Imaginez un candidat d’extrême gauche expliquer qu’il a très envie d’emm… les 700 000 millionnaires hexagonaux. Admettons que l’exemple est mal choisi tant celui-ci risquerait d’être élu lorsqu’on se souvient de l’effet d’un « mon véritable adversaire, c’est le monde de la finance » sur l’opinion française.
Prenons un exemple plus parlant : imaginez une France alternative dans laquelle un candidat d’extrême droite déclarerait qu’il a très envie de faire la même chose aux 6 millions de musulmans de ce pays. Quel tollé profondément légitime cela provoquerait dans le quart d’heure.
Pourtant, les propos prononcés par le président de la République ce mardi soir face aux lecteurs de nos confrères du Parisien ont tout au plus créé un houleux débat dans l’opinion.
Pour cause, Emmanuel Macron n’a fait que jouer sur l’ambiguïté dans laquelle vit le pays depuis l’instauration du pass sanitaire.
Une « petite phrase » qui lui permet de radicaliser son propre camps tout en continuant de fracturer l’opposition.
Terminer de fracturer la droite
Dès sa création le 1er juillet dernier, la logique du pass était transparente à l’ensemble des Français : mettre la pression sur les personnes non-vaccinées et leur rendre la vie la plus compliquée possible. Une logique que le président de la République n’a fait ici que verbaliser.
À cela s’ajoute une contradiction au sein des partis traditionnels et en particulier des Républicains au sujet de la nécessité ou non de rejoindre la logique entamée par le pass sanitaire et aujourd’hui avec le pass vaccinal voté à l’Assemblée nationale jeudi.
Une contradiction matérialisée en interne par l’opposition entre le président du groupe Damien Abad et le député de la Manche Philippe Gosselin.
Pour résumer, Emmanuel Macron continue encore une fois de fracturer une droite actuellement au coude-à -coude avec Marine Le Pen et Éric Zemmour pour l’accès au second tour de l’élection présidentielle.
Une droite contrainte de singer la communication d’un Nicolas Sarkozy dont l’héritier verbal est pourtant déjà à l’Élysée.
La petite phrase au service du camp du progrès
Car si Emmanuel Macron continue de fracturer la droite, ses propos montrent qu’il s’en inspire toujours fortement tant cette communication rappelle celle d’un Nicolas Sarkozy. Cette communication par « petites phrases » pourrait bien lui être profitable, à l’inverse du dernier président de droite que la France ait connu.
En effet, le positionnement centriste voire progressiste du président de la République est un atout de poids dans un contexte d’effondrement de la gauche dont les 7 candidats ne parviennent pas à dépasser les 26 % d’intentions de vote lorsque la droite tutoie les 47 %.
Une situation amenant un électeur de gauche sur deux à envisager un vote utile dès le premier tour pour le président sortant afin de faire barrage aux candidatures de droite.
Si la posture peut paraître paradoxale, elle montre le succès de la stratégie de clivage entre le camp de la raison et celui de l’obscurantisme qui serait incarné par les candidatures populistes.
Pourtant, la petite phrase d’Emmanuel Macron montre qu’il n’incarne plus tant que cela la raison dont il se prétend l’étendard.
Sortir du champ de la raison
Publié 34 ans après sa mort par sa fille Catherine, Le Premier Homme est un roman autobiographique d’Albert Camus connu pour contenir une phrase régulièrement citée depuis : « un homme, ça s’empêche ». Une phrase matérialisant ce que signifie la civilisation fondée sur la raison et la lutte contre nos instincts primaires.
Une telle posture est d’autant plus attendue de la part d’un président de la République, fonction d’incarnation et donc de rassemblement. Un homme s’empêche, et un président de la République doit s’empêcher d’autant plus. Cela suggère notamment de ne pas se laisser emporter par ses envies.
Seulement voilà  : Emmanuel Macron ne s’empêche plus.
Plus que le fond de sa phrase et son vocabulaire, c’est bel et bien l’expression « j’ai très envie » qui est choquante. En se laissant guider par ses envies, Emmanuel Macron a quitté le camp de la raison pour rejoindre celui qu’il prétend combattre, à savoir le même camp qui monterait les Français les uns contre les autres au lieu de les rassembler comme nous pouvons l’attendre légitimement d’un chef d’État.
