Par Éloïse Lenesley.
Face à la mort, nous sommes tous égaux ou devrions tous l’être, quels que soient nos origines, nos croyances, nos convictions politiques, notre milieu social. La faucheuse finit toujours par nous rattraper, mais certains meurent mieux que d’autres.
Au fil des progrès de la science, nous tendons à nous croire invincibles, immortels ; parler de la mort est un tabou dans une société attachée à la performance, au jeunisme, aux technologies. Et pourtant, nous risquons davantage qu’autrefois d’être atteints d’une pathologie lourde liée au vieillissement, qui nous condamnera à l’inertie, parfois à la douleur. Au point de se demander si on peut encore parler de vie, de survie, de sous-vie.
Si l’espérance de vie ne cesse d’augmenter (85,6 ans pour les femmes et 79,7 ans pour les hommes en 2019, chiffres Insee), l’espérance de vie en bonne santé (appelée également « espérance de vie sans incapacité ») ne suit pas la même cadence. Entre 2005 et 2019, elle n’a progressé que lentement, et même stagné ou reculé par périodes, pour s’établir à 64,6 ans pour les femmes et 63,7 ans pour les hommes (chiffres Insee et Drees).
Ainsi, il ne s’agit pas seulement de vivre, mais d’avoir l’ambition de bien vivre, dans des conditions supportables.
Le droit à une mort digne
Le long calvaire de Vincent Lambert qui, à la suite d’un accident, est resté durant douze années en état végétatif dans un lit d’hôpital du fait de l’acharnement judiciaire de ses parents traditionnalistes, a assené un électrochoc médiatique à l’opinion.
Des milliers de Français, horrifiés à l’idée de se trouver un jour maintenus en vie contre leur gré, coupés du monde, prisonniers d’un corps pétrifié, se sont empressés de rédiger leurs directives anticipées, permettant d’indiquer aux soignants en amont ce que l’on souhaiterait pour soi-même dans de telles circonstances. Celles-ci peuvent figurer dans notre dossier médical partagé.
Malgré cette prise de conscience, ils ne sont à ce jour que 14 % à avoir accompli cette démarche qui pourrait éviter bien des conflits et des tragédies.
De Vincent Humbert à Alain Cocq, en passant par Anne Bert, Line Renaud ou Françoise Hardy, des voix s’élèvent depuis près de vingt ans pour réclamer le droit de dire stop, de mourir dignement. Des voix qui savent de quoi elles parlent, contrairement à d’autres.
Les malades les plus déterminés n’ont pas d’autre option que de braver la loi pour se procurer des substances létales, au risque d’être interpellés. Ceux qui en ont les moyens sollicitent une coûteuse euthanasie à l’étranger, comme autrefois on courait s’y faire avorter clandestinement.
Les Français favorables à l’euthanasie
Année après année, les sondages confirment que les Français souhaitent massivement la légalisation de l’euthanasie active et/ou du suicide assisté, y compris chez les catholiques. Malheureusement, les gouvernements successifs se dégonflent – il n’y a pas d’autre mot – face à un sujet empoisonné dont ils savent qu’il va réveiller l’hystérie des mouvances antichoix qui n’attendent que ça.
À l’ère du conspirationnisme et des infox qui pleuvent en continu sur les réseaux sociaux, les détracteurs du droit à l’euthanasie véhiculent des propos anxiogènes pour nous convaincre qu’une réforme de la loi nous exposerait à être « débranchés » contre notre volonté si nous étions gravement handicapés ou inconscients au fin fond d’un mouroir. Ce qui est évidemment faux.
L’euthanasie passive qui s’inscrit dans le cadre de la loi Claeys-Leonetti est une décision collégiale et très encadrée. Elle n’a pas vocation à tuer pour se débarrasser des plus fragiles. Des dérives sont toujours possibles, c’est pourquoi le consentement préalable du patient doit être une condition sine qua non.
Ces seniors qui choisissent leur mort
Ces contempteurs de l’euthanasie active prétendent que les chiffres n’en finissent pas de grimper dans les pays qui la pratiquent. En réalité, cette hausse est due au fait que les seniors sont (et seront) de plus en plus nombreux : une projection du Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA) estime que la planète comptera 3,2 millions de centenaires en 2050, contre environ 320 000 aujourd’hui.
La Belgique totalisait 2655 cas en 2019 (dont 39,3 % étaient âgés de plus de 80 ans), ce qui ne représente qu’à peine 2 % des décès sur l’année. En Suisse, le suicide assisté, qui est légal, représente aussi environ 2 % des décès, avec quelque 1300 cas annuels en moyenne. Un chiffre certes en hausse, mais loin de l’hécatombe que les antichoix agitent comme un chiffon rouge. C’est là que l’ancienne secrétaire d’État Paulette Guinchard a choisi d’aller mourir. Aux Pays-Bas, le chiffre atteignait 6126 cas en 2018, soit environ 4 % du total des décès.
