Les ronds-points : une France qui ne tourne pas rond

La France, pays du fromage et du vin est aussi devenu celui des ronds-points.

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Les ronds-points : une France qui ne tourne pas rond

Publié le 4 juin 2022
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Dans son sketch sur les sens giratoires et les sens interdits, le génial Raymond Devos dénonçait il y a plus de 50 ans quelques-unes des contradictions du mode d’administration de notre économie. Enfermé dans un système circulaire dont il ne peut plus sortir, son automobiliste est sommé par un agent public de payer une taxe de séjour…

Depuis, les ronds-points ont proliféré et les choses ne se sont pas du tout arrangées.

La France, pays du fromage et du vin est aussi devenu celui des ronds-points. On sait qu’il y en avait 12 000 en 1994. Après cette date plus aucun chiffre officiel n’a été publié. Mais on estime qu’il s’en construit environ 800 chaque année. Il y en aurait donc nettement plus de 30 000 dans l’Hexagone qui en compte six fois plus que l’Allemagne et concentre la moitié des giratoires existant dans le monde.

 

Les ronds-points, une invention française qui a trop bien réussi

La paternité en revient à l’architecte Eugène Hénard.

En 1907 il eut l’idée de faire tourner les véhicules en cercle sur les carrefours afin d’éviter les croisements hasardeux. Il s’agissait de limiter les accidents en adaptant des axes de circulation hérités du passé à un trafic en forte expansion. Pendant longtemps le bon sens prévalut et les ronds-points avec leur priorité à droite ne furent pas un sujet.

Mais à la fin des années 1970 quelques édiles socialistes dont Jean-Marc Ayrault, futur Premier ministre et à l’époque maire de Saint-Herblain près de Nantes, s’en sont fait les promoteurs. Dès lors ils se sont multipliés dans leur version anglaise qui donne la priorité aux voitures déjà insérées. Dans une première phase d’expérimentation le dispositif a été adopté par des grandes villes de l’Ouest comme Quimper et Nantes.

En 1983 il devient la norme lorsque le Code de la route entérine la fin de la priorité aux entrants.

La même année, le gouvernement socialo-communiste de Pierre Mauroy met en vigueur les premières lois de décentralisation. Les autorités municipales s’emparent des compétences d’urbanisme et de voirie. La construction de giratoires s’emballe avec pour argument moteur celui de la sécurité proclamé à grand son de trompe par l’Observatoire National Interministériel de la Sécurité Routière (ONISR). Sur des bases pour le moins fragiles, il avance dans un premier temps que le risque d’accident diminuerait d’environ 40 % dans les carrefours giratoires par rapport à un carrefour classique équipé de feux tricolores. Dans un document récent, la justification est reprise sur un mode mineur. Sans donner plus de précision l’ONISR avance que de 1980 à 1990 « la construction de carrefours giratoires réduit notablement le nombre des accidents mortels ».

Le dispositif est donc supposé accroître la sécurité des usagers. Mais on peut en douter car selon une étude récente de la Prévention routière, 93 % des conducteurs estiment ne pas connaitre les règles pour prendre un rond-point : faut-il mettre son clignotant, ou pas, se placer sur la file de gauche ou celle de droite, à quel moment contrôler les angles morts ? Aucun de ces points ne relève de l’évidence pour les automobilistes français. On note aussi que pour ce qui est du nombre de victimes d’accidents de la route la France ne fait pas mieux que ses voisins européens où les ronds-points sont pourtant bien plus rares.

 

Un coût faramineux

La question de leur utilité sociale se pose avec d’autant plus d’acuité que les ronds-points coûtent cher. Leur coût d’installation est généralement compris entre 200 000 et un million d’euros, selon l’aménagement, les décorations choisies et le coût éventuel du foncier.

Le budget annuel qui leur est alloué est donc plus que conséquent. En quatre décennies nettement plus de 20 milliards d’euros y ont déjà été consacrés, selon l’association Contribuables Associés.

Les factures sont de fait souvent bien plus élevées que prévu alors que certains ronds-points font surtout office de support artistique, ce que dénonce l’association. Dans ses propositions de pire rond-point, elle nomme, entre autres, celui de La Haye-Fouassière, qui figure parmi les quelque 3000 ronds-points de Loire-Atlantique. Créé en 1993, celui-ci représente une soucoupe spatiale et a coûté pas moins de 400 000 euros.

