Guerre des bassines : un besoin vital pour les agriculteurs menacés

Une guerre juridique et politique est en train d’avoir lieu au niveau des bassines d’eau et des barrages. Une situation problématique pour les agriculteurs.

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Guerre des bassines : un besoin vital pour les agriculteurs menacés

Publié le 11 novembre 2021
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Par Armand Paquereau.

Il ne se passe pas un jour sans que les médias rappellent aux citoyens que le dérèglement climatique va apporter une aggravation des excès de pluviométrie dévastateurs alternant avec des périodes de sécheresse catastrophique.

Le bon sens paysan

La France bénéficiant d’un climat relativement favorable en matière de pluviométrie annuelle moyenne comparativement à d’autre pays où l’irrigation ne crée pas de polémique, le réflexe d’un citoyen normal est de boire quand il fait chaud et sec ou d’arroser le géranium sur son balcon lorsqu’il fane.

Premiers impactés par les sécheresses ou les excès d’eau les paysans ont envisagé de lutter contre ces fléaux par un principe simple : s’organiser pour stocker l’eau en période de pluviométrie excessive pour l’utiliser lorsque les plantes risquent de flétrir en été. La Coordination Rurale, deuxième syndicat agricole français a résumé ce principe dans un slogan simple : « L’eau de l’hiver pour l’été ».

Ce principe peut se réaliser de deux manières :

  • soit par la création de digues dans les points bas des vallées pour arrêter le ruissellement des eaux collectées par les bassins versants,
  • soit par la création de retenues artificielles sur bâches étanches qui seront remplies par pompage dans les nappes phréatiques ou les cours d’eau. 

Le remplissage est prévu pour se réaliser en période de pluviométrie excédentaire, ce qui régule et écrête les crues éventuelles. Le pompage en nappes est régulé selon le même principe et n’est autorisé que si les niveaux piézométriques de surveillance des niveaux des nappes ne descendent pas au-dessous d’un niveau critique. Ces pompages sont étroitement surveillés par les services compétents de l’État.

Il est à noter la remarque de Bernard Legube, d’AcclimaTerra qui a dit lors de la table ronde organisée par Vienne Nature le 15 octobre 2021 à Rouillé (86480) :

Les données sur les hauteurs piezo, sur une trentaine d’années, ça ne bouge pas trop pour le moment.

Ce qui tend à prouver que les prélèvements ne dépassent pas la capacité de rechargement des nappes phréatiques.

Un vrai parcours du combattant

Si la création de ces ouvrages était relativement aisée durant les années 1970/80, c’est devenu un vrai casse-tête pour les candidats à l’irrigation.

Entre les études préalables, les différentes adaptations aux évolutions de la réglementation environnementale, les concertations avec les opposants et leurs actions judiciaires en annulation, certaines procédures peuvent durer des années.

En témoigne le barrage de la Trézence, voté d’utilité publique par le conseil général de Charente Maritime avec pour objectifs :

  • l’apport d’eau douce à l’estuaire de la Charente pour assurer la production ostréicole,
  • le soutien d’étiage de la rivière Boutonne pour diluer les rejets polluants des villes, des industries et de l’agriculture (part salubrité),
  • la compensation des prélèvements des irrigants des bassins de la Boutonne et de la Charente.

Le long feuilleton de ce projet de retenue d’eau s’est étalé sur plus de vingt ans depuis le projet initial pour s’éteindre en 2003, lorsque le Conseil d’État a retoqué le dossier, jugeant son coût bien supérieur au bénéfice attendu.

Stocker l’eau, le contre et le pour

La modification du ratio des populations rurale et citadine a sans doute mis un terme à l’application de l’article 641 du Code civil, en vigueur du 8 avril 1898 au 1er janvier 2020 :

Tout propriétaire a le droit d’user et de disposer des eaux pluviales qui tombent sur son fonds.

Ainsi, un propriétaire agriculteur ne peut plus collecter les eaux de ruissellement issues de ses terres pour les stocker sans passer par des formalités complexes et l’accord de commissions hostiles. Il suffit de la présence d’un crapaud à ventre jaune ou d’une fritillaire pintade pour bloquer à jamais tout projet.