La majorité des demandeurs souffrent de cancers ; les autres, de pathologies multiples, de maladies cardio-vasculaires ou neurologiques.
La loi Claeys-Leonetti pour une mort à petit feu
La loi Claeys-Leonetti est une barbarie qui laisse mourir à petit feu des patients désireux d’en finir en les privant d’alimentation et d’hydratation jusqu’à ce que mort s’ensuive, au lieu d’abréger leurs souffrances. Depuis 2016, la loi autorise qu’ils soient sédatés pour que la procédure paraisse un peu moins inhumaine.
Les ennemis de l’euthanasie nous rétorquent qu’il faudrait améliorer les soins palliatifs, alors qu’il s’agit de deux sujets distincts. Ils sont essentiels mais ne suffisent pas toujours. Les malades qui ne tolèrent plus d’être cloués dans un lit comme des légumes ou de souffrir le martyre ne réclament pas de soins palliatifs. Ils réclament le droit de mourir.
Comme le précisait le rapport 2016 de l’Institut européen de bioéthique de Bruxelles, dans « pratiquement tous les cas » de demandes d’euthanasie, « la souffrance physique exprimée avait engendré une souffrance psychique grave » et « les traitements palliatifs n’étaient pas en mesure de maîtriser cette souffrance de manière acceptable pour le patient », certains allant même jusqu’à refuser les soins.
Cette loi est également inadaptée aux malades n’étant pas en fin de vie mais qui ne supportent plus la lente dégénérescence physique ou mentale à laquelle les assigne une pathologie incurable, tels que la maladie de Charcot ou le locked-in syndrome. Seul le suicide assisté peut mettre un terme à leur supplice.
Comment une société civilisée peut-elle leur soustraire ce droit ? Notre corps nous appartient, nul ne peut s’arroger le pouvoir de nous confisquer notre libre arbitre. Nous avions pourtant cru comprendre que le nouveau monde, c’était aussi un peu cela : reprendre son destin en main. De même, ceux qui veulent livrer bataille jusqu’au bout contre la fatalité doivent être entendus et épaulés.
L’instrumentalisation politique de l’euthanasie
Par idéologie, par clientélisme, par rejet du progressisme, une poignées de députés LR ont déposé 3000 amendements afin de rendre mécaniquement impossible l’examen en une seule journée à l’Assemblée du projet de loi pour « le droit à une fin de vie libre et choisie » le 8 avril, et d’aboutir ainsi au rejet du texte. Et ce alors même que 270 députés de tous bords y sont favorables.
Cette instrumentalisation politique d’un sujet crucial, faisant fi du souhait des Français et ne se souciant pas de prolonger la torture de milliers de malades, est une honte absolue pour la droite républicaine, pour le gaullisme, hélas frelatés depuis quelque temps par des courants rétrogrades – on se souvient notamment que François-Xavier Bellamy avait comparé l’arrêt des traitements de Vincent Lambert à un « crime contre l’humanité ».
À ces outrances nimbées de digressions philosophiques, répondons, comme Sénèque, que « la mort la plus longue est la pire de toutes ».
Partisane de l’euthanasie active et du suicide assisté depuis de longues années, j’ai coutume de dire que l’agonie n’a rien de romanesque ni d’héroïque. L’agonisant est une carcasse décharnée, marbrée d’escarres, qui macère dans ses fluides et qui attend la délivrance, parfois sans plus pouvoir bouger, ni voir, ni entendre, ni déglutir, ni parler.
L’acharnement thérapeutique est une monstruosité. Sortons enfin de cette fascination malsaine pour le dolorisme, l’expiation, la déliquescence. Laissez-nous maîtres de notre mort.
Un article publié initialement le 8 avril 2021.
Il existe des services de soins palliatifs qui fonctionnent très bien, mais qui sont malheureusement trop rares. Nous ne sommes pas bons dans l’accompagnement de fin de vie. Je ne peux toutefois m’empêcher de rapprocher cette loi avec celle que les députés ont voté dans la nuit du 31 juillet 2020 sur l’autorisation de l’interruption médicale de grossesse (IMG) jusqu’au 9e mois pour «détresse psychosociale».
Quelle sera le contenu de la prochaine loi sur ce sujet ?
@jacques oh les idées de manquent pas : droit à avoir l’enfant parfait, fabriqué sur mesure . Oui loi votée par une centaine de députés sur 577 et à 60 contre 40 .
Il existe un grand déficit d’ humanisme dans la formation de nos médecins. C’ est un peu le résultat de n’ avoir admis longtemps que des Bac C ou des fils de…Leurs études pourtant longues négligent les rapports à la mort et comment l’ aborder avec les malades et leurs proches, contrairement à d’ autres pays, comme les USA.