 

 

Mais la palme revient sans doute au très coûteux rond-point saucisse de Montpellier.

 

Se revendiquant pourtant lui-même de la gauche, Mathieu Pigasse, ancien dirigeant de Lazard France fulmine :

« Six milliards d’euros engloutis chaque année dans les ronds-points, dont près de deux sont consacrés à la seule décoration de ces magnifiques ouvrages publics : corbeilles en rotin remplies de coquillages, vaches en plastique paissant sagement sur de faux prés, sculptures abstraites, fusées, cerfs royaux en majesté, oiseaux géants prenant leur envol… »

Il y a donc la question du coût mais plus encore celle du coût d’opportunité de ces installations dont le financement a évincé celui d’autres projets qui auraient pu être bien plus utiles à la collectivité.

 

La tyrannie des petites décisions

Dès lors, nous sommes amenés à nous demander comment en sommes-nous arrivés là. Pour trouver une piste de réponse il faut se tourner vers cette forme souvent oubliée du socialisme qu’est le socialisme municipal.

Animé par des élus locaux dont la vision du monde se confond le plus souvent avec celle de leur terroir ou de leur arrondissement, il s’est infiltré par le bas avec le soutien sans faille du Conseil d’État et tient une bonne partie de la France sous son emprise.

Dans l’optique de ces adeptes d’une version très simplifiée de la pensée de Keynes, construire des ronds-points ne présente que des avantages. C’est une solution de facilité qui fait plaisir à tout le monde mais qui masque des maux bien français : clientélisme, opportunisme et corporatisme.

Les dépenses qui en résultent ne sont en effet pas perdues pour tous les acteurs de l’économie locale et sont faciles à justifier auprès de l’opinion alors même que peu utiles elles font défaut à d’autres investissements à la portée autrement stratégique.

Sur le plan communal c’est une solution consensuelle qui traduit un manque notable d’audace et d’imagination.

Sur le plan global, la prolifération des ronds-points est le fruit d’une myriade de petites décisions qui minent notre économie. En se conjuguant par milliers, elles imposent leur tyrannie selon un processus bien analysé par le sociologue Thomas Schelling (Micromotives and macrobehavior, 1966)

Cet état de fait est une source de faiblesse permanente pour notre pays. De surcroît, la question des ronds-points n’est que la partie la plus visible du problème, le dessus de l’iceberg qui gèle les initiatives privées. Ce sont en effet les mêmes décideurs qui endettent leurs collectivités en laissant par pur clientélisme s’alourdir à l’excès les charges de personnel. Ce sont les mêmes qui endettent leur collectivité tout en accroissant une pression fiscale étouffante pour les investissements productifs des entreprises.

Ce que propose aujourd’hui Jean-Luc Mélenchon et ses affidés du PS, encore bien implantés localement, c’est la généralisation de ce système inefficace générateur d’endettement et de régression. S’ils devaient obtenir de bons scores aux prochaines élections législatives, notre économie déjà affaiblie court à la catastrophe. Comme l’automobiliste de Devos nous serons tous condamnés à tourner sans fin dans un système liberticide.

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  • Les ronds-points à la française ( faible diamètre ) sont également grand générateurs de particules fines via l’usure des pneus et les changements de vitesse

  • J’aime bien les ronds-points, c’est vrai que du coté de St Herblain il y en a bcp, de double et des triple ronds-points. Je ne sais pas si pour les cyclistes, par contre, si c’est sécurisant.
    Le problème est le cout délirant de ceux ci. Mais c’est sans doute moins cher qu’un échangeur.