Les arguments des opposants à l’irrigation sont principalement : l’accaparement d’une partie de l’eau par une minorité, le coût des financements collectifs. Mais l’opposition est la même pour un financement privé, la haine de la culture du maïs qui bénéficie majoritairement de l’irrigation, et l’appauvrissement de la ressource.

Le slogan « L’eau de l’hiver pour l’été » n’est pas une vue de l’esprit : il n’existe aucun gaspillage de la ressource.

L’exemple en Charente des retenues de Lavaud (7,8 millions M3) mis en eau en 1989 et de Mas Chaban (14,2 millions M3 ) mis en eau en 2000 prouvent non seulement qu’ils ne grèvent pas la ressource en eau, mais qu’ils limitent les crues lors de leur remplissage, évitant la pollution des parcs ostréicoles par les débordements de certaines stations d’épuration entraînés par le flux de la Charente. Outre l’irrigation, ils permettent d’alimenter l’étiage du fleuve et d’apporter un complément d’eau douce aux mêmes parcs maritimes à une période cruciale. 

L’inauguration le 26 juin 1990 du lac réservoir Aube par Jacques Toubon refermait le dossier né dans les années 1920 des 5 lacs réservoirs achevés (Orient-Temple-Amance-Der-Pannecières) assurant désormais pleinement la régulation de la Seine, de l’Aube, de la Marne et de l’Yonne.

Cette lutte de 70 ans témoigne de l’acharnement de certains à s’opposer à ce qui est désormais considéré comme une formidable avancée technologique, économique et sociale.

L’échec du barrage de Sivens

Les études préalables se sont échelonnées de 1989 à 2006 et la déclaration d’utilité publique a été prononcée par les préfets du Tarn et du Tarn-et-Garonne le 2 octobre 2013. Des oppositions se sont manifestées, et dès la publication de la DUP, le site est occupé.

C’est lors d’une opération d’expulsion que l’un des zadistes sera malheureusement tué. Ceci mettra définitivement un terme à ce projet de stockage de 1,5 million de M3 d’eau. Le projet est définitivement abandonné en décembre 2015 et le 21 août 2017 les travaux de réhabilitation du site sont lancés. Vingt huit ans de travaux et de lutte et un mort pour rien… 

Le cas du barrage de Caussade, un des exemple de cette guerre des bassines

Malgré l’échec précité, les agriculteurs ne désarment pas. Le besoin en eau est de plus en plus vital pour nombre d’entre eux. Après plus de vingt ans d’échanges avec l’administration, l’arrêté préfectoral du 29 juin 2018 autorise enfin la construction et l’exploitation de ce lac. Mais le 18 septembre suivant, un courrier des ministres de l’Environnement et de l’agriculture enjoint la préfète du Lot et Garonne de retirer cette autorisation. 

Les travaux ayant été engagés dès l’autorisation, la construction du lac de Caussade intervient dans un délai record en plein hiver. Ses bâtisseurs, des agriculteurs bénévoles, se sont relayés nuit et jour pour participer au chantier. Une belle preuve de solidarité paysanne ! Sa construction n’a en effet coûté « qu’un million d’euros » à la place des quatre millions d’euros prévus initialement. Pas de gaspillage d’argent public : le budget est presque divisé par quatre. 

Mais le 3 mai 2019, un nouvel arrêté préfectoral enjoint de supprimer l’ouvrage, de remettre en l’état initial et de consigner dans ce but la somme d’un million d’euros. Le 6 juin 2019, le président de la chambre d’agriculture du Lot-et-Garonne et le président de la Coordination Rurale du département reçoivent une sommation à comparaître le 10 juillet 2019 devant le TGI d’Agen pour des infractions au Code de l’environnement, de dégradation de biens et de violation d’une obligation de prudence ou de sécurité. 

Ils seront condamnés le 10 juillet 2020 à 13 mois de prison ferme pour le premier et 22 mois de la même peine pour le second et chacun 7000 euros d’amende, la Chambre d’agriculture à 40 000 euros d’amende. En appel le 28 octobre 2021 le procureur a requis 9 mois de prison ferme pour le président de la chambre d’agriculture et 8 mois pour le président de la Coordination Rurale. Le délibéré sera rendu le 17 décembre à 11 heures.

