est pas une religion, c’est essentiellement une idéologie mortifére.L’observation de ses actes et devloppement atravers les siécles et les continents ne laisse aucun dout. Les propos de personnages celebres sur le sujet le confirme.
    Bossuet (1627-1704), écrivain, précepteur de Louis XIV, évêque de Meaux dans le Panégyrique de Saint Pierre Nolasque (1665) :
    « […] cette religion monstrueuse, qui se dément elle-même, a pour toute raison son ignorance, pour toute persuasion sa violence et sa tyrannie, pour tout miracle ses armes, armes redoutables et victorieuses, qui font trembler tout le monde, et rétablissent par force l’empire de Satan dans tout l’univers. »
    Chateaubriand (1768-1848, écrivain et homme politique français) :
    « Je dois remarquer que j’ai été le seul, avec Benjamin Constant, …. un peuple dont l’ordre social est fondé sur l’esclavage et la polygamie est un peuple qu’il faut renvoyer aux steppes des Mongols. » (Mémoires, XXIX, 12). « ….., tous les germes de la destruction sociale sont dans la religion de Mahomet. » (Mémoires d’Outre-tombe, 1828).
    Alexis de Tocqueville (1805-1859)
    « Mahomet a fait descendre du ciel, et a placé dans le Coran, non seulement des doctrines religieuses, mais des maximes politiques, des lois civiles et criminelles ….
    Ernest Renan (1823-1892) :
    « L’islam est contraire à l’esprit scientifique, hostile au progrès ; il a fait des pays qu’il a conquis un champ fermé à la culture rationnelle de l’esprit. »24 (Ernest Renan / 1823-1892 / conférence à la Sorbonne, 1883).
    La Monstruosité de cette idéologie etant etablie et constatée, faudrait quand méme pas nier le 11 septembre, l’interdiction et l’elimination reste la seule voie possible, et sans faiblesse.

  • C’est plus globalement l’Islam qui pose problème, car incompatible avec notre culture (et toutes les autres d’ailleurs).
    Phénomène aggravé par le renoncement à notre culture (wokisme) qui ouvre un boulevard à l’Islam.
    Seule solution : que les musulmans quittent leur religion (ou aillent dans des pays musulmans).

  • L’affaire du voile en France est une façon d’aborder un autre sujet: Y a t il trop de musulmans en France? Tout parti abordant ce sujet est automatiquement extrême-droite, donc si un parti veut toucher le sujet (et c’est important car ça rapporte des voix!), il parle du voile.
    L’idée est que sans voile, une femme musulmane sera indistinguable d’une non musulmane, et donc on aura l’impression qu’il y en a moins.
    Et pourquoi est ce important? Parce que dans le fond, la solidarité nationale coute cher, et son acceptation est liée à l’uniformité des français. Plus le profil des français devient (ou semble) hétérogène, plus le maintient du modèle social français sera difficile.

  • L’article est intéressant. De même que certaines contributions.
    Mais – à mon sens – il y a une question qui n’est pas soulevée, c’est celle des moyens.
    Des pays comme le Qatar ou la Turquie (et bien d’autres) dépensent des sommes gargantuesques en propagande. Avec la complicité inconsciente ou le cynisme d’une partie de la classe médiatico-politique, ils ont réussi à convaincre nombre de musulmans que toute mesure contre le voile était une mesure contre l’islam, voire une forme d’appartheid.

    Si on veut ne pas en venir à une interdiction (inapplicable) du voile, il va donc falloir contrer cette propagande. Ce qui demande beaucoup de moyens et une réelle volonté.
    Que je ne perçois pas pour l’instant.

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