Adhésion de l’Ukraine à l’UE : pour qui se prend von der Leyen ?

La violation du droit international par la Russie justifie-t-elle la violation du droit européen par la Commission européenne ?

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Ursula von der Leyen presents her vision to MEPs By: European Parliament - CC BY 2.0

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Adhésion de l’Ukraine à l’UE : pour qui se prend von der Leyen ?

Publié le 3 mars 2022
- A +

La présidente de la Commission européenne Ursula von der leyen vient de déclarer :

« La porte de l’Union européenne est ouverte à l’Ukraine […] Ils sont des nôtres. »

Peut-être Ursula gagnerait-elle à consulter les traités européens qui fondent sa modeste légitimité non démocratique ?

Qui décide et supervise le processus d’adhésion d’un État à l’Union européenne ? Le Conseil.

Le Conseil — non la Commission — établit et supervise le processus d’élargissement de l’UE et les négociations d’adhésion.

Selon les traités et le site du Conseil, la première étape pour le pays concerné consiste à satisfaire aux critères d’adhésion, lesquels ont été définis lors de la réunion du Conseil européen de Copenhague en 1993.

Les critères de Copenhague établissent des conditions d’ordre démocratique, économique et politique, qui doivent être satisfaites par les pays qui souhaitent adhérer à l’Union européenne.

Tout d’abord, la présence d’institutions stables garantissant la démocratie, l’État de droit, les droits de l’Homme, le respect des minorités et leur protection.

Ensuite, l’existence d’une économie de marché viable et la capacité de faire face à la pression concurrentielle et aux forces du marché à l’intérieur de l’UE.

Enfin, l’aptitude à assumer et à honorer les obligations découlant de l’adhésion, notamment souscrire aux objectifs de l’union politique, économique et monétaire. Enfin, l’UE doit également avoir la capacité d’intégrer de nouveaux membres.

L’Ukraine n’est pas prête

L’Ukraine ne possède en rien des institutions pouvant être qualifiées de stables — déjà préalablement à l’agression russe, a fortiori aujourd’hui — l’Ukraine est un pays formidablement corrompu, selon Transparency International, organisation financée par l’Open Society de George Soros. Enfin, les minorités ethniques et sexuelles à l’est comme à l’ouest y sont, pour le moins, sujettes à des traitements douteux depuis de longues années.

Ce sont autant de faits constatés, dénoncés et documentés par de nombreuses organisations internationales depuis de longues années.

Le vrai est que l’Ukraine ne satisfait à aucune des conditions fixées par les traités européens pour adhérer à l’Union européenne.

Elle est envahie par la Russie, elle est victime d’une agression barbare sans pardon.

Est-ce une raison pour balayer l’intégralité du droit européen, d’un revers de la petite main d’Ursula ?

Ce geste impérieux balaie du même revers, ô détail infinitésimal !, la souveraineté des États membres. Ce n’est pas par hasard que l’adhésion d’un État est soumise à la supervision du Conseil — donc des États — non de la Commission.

La violation du droit international par la Russie justifie-t-elle la violation du droit européen par la Commission européenne ?

Intégrer à l’UE un pays en guerre est la négation la plus absolue qui se puisse concevoir du droit en vigueur. C’est de l’arbitraire à l’état pur.

La réalité est que c’est l’Union européenne qui, par sa délirante politique du tout renouvelable interdisant l’exploitation du gaz de roche-mère dont nos sols pourtant regorgent et disqualifiant jusqu’à tout récemment le nucléaire, a jeté l’Europe dans les pattes de l’Ours russe : 40 % du gaz européen est tiré de la Russie, 50 % pour la seule Allemagne.

On ne répare pas une fuite en avant en se carapatant précipitamment dans une autre direction.

 

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  • Sans parler du fait qu’annoncer cela relève de la provocation vis à vis d’un ours russe déjà bien en pétard, et pas franchement de nature à le calmer et à le faire revenir à de meilleurs sentiments…
    Cette gonzesse est une véritable catastrophe. ?

    12
    • Esprit de Munich, es-tu là ?