Je présume que le prochain contenu, puisque la crise sanitaire va précipiter des millions de personnes désœuvrées dans la dépression et que selon la définition de l’ OMS, la santé ne se limite pas à un bien être physique mais aussi moral et social, permettra un vol plané assisté vers l’ au delà à tout ce petit monde bien embarrassant pour nos sociétés qui n’ offrent plus d’ avenir…
Vous avez raison ….Mais la plus grosse erreur est d’avoir complètement abandonné la psychologie médicale qui enseignait que le soin allait bien au delà d’un acte technique..les jeunes médecins sont incollables sur les échelles qui vont leur permettre de proposer un traitement , sont oncollables sur les explorations complémentaires et en savent cent fois plus que nous les anciens sur la médecine scinetifique..;mais dès qu’il s’agit de se confronter à l’humain ..Ils ne savent plus …triste
@Stéphane oui d aucun doivent penser que le remplacement ne va pas assez vite , il faut aussi pousser Mémé
Stephane, Non les médecins ne manquent pas d’humanité, ni d’empathie sinon ils n’auraient pas choisit ce métier !
Bien qu’ils soient très occupés à sauver des vies les médecins font entendre leur opposition »dans une tribune, 71 médecins s’opposent à cette pratique, jugeant qu’elle s’oppose au serment d’Hippocrate, comme dans le Figaro et ailleurs …
https://www.lefigaro.fr/vox/societe/non-nous-ne-pourrons-pas-provoquer-deliberement-la-mort-la-tribune-des-medecins-qui-s-opposent-a-l-euthanasie-20210405
Il y aura toujours d’ excellents médecins par vocation, je ne me fais aucun soucis là dessus. Je reste critique envers ma propre profession et moi même, alors les toubibs vous pensez bien…
Article bourré de sophismes ex : « droit à mourir » non c’est une « demande d’être tué par un tiers » . Par ailleurs elle se sert du cas bien connu de Vincent Lambert qui avant d’être une faillite de la médecine et des lois est surtout le fait d’un bataille familiale dont les uns voulaient la mort et les autres non. Et puis l’article mélange allègrement l ‘euthanasie et le suicide assisté qui sont deux notions bien différentes . L’auteur devrait passer un peu de temps avec les médecins et sur le terrain pour les personnes en fin de vie. Quant au suicide assisté , jeter un oeil en Belgique où l’on suicide désormais des mineurs ….. mais peut être y voit elle un progrès , sait on jamais
Je suis personnellement opposé à toute nouvelles législations sur ces questions sociétales.
Qu’on laisse les médecins et les familles décider de la thérapeutiques. Toute nouvelle loi ne fera qu’augmenter l’emprise de l’état et du parquet.
C’est très français de penser qu’un loi résoudra un problème.
La mort est une histoire trop sérieuse pour la laisser entre les mains des législateurs (et des journalistes).
Je vous suis tout à fait…Et ne soyons pas naifs ..certes il y a des exceptions douloureuses , mais la plupart du temps ces moments là se gèrent en bonne intelligence entre les familles et les soignants dans un cadre légal..nous allons encore légiférer pour qqs cas..!!!
Le problème, comme toujours, c’est l’état qui fait des lois idiotes par pure arrière pensée électoralisme. Qu’ils nous foutent la paix.
L’état n’a pas à intervenir.
-Un inconnu rentre chez vous, vous vous défendez, vous êtes souverain chez vous. Le parquet n’a rien à dire.
-Une fin de vie, un patient, une famille, des soignants. L’état n’a pas à intervenir.
-Militons pour la « laïcité » envers la santé, comme l’état qui n’intervient pas dans les affaires religieuses. L’état n’intervient pas dans la fin de vie.
Je crois que les politiciens surestiment les réactions négatives de cette France parfois si conservatrice, mais si consciente aussi des réalités souvent abominables de la fin de vie.
En 2013, en Belgique, l’euthanasie de Christian de Duve, médecin et chimiste, prix Nobel de médecinee, avait été publiquement annoncée plus d’un mois avant d’avoir lieu et n’avait provoqué que des réactions anecdotiques
https://www.lequotidiendumedecin.fr/actus-medicales/sante-publique/95-ans-le-belge-christian-de-duve-prix-nobel-de-medecine-fait-le-choix-de-mourir
Belge, j’ai, comme beaucoup de gens de ma génération que je connais, établi, discuté avec mes enfants et fait enregistrer ma déclaration de fin de vie, qui me permettra d’être sûr que ma vie se terminera au cas où des conditions précises ne me permettraient plus d’exprimer ma volonté d’en finir se présenteraient.
Je n’en suis pas encore à la demande d’euthanasie, ayant encore bon pied, bon œil et raisonnablement bon cerveau, mais il est clair que je serai content, quand le temps sera venu, de pouvoir disposer de cette option.
Belge vivant en France, je souffre d’une maladie neurologique très douloureuse. Imaginez une crise de sciatique aiguë touchant en permanence les grands nerfs des deux jambes, si vous le pouvez. La pire des positions ? Assise. Le plus difficile ? Monter, même une faible pente.
Sans la pose d’un neuro-stimulateur et une médication appropriée, il est à peu près certain que je me serais suicidé voici une dizaine d’années. La douleur épuise, ravage la mémoire, nuit à la concentration et rend les interactions sociales difficiles, au travail ou dans la vie privée.