  • Bonjour, je suis surpris de voir ressurgir dans ces colonnes le giratoire comme étendard du gâchis d’argent public, on se croirait 25 ans en arrière dans « combien ça coûte »…
    Je reconnais que, comme en toute choses, il n’y pas de solution miracle partout et en toutes circonstances. Mais pour les « ronds points » la balance avantage / inconvénient / coût est beaucoup plus favorable que ce que présente l’article.
    D’abord il y a un monde entre un petit giratoire urbain et un grand giratoire routier : un mini giratoire urbain (milieu franchissable) permet de faire demi tour sans manoeuvre dangereuse, de limiter la vitesse sur l’axe grâce à la priorité à gauche (si si : tout le monde maîtrise ça et ralentit à l’approche. Si les gens sont perdus avec le clignotant c’est surtout que la règle a changé entre temps). Un giratoire urbain coûte à peu près 200 000 euros mais un « mini » beaucoup moins ça que la plupart du temps.
    Le giratoire routier, plus grand avec bretelles d’insertion et de sortie, galette centrale, etc… est tout autre chose, il y en a moins mais c’est plus cher (plus de 300 k euros et souvent entre 400 et 600 mais attention 1 million d’euros c’est très rare : du très grand diamètre, au débouché de 2×2 voies, ou à 6 branches, ou autre exception…).
    C’est sur les routiers qu’on a vu beaucoup de « déco » originale dans les années 90 mais ça fait un moment que c’est interdit par les conseils départementaux à cause des dégâts en cas de perte de contrôle (sur l’automobiliste je veux dire hein …). Après il n’est pas rare, en revanche, que ces ouvrages soient réalisés à la place d’intersections classiques plusieurs fois touchées autrefois par des accidents mortels.
    Il reste beaucoup de questions sur la pertinence de faire, au cas par cas, les raisons de la décision ou du dimensionnement, et techniquement avec l’insertion des vélos si l’école des couloirs dédiés se généralise.
    Mais le combat mené par l’article me semble en retard d’une guerre ou deux. Cordialement,

    -1
    • La pertinence de « faire au cas par cas » est évidente car il est difficile d’imaginer la quasi totalité de nos carrefours transformés en ronds-points. En toute chose l’excès ne produit pas forcément les meilleurs effets !
      Le « quoiqu’il en coûte » en matière de sécurité routière doit inclure prioritairement l’entretien du réseau routier.

  • Avatar
    jacques lemiere
    4 juin 2022 at 8 h 06 min

    cet article à mon opinion ne prouve pas grand chose on a peut d’informations utiles et , ça ressemble un peu aux critiques , souvent impossibles, des mesures « anti covid »..

    les mesures de sécurité routières qui semblent faire sens sont celle où des VRAIES causes d’accidents sont connues..
    ce qui d’ailleurs n’aide qu’a demi…
    aménager la voirie
    la logique semble être de sauver des vies éviter des handicaps et les frais de voitures pour ..un certain cout..
    les vies de qui? avec l’argent de qui?

    c’est l’impasse de la gestion publique de la voirie_en général..en terme de « rationalité »..

    on a pas à dénoncer la » tyrannie » car c’est le mode de gestion .. on ne peut que déplorer qu’un maire puisse prendre des mesures dont le cout dépasse la durée de son mandat…

    il en va de même pour les machins artistiques  » la promotion ou l’emebellissement de la ville »..
    mais bon sang pour quoi faire????

    A mes yeux ,le problème sont la non transparence et l’absence d’évaluation des mesures pour éviter corruption et imitations stupide???( les maisons médicales sans médecin)…

    mais il n’y pas de bonne gestion définissable…comme pour la politique sanitaire…

    les maires peuvent TOUJOURS se vanter de leur bilan… qui est étonnamment associé à leurs dépenses. redefines comme investissements…

    Il est plus rare qu’ils mettent en avant une amélioration réelle pour rendre un service donné…service qui par ailleurs rarement d’interet commun…

    Bizarrement un maire va expliquer qu’il fait des économies d’électrcité enfermant les lampadaire une heure plus tot…

    mais qui connait l’utilité « commune » de l’éclairage plubic..on peut faire une liste des avantages de l’elcirage public… et des désavantages..

    enfin bref… c’ets une impasse… un maire est élu pour prendre des décisions …
    la sanction éventuelle est la seule non réélection..qui peut sembler dérisoire eu égard aux dettes qu’il peut laisser à une commune.

    • Les ronds-points servent aux élus pour dire : « Regardez le souci que nous avons de votre sécurité ! »
      Or les ronds-points sont générateurs de pollution et de perte de temps, et leur contribution à la sécurité est entourée d’un flou artistique suspect. En effet, alors que le nombre global d’accidents diminue, celui d’accidents dans les giratoires augmente, mais moins vite que le nombre de giratoires (cf. Les accidents dans les carrefours giratoires urbains: étude statistique de 1993 à 2005).
      L’absence de chiffrage de la pollution et du gâchis de temps perdu engendrés et l’image faussement sécuritaire des ronds-points en font, comme pour les ralentisseurs, l’instrument idéal de propagande électorale.