      -5
      • Les zeureléplusombres, ma bonne dame…

      • Il y a 2 manières de s’opposer à cette agression russe:
        – condamner l’invasion russe en ukraine, mettre en place des sanctions économiques en espérant qu’elles nuiront effectivement beaucoup plus à la russie qu’à nous, soutenir autant que faire se peut les ukrainiens et faire le forcing de manière ferme mais diplomatique pour essayer de ramener l’agresseur à la raison et tenter de trouver un compromis pour mettre un terme aux hostilités,
        – condamner l’invasion russe en ukraine, mettre en place des sanctions économiques en espérant qu’elles nuiront effectivement beaucoup plus à la russie qu’à nous, soutenir autant que faire se peut les ukrainiens et tenir des propos provocateurs vis à vis d’un agresseur nucléarisé qui a quelque peu « pété les plombs » et pourrait appuyer sur le bouton rouge dans un accès de colère non maitrisée.
        Vous êtes partisan de la deuxième option ?

        -1
        • Avatar
          LasciatemiCantare
          3 mars 2022 at 10 h 16 min

          Votre deuxième option n’a aucune chance de se produire. Poutine est agressif mais pas fou. Il sait très bien qu’il n’est pas le seul à posséder un « bouton rouge » et n’a sûrement pas envie que les principales villes russes se fassent vitrifier par l’arsenal nucléaire de l’OTAN, comparable sinon supérieur à celui de la Russie.

          • Le principe de la dissuasion est de ne pas avoir à appuyer sur le bouton. Ca vaut des deux côtés. L’Occident n’a sûrement pas envie de porter la responsabilité d’avoir vitrifié plus de villes russes que la Russie n’aura vitrifié de villes occidentales.

            • Avatar
              LasciatemiCantare
              3 mars 2022 at 10 h 36 min

              « Le principe de la dissuasion est de ne pas avoir à appuyer sur le bouton. »
              Et donc ? C’est ce que je dis. Personne n’appuiera sur le bouton, à commencer par Poutine. L' »accès de colère » de colère évoqué dans le précédent commentaire relève d’un scénario de techno-thriller. Car le principe de « dissuasion » se transforme immédiatement en rétorsion dès lors qu’il prend l’envie à quelqu’un d’appuyer sur ce fameux bouton…

          • Certes mais l’an dernier, qui considérait réellement comme probable une invasion de l’ukraine par la russie ?
            Ne soyez pas trop catégorique, la menace réitérée par la russie d’emploi de l’arme nucléaire ne doit pas être prise à la légère même si ça relève surtout de la tentative d’intimidation.
            https://www.leparisien.fr/international/ukraine-une-troisieme-guerre-mondiale-serait-nucleaire-et-destructrice-avertit-lavrov-02-03-2022-XHB32ZLOQ5FCHIANNRA7YHNL3M.php

            • Avatar
              LasciatemiCantare
              3 mars 2022 at 14 h 24 min

              Une invasion de l’Ukraine, pays non-membre de l’OTAN, avec des armes conventionnelles, demeurait beaucoup plus crédible qu’une guerre nucléaire, quand en plus l’Occident annonce son intention de pas s’y impliquer militairement avant même que l’invasion débute.

              Une guerre nucléaire, en revanche, ne profiterait à absolument personne. Alors oui, la Russie serait parfaitement capable de frapper l’Occident. Mais la réplique qui s’ensuivrait, à arsenal comparable, laisserait une Russie infiniment (et peut-être définitivement) plus exsangue que les sanctions économiques actuelles. Tous les dirigeants soviétiques de la Guerre Froide savaient pertinemment que la guerre nucléaire n’était pas une option réaliste, pourquoi Poutine serait plus suicidaire qu’eux ? Lavrov ne fait qu’agiter un épouvantail.

          • Comment avez vous mesuré le degré de folie de Poutine?
            Nos merveilleux stratèges en sont bien incapables, et quand une situation devient incontrôlable, seuls les miracles ( pour ceux qui y croient) peuvent nous sauver!

            -2
            • Le degré de folie de Poutine a été mesuré selon les critères habituels, et le résultat en est bien meilleur pour lui que pour les autres principaux acteurs de ce jeu tragique. Derrière les violences, il y a de sa part beaucoup d’habileté. Par exemple, il renforce durablement sa position en interne, et il anéantit pour 30 ans tout développement de l’Ukraine qui sera trop occupée à se reconstruire. Surtout, les occidentaux lui font le cadeau de confirmer toutes les allégations de la propagande russe : faiblesse, corruption, règles élastiques et même muselage de la presse à leur maximum. Il est très loin d’être recommandable, mais comme ses opposants chez nous nous lui pavent un boulevard… Tiens, en période électorale, ça me rappelle quelque chose.