Voilà ce qui me pousse à me réjouir comme vous de cette loi belge, votée dans le calme après de longs et profonds débats.
Avant ce vote, les soins « palliatifs » administrés à feu ma mère en Brabant wallon consistèrent à la laisser mourir de soif.
Ainsi, j’ai indiqué dans mes choix de fin de vie que, sauf évolution des lois françaises, je veux terminer mes jours en mon pays de naissance, où mes choix seront respectés sans que d’autres puissent me contraindre à crever de souffrance en vertu de convictions qui ne devraient concerner qu’eux-mêmes.
Un intervenant à écrit ici qu’en Belgique, on euthanasie même des adolescentes. Un beau chiffon rouge… Oui, UN cas peut être évoqué et a fait la une de la presse française. Cette presse, toujours si honnête intellectuellement…
@simdew désolée pour votre souffrance. J espère que les progrès pourront vous soulager. Un adolescent expédié c est toujours un de trop , non ?
Expédié ? Nous n’y étions pas, ni vous, ni moi, nous n’en avons donc que des témoignages trop indirects. Le mot que vous utilisez n’est-il pas orienté ?
Ma maladie est due à un virus, pour lequel aucun traitement n’a été trouvé depuis des décennies. Ce virus, au moins chez moi, exerce ses ravages avec plus de force encore quand on m’administre des antiviraux (la dernière fois, en doses massives en deux semaines d’hospitalisation; un fiasco). Si on trouve un jour la solution, ce sera sans doute bien tard pour une personne de mon âge… Donc, je persiste à revendiquer mon droit de partir proprement, entouré de ceux que j’aime et qui m’aiment.
@Simdew j’entends bien votre demande et je la comprends, la loi Léonetti ne le permet elle pas cela en France ? Par ailleurs j’achoppe toujours sur le fait d’avoir besoin d’un tiers. Seriez vous à l’aise avec le fait que cela soit un de vos proches qui le fasse ? Alors comment demander cela à des médecins dont le métier est de soigner ? Quelle que soit la loi , elle sera imparfaite et de mon point de vue et donc dangereuse . Faudra t il créer le métier de « terminator » ? vous voyez bien ce que cela implique .
Un cas ??? A ma connaissance au moins 7 enfants autistes ont été exécutés parce que non verbaux et n’ayant pas pu exprimer ce qu’ils voulaient (vivre, sans doute, même si c’est difficile parfois).
Et même si 1 vie qui voulait se prolonger a été éteinte, c’est une de trop. On a aboli la peine de mort sous cette raison « peut-être une personne exécuté est-elle innocente, alors oui, il faut laisser vivre des monstres pour la sauver ». Ici c’est « peut-être une personne qui voulait vivre a été tuée, alors oui, il faut laisser vivre et se suicider tout seuls s’ils le veulent vraiment, les autres pour la sauver ».
J’ignorais cela. C’est effectivement une dérive atroce, le consentement explicite et sans réserve de la personne est indispensable, un grave handicap mental sans souffrance physique ne justifiant pas une « euthanasie » qui n’est dès lors qu’un assassinat, éventuellement eugénique. Au demeurant, cela nous éloigne du propos de base : un adulte libre, conscient, responsable, devrait avoir le droit de décider de mettre fin à ses souffrances. Mais on pourrait me rétorquer que c’est un problème exclusivement individuel. Cela suppose cependant que, le jour venu, on puisse encore avoir le moyen et la capacité d’agir.
J’ajoute les deux premiers critères de la loi belge, qui excluent évidemment des autistes ne pouvant s’exprimer :
– Le patient mineur doit être « doté de la capacité de discernement et conscient au moment de sa demande ».
– La demande doit être formulée « de manière volontaire, réfléchie et répétée », et elle ne doit pas « résulter d’une pression extérieure ».
La 3° condition – « situation médicale (…) qui entraine le décès à brève échéance » se trouve dans mon post de réponse à Franz
Pour les conditions d’euthanasie des mineurs, très strictes, voir
https://www.hospichild.be/a-lhopital/droits-du-patient-mineur/euthanasie-du-patient-mineur/
Le troisième critère est particulièrement clair :
» Le patient doit se trouver « dans une situation médicale sans issue de souffrance physique constante et insupportable qui ne peut être apaisée et qui entraîne le décès à brève échéance, et qui résulte d’une affection accidentelle ou pathologique grave et incurable » Il est « à noter que la souffrance psychique n’a pas été retenue pour les mineurs »
Sans contester ce que vous écrivez, je vous serais reconnaissant si vous pouviez fournir l’un ou l’autre lien, car cela mérite d’être connu.
euthanasier ou exécuter : quelle différence ?
les services de soins palliatifs sont clairs : dès que la personne est bien accompagnée, elle ne demande plus à mourir.
« Notre corps nous appartient. »
Non. Notre corps est nous (en partie si l’on croit en l’âme, en totalité autrement.) Nuance. Le droit de propriété s’applique aux choses, pas aux personnes.
