On peut ne pas dire la vérité sans pour autant mentir, c’est un exercice fréquent lors des campagnes électorales. De la part d’un ministre en exercice c’est tendancieux et non respectueux des Français qui sont alors menés en bateau.
Cocorico pour la France pour Bruno Le Maire
Avec un taux de croissance de 7 % en 2021, du jamais vu depuis plus de 50 ans, la France aurait effacé les effets de la crise sanitaire !
Oui, ça parait exceptionnel, mais dans un contexte lui aussi exceptionnel cela ne l’est plus. En effet après une chute de 8 % l’année précédente ce n’est qu’une remontée partielle.
Il faut alors la placer dans un contexte plus conforme à la réalité et comparer le taux de croissance des deux années 2020 et 2021 à celle des deux précédentes 2018 et 2019.
Le chiffre est alors beaucoup moins glorieux, respectivement de – 8 % en 2020 et +7 % en 2021 nous obtenons pour ces deux dernières années un cumul de – 1 % à comparer au taux de + 1,9 % en 2018 et +1,8 % en 2019 soit + 3,7 % pour le total des deux années précédant la crise.
C’est donc un écart de – 4,7 %. La crise est donc loin d’être terminée.
La délocalisation industrielle, la faute aux patrons
Déjà dénoncé lors d’un précédent article, afin de dédouaner la perte de productivité qui ne date pas d’aujourd’hui mais qui s’est encore dégradée durant la mandature d’Emmanuel Macron, quoi de plus facile de faire croire aux Français que les responsables sont ces méchants patrons qui délocalisent pour gagner un centime de plus.
L’effet est immédiat auprès d’une grande partie de nos concitoyens qui y voient la confirmation de leur détestation des entreprises du CAC40.
Pendant ce temps, nos hommes politiques se dédouanent de leur responsabilité dans la situation catastrophique des entreprises industrielles.
NON, les entreprises ne sont pas responsables, ce sont les excès de charges et de contraintes votées par nos gouvernements successifs qui en sont la cause.
On va sauver EDF
EDF est au bord de la faillite. L’entreprise a perdu 90 % de sa valeur depuis son plus haut en septembre 2007 à plus de 80 euros pour atteindre aujourd’hui à peine 8 euros.
Là encore ce n’est pas la faute du président actuel puisqu’EDF cotait à peine au-dessus de 10 euros lors de sa prise de pouvoir et a même atteint 12 euros fin 2021.
Mais elle a rechuté de plus de 30 % à 8,39 le jour où le ministre a eu l’idée géniale de mettre EDF à contribution à hauteur de 8 milliards pour limiter la hausse des tarifs, lui faisant perdre pratiquement 12 milliards de capitalisation en quelques jours que l’État s’engage à refinancer… Belle opération financière.
Un quoiqu’il en coûte défendu par Bruno Le Maire
Il fallait le faire pour sauver notre économie et, comme d’habitude, notre ministre s’est flatté d’avoir été le plus performant des pays en la matière. Il juge la pertinence de l’action uniquement à la hauteur du montant dépensé, ou plutôt emprunté sans en faire le bilan.
Quel est-il ?
Emmanuel Macron a pris l’exemple de l’Allemagne qui avait déjà utilisé avec succès le chômage partiel lors de la crise précédente ; mais avec un taux de 84 % du salaire, nettement plus que nos voisins (60%).
Résultat : une grande partie des salariés, voyant même leur pouvoir d’achat légèrement augmenter, ont pu améliorer leur épargne à hauteur de presque 200 milliards en deux ans. C’est merveilleux, sauf que l’État s’est encore fortement endetté et que ce sont nos enfants et petits-enfants qui devront rembourser.
Conclusion
Bruno Le Maire ne serait-il pas en campagne électorale par procuration pour Emmanuel Macron qui a fort à faire avec le covid, la présidence européenne et quelques actions réformatrices de dernière minute ?
Un agrégé de lettres aux finances publiques, c’est n’importe quoi. Pourquoi s’étonner du résultat?
C’est clair.
On ne gagne pas une course de Formule 1 à dos de chameau.
Bruno à l’économie, c’est la petite touche de crème chantilly sur le cassoulet : une absurdité, une aberration, une catastrophe.
Des pourcentages ne s’additionnent pas !!! Les 7% se calculent par rapport à un PIB diminué de 8%, soit 7% de 92% ou 6,44% du PIB de 2019, la perte est encore de 1,56% et non 1%
J’ai également été surpris par cette erreur basique, l’auteur se rend du coup presque aussi ridicule que Bruno le Maire lui-même…j’ai l’impression que le niveau chute depuis quelques mois, il y a également des aberrations qui ont été écrites au sujet de la vaccination
Je suis tout à fait d’accord avec vous.
A la décharge de l’auteur, son calcul a le mérite d’être simple et compréhensible par tous. Le votre est exact mathématiquement mais plus difficile pour bcp.
Allons, vous chipotez. Le fond problème n’est pas purement arithmétique : bien entendu que d’après les mathématiques, les chiffres sont erronés.
Mais là, on est dans le domaine de l’arithmétique politique.
Il n’y a que l’addition et la soustraction comme opérateurs.
On additionne ce qui arrange, on soustrait ce qui dérange, et on soumet le résultat du “calcul” aux médias. Point barre.
Alors cessez de faire vos esprits cartésiens : le bon sens et la raison ne s’appliquent plus dans le monde d’après. 🙂
-1.56% – les minables 3.73% auxquels on pouvait compter (en France) sur 2 ans.
Tout va très bien Madame la Marquise, on déplore juste un petit rien de perte de 5.3 %.
Mais à part ça, Madame la Marquise, tout va très bien tout va très bien …
Vous feriez un très bon politicien, peut-être en êtes vous un allez savoir.
Noyer le poisson sur des détails en occultant le vrai problème : Quand le sage montre la lune, l’idiot regarde le doigt.
Continuez comme ça et laissez vous “entuber ” par nos politiciens, c’est tellement plus facile!
C. GOUDRON
Le bon Bruno ne décide de rien, tout se décide dans le château des tenardiers… Jean Valjean va libérer cette pauvre causette bientôt.
Vous feriez un très bon politicien, peut-être en êtes vous un allez savoir.
Noyer le poisson sur des détails en occultant le vrai problème : Quand le sage montre la lune, l’idiot regarde le doigt.
Continuez comme ça et laissez vous “entuber ” par nos politiciens, c’est tellement plus facile!
C. GOUDRON