        • Euh? comment dire? Quand un agresseur vous agresse « préventivement » parce qu’il suppose que vous le menacez, c’est déjà limite, mais quand en plus il brandit la menace nucléaire en pleine agression, il me semble qu’il y a là du souci à se faire, qu’il ait pété les plombs ( ce dont on peut douter ) ou pas! Le simple fait de poser la menace dans cette situation vaut à mon avis début d’exécution! Il a le doigt pas loin du bouton rouge le Poutine!
          Mais bon certains pensent encore qu’il « poutine » dans la semoule dans le bisounoursland européen!

          -1
        • Sachant que l’ours attends que le coq et l’aigle lui mette une baffe pour la leur rendre comme il se doit (avec la force que donne vingt années de retenue…)

          Il aurait peut être été opportun de rendre le pot de miel qu’on lui avait piqué avant qu’il soit trop énervé. Mais bon…

      • Assez avec ces comparaisons obsolètes avec Munich et la deuxième guerre mondiale ! Il n’y avait pas d’arsenal nucléaire à l’époque ! Vous avez 80 ans de retard !

        • Certes. Mais se coucher devant l’ennemi sans combattre est de toutes les époques.

          • Décider de « combattre l’ennemi » est généralement le propre de ceux qui ne se battent pas mais envoient les autres mourir pour leurs beaux principes. La guerre n’est jamais bonne, défensive ou offensive, et l’éviter ou l’écourter est TOUJOURS moralement supérieur. Sauf à penser que votre honneur vaut plus que des vies de gens qui n’ont ou n’avaient rien demandé.
            Le problème « Munich » c’est que l’aplatissement n’a pas empêché la guerre. Le vrai problème n’est pas de vouloir la paix, mais d’oublier que « si vis pacem para bellum »…

  • Avatar
    jacques lemiere
    3 mars 2022 at 6 h 57 min

    le conflit est une aubaine pour une UE en pert de sens.. donc ils continuent le narratif..

  • Objection votre honneur.
    1. Conseil, Commission et Parlement interviennent tous trois dans le processus d’adhésion d’un pays à l’UE. « La Commission fournit un avis officiel ».
    2. Dire que la « porte est ouverte » définit une simple possibilité, une promesse, sur le long terme, ça ne mange pas de pain.
    3. En tout état de cause, la première étape, condition nécessaire du processus, est la demande en bonne et due forme du pays souhaitant adhérer.
    4. Enfin, l’Ukraine est un pays plus démocratique que la Turquie, dont le processus d’adhésion est bien plus engagé (même si ce pays n’a désormais plus aucune chance).
    Il n’y a donc, en l’état, aucune violation du droit européen par la CE. Et on ne va se réveiller demain matin, comme un certain jour de mai 2004, avec l’Ukraine dans l’UE, même si Zelinsky en a très envie.
    Calmons nous.

  • Quel est le crédit de cette dame ?
    Imaginons que l’Ukraine soit déjà dans l’UE. Serait-ce la grande armée allemande qui la défendrait ?
    Les dirigeants européens feraient bien de la jouer modeste. Après le bilan désastreux de la gestion Covid, les états européens sont plus fragiles que jamais.
    Il sera bien pratique d’imputer la crise économique et l’inflation à Poutine, ça ne changera rien au fait que nous n’avons fait que des choix débiles en matière énergétique. Macron a d’ailleurs confirmé sa lubie d’énergie renouvelable dans son intervention lamentable d’hier à 20H.

  • Pour qui se prend Ursula ? Pour la sauveuse chargée d’instaurer le monde d’après, pardi !
    Plus sérieusement, cette guerre en Ukraine permet de ne plus parler de Covid et de vaccins, ce qui tombe plutôt bien pour nos fans de la piquouse vu les dernières nouvelles scientifiques : une étude suédoise vient de prouver que l’ARNm pouvait entrer dans l’ADN contrairement à ce qu’on nous a dit, et une autre étude démontre que la vaccination systématique a accentué la vague d’Omicron, mais voilà, on est trop occupés à regarder des chars à l’arrêt et des pylônes bombardés.
    En plus, pendant qu’Ursula fait son cirque international, on ne lui réclame plus trop les SMS avec Mr Pfizer, alors pour elle c’est le bon plan de venir faire diversion sur la scène internationale avec des propositions à la limite de la légalité.
    Elle a déjà imposé le traçage de la population grâce au Covid, elle vient d’imposer la censure des médias grâce à l’Ukraine : pour l’instant, tonton Schwab doit être extrêmement satisfait de son élève qui fait presque un sans-faute.

  • De toute façon, les règles les lois la morale, a bruxelles ils s’assoient dessus, ils font ce qu’on leur dit de faire sans réfléchir un instant.