      • Bonjour MichelO, c’est inexact : l’amélioration de la sécurité est très bien documentée. Plus que le nombre d’accidents, c’est leur gravité et notamment les dommages corporels qui sont très abaissés par ces ouvrages, justement parce qu’on arrive dessus moins vite et sans la priorité.
        Après oui, ça use davantage les pneus, ça prend de la place, ça fait des bruits de changement de vitesse de camions, faut contourner pour traverser à pieds, c’est compliqué pour les vélos …
        ok mais à comparer avec les situations antérieures, sur le plan sécurité routière c’est presque toujours un progrès.

        -1
        • Avatar
          jacques lemiere
          5 juin 2022 at 7 h 33 min

          je le crois aussi,; plus exactement, mais n’eest pas, à mon opinion, la façon correcte d’aborder la question… ce genre de machin a une implication..

          il existerait quelque part une personne qui a une idée du cout à faire peser sur la collectivité d’une vie… d’un handicap…des routes de 20 km de large couvertes et chauffées.. seraient peut être une amélioration de la sécurité..

          qui ,en admettant que le réseau routier soit fixé.. a une idée ou mettre ‘argent pour optimiser le cout global de la route par rapport aux dommages…
          moins de morts sur les ronds points… est un argument qui n’est pas décisif… il l’est si la responsabilité du mort repose en quelque sorte sur le gestionnaire de cette portion de route…

          eh oui je ne susi spas un ange..je pense d’abord aux routes que j’emptrunte.. et j’en veux à ceux qui ont la charge des routes que j’emprunte..

          on dirige à vue
          cout des infrastructure contre dommages…
          politique anticovid!! prétendument de santé publique!!!!!
          ce que je voulais dire…
          on ne peut pas punir aux maires pour une « mauvaise gestion .

          seule la corruption est punissable pas l’idiotie…
          mais pour « estimer l’effiacité d’un politique de sécurité routière il faut fixer une grille d’évaluation…

          je vous en prie…

          et en plus le responsable peut toujours invoquer l’incivisme…

        • Je veux bien vous croire si vous avez une source à me donner, avec le nombre et la gravité des accidents par véhicule empruntant l’intersection. Les considérations suivant lesquelles réduire la vitesse réduit forcément le nombre d’accidents mériteraient aussi d’être appuyées par des statistiques, mais je reconnais que je n’ai qu’une intuition et pas de preuve que la difficulté à trouver ces statistiques serait liée au fait qu’elles ne vont pas dans le sens que vous indiquez.
          Et un coup de gueule procès d’intention : pourquoi avoir dissous les instituts INRETS puis IFFSTAR susceptibles de produire de telles statistiques accessibles à tous ?

        • « ok mais à comparer avec les situations antérieures, sur le plan sécurité routière c’est presque toujours un progrès. »
          Chacun peut constater chaque jour que la règle de priorité à gauche pour les entrants n’est que rarement respectée, certains pénétrant sur le rond point à une vitesse stratosphérique ( surtout les locaux habitués au profil de leur itinéraire); ça m’est encore arrivé récemment dans une ville que je ne connaissais pas alors que je cherchais ma route, de nuit de surcroît, je pénétrais sur le rond point à petite vitesse quand un individu a pénétré à grande vitesse par la bretelle située plus à gauche et à failli me percuter. heureusement que mon véhicule est équipé d’un dispositif anti collision qui a déclenché le freinage d’urgence et évité l’accrochage.
          Le rapport bénéfice risque est difficile à chiffrer car en terme de pollution sonore, atmosphérique: particule fines ( freinage, accélération, usure des pneus etc), pollution due à la surconsommation de carburant, pas sûr que dans tous les cas l’automobiliste soit gagnant; la sécurité a un prix, mais la multiplication des obstacles à la circulation, c’est la double peine!