Une posture constitutive de la mouvance populiste dans laquelle le président de la République s’inscrit un peu plus aujourd’hui.
Par cette petite phrase, Emmanuel Macron a désormais quitté les habits de président de la République qu’il prétendait pourtant vouloir endosser « jusqu’au dernier jour du mandat », toujours selon ses propos au Parisien pour devenir un candidat populiste.
Cliver sans risque
Toujours en tête dans les sondages, Emmanuel Macron clive sans risque dans un pays où 73 % de Français ont un schéma vaccinal complet.
Si la plupart de nos confrères mettent l’accent sur les 53 % de Français qui se disent choqués par les propos du chef de l’État, ils sont à l’inverse 47 % à ne pas y voir de difficulté particulière. Mieux : ces propos mettent en évidence un authentique fossé générationnel, montrant un regain d’intérêt de l’électorat senior, dernier bastion sociologique de la droite républicaine, pour un président qui a su les ménager durant cette crise en refusant le confinement spécifique des personnes les plus vulnérables au virus : les plus de 65 ans, catégorie dans laquelle 6 personnes sur 10 approuvent les propos du président.
Le candidat de l’extrême centre
Emmanuel Macron se positionne une nouvelle fois comme un homme d’extrême centre. Centriste, il l’était notoirement. Extrême, il l’est devenu. Le cercle de la raison cher aux saint-simoniens dont Emmanuel Macron est le descendant idéologique directe s’est mû en cercle du grégarisme. Un cercle suivant le sens du vent et subissant sans broncher les effets de cliquets des mesures liberticides successives.
Et ce populisme d’extrême centre semble payant, puisqu’un sondage Ipsos Sopra-Steria publié vendredi montre qu’Emmanuel Macron gagne un point d’intention de vote, passant à 26 % au premier tour de la présidentielle.
Emmanuel Macron à la tête d’un État-Murphy
Le 21 septembre 2007, lors d’une visite en Corse, celui qui avait tout juste été nommé Premier ministre de Nicolas Sarkozy déclarait être « à la tête d’un État en faillite ». Une phrase qui avait également à l’époque fait polémique, mais uniquement dans les cercles initiés, les uns reprochant à François Fillon d’avoir vendu la mèche de la situation financière du pays, les autres d’avoir mené un putsch verbal du fait d’une formulation inconsidérée largement aidée par le vin local.
Aujourd’hui, et cette fois conformément au protocole, le président de la République assume explicitement d’être à la tête d’un État-Murphy : l’État de l’emm… maximum.
Ce climat à quelques mois de la présidentielle ne semble pourtant pas inquiéter le Conseil constitutionnel, dont le président Laurent Fabius a pourtant récemment alerté sur les menaces pesant sur l’État de droit dans un pays où s’opposent désormais cinquante nuances d’autoritarisme.
La France est devenue une fiction à travers laquelle tout le monde s’efforce d’emmerder tout le monde.
On est habitués, depuis longtemps les syndicats des transports publics ne se gênent pas pour emmerder les usagers au moment des congés …
c’est ça la démocratie… et c’est ça l’action politique désolé..
l propose de macron sur la citoyenneté est lus inquiétant…
faire sortir du champ de la citoyenneté un criminel..pourquoi pas;.et encore;.
faire sortir du champ de la citoyenneté une personne incivique…est déjà excessif…
mais faire sortir de la citoyenneté un opposant politique.. car la vaccination de masse obligatoire est un choix politique est un acte tyrannique et de courte vue…
Oui, on est en pleine tyrannie de la majorité prophétisée par de nombreux penseurs de la démocratie … Pour rappel, l’age de l’électeur médian en France =55 ans …
Au dela de ca il faut bien voir un truc, si on prend 2 pays:
Pays A = tres democratique et avec un Etat qui contrôle d’une manière ou d’une autre 60% de la richesse générée par le pays.
Pays B = democratique fantoche et avec un Etat qui contrôle 25% de la richesse générée par le pays.
Le pays A malgres ses atours démocratiques a bien plus de chance que le pays B de se transformer en pays dictature …
L’expression « extrême-centre » est un oxymore. Si vous êtes authentiquement « centriste », vous êtes adepte du compromis, de la modération. Macron n’est en rien un centriste – ça, ce n’est qu’un positionnement marketing.