  • Nous devons balayer devant notre propre porte : beaucoup d’entre nous ont rêvé d’un monde bisounours gouverné par des bisounours. Et quand on donne le pouvoir à des bisounours, la question de la légitimité, quand bien même celle-ci serait démocratique, ne se pose même pas. Dans ce monde bisounours, de sympathiques adolescentes sont nommées docteur honoris causa, sont reçues en grande pompe par des ministres bisounours et inspirent largement la gentille politique des gentils bisounours qui vont sauver la planète. Un petit problème cependant et vieux comme le monde : « si vis pacem para bellum » mais les gentils bisounours ont depuis longtemps négligé leur latin et les gangsters aux portes de l’empire bisounours se sentent pousser des ailes.

  • Au vu de ses brillants états de service, je dirais qu’Ursula nous fait de la géopolitique de comptoir une fois de plus.

  • « la présence d’institutions stables garantissant la démocratie, l’État de droit, les droits de l’Homme » ? Ce n’est même plus le cas en France.

  • Je n’ai jamais voté pour cette pimbêche hystérique (et je me rappelle de ses histoires de vaccin obligatoire, aussi).
    Je n’ai jamais été consulté pour ces histoires.
    Je ne veux pas de l’Ukraine en Europe (ou alors avec la Russie aussi, tiens) en tout cas pas avant que la Suisse et la Norvège y soient !
    Il est temps de procéder au Frexit, à l’Irexit, à l’Itexit etc. L’UE sur le papier ça pouvait, de loin sembler bien, notamment pour éviter les guerres, si en pratique ça nous conduit à la guerre il est temps de l’arrêter IMMÉDIATEMENT !

  • La priorité est de parvenir à un règlement rapide et stable – donc pérenne – de la crise russo-ukrainienne, laquelle dure depuis 1991, même si beaucoup de naïfs non informés par les médias grands public et leurs « journalistes » ignares en découvrent l’existence depuis seulement quelques mois, voire quelques semaines.

    Pour cela, même si on ne peut qu’évidemment avoir de la compassion pour le sort des populations civiles – y compris les russophones – depuis la fin de l’URSS et essayer d’alléger leurs souffrances (aide humanitaire, accueil dans les pays d’Europe, etc.), il faut mettre de côté les sentiments et les états d’âme moralisateurs parce qu’ils ne font pas avancer les choses et même qu’ils parasitent toute réflexion sérieuse sur une action diplomatique, seul moyen efficace pour essayer de rechercher une solution qui soit la moins mauvaise possible.

    Dans cette optique, il me semble que les paramètres essentiels sont les suivants :

    – l’Ukraine doit être finlandisée dans le cadre d’un accord international solide qui ne puisse être (facilement : car l’éternité d’un accord est souvent illusoire) remis en cause : en clair, cela signifie que toute adhésion ou coopération de l’Ukraine avec l’OTAN soit définitivement interdite et que cette interdiction soit aisée à mettre continûment en oeuvre, point essentiel pour beaucoup de Russes, même parmi ceux qui n’aiment pas M. Poutine, parce qu’ils ne sont notamment pas près d’oublier comment les « Occidentaux » se sont parjurés en admettant dans l’OTAN les ex-satellites de l’URSS au mépris flagrant de la parole donnée en 1991 à la Russie ;

    – le retour de la Crimée à la Russie doit être définitivement avalisé par un accord international en bonne et due forme, quitte à prévoir des « compensations » pour l’Ukraine : mais il n’y en avait pas eu pour la Russie en 1954 lorsque l’Ukrainien Khrouchtchev lui vola la Crimée au profit de l’Ukraine sans respecter la procédure prévue par la constitution de l’URSS de l’époque, sauf erreur de ma part ; au passage, on ne rappellera jamais assez que ce territoire n’a jamais été ukrainien mais, au cours des derniers siècles, tatar puis russe ;

    – point particulièrement épineux, il faut trouver un accord sur
    . les frontières de l’Ukraine : conserve-t-on les actuelles ou serait-il possible et opportun de permettre à certains territoires russophones de quitter l’Ukraine pour la Russie ?
    . et, chose probablement nécessaire dans tous les cas de figure, sur le statut des minorités : n’étant pas spécialiste de ce pays, je me borne à demander si on ne pourrait pas découper l’Ukraine en « cantons » sur le modèle suisse (y compris les « cantons mixtes » comme le Valais ou Fribourg) permettant aux populations de gérer localement les problèmes de la vie quotidienne en délégant seulement certaines compétences au niveau fédéral ; prometteuse pour des « pays » ethniquement ou linguistiquement hétérogènes, cette solution avait été évoquée pour la Yougoslavie et je continue de regretter qu’elle n’ait pas été mise en oeuvre dans ce dernier cas.