          • Dans les « statistiques », l’amélioration de sécurité due à votre dispositif anti-collision a sans nul doute été imputée au rond-point… Et vous avez eu de la chance de ne pas être embouti par l’arrière, ce aurait été imputé à une vitesse excessive de celui qui vous suivait, et certainement pas à la raison qui vous avait fait ralentir.
            L’analyse rétrospective des accidents et des « near-miss » serait très instructive, elle n’est pas faite, on se contente d’appliquer le barème des responsabilités. Dans celui que j’ai eu il y a 15 jours, j’ai pilé à l’entrée du rond-point en voyant les gyrophares d’une ambulance, toutes sirènes hurlantes, dont je pouvais déterminer si elle allait passer devant moi ou prendre, comme elle l’a finalement fait, la sortie précédente. Surprise, la conductrice derrière moi m’a bien embouti. Bilan : sa voiture irréparable, son commerce de fleuriste débutante en péril (c’était à une semaine de la fête des mères), une grosse pénalisation morale et financière pour sa « responsabilité », un mois de complications diverses avec les réparateurs pour moi, le tout évalué à un ou deux milliers d’euros par les assurances et qui ne sera jamais mis en balance avec celui de l’arasement de la décoration et végétation du rond-point qui aurait permis d’anticiper correctement la trajectoire de l’ambulance et d’éviter l’accident.
            Les rapports bénéfice/risque sont certes difficiles à chiffrer, mais il est clair que les chiffrages qui sont faits sont des chiffrages de complaisance destinés uniquement à justifier à grand renfort de sophismes les actions des aménageurs.

          • Bonsoir C2MR,

            La surconsommation de carburant est évidente puisqu’il n’est pas rare que pour faire demi tour il faille subir de nouveaux embouteillages en empruntant un autre parcours parfois plus dangereux. (rétrécissements, dos d’âne, etc…etc…)

            Comment dés lors apprécier avec rigueur et en toutes circonstances, la balance avantage / inconvénient / coût, supposée beaucoup plus favorable pour les ronds-points selon certains ?

            Un super ordinateur quantique pourra peut-être apporter dans un proche avenir les bonnes réponses à de multiples problématiques relevant de paramètres en nombre quasiment infini.( climatologie, épidémies, prévention des séismes, etc…)

            Pour l’instant restons humblement FACTUELS, mais posons des questions… peut-être aurons-nous des réponses, sachant que dans bien des domaines il est inapproprié d’évoquer sans cesse le sempiternel postulat : balance avantage / inconvénient…….

      • Ce qu’ on ne mesure pas non plus, c’ est le taux d’ énervement au volant à se voir constamment entravé dans sa conduite, même en condition fluide de circulation.

        • J’en déduis que vous préférez les fluidité offerte par les feux tricolores quand le trafic est fluide?
          Cet article montre surtout que ce pays est ingouvernable, les Français ont un avis sur tout, et surtout un avis…

          -3
          • Je préfère à chaque intersection une solution adaptée, choisie sur des critères techniques et non de popularité de son instigateur. Des feux là où ça se justifie, des ronds-points là où ils sont utiles, rien là où ça paraît suffisant. Dans les bulletins municipaux, je n’ai jamais vu une telle justification pour les aménagements routiers.
            Si les Français ont un avis sur tout, c’est aussi parce que les choix publics sont motivés par leurs avis plutôt que par des critères techniques.

          • Quand le trafic est fluide et les feux tricolores bien gérés ( avec capteurs de présence du nombre de véhicules sur chaque voie) c’est pas plus contraignant qu’un rond point. Quand le trafic est chargé, le rond point devient vite anarchique entre ceux qui forcent le passage et les hésitants qui cherchent leur route ou craignent les énervés du champignon. Les feux permettent une meilleure régulation sans prises de risque inconsidérées et en plus l’arrêt fait une coupure bienfaisante nerveusement en attendant le vert.

            • « Les feux permettent une meilleure régulation sans prises de risque inconsidérées et en plus l’arrêt fait une coupure bienfaisante nerveusement en attendant le vert ».

              Un excellent argument probant qui mérite l’attention…….

          • Deux essais , l’un réalisé en Angleterre et l’autre en Hollande que la suppression des feus s’accompagnait de la diminution de la durée des trajets et des accidents graves.

          • Emettre un avis sur une question sérieuse de sécurité routière n’a rien de stupéfiant et peut contribuer à faire avancer le schmilblick. (On peut en tout cas l’espérer à défaut d’y croire !)

      • @MichelO
        Aborder un rond point représente une source de tensions car l’occasion pour beaucoup d’ automobilistes pressés de s’imposer à n’importe quel prix a pour origine la tendance à ne pas connaître les règles.
        La matérialisation de voies est en effet absente sur la plupart des ronds-points dont certains présentent un important diamètre.
        Le changement de file sur le tourniquet imposant devient alors problématique, surtout en cas de méconnaissance des lieux.

        Participer à un petit tour de manège supplémentaire sur un rond-point, en cherchant vainement la bonne direction à prendre indiquée sur quelque mini panneau improbable, poussé par une meute menaçante pied au plancher, est devenu hélas une banalité.