Surtout « extrême-centre » entretient l’idée fausse que la ligne de fracture principale serait toujours l’opposition gauche-droite. Or celle-ci est obsolète: le clivage principal est aujourd’hui entre les patriotes et les mondialistes. Avec cette grille de lecture, on voit que Macron est simplement un extrême-mondialiste. En témoigne la liste de ceux qui ont contribué à le faire élire, qui se trouvent tous dans le camp des gagnants de la mondialisation.
La volonté affichée d’emmerder les non-vaccinés, dans un contexte où il est chaque jour plus évident que la stratégie du « tout-vaccin » est un échec, n’est qu’une façon de criminaliser ceux qui remettent en cause le narratif covidiste officiel – et d’éviter au pouvoir d’avoir à assumer ses responsabilités dans la catastrophe qu’il a créée.
LL dixit: « extrême-centre » est un oxymore
Si vous prenez un râteau, c’est en vous plaçant extrêmement près du centre de gravité que vous ratisserez le plus large. C’est tout l’art du politichien.
Le râteau, ça peut-être dangereux…
Et Dieu sait que je m’en suis pris dans ma vie, des râteaux !
L’extrême-centre n’existe pas. En fait, M. Macron est une chimère qui pense diriger un pays qui n’existe plus.
« ….les plus de 65 ans, catégorie dans laquelle 6 personnes sur 10 approuvent les propos du président…. »
Désolé, mais le senior que je suis n’approuve absolument pas ce genre de propos dans la bouche d’un président. Vacciné 3 doses plus par l’obligation déguisée du pass, que par conviction de l’efficacité et de l’innocuité de ce « vaccin », Je considère avoir été insulté par de tels propos puisque comme chacun peut le craindre, les vaccinés d’aujourd’hui pourraient rapidement se retrouver dans le camp des non-vaccinés suite à une nouvelle lubie de notre présipoudré!
Un tel mépris venant de quelqu’un dont la fonction est de rassembler et d’arbitrer dans la gestion démocratique de ce pays, laisse craindre le pire si aucun contre-pouvoir ne se lève.
J’ai bien peur que ce contre pouvoir n’existe plus ( la presse subventionnée est aux ordres et les partis d’opposition ne sont plus crédibles, n’ayant aucune alternative sérieuse à proposer.)
CPEF
J’ai pratiquement le même âge que vous et je ne me reconnais pas dans la caricature qu’on fait des séniors.
Lors des attentats contre Charlie Hebdo, nous étions tous sommés de dire « Je suis Charlie »
Après l’attentat verbal de Macron, nous devrions tous dire « Je suis non vacciné »
Les journalistes de Charlie Hebdo défendaient leur liberté d’expression, les non vaccinés défendent simplement leur liberté à disposer de leur corps.
Même si on est vacciné, on peut quand même comprendre ça, il me semble.
Vous avez tout à fait raison, et de là à penser que le clivage vaccinés/non vaccinés serait voulu, la question ne se pose même plus!
Macron a parfaitement réussi ce coup là mais c’est à mon avis un très mauvais joueur d’échecs car il me semble jouer avec un coup de retard plutôt qu’avec plusieurs coups d’avance!
Et plus les élections approchent, moins j’ai envie de voter pour son équipe de bras cassés!
Sur le plan politique, j’avoue ne pas bien savoir où situer Macron.
Sur le plan économique, je le verrais plutôt à la gauche du parti communiste. Il a mis toute l’économie sous perfusion et se fiche complètement de le dette abyssale qu’il a largement contribué à gonfler.
Si ses manoeuvres fonctionnent, il le doit moins à son génie qu’à la nullité du PS et surtout de LR.
Il n’est même pas certain qu’il ait maitrisé son langage lors de son dernier entretien au Parisien, mais la nullité de Valérie Pécresse a transformé sa sortie de route en un dérapage contrôlé à la Sébastien Loeb.
Comment les « républicains » peuvent ils encore voter pour le passe vaccinal alors que Macron nous a clairement signifié que l’objectif n’est nullement sanitaire ?
Valérie Pécresse nous a démontré que son inhabileté est incompatible avec la fonction présidentielle, qu’elle n’a aucune chance de remporter.