Reste que se suicider ne lèse que soi, hors douleur des proches (mais on parle de fin de vie?)
Oui et non. Il s’agit ici d’une nouvelle prérogative que l’état s’arroge. Et la question du consentement, libre et éclairé, va très rapidement se poser. Surtout dans un système de santé irrémédiablement collectiviste. Surtout dans la ripoublique soviétique française.
Qui pourra, dans les angoisses de la fin, résister longtemps à l’appel de médecins ou d’apparatchiks bien intentionnés, désireux, pour les meilleures raisons du monde, de libérer bien vite ces ressources collectives, gâchées sur la personne d’un mourant? Quel affreux égoïste, quel pourrisseur de Gaïa, quel mauvais citoyen que cet hurluberlu qui s’accroche à la vie passé sa DLUO légale!
Ça vous rappelle quelque chose? Normal, ce sont les mêmes qui votent les pleins pouvoirs covidiens et qui vont maintenant officialiser l’acte de mort sur un innocent. Forcément, il n’y aura pas de dérives…
L’auteur se trompe, je pense, sur les motivations humanistes des législateurs. Les mêmes législateurs si déterminés à défendre la sacralité de la vie des assassins, si déterminés à spolier le citoyen de son droit de propriété et de son droit à se défendre.
Ce qui intéresse ces législateurs, c’est de divorcer toujours plus la loi du droit naturel. De proclamer qu’il n’y a rien de sacré, que seule les lois qu’ils promeuvent sont inviolables.
Comprenez-les: ils se moquent de la souffrance d’autrui. S’ils souhaitent l’euthanasie, ils se la procureront – et à leurs proches- en douce et sans être inquiétés.
L’euthanasie est juste un pas de plus vers le contrôle total de l’état sur toutes les facettes de la vie humaine, mort et morale incluses.
@pangzi oui sur tout . Que dire d un individu qui veut contrôler sa mort en exigeant d un tiers de lui infliger. On atteint des abîmes de perversité.
J’ai bien sûr discuté de la question avec mon médecin, en qui j’ai toute confiance, qui m’a confirmé qu’il n’aurait pas de problème, dans le cadre de la loi belge, à me procurer ou m’administrer les moyens nécessaires pour terminer ma vie et qu’il serait, si je le souhaitais ou si mon état le nécessitait, présent. Quel abîme de perversité !
Quant à « exiger d’un tiers d(e lui) infliger » la mort, il s’agit là d’un fantasme, la loi belge relative à l’euthanasie disposant en effet qu’ « aucun médecin n’est tenu de pratiquer une euthanasie » et qu’ « aucune autre personne n’est tenue de participer à une euthanasie. »
C’est fort bien, je me réjouis de ces assurances. Pour le moment, car qui peut me garantir ce qui se passera dans le futur? Ca commence avec ça, et après l’état fait petit à petit « évoluer » les lois pour les faire aller dans un certain sens qui n’est pas dans l’intérêt des individus.
Avant, les médecins en France n’avaient pas l’obligation morale de pratiquer l’avortement. Mais maintenant les autorités sont en chasse contre la clause de conscience, et un projet de loi est en cours pour retirer le droit aux médecins de ne pas pratiquer l’avortement. Je n’invente rien ici. Alors on peut légitimement s’inquiéter de ce que notre état ferait s’il commençait à légiférer sur l’euthanasie.
Peut-être que les libéraux de ce site surréagissent, peut-être que nous nous inquiétons un peu trop. Mais c’est parce que nous connaissons bien la propension de notre état à accroître progressivement son emprise, par petites touches, et par cliquets successifs contre lesquels on est interdit de revenir, sous peine d’être calomnié et mis au ban.
Je crois que pouvoir décider librement de ma fin de vie, décision que j’assumerai, a une connotation libérale.
Obliger tous les médecins à pratiquer l’euthanasie au nom d’une égalité illusoire ne peut être que socialiste.
Si ce deuxième point vous déplait, luttez contre l’état plutôt que contre l’euthanasie
Lol, c’est exactement ce que je fais! Nulle part ni moi ni personne n’a dit être contre l’euthanasie (ou le suicide assisté, peu m’importe ces querelles de définition), mais bel et bien contre la volonté de l’état de légiférer ça.
Si l’état doit faire quelque chose, c’est de dépénaliser l’euthanasie, libéraliser la prescription de drogues.
Pour le reste, les risques de manipulation, assassinats déguisés en euthanasie et autres crapuleries, il y a déjà le code pénal et toutes les lois qu’il faut.
@Dr c’est exactement cela , je vous suis à 100%
Que voilà un tissus de sophismes.
Je relève juste quelques réponses précises à certains éléments.
La loi Claeys-Leonetti est une barbarie qui laisse mourir à petit feu (…). Depuis 2016, la loi autorise (…) un peu moins inhumaine.