        Quid de la supposée sécurité, notamment pour les deux roues très exposés ?

        • Exactement. On a l’impression que ceux qui ont conçu et entretiennent le rond-point ne l’ont jamais emprunté ! Même en supposant que le rond-point soit la meilleure solution à cette intersection, combien coûteraient les aménagements suivants :
          – panneaux indicateurs clairs et de grande taille, précis et évitant le trop fréquent « Toutes directions » / « Autres directions ».
          – dégagement de la végétation qui déborde sur la chaussée et réduit la voie de gauche.
          – arasement du rond-point suffisant pour qu’on puisse voir, quand on s’y engage, le clignotant des véhicules qui y sont déjà.
          – idem pour les terre-pleins latéraux pour les véhicules qui suivent scrupuleusement la voie de droite sans sortir.
          – éloignement des passages piétons à une distance suffisante pour que l’arrêt pour les laisser passer ne bloque pas la sortie du rond-point.
          – destruction des rétrécissements volontaires à la sortie du rond-point, pour la même raison.
          – suppression des ralentisseurs, toujours pour la même raison.
          On peut lire entre les lignes de tous ces aménagements le credo café du commerce : ça les fera ralentir (pour lire les panneaux, pour mieux voir qui arrive, pour ne pas sortir trop vite, etc.), donc c’est forcément excellent pour la sécurité. J’admets toutefois la présence d’un aménagement « intelligent » au grand rond-point d’entrée dans ma ville : des stationnements où les véhicules emboutis et emboutisseurs peuvent se garer pour attendre le dépanneur sans empiéter sur la chaussée. En tant qu’embouti, j’en ai bien profité il y a 15 jours 🙂

          • @MichelO
            Les situations précisément décrites parfois ubuesques posent mieux le problème que les hypothèses ou autres statistiques absconses !

        • Je me demande aussi pourquoi les GPS n’indiquent pas la direction à la mode « aviateur », « vous prendrez la sortie à vos 10 heures » plutôt que « vous prendrez la sixième sortie » et ne décomptent pas. A moins que le mien ne soit trop vieux ?

  • Sécurisants les ronds-points? Difficile à croire quand on constate à quelle allure certains conducteurs s’y engagent sans considération pour les autres.
    Toutefois, leur prolifération a probablement contribué à opter pour des boites automatiques aidée par les boites manuelles à 6 vitesses rendant fastidieux les changements de vitesse!

    • Oui, la boîte automatique a été le critère de choix de mon véhicule acheté récemment car j’étais excédé des changement de rapports incessants causé par chicanes, ralentisseurs, rétrécissements de voie sans raison.
      Maintenant, avec le régulateur et la boîte auto, que du bonheur surtout avec les 140 CV sous le capot qui aident bien à s’extraire de situations compliquées ( par exemple récemment, calé à 110 au régulateur, je rattrapais imperceptiblement un autre véhicule moins rapide. Quand j’ai déboité pour le doubler , il a accéléré. Et là je lui ai mis la honte de sa vie! pas content le c*n!

  • Désolé, encore une fois, de vous asséner mes souvenirs personnels :
    Au temps de la bête priorité à droite, mon grand-père, subdivisionnaire des Ponts et Chaussées, avait dans sa circonscription obtenu de l’administration qu’elle paie aux paysans le remplacement des haies par du fil de fer sur 50m à chaque intersection. Cela permettait à chaque conducteur de voir de loin s’il pouvait s’engager dans le carrefour. Aujourd’hui, on y a mis à grands frais des ronds-points qui bouchent la vue et la végétation des bas-côtés a repris ses droits, bouchant aussi les fossés en cas d’orage. Heureusement que mon grand-père n’est plus là pour voir ça !

  • « Nous sommes amenés à nous demander comment en sommes-nous arrivés là. » La phrase correcte est: « nous sommes amenés à nous demander comment nous en sommes arrivés là. » Pas inversion dans le discours indirect. On apprenait cela autrefois dans les écoles, mais le bon sens suffisait, en fait.

    • @vtff6952
      La syntaxe et l’orthographe, sont particulièrement malmenées ces temps- ci victimes de nombreuses dérives !

      œuvrons pour que notre belle langue Française reste l’âme Française !