    J’entends déjà les réactions dégoulinantes de moraline qui pourraient accueillir ces modestes réflexions. À cela, je réponds préventivement que j’ai peu d’estime pour les personnes qui se drapent dans de « nobles et vertueuses » prises de position tout en se dispensant de rechercher des solutions effectives pouvant être appliquées le plus rapidement possible pour mettre fin aux malheur des populations victimes des conflits : c’est une forme de lâcheté intellectuelle qui ne m’impressionne pas.

    Enfin, l’idée d’une adhésion de l’Ukraine à l’UE relève du délire provocateur, surtout si on se souvient que l’adhésion à l’UE des ex-satellites de l’URSS fut le cheval de Troie de leur intégration dans l’OTAN (qui constitue une référence essentielle pour l’UE en matière de défense dans le traité de Lisbonne de 2008) ; et puis, ni l’UE ni les États membres n’ont les moyens [*] d’intégrer un pays de 600 00 km2 peuplé de plus de 35 millions d’habitants, d’autant plus que, comme on le constate pour les États membres d’Europe centrale, une des premières utilisations de l’argent déversé par les États membres de l’ouest est d’acheter des armes étasuniennes.
    [*] Cela d’autant plus que, entre la crise du Corona et la catastrophique « transition énergétique » imposée par les escrologistes, ni l’UE ni ses États membres n’ont le commencement des moyens de financer l’intégration de l’Ukraine dans l’UE.

    Bref, l’adhésion de l’Ukraine à l’UE est un « non sujet » qui détourne l’attention, l’énergie et les moyens de la priorité absolue, à savoir la recherche d’une solution durable en Ukraine. Mutatis mutandis, l’esprit des Congrès de Vienne de 1814 et 1815, même sans la cuisine d’Antonin Carême, reste une référence valable.

    • Avatar
      LasciatemiCantare
      3 mars 2022 at 23 h 49 min

      Et dernier point, faire intégralement financer par la Russie la reconstruction de l’Ukraine, qu’elle est en train de détruire.

      -1
      • L’Ukraine 117ème pour la corruption et 118ème pour le PIB/hab était déjà dans un état lamentable (200 euros de salaire mensuel contre 1200 en Pologne) et les bombardements de Kiev sur l’est russophone, 14’000 victimes, 1 million de réfugiés depuis 2014 n’avaient certainement pas amélioré la situation.
        .
        La Crimée se félicite en tout cas de son référendum de 2014. Cette région laissée totalement à l’abandon par Kiev a vu les investissements et constructions russes affluer avec une remontée remarquable et une baisse drastique de la corruption (les lois russes sont très dures).
        3 ans après le référendum, il y avait 78% de personnes satisfaites contre 12% de mécontents et 10% ne se prononçant pas.
        Si les occidentaux USA avaient reconnu le référendum et laissé aussi les régions russophones d’Ukraine s’autodéterminer et quitter un pouvoir central inepte, corrompu et belliciste il n’y aurait aucune guerre actuellement.
        .
        Mais voilà, doctrine Brezensky Américaine: ne laisser à aucun prix la Russie remonter et commercer pacifiquement avec l’Europe. La réalité est toujours bien loin des bougies hypocrites des médias mainstream.

      • Ça, ça ressemble à des « réparations de guerre » imposées par les vainqueurs aux vaincus (et généralement la cause de catastrophes quelques années plus tard, pensez Weimar et la second guerre mondiale, par exemple). Si vous voulez ça vous devrez aller prendre Moscou avec vos chars. Et n’oubliez pas, sinon, de payer la reconstruction de la Serbie, l’Afghanistan, l’Irak etc.
        Bref, votre demande impose à la Russie de continuer la guerre « jusqu’à la mort » et empêche tout cesser le feu et arrêt des hostilités. Ils devront vaincre ou payer : ils vaincront ou mourront, bravo !

  • Je me demande ce que doit en penser la Turquie qui postule depuis 20 ans…

    • Dans l’absolu la Turquie est un pays asiatique avec un petit bout en Europe alors que l’Ukraine (mais aussi la Russie) est un pays Européen. Déjà ça fait une « petite » différence.

      Sinon, on pourrait aussi avoir l’Espagne dans les organisations Africaines (Ceuta et Melilla y sont), la France dans l’ALENA (Saint Pierre et Miquelon) etc.

  • Les commentaires sont fermés.

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