Ce paragraphe est rédigé pour qu’on pense qu’il y a d’abord eu une barbarie puis un allègement par la sédation. Ce qui est faux, la loi en question date de 2016. Par conséquent cette supposée phase où on aurait « laissé mourir à petit feu de déshydratation/dénutrition » sans sédation n’a jamais existé.
« Les malades qui ne tolèrent plus d’être cloués dans un lit comme des légumes ou de souffrir le martyre ne réclament pas de soins palliatifs. Ils réclament le droit de mourir. »
Oui… Mais s’ils reçoivent des soins palliatifs ils cessent de réclamer la mort.
Maladies dégénérescentes incurables, « Seul le suicide assisté peut mettre un terme à leur supplice. » Non, le suicide tout court le permet autant. Pourquoi faudrait-il déléguer cela à un tiers (qui plus est à un tiers dont la vocation première est de soigner) ?
« alors même que 270 députés de tous bords y sont favorables » seulement 270 ? Même pas la majorité absolue ? Avec une chambre à ce point marquée par le désir de donner des gages au « progressisme » ? C’est remarquablement peu dans le contexte !!
« pour le gaullisme, hélas frelatés depuis quelque temps par des courants rétrogrades » Vous croyez une seconde que de Gaulle ait pu être favorable à l’euthanasie ? Ou alors, vous appelez gaullisme ce qui vous convient sans souci de filiation gaullienne ?
« L’agonisant est une carcasse décharnée, marbrée d’escarres »
Les escarres sont effectivement un risque majeur sans prise en charge palliative décente.
« L’acharnement thérapeutique est une monstruosité. » Oui, c’est même ce que dit la loi française depuis longtemps (l’acharnement thérapeutique est illégale en France au moins depuis la loi Léonetti de 2005 ce me semble).
« Sortons enfin de cette fascination malsaine pour le dolorisme, l’expiation, la déliquescence. » Sophisme de l’homme de paille. Ce sont vos adversaires fantasmés qui auraient cette fascination. Les adversaires de l’euthanasie rejettent la douleur autant que vous, simplement ils voient la réponse dans les soins palliatifs, pas dans la mort provoquée.
Par ailleurs, sur les chiffres du début de l’article : vous indiquez que c’est peu en proportion, et que si cela augmente c’est que la population âgée augmente :
– 2% des décès ce n’est pas « peu » selon mon appréciation, ce « peu » est très subjectif
– et cette proportion, justement, augmente-t-elle dans les pays qui ont légalisé ? Ou est-ce que l’augmentation est _uniquement_ due à l’augmentation de la population âgée, à proportion d’euthanasie constante ? Vous vous gardez bien de préciser ce point.
– La pression sociale pour « laisser la place à de plus productifs » est une réalité confirmée par de nombreux témoignages, y compris de gens qui déménagent vers un pays qui n’a pas légalisé l’euthanasie pour échapper à cette pression ;
– une porte est ouverte ou fermée. Soit la loi permet de donner la mort à autrui, soit elle ne le permet pas. Croire qu’il y a une demi-mesure, c’est s’illusionner. Encore plus en France où dès qu’un pouvoir est donné à l’Etat l’abus en vient aussi vite que l’usage (ici l’appréciation des situation qui concernent la vie ou la mort de chacun).
– A la marge, tant que l’euthanasie est interdite, il existe des cas qui y ressemblent mais qui restent sous contrôle (en nombre). Dès qu’elle est autorisée, cela n’empêche pas les cas allant au-delà de la loi de se produire, simplement la loi allant de plus en plus loin, ses contournements le font aussi.
Je dois m’être trompé… je me retrouve sur un site catholique, conservateur, anti-libéral ??? Il y a de quoi être sidéré de lire tous ces commentaires avec des + 4, + 2, +5 etc. Je rêve… On ne vous demande pas de choisir l’euthanasie active pour vous-même, mais de laisser le libre choix à ceux qui le demandent. Je vous souhaite à tous de mourir comme vous le préconisez, mais de grâce laissez la libre détermination à chacun de faire comme il le désire.
Votre réaction est hors-sujet. J’ai lu avec attention les commentaires: absolument aucun ne plaide pour empêcher la libre détermination.
Bien au contraire, les oppositions s’expriment contre l’intervention de l’état dans ce sujet éminemment intime et individuel. Laisser l’état prendre le contrôle sur la mort des personnes en fin de vie, créer une institution de l’euthanasie est une saloperie à éviter à tout prix. Cela devrait rester le choix de chacun, en concertation (ou non) avec ses proches et son médecin. Cela devrait rester complètement libre, et surtout pas être mis sous le contrôle de l’état.
J’espère que vous serez assez fin pour comprendre la différence.
