Rite républicain auquel plus personne ne croit, le bac continue d’occuper les marronniers de début juillet. Le score de réussite frôle les 100%, sans que les vrais problèmes de l’éducation ne soit abordés.
Depuis la réforme du lycée de Jean-Michel Blanquer, le bac ne s’est jamais déroulé dans des conditions normales. Cette année encore, certaines épreuves intermédiaires ont été reportées. Le grand oral a pourtant eu lieu, durant lequel l’élève récite cinq minutes durant un texte qu’il a eu plusieurs mois pour préparer. Les scores de réussite sont de plus en plus lénifiants, même si la barre des 100 % d’admis n’est pas encore atteinte.
Les épreuves de spécialités, qui auraient dû avoir lieu en mars, se sont déroulées en mai, soit après la fermeture de Parcoursup. Autant dire que ces épreuves ne servent à rien si elles ne sont pas prises en compte pour le post-bac. Plusieurs professeurs d’histoire ont découvert que leurs notes avaient été automatiquement remontées, et cela avant les fameuses commissions « d’harmonisation ». Un procédé reconnu et assumé par l’Éducation nationale.
Une épreuve inutileÂ
Plus que jamais le bac est vide et n’a aucune utilité, si ce n’est de faire perdre des heures de cours, coûter cher et maintenir un rite de passage désuet auquel plus personne ne croit. Les Terminales savent avant de passer le bac dans quel établissement ils seront affectés : les écoles du supérieur n’ont pas besoin du bac pour faire leurs sélections.
Un drame n’est jamais évoqué, celui des lycéens qui loupent le bac. Cela témoigne d’un niveau très faible de leur part qui aurait dû être traité bien en amont. Dans les années de licence, on retrouve des étudiants qui n’ont aucune maîtrise de la langue française, en orthographe, grammaire et syntaxe. Des étudiants qui, ne sachant pas écrire, ne peuvent pas penser de façon complexe. Le bac est maintenu comme un cache-pot de la misère de l’Éducation nationale et de l’effondrement de l’école d’État. Le maintenir sert à faire encore croire au mythe républicain de l’école. On connaît le célèbre ouvrage de Paul Veyne, Les Grecs ont-ils cru à leurs mythes ?
Au regard de l’existence de cette épreuve archaïque, on peut se demander si les Français croient encore à leur mythe de leur État-providence et de leur école d’État. Â
Même si les sélections se font maintenant autrement, et que le bac s’est transformé progressivement en un certificat de présence (au moins le jour de l’épreuve …), est-ce une raison suffisante pour le supprimer ?
Oui.
Euh … bon, ok.
Ce qui rend la raison suffisante, c’est que l’expérience montre que l’alternative, une réforme sensée, n’est pas envisageable.
Une réforme simple c’est de faire un diplôme de fin d’études secondaires sans examen à la place du bac.
80% des jeunes l’obtiendrais sans perdre son temps dans des épreuves idiotes.
Après il faudrait faire une sélection pour l’inscription en fac.. Mais faut pas rêver.
Ce dont l’article ne parle pas, ce sont des dommages collatéraux du bac. Mon fils, lycéen, mais qui ne passe pas encore le bac cette année, a raté grosso modo trois semaines de cours pour cause de profs mobilisés pour le bac et de salles indisponibles. On peut penser que ces trois semaines auraient pu être employées à des fins plus utiles. Et je ne compte même pas là dedans les cours ratés pour cause de profs malades, de profs en formation, de canicule, et de je ne sais quoi d’autre!
Sauf que pour les profs en question, ce ne sont pas des dommages collatéraux mais une agréable diversion.
Le massacre de l intelligence et donc du futur de notre pays est le plus grand crime commis par l Etat et ses sbires. Ce massacre remonte à loin, déjà il y a 30 ans une amie prof refusait de corriger le bac au crayon noir comme cela lui était demandé. Comme tous les pays socialistes la France ne donne d autre choix à ses enfants que celui de fuir, de subir et pour les plus tordus ou obtus de collaborer.