Par Louise Alméras.
L’effort contre les violences en tous genres (harcèlement, agressions etc.) à l’égard des femmes est de plus en plus présent dans la société. À juste titre à l’égard d’actualités et d’injustices criantes, mais ad nauseam si l’on consent à prendre la société tout entière en considération et dans sa réalité. Puisque l’on nous parle constamment des femmes victimes, sans jamais évoquer la possibilité qu’un homme puisse tout autant en être une.
Le mythe de l’ange et de la bête distribués respectivement entre la femme et l’homme commence à devenir un peu agaçant, voire suspect. Elisabeth Badinter elle-même avait déjà mis le holà le 16 juin 2005, lors d’un discours à Lyon, à la suite d’une enquête menée par l’institut BVA pour L’Express portant sur les violences vécues par les hommes et les femmes, mis au même niveau. Elle s’évertuait ce jour-là à remettre la vérité à sa place sur les violences conjugales.
À savoir, analyser les chiffres correctement et non grossièrement comme cela avait été fait, et nuancer les faits au lieu d’être dans une vision strictement manichéenne. Afin de rappeler que les femmes sont également capables de violences, elle citait les chiffres d’une étude de l’Institut de la statistique du Québec.
Celle-ci faisait, par exemple, état que :
25 % des femmes ont été battues contre 10 % d’hommes, 20 % ont failli être étranglées contre 4 % d’hommes, et 19 % ont été menacées avec une arme contre 8 % d’hommes, et sept fois plus de femmes que d’hommes sont victimes d’agression sexuelle.
Les femmes sont donc évidemment davantage exposées, mais ne sont pas non plus les seules à l’être.
Le combat devrait être de protéger le plus faible
La philosophe estime encore qu’on ne devrait pas parler de « violence de genre » mais de « droit du plus fort ». Certes, les hommes sont historiquement et statistiquement plus enclins à la violence, mais certaines femmes, elles-mêmes en situation de force et de domination, se mettent à agir de même.
Et quelles mesures sont prises à cet endroit ? Il serait donc de bon ton d’agir contre toutes les violences — et donc envers toutes les victimes — plutôt que de n’en privilégier qu’un nombre restreint autour de la seule dialectique de la femme victime.
Elisabeth Badinter relevait à cette occasion les chiffres de l’Accueil téléphonique pour l’enfance maltraitée de 2002 : 76,2 % des auteurs sont les parents, dont 48,8 % les mères et 27,4 % les pères ; ceux de l’Unicef de 2003 sur les décès d’enfants de moins de 15 ans par maltraitance dans les nations riches, à hauteur de 3500 par an (sans compter les morts de nourrissons non comptabilisées, car attribuées à la mort subite).
Enfin, elle citait le nombre effarant du ministre des Personnes âgées en 2003, qui étaient 600 000 à être maltraitées en France, sachant que ce sont davantage des femmes qui s’en occupent ; mais encore les chiffres de l’Agence de santé publique du Canada en 1998, qui concluait trouver la même proportion de violence parmi les couples gays et lesbiens que dans les couples hétérosexuels.
La liste serait longue pour rappeler que la violence est aussi ailleurs. Mais il est surtout urgent de ramener le débat à hauteur du plus faible en général, au lieu de tout concentrer sur les femmes et de tomber dans une autre injustice. Par ailleurs, à force d’entendre que la femme est une victime, on fait entrer cela dans le crâne de tous et après on nous parle d’égalité ? À quel moment aborder les responsabilités que devraient avoir les hommes par exemple ?
Ça n’a peut-être rien à voir, mais quand je me balade avec un coquard attrapé (fièrement) à la boxe, les passants baissent ou tournent la tête car je passe tout de suite pour une femme battue. Alors qu’un homme, on se dit tout de suite qu’il s’est battu comme un guerrier.
C’est ça l’égalité ? Protégeons les plus faibles, les femmes battues, les enfants victimes de leurs parents et surtout de leurs mères, les personnes âgées. Protégeons les tous, pas seulement quelques unes, même si la violence à l’égard des femmes est hautement condamnable. Et n’oublions pas non plus qu’il existe des femmes fortes et des hommes doux.
Doit-on soigner les conséquences ou la cause des violences faites aux femmes ?
Le Premier ministre a donc annoncé plusieurs mesures pour tenter de conjurer les violences contre les femmes, telles que la création de 9000 nouvelles places d’hébergement d’urgence courant 2022, « afin de renforcer la protection des victimes et la lutte contre les violences », le déploiement de 5000 « téléphones grave danger » sera effectif en 2022 et enfin l’instauration d’une semaine de « l’égalité entre les filles et les garçons » à l’école, « pour en appréhender les différentes facettes ».
Tout ceci s’ajoute à « l’amélioration du dépôt de plainte dans 215 hôpitaux » ou encore la possibilité de signaler des violences au numéro téléphonique 3919. Jean Castex a rappelé que ce combat pour la protection des femmes victimes était une « grande cause du quinquennat » et que cela passait par « la mise à l’abri des victimes de leur agresseur ».
Tout ceci ne nous dit pas les mesures prises à l’encontre des hommes violents. Mais nous devrions sans doute l’apprendre prochainement lors d’une mise à disposition par le gouvernement d’un budget pour créer des cellules de civilité — ou de dégenrisation — ou encore des cycles de conférence sur la beauté de la femme, à destination de ces hommes.
Seulement, si le nombre des violences augmente, il faut sans doute regarder ailleurs que dans la fatale biologie du mâle. Je citerai une dernière fois Élisabeth Badinter qui, pleine de sagesse, invitait déjà à s’interroger, en France, « sur notre incapacité de plus en plus grande à supporter les frustrations et à maîtriser notre agressivité » il y a 15 ans. Selon elle, tout est dans l’éducation.