D’autant plus que chaque cas est particulier, dépendant de son état de santé, de son histoire, de sa personnalité, de ses besoins et de son entourage, à chaque cas il ne peut y avoir qu’une réponse personnalisée pour terminer ses jours en accord avec soi-même. Définir une loi devant s’appliquer uniformément à tous les cas détruirait, pour commencer, toute possibilité pour chacun de choisir librement une solution personnalisée. Cela reviendrait à définir une norme, dans laquelle s’engouffrerait toutes les stupidités et abus administratifs, réglementaires et légales-mais-injustes. Et en définissant une norme, l’état s’arrogerait un pouvoir eugéniste plus étendu.
https://leblogalupus.com/2021/04/06/michel-houellebecq-une-civilisation-qui-legalise-leuthanasie-perd-tout-droit-au-respect-memorabilia/
sauf que l’auteur demande à ce qu’un tiers soit impliqué… et avec nos impôts.
Enfin, la souffrance/la vulnérabilité permet rarement un consentement éclairé !
@sans blague eh bien faites le donc, sans demander à d autres de le faire.
On demande juste que l’état ne s’en occupe pas. Pas de loi avec un cadre réglementaire contraignant. La fin de vie regarde le patient la famille et les soignants.
L’état est déjà beaucoup trop présent dans nos vies, mais si vous voulez encore augmenter son emprise, vous irez vers des désillusions. L’état ne nous veut pas du bien.
Le jour où exiger de quelqu’un au nom d’un « droit » (et le jour ou un droit nécessitera l’intervention d’un tiers) qu’il fasse quelque chose sera libéral, revenez nous voir. D’ici là, bien le bonjour à vos copains libéraux d’Alternatives Economiques et du Parti Communiste Français…
D’ici là sachez que le suicide n’est plus illégal en France depuis bien longtemps. Personne ne vous poursuivra ou poursuivra vos proches si vous vous suicidez. Vous avez donc la libre détermination de la fin de votre vie, depuis bien longtemps.
C’est un droit, en effet et j’y songe régulièrement, mais cela exige des moyens et des circonstances qu’il n’est souvent plus possible de réunir le moment venu. Et puis, sauf à se suicider ensemble comme beaucoup de membres de couples très unis, quelle solitude, quelle horreur infligée à ceux qui restent, même s’ils comprennent cet acte.
Excellent article avec lequel je suis 100% d’accord.
J’ai 87 ans et je viens de perdre ma femme qui est restée 3 semaines en soins palliatifs dans un excellent établissement spécialisé. A partir du moment où elle y est entrée, j’aurais préféré qu’elle y reste le moins longtemps possible, bien que les soignants soient admirables. Et quant à moi, j’espère bien ne même pas y entrer.
Tous les arguments exposés ici et ailleurs contre le suicide assisté me paraissent totalement absurdes et je me demande comment des personnes sensées (et surtout des libéraux) peuvent y adhérer. C’est pourtant simple : chacun doit pouvoir partir quand il le désire. Point barre.
@casuffit bravo ! Tres bonne idée. Ceci dit peut-être aimerait t elle l expérience, en bonne adepte du bon docteur Mengele.
Tout d’abord merci aux députés LR, cela permet le débat . L’Assemblée Nationale est bien un lieu de débat me semble t-il sauf sans doute pour les amateurs dictateurs. Que je sache l’Assemblée Nationale Française c’est 577 députés , donc si 270 députés sont pour cet acte monstrueux »droit de tuer »307 ne sont pas d’accord ! Alors le respect de la démocratie s’impose !
Concernant l’IMG cela est un scandale, le fœtus »est un enfant formé » et il faut briser les os du crâne déjà solidifiés pour »extraire le corps de cet enfant ».
Une échographie suivie d’une vidéo comme on sait en faire aujourd’hui devrait montrer l’acte pratiqué , et les faire voir à la mère et au public qui doit être informé ! Cela serait certainement très dissuasif !
Remarquable article. Félicitations à Mme Lenesley et à la rédaction de Contrepoints de ne pas se limiter sur ce sujet à la position antilibérale des conservateurs. Position fondée sur une éthique religieuse abandonnée aujourd’hui par de nombreux chrétiens.
Certains commentaires en disent long sur le libéralisme de leur auteur !
Encore un hors-sujet qui ne veut pas comprendre, pas entendre les contre-arguments, et qui veut mordicus orienter ce débat dans une représentation caricaturale « conservateurs contre progressistes ».
Relisez les commentaires, avec le doigt. Personne ne se dit contre le droit à décider de sa fin de vie, mais contre l’intervention de l’état pour réguler ce droit qui devrait rester personnel, autonome, indépendant de toute intervention de l’état, ses fonctionnaires, ses règlements et ses mensonges politiciens.
Votre réponse est soit une provocation soit une réponse de libertarien doctrinaire. Pas d’Etat ! C’est une plaisanterie qui ressemble à la société sans classes des marxistes. Il est bien connu que les extrémistes englués dans une idéologie coupée de toutes les réalités humaines ont tendance à se rejoindre.
Bref, vous êtes un marxiste style 1930, sans même vous en rendre compte.
Provocation imaginaire, et pour le reste un gloubi-boulga de n’importe quoi, du libertarianisme que vous m’attribuez vous en déduisez un marxisme inconscient, tout est dans tout et tut-tut-pouet. +1000 pour le grand délire.