Guerre des bassines de stockage : oppositions et vandalisme

La disponibilité en eau étant vitale pour l’agriculture, des projets divers de création de bassines ont été déposés.

Ces projets ont fait l’objet d’opposition quasi systématique de la part de plusieurs organisations : Le collectif Bassines Non Merci 79-86, la LPO, les Soulèvements de la Terre, la Confédération Paysanne (syndicat agricole) ont rassemblé, ce samedi 8 novembre 2021, 2000 manifestants selon certains, 3000 selon d’autres.

Malheureusement, ces rassemblements ont donné lieu à des affrontements avec les services d’ordre nombreux et bien équipés (hélicoptère, canon à eau, etc.). Si ces services de maintien de l’ordre ont bien évité les affrontements avec les agriculteurs irrigants rassemblés sur une bassine en construction, ils n’ont pas évité le saccage d’une bassine existante par ces opposants.

Ainsi, la bassine de Cram-Chaban a été vandalisée, la pompe de remplissage démontée et les bâches lacérées, enroulées et incendiées.

Pour Nicolas Girod, porte-parole de la Confédération Paysanne :

C’est une pleine et éclatante victoire, une démonstration de force que nous sommes un mouvement populaire, nombreux à nous battre pour un territoire dynamique et un projet de société juste socialement et écologiquement.

Un paysan qui se réjouit des attaques des biens d’autres paysans est plutôt d’inquiétant. Pour le gouvernement, il serait temps de prendre clairement position, car il y a le feu au lac !

Début octobre 2021, « Les Fremens du marais poitevin » et « le Gang du cutter à roulette » ont revendiqué le saccage d’une bassine à La Laigne, en Charente Maritime. Une vidéo a été postée sur les réseaux sociaux et semble avoir été retirée.

Le collectif « Bassines Non Merci » a réagi sur sa page Facebook : « BNM annonce depuis 4 ans qu’un passage en force risquait de créer ce genre de situation et que les travaux démarrant, nous ne serions plus en mesure de contenir la colère des habitant.e.s de ce territoire. On y est ! »

Prudent pour cet évènement, il semble avoir passé à l’acte à Cram-Chaban.

Que va dire la justice dans cette guerre des bassines ?

Sur le même sujet de l’irrigation, nous avons deux situations à considérer :

À Agen, deux agriculteurs syndicalistes actifs et engagés sont poursuivis non pas pour avoir commencé les travaux du lac de Caussade pour lequel ils avaient l’autorisation de la préfète, mais pour ne pas avoir détruit le travail effectué pendant la période où l’autorisation était valide. L’interdiction est venue postérieurement à la suite d’un revirement politique ministériel. Au vu de la réussite technique et économique de leurs travaux, il est difficile de trouver un préjudice à leur reprocher.

À La Laigne en Charente Maritime, les actes de sabotage sont indéniablement répréhensibles et sont une insulte à la cellule Demeter créée pour lutter contre les atteintes au monde agricole. Au moins treize associations ont par ailleurs demandé sa dissolution ! 

À Cram-Chaban, le saccage de la bassine est directement un camouflet aux services dédiés à la sécurité des biens et des personnes. Si dans le cas précédent il semble compliqué d’identifier les auteurs, ici les déprédations se sont déroulées à la vue des forces de gendarmerie, qui ont pu filmer de leur hélicoptère, donc identifier les auteurs et les personnes en soutien. Il est d’ailleurs curieux que malgré leur nombre et leurs moyens matériels ces forces de l’ordre n’ont pas pu empêcher ce saccage.

Il sera édifiant de comparer le jugement qui sera rendu à Agen le 17 décembre prochain et la suite qui sera donnée à ces évènements inacceptables et révoltants.

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  • On se demande comment dans un état de droit tout cela est possible.
    Des réserves d’eau pour les moments de sécheresse paraissent essentielles, l’état en toute logique devrait protéger l’agriculture et les agriculteurs, et bien non, il se soumet à ces milliers d’associations voulant détruire notre civilisation et surment qu’il les subventionne.