Et elle dénonce le fait que « l’épanouissement individuel et la satisfaction de nos désirs ont pris le pas sur le respect de l’autre et de la loi commune », homme comme femme. Et si la réponse était aussi à aller chercher dans l’échec et la démission de plus en plus grande de l’éducation, nationale et familiale ? Dans la déshumanisation croissante d’une société occidentale de plus en plus individualiste et peu solidaire entre les générations ? D’une disparition d’un but a minima commun et noble ?
En tout cas, nul doute que ce serait plus efficace de s’y intéresser, au lieu d’une semaine de discussion à l’école sur l’égalité entre les filles et les garçons, qu’ils auront tôt fait d’oublier une fois la puberté bien entamée.
La defense des plus faible se prépare en amont par la morale : affirmation que chacun est « sacré » d’égale manière , usage de la force bani, ne fais pas à ton prochain ce que tu ne veux pas que l’on te fasse , etc , morale qui doit être traduite dans la loi, et en aval par la justice répression des violents et la protection des agressés. Or notre société a été fragmentée , il semblerait que certains soient plus « sacrés » que d’autres et de plus, cette « sacralisation » heurte de plein fouet des personnes dont la culture à des « sacralisations » inverses. Un de mes amis libanais me disait ainsi -honteusement je le précise- que dans son pays le crime de sang (ie. je tue ma femme si elle me trompe) est legal. L’article ommet totalement ce volet , pourtant massif dans notre pays à forte immigration venant de pays à morales « libanaises »
Merci.
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Par contre ne pas mentionner le facteur culturel participe de la réécriture de la réalité opérée par la gauche en plus d’empêcher une prise en compte sérieuse du problème.
Les pays qui publient les données ethniques comme la Grande-Bretagne ou plus récemment la Suède ne laissent absolument aucun doute. On ne peut pas laisser rentrer des individus qui vont massivement dépendre de l’argent « gratuit » et qui ont 11,4 fois plus de chance de commettre un viol et 9,9 fois plus de chance d’occasionner des coups et blessures.
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En suisse les permis de séjour ou d’établissement sont conditionnés à un emploi, ce qui est bien le minimum libéral, il n’y a aucun « droit » à aller vivre sur le dos des autres et l’annulation du permis et le renvois en cas de crime ou d’absence d’emplois sont effectifs.
@llmryn j’abonde . Dans un pays où le régalien part délibérément en sucette , pas étonnant que les plus faibles (jeunes , vieux , malades , femmes etc ) soient les premier affectés , c’est le -triste- retour de Darwin .
Bon pour les violences faites aux hommes il faut aussi mentionner que les hommes ne portent pas plainte tant que la blessure physique est moins cuisante que la meurtrissure d’ego.
La défense des plus faibles passe par trois lois qui ne coûteraient pas un rond au contribuable :
1/ Droit de posséder et de porter, de manière dissimulée, des armes de poing (« concealed carry »).
2/ Droit de protéger son domicile par la force létale (« castle doctrine »). Quelqu’un tente de pénétrer dans votre domicile ? Vous avez le droit de l’abattre, sans même lui adresser la parole, à partir du moment où il franchit le seuil de votre porte.
3/ Droit de protéger sa vie et ses biens, en dehors de son domicile, par la force létale sans avoir à répondre aux notions de nécessité et de proportionnalité admise par l’excuse qui nous de légitime défense en France (« stand-your-ground law »). Quelqu’un tente de s’en prendre physiquement à vous ? Vous avez le droit de l’abattre. Ce n’est pas à vous de reculer, ce n’est pas à vous de chercher une proportionnalité dans les moyens mis en œuvres.
Bien évidemment, ce que je préconise n’arrivera jamais. En France, on préfère compter les victimes …
« Si le nombre de violences augmente »…
On ne base pas une argumentation sur un conditionnel. Comme l’a montré Steven Pinker, la violence diminue lentement de manière continue dans les pays occidentaux. Pour ce qui est de la France et des féminicides, on observe une tendance à la baisse pendant les 20 dernières années.
Les fluctuations des chiffres permettent toujours à ceux qui le veulent de communiquer sur leur détérioration, ce qui fut le cas fin 2019. Suite à cette mauvaise année, il y a une baisse de presque 40 % l’année suivante. Fin 2020, on entendit beaucoup parler de l’augmentation du nombre de plaintes pour violence conjugale car si on avait parlé des féminicides, on aurait dû admettre une baisse spectaculaire et s’en féliciter, ce qui n’est pas considéré comme acceptable par certains.
une remarque…
d’abord « contre les violences faites aux femmes »…eh bien non…
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la violence légitime ça existe…
donc contre les crimes…tout simplement
tuer sa femme, violer une femme c’est un crime..même le ceux qui le font le savent!!!
coller un droite à une femme qui vous vous en a collé une… c’est en gros ce qu’on peut faire dans un monde égalitaire,
moi qui ai reçu une éducation sexiste, où le statut d’homme digne de respect implique de ne pas frapper les gens plus faibles que moi donc les femmes , par contre , je me refuse à le faire..
notez que désormais, la femme qui m’a collé un doute peut avoir du poil a menton et ressembler à un bucheron canadien..
il faut se décider!!!! moi je m’en fous..
j’en ai assez qu’on puisse me reprocher de respecter et ne pas respecter les femmes, selon les circonstances…
le problème avec les discours « révolutionnaire »… c’ets qu’il ne vous donne pas de clef de savoir vivre..