Je suis fier d’être un « libertarien doctrinaire » même si je préfère le doux nom d’anarcho-capitaliste, plus irritant encore aux oreilles étatistes qui voudraient s’accaparer l’anarchisme sous couvert de « convergence des gauches » 😉
« Sortons enfin de cette fascination malsaine pour le dolorisme, l’expiation, la déliquescence »
Faut quand même arrêter d’exagérer, et d’associer la religion, forcément catholique vu que vous évoquez l’expiation, avec tout ce qu’il y a de plus obscurantiste et arriéré. L’expiation, le dolorisme, la déliquescence, rien que ça! Pourquoi pas le pal, l’écartèlement et la vierge de fer tout à la fois pendant que vous y êtes?
Tout ça n’a rien à voir avec les chrétiens d’aujourd’hui, merci d’arrêter de faire ces amalgames outranciers et insultants Madame Lenesley! Surtout quand les chrétiens ont un pape aussi progressiste qui appelle même à la vaccination. Autant les interventions déplacées de ces dignitaires chrétiens me hérissent, autant je m’oppose à ces propos injustes que vous tenez là. Ca mérite des excuses pour les personnes concernées.
Et qui prendra la décision de vous tuer ?
l’Etat bien sûr.
Car les médecins dans les hôpitaux sont des fonctionnaires d’Etat, qui éxecutent (c’est le cas de le dire) les ordres de l’Etat.
Quant aux médecins « libéraux », les soins qu’ils prodiguent sont soumis aux remboursements et aux contrôles de la Sécu, ils sont donc également fonctionnarisés.
Au passage, je vous épargne le sujet du Serment d’Hippocrate, qui sera complément vidé de son sens et, que l’on pourra rebaptiser Serment de Dudulle.
En réalité, si je veux me suicider, je le fais et je n’ai pas besoin de loi pour ça.
Ensuite on me dit que cette loi serait moderne et progressiste, comme le sont celles sur le mariage homo et les autres du même acabit, sans jamais m’expliquer en quoi ce serait moderne ou progressiste.
Mais ne vous inquiétez pas, cette loi passera, comme les autres sont passées, car c’est le système qui déroule lentement mais inexorablement et, il serait même vain d’essayer de s’y opposer.
Ma question est maintenant de savoir quelle sera la prochaine loi sociétale, qui achèvera
notre aliénation et notre domestication.
Je lis vos commentaires et je suis surpris et déçu.
Pour ma part j’ai fait un choix ou plutôt j’ai pris des dispositions.
Je ne sais pas ce que sera ma fin de vie mais une chose est sure je ne souhaite pas laisser une image dégradée à mes proches.
Finir dans un lit toute la journée, attendre dès le matin le repas de midi et celui du soir, ne plus reconnaitre mes proches. Cela je n’en veux pas. La vie ne vaut que si elle est vécue. Vivre sa vie c’est des plaisirs simples, des petites choses. Lorsque l’on est privé de ces petits plaisirs et de cette autonomie à quoi bon continuer de vivre.
Ne pas confondre Euthanasie et suicide assisté. L’un est provoqué, l’autre est demandé par l’intéressé.
Je regrette mon corps m’appartient et pour finir je me ferai incinéré pour ne plus être une charge pour mes survivants. Aller fleurir ma tombe etc. S’ils m’ont aimé, une pensée de temps en temps me suffira largement.
Le monde a existé avant moi, il existera après moi et je n’aurais été que de passage. Je précise que je suis athée.
Et pour tout ça vous voulez donner à une administration d’Etat le pouvoir de gérer la mort de l’un ou de l’autre (pas juste de vous, hein, mais de tous potentiellement) sur la base d’un consentement qui ne vaut forcément rien du tout puisqu’il a été exprimé généralement avant, dans des conditions différentes. Je vous souhaite de tout coeur de ne pas vous retrouver sans moyen de vous exprimer, accroché à ce petit brin d’espoir et de vie qui vous reste et de voir s’approcher le « médecin exécuteur » (je doute qu’on en trouve beaucoup sans une puissante contrainte légale) lisant vos « dispositions » que vous regrettez à ce moment.
Je souhaite surtout que l’on sorte l’Etat et la loi de tout ce qui relève de l’individu et à la limite du contrat privé avec un tiers…
Vous préférez vous retrouver sans moyen de vous exprimer, accroché à ce petit brin d’espoir d’être libéré de cette vie dont vous ne voulez plus et ne pas voir voir s’approcher le « médecin libérateur », refusant de respecter vos « dispositions » que vous aviez pris grand soin de rédiger ?
Vous devriez avoir honte. L’euthanasie n’est pas acceptable.
J’espère que vos enfants vous tueront une fois que vous serez vieille.
ce que vous dites là est encore bien moins acceptable.
Ce « droit à mourir dans la dignité » fait aujourd’hui quasiment l’unanimité chez les français.
Je ne sais pas pourquoi, mais je me suis toujours méfié des choses qui font l’unanimité.