  • Le mouvement écologiste est un mouvement d’anarchistes. Toujours anti-tout.
    Contre les bassines, contre les OGM, contre le nucléaires,… Pour les zadistes, il est composé de gens qui crachent sur la République mais pas sur son RSA qu’ils perçoivent tous.
    Si l’État limitait le RSA à 5 ans maximum, ils seraient obligés de se mettre au travail au lieu de vivre en parasites sur le dos de ceux qui bossent et contre lesquels ils manifestent.

  • « soit par la création de retenues artificielles sur bâches étanches qui seront remplies par pompage dans les nappes phréatiques ou les cours d’eau. »
    Il est là le problème, pour ce qui est de la surveillance par les service compétent désolé j’y crois moyen, comme dans tout les services publics c’est devenu beaucoup de mecs dans les bureaux et pas grand monde sur le terrain.
    Je suis monter en Vendée le mois dernier, c’est un combo éoliennes/bassines géantes au fil de la route, vu la taille des bassines ça pompe à bloc et ça a le mauvais goût du reculer pour mieux sauter.
    Loin de moi l’idée de tremper dans les délires écolo mais je reste dubitatif…

  • Il suffit de se balader en Creuse, pays d’élevage : des milliers de bassins, élégants, et de lacs qui communiquent entre eux, et qui ont été créés par nos ancêtres, même dans un passé récent. L’eau de manque pas, et permet touts sortes d’activités.

    • Nos ancêtres avaient bien plus de bon sens que leurs descendants, du coup ils n’étaient pas harcelés par les écolos. D’ailleurs, combien d’écosystèmes ont été créés par tous ces aménagements de la nature (bassins, lacs, ou encore talus, chemins creux etc.) et que les écolos ne voudraient pour rien au monde voir disparaître ?
      Ces gens sont incohérents, stupides, dangereux (car si on les écoutait, une méga-famine se produirait sans délai) ; je ne trouve pas d’autre mot que : nihilistes.
      CPEF

    • Oui, mais ils pompaient pas, pomper c’est déshabiller Pierre pour habiller Paul…

      • L’eau d’irrigation retourne d’où elle vient , on ne déshabille personne. Une partie dans la terre une partie dans le ciel, personne n’est lésé.

      • Sauf que si on pompe l’eau d’une retenue collinaire que l’on a installée sur sa propriété, et qu’on a remplie avec l’eau de pluie d’hiver, cela ne déshabille personne – puisque par définition cette eau de pluie tombée en hiver serait allée à la rivière et à la mer. C’est le cas de la grande majorité des retenues d’eau énumérées par Dexter. (soupir)

        Par ailleurs, à un moment il va falloir que les bobos déconnectés des réalités se rendent compte qu’à force de taper gratuitement sur les agriculteurs, nous allons manquer de produits agricoles. Ce n’est pas pour rien que les gens un peu lucides avertissent depuis des années sur le fait que dès 2023, la France sera déficitaire en matière agricole et agro-alimentaire, ce qui sera une première depuis au moins 60 ans. En d’autres termes, les écolos et leurs lubies sont en train de nous conduire à la dépendance de l’étranger en matière alimentaire – en attendant peut-être la famine, si on continue sur cette voie défiant le bon sens. Vous me direz, les écolos sont des communistes déguisés, et les communistes s’y connaissent s’agissant d’affamer leurs concitoyens.

        • Je parle pas de pomper pour irriguer, je parle de pomper pour remplir la dite bassine (soupir aussi). A l’occasion vous taper sur internet bassines et au choix vienne, deux sèvres et vous verrez des ouvrages terrassés que jamais vous remplissez par ni par ruissellement ni avec la pluie et oui qui m’apparaissent contre productive…

          • Alors, au hasard sur le net, comme vous dites :
            « L’eau est prélevée dans le sol (cours d’eau, nappes), en hiver »
            https://www.lanouvellerepublique.fr/deux-sevres/deux-sevres-pour-tout-comprendre-a-la-querelle-des-bassines

            ce qui rejoint parfaitement ce que dit l’auteur de l’article, à savoir : « s’organiser pour stocker l’eau en période de pluviométrie excessive pour l’utiliser lorsque les plantes risquent de flétrir en été »,
            ainsi que ce que je disais dans mon commentaire ci-dessus : « eau de pluie tombée en hiver  » qui sinon serait allée à la mer.