      • Apparemment, la distinction entre discours direct et indirect, comme une vieille photo sépia où on ne distingue plus très bien les visages, est en train de s’estomper. A noter que les adjectifs de nationalité ne prennent pas la majuscule, en français, contrairement à l’anglais. Désolé de faire le professeur (que je ne suis pas, d’ailleurs). Correction dans ce que j’ai écrit: « pas D’inversion ».

        • @vtff6952
          La rectification « pas d’inversion » était évidente…….(souvent les doigts sur le clavier précèdent la pensée…….)

          J’ai pris depuis peu cette (bonne ?) habitude de placer cette majuscule inappropriée, et vous remercie pour vos précisions.

          Il ne s’agissait aucunement de jouer au professeur (que je ne suis pas également),mais de souligner l’importance de notre nationalité à laquelle notre belle langue française est rattachée.

          • Un attachement commun au respect de la langue donne dès le prime abord une teinte courtoise et plaisante aux discussions, en effet.

        • Exact.
          Et même dans la langue de matrice germanique que je pratique un peu, ni l’adjectif, ni l’adverbe ne prennent la majuscule.

  • « 93 % des conducteurs estiment ne pas connaitre les règles pour prendre un rond-point » Si seulement c’était limité aux ronds-points. Combien de conducteurs ont leur connaissance du Code de la route à jour ?

    • Si le code reposait un peu plus sur le bon sens et un peu moins sur l’arbitraire, il serait aussi plus facile de se mettre à jour. Vous connaissez la règle à un carrefour 4 stops ? Moi, je la connais, il y en a un près de chez moi : comme les autres automobilistes ne la connaissent pas, vous leur faites signe de passer jusqu’à ce que le carrefour soit libre…

    • Justifier d’une formation périodique attestant de la réactualisation de ses connaissances en matière de code de la route serait cohérent sur le plan de la sécurité.

      • Et il n’y a pas que le code, la conduite aussi pour certains serait à mettre à jour, ne serait-ce que pour les automatismes qui ne coûtent rien, comme de mettre son clignotant pour changer de direction ou déboîter de sa file, revenir systématiquement sur la file de droite sur autoroute ( quand c’est possible en respectant les distances de sécurité matérialisées par les bandes blanches latérales) plutôt que de monopoliser la file du milieu de la sortie de Paris jusqu’à l’arrivée sur Lyon! Et tout simplement réapprendre à certains à adapter leur conduite en fonction des conditions de circulation ( trafic, météo, profil et nature de la chaussée etc…)

        • « Et il n’y a pas que le code, la conduite aussi pour certains serait à mettre à jour »
          Cette précision effectivement s’imposait !
          Merci C2MR
          Cdt

  • A la réflexion, et je suis consterné d’en arriver à une telle conclusion, la prolifération des ronds-points est due à l’absence de normes relatives à leur implémentation. Dans l’industrie, il est à la charge de celui qui propose une modification d’un ouvrage de démontrer
    1. aux autorités ou en pratique à l’assureur et au certificateur agréé, que cette modification n’affecte pas dans un sens défavorable la probabilité de ruine de l’ouvrage et celle de décès de ses utilisateurs;
    2. à sa hiérarchie que son coût n’est pas supérieur aux profits attendus de sa mise en oeuvre.
    Sur l’aspect 1., l’ISO fournit habituellement des recommandations, élaborées en concertation entre constructeurs, assureurs et certificateurs, définissant des objectifs réalistes chiffrés pour les probabilités de ruine ou de décès.
    De ce fait, personne ne va construire, mettons, une éolienne offshore plus haute que ce qu’il faut pour que ses pales ne touchent pas la surface dans la tempête millénale au prétexte d’élever son portrait sur la girouette plus haut que celui du propriétaire du champ voisin…

  • Cet article est trés critique envers les ronds points. Je crois qu’il ne faut pas jeter le bébé avec l’eau du bain.
    Il est vrai que leur cout semble souvent exorbitant (il s’agit en l’espèce de quelques m2 de bitume et quelques mètres linéaires de bordures).
    Par contre j’ai vécu quelques quelques exemples de carrefours dont la transformation en rond point a radicalement réduit (voire supprimé) les bouchons.
    Le rond point a priorité a gauche fonctionne bien mieux que celui a priorité à droite car ce dernier a un effet « auto-bloquant » passé un certain débit. Il fonctionne relativement bien sur les intersections ou les flux sont équilibrés, pour des routes de moyen trafic. à proscrire en cas de flux a forte asymétrie ou les trop grands axes. A moment donné on ne peut plus faire l’économie d’un échangeur

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