Macron sera peut-être réélu mais à quel prix ?
Le pire, c’est que les opposants ou les médias le classe en tant que libéral ou de droite économiquement… Ou comment effacer tous les principes économiques d’un revers de main et mettre la notion « d’état providence » dans la catégorie capitaliste de l’économie 😀
Le mondialisme commercial des années 80 est devenu le mondialisme des frontières ouvertes et d’une régulation mondiale. Ce sont des stratégies de prise de pouvoir du socialisme.
Une seule taxation pour toute l’humanité ce n’est certainement pas pour instaurer une flat-tax mais pour en finir avec les
pays libéraux« paradis fiscaux » et l’immigration massive permet de collectiviser un pays en détournant du marché-libre des centaines de milliards d’euros et des millions de travailleurs pour les réorienter versla bureaucratiele « social » en plus d’inciter les nouvelles populations à voter pour la redistribution.« La liberté, c’est l’esclavage. L’ignorance, c’est la force et le socialisme c’est l’extrème-centre ».
Extreme centre, fallait oser, notre homme caméléon est de droite de gauche pas vraiment au centre. Et il peut être extrémiste de droite ou de gauche selon ce qui l’arrange et peut déranger les français. Et si après tout il n’était rien qu’un trou noir en ayant le monopole du pouvoir.?
Comment lr a pu voter cette ignominie de pass vaccinal, sauf a vouloir manger dans la gamelle tendu par leurs.. président.
Pécresse et ses amis ont bien compris d’où souffle le vent. Le pass vaccinal fait partie d’un projet porté par le camp mondialiste, et qu’ils tentent d’implémenter un peu partout: le passeport bio-numérique, appelé dans l’esprit de ses concepteurs à devenir le sésame de la vie sociale – et accessoirement un instrument de contrôle des populations.
Je trouve que comparer la phrase de Macron à celle de Fillon n’a aucun sens… L’un indique clairement une volonté de mettre de la ségrégation en place, l’autre indique une réalité, un fait ; rien à voir et j’avoue que je préfère personnellement la « franchise » de Fillon que de Macron si on compare leurs allocutions…
« Un homme, ça s’empêche », Macron ne s’empêche de rien du tout.
Il s’enivre tellement de ses propres paroles qu’il en devient incontinent verbal.
Son mandat nous a largement prouvé son inaptitude à la fonction, il faudrait être fou pour en reprendre pour 5 années supplémentaires !
Mais nous sommes tous devenus fous après 2 ans au goulag. Donc la suite est prévisible.
Le poisson pourri toujours par la tête, un pays par ses intellectuels et élites. Un bac+6 français me soutenait récemment que l’URSS était capitaliste parce qu’il y avait une forme de libre-marché (noir) et des investissements d’état etc. etc.
Macron qui vient du PS qui était ministre de Hollande « c’est gratuit » et qui vient de claquer 400 milliards d’argent « gratuit » et d’interdire la libre entreprise est à la tête de l’état le plus gros du monde (hors dictatures) ,le plus redistributif en social, le plus « administré » et un des moins libres économiquement et fiscalement de l’occident sous prétexte d’égalitarisme, voir d’anticapitalisme.
À partir de quel niveau on a le droit de parler de dictature socialiste et d’extrême gauche ? 100% du PIB au lieu de 62% ? 100% de taxation des PME au lieu de 64.7% ?, 100% de dépense sociale au lieu de 50% ?
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Si le jeu consiste à exonérer totalement la gauche de toute tache dans l’histoire, effectivement le « progressisme » n’en est pas issu, pas plus que le « mondialisme », ni la fiscalité répressive et le national-socialisme était extrême-centriste aussi comme nombre de pays communistes dont les dirigeants menaient aussi des politiques populistes et avaient le soutien de leur majorité (au début) moyennant propagande et répression.
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Bon, on va réorienter la lutte, c’est quoi la caractéristique de l’extrême-centrisme ?
Avoir un brochet pour la France ?
Qui aura le courage de trainer Macron devant les tribunaux pour sa mise au ban du pays des non vaccinés, indignes s’être reconnus comme citoyens?
Son prénom « Dieu parmi nous » lui est vraiment monté à la tête!