            Alors oui, on remplit les bassines en hiver, avec de l’eau qui n’est prise à personne sinon à la mer, pour irriguer en été. Je répète donc ma question : où est le problème ?

          • ma réponse semble être passée à l’as … bref, je recommence :

            Donc au hasard du net, comme vous dites : https://www.lanouvellerepublique.fr/deux-sevres/deux-sevres-pour-tout-comprendre-a-la-querelle-des-bassines
            –> « L’eau est prélevée dans le sol (cours d’eau, nappes), en hiver. »

            Ce qui rejoint parfaitement ce que dit le présent article : « stocker l’eau en période de pluviométrie excessive pour l’utiliser lorsque les plantes risquent de flétrir en été »

            Ainsi que ce que je disais dans mon commentaire ci-dessus : « eau de pluie tombée en hiver  » qui sinon serait allée à la mer.

            Donc je répète ma question : en quoi cela dérange-t-il qui que ce soit ?

            • Eh bien ma fois l’article que vous avez linké posent des pour et des contres.
              Et en contre on a :
              « Il n’est pas normal que le contribuable finance 70 % d’un équipement destiné à un usage économique privé. L’argent de l’agence de l’eau provient en effet en partie des taxes prélevées sur les factures d’eau que paie le consommateur. »

              « Le projet ne fait qu’encourager une agriculture gourmande en eau, totalement dépassée à l’heure du réchauffement climatique. Prélever davantage d’eau en hiver, c’est réduire l’écoulement de l’eau douce vers la mer ce qui met en péril des activités économiques comme la production d’huîtres et de moules. »

              « Enfin, l’Agence régionale de santé a émis un avis défavorable au projet à cause des risques pour l’eau potable. »

              Et moi je rajoute que ça concerne 230 exploitations sur 8000, à voir donc si ça assèche pas les terres des autres, d’où mon déshabiller Pierre pour habiller Paul.

              Donc ouais je suis encore plus dubitatif…

              • Financement public, soutenu par la FNSEA et le ministère de l’agriculture, concernant qu’une minorité, on pourrait même y voir un certain capitalisme de connivence…

              • Ces arguments « contre » mélangent tout et n’importe quoi.

                Le financement public, d’accord on peut être contre, puisque c’est une activité privée.

                L’histoire du RCA, c’est n’importe quoi, aucun rapport avec le schmilblick. En plus c’est mélangé avec de l’eau qui serait enlevée aux producteurs d’huîtres et de moules, argument là aussi consternant vu les quantités d’eau qui tombent en hiver et les quantités ridicules prélevées pour ces retenues en comparaison.
                Selon l’article, la zone concernée c’est à peu près 5.000 km2 (50*100 selon la carte) et sur la base de 70 cm en moyenne de pluie/an, les 8,6 millions de m3 stockés représenteraient 0,25% du total – calcul très facile à faire. 0,25%, ce qui signifie que 99,75% n’est pas prélevé – ou encore, cela représente 0,15 mm de pluie par an – : soyons sérieux …

                Assécher les terres des autres exploitants, mais comment donc puisque c’est l’eau en excès de l’hiver qui est prélevée ? Du reste, cet argument n’apparaît nulle part, à ma connaissance (et pour cause).

                Sans compter que ces agriculteurs ne font pas ça pour le plaisir, pour se construire des piscines, mais pour nourrir la population dans un pays qui va bientôt être déficitaire en matière alimentaire ! S’ils faisaient ça pour leur plaisir, je peux comprendre qu’on discute, mais ici ce n’est pas le cas. On marche sur la tête, sous la pression des écolos, comme d’habitude. Et après on s’étonne que tout aille mal dans ce pays.

                • Après le RCA est invoqué pour les pour aussi…
                  Ensuite si il y avait tant de flotte en excès ma foi il y aurait des étangs naturels, il n’y aurait pas besoin dans construire, enfin c’est ce que je me dis.
                  L’assèchement oui c’est un truc à moi peut être simpliste mais quand on draine l’eau en sous sol j’ai dans l’idée que ça assèche les terre au dessus et quelle ne la garde plus, d’où mon reculer pour mieux sauter initial.
                  Ensuite pour ces bassines là, la contestation est plus grande et ne se limite pas au zozo habituels qui veulent sauver une marre à moustique, ya un public plus large avec notamment d’autres agriculteurs.
                  Pour la questions du plaisir, bah avec l’argent des autres on peut se permettre pas mal de conneries, rien de nouveau en France éé
                  Il est sain d’avoir un réflexe anti écolo tant ceux sont des boussoles sud mais tout les projets ne se valent pas.

                  • Ensuite si il y avait tant de flotte en excès ma foi il y aurait des étangs naturels, il n’y aurait pas besoin dans construire, enfin c’est ce que je me dis.

                    Vous n’êtes pas sérieux, si ? Pourquoi depuis la nuit des temps l’homme construit-il des retenues d’eau, à votre avis ? Toute l’histoire humaine est adaptation à son environnement…

                    On peut discuter de plusieurs aspects de ce projet, notamment son financement (encore que, si on va au fond des choses on s’apercevra que l’agriculture française est enserrée dans un carcan de réglementations et de taxes tel que si on remet en cause les subventions, il faudrait en même temps remettre en cause ce carcan), ou d’autres aspects ; mais dire que ces retenues consistent à prendre de l’eau à d’autres personnes n’a pas de fondement, puisque c’est de l’eau tombée en excès en hiver et qui de toute façon irait à la mer via les cours d’eau, et même les nappes puisque les nappes s’écoulent par des sources qui alimentent les cours d’eau.

                    • Bah pour moi de l’eau en excès ça veut dire que la zone devient une lande voir marécageuse, là on pompe de l’eau dans la nappe avec des gus qui sont sensé surveiller le niveau, je trouve l’excès très relatif…
                      Donc on a des nappes qui se remplissent avec la pluie de l’ensemble d’une zone et juste quelques mecs qui se font faire des réserves à coup d’argent public, ça me parait foireux et de voir qu’il n’y a pas que des écolo qui peste ça me renforce ce sentiment.
                      Après et bien ma foi on va voir, ces projets ont le soutien de l’état
                      et sont déjà pas mal construit, on va bien voir comment ça tourne et si ça fini pas en mini mer d’Aral sauce FR (ça fait point godwin mais bon tant pis).

              • Le problème est justement qu’il y a trop d’eau douce en hiver et pas assez en été. Les réserves permettent de réguler le débit des cours d’eau et de solutionner le problème.

          • Pourquoi mes réponses ne passent-elles pas ??

          • Je ne suis pas spécialiste de l’hydrologie de la Vendée, mais en tant que touriste, cela n’a pas l’air de manquer d’eau, c’est même plutôt le contraire du coté de Noirmoutier ainsi que la Sèvre Niortaise. Tout cela est plat et plein d’eau stagnante.

      • On ne déshabille personne puisque c’est de l’eau excédentaire qui est puisée et qui retournerait à la mer sans bénéfice pour personne

  • Un Zadiste, un antifa, et un antiraciste se rencontrent ! Qu’est-ce qu’ils racontent ?
    Ils nous bassinent, mais pas que. Ils terrorisent toutes pensées démocratiques et rationnelles.

  • Malheureusement pour nos agriculteurs, notre pouvoir est lâche et incompétent.
    Il suffit de 2 zadistes et 3 punks à chien pour qu’un projet soit abandonné !
    Le résultat est sans appel, notre agriculture est de moins en moins performante.
    Nous importons de plus en plus de produits de pays qui ne respectent absolument pas les mêmes règles que nous.
    Notre président, despote allumé, à défaut d’être éclairé, a débloqué des fonds pour des « innovations de rupture », selon le vocabulaire branché de la macronie.
    Monsieur le président, ces innovations existent depuis longtemps, ça s’appelle les OGM. Chez nous c’est interdit.

    • Week en a Nantes en octobre, shopping en centre ville. Bruit incessant des avions qui passent au ras de la cathédrale, à environ 400m de haut, pour atterrir dans l’aéroport aux portes de la ville. On pouvait à peine se parler, sans parler du risque potentiel. Merci les sociétés et ces plus ( pour rester polis) qui gouvernent

  • L’agriculture classique n’est plus dans les petits papiers de nos dirigeants et des élites sauf sous les qualificatifs de « bio », « durable », « neutre en carbone », « conscientisée »…etc
    Et encore, tant qu’elle ne dérange personne en matière d’aménagement du territoire même avec ces derniers qualificatifs et surtout pas les citadins établis à la campagne via l’irruption intempestive d’odeurs de bouses bovines ou de chants matinaux d’un coq réactionnaire…

    Franchement, je serais propriétaire d’une exploitation agricole d’une certaine taille (or vignoble), je me poserai la question de la vendre pour en racheter une dans un autre pays plus accueillant… Pays de l’Est dans l’UE ou même en-dehors, ou même Afrique!
    Certains l’ont déjà fait.

    • C’est évident. La technostructure européenne et française est en train de détruire l’agriculture, par idéologie (écolo) et peut-être corruption. Comme dans tout système hyper-bureaucratisé et marxisant. À part quelques niches (vins de qualité et produits de qualité en général, qui finiront sur les tables des bobos, qui ont les moyens de se les payer), et +/- les céréaliers qui flirtent avec le capitalisme de connivence, les autres tirent le diable par la queue, beaucoup font faillite ou vivent du RSA, ou au mieux le SMIC tout en travaillant 70 heures/semaine.

  • L article oublie quand meme un leger detail:
    La plupart des ses retenues sont financee par le contribuable.
    Pour le reste, c est un peu commel es canons a neige dans les stations de ski: ca ne resoud pas le probleme, ca ne fait que le reporter (a une temperate > 0 la neige fond et s il fait de plus en plus chaud on ne pourra pas creer de plus en plus de barrages : les meilleurs coins sont deja pris)

    PS: vers chez mon pere, un paysan a eut un jour l idee de faire une de ces bassines (sans autorisation bien sur). Un jour de forte pluie, tout s est effondré. Il y a pas eut de gros degats heureusement, juste une bonne peur des voisins quand des gros blocs de roches se sont mit a devaller dans le torrent

    • L’agriculteur est aussi un contribuable qui finance, mais il paie en plus directement une partie des investissements, pour une réalisation qui profite à tous par la régulation des productions en qualité et en quantité, ce qui évite les hausses de prix

      • IL faut quand meme etre honnete. L agriculture en france est hyper subventionnée (par l etat ou l UE). Certes ils paient aussi des impots mais le solde est nettement en leur faveur

        Vu qu on est dans un systeme d arrosage des deniers public, je ne peux leur reprocher. Mais qu au moins ils aient l honneté de ne pas pretendre le contraire

        Sur le fond, ma remarque reste la meme: les retenues ne servent qu a retarder l echeance. S il fait plus chaud, vous pouvez pas avoir de la neige (qui fond a + de 0) et votre mais va griller car il n y aura pas assez d eau pour tous (sans compter sur le fait que vous risquez d avoir moins de precipitations pour remplir vos retenues (ou trop concentree qui font que vous serrez obligé d ouvrir les vannes)

    • En tant que libéral, on doit considérer que l’action publique est justifiée uniquement lorsqu’elle est plus efficace que l’action individuelle. C’est le cas ici, un gros barrage financé par la collectivité sera plus efficace qu’une multitude de petits barrages construits par chaque agriculteur. C’est aussi, je le reconnaît, une manière déguisée de subventionner l’agriculture, avec tous les travers que cela entraîne.

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Par Philbert Carbon.

Les Jeunes agriculteurs s’amusent à mettre à l’envers les panneaux de signalisation partout en France pour signifier que la politique agricole « marche sur la tête ». Ils dénoncent, entre autres, des normes trop nombreuses, une surcharge administrative et des rémunérations de misère.

Ils auraient pu aussi s’en prendre à la fiscalité. Une étude de la Fondation pour la recherche sur la biodiversité (FRB), que nous avons déjà évoquée au moment de sa sortie, rappelle que l’imposition des terres agricoles, très é... Poursuivre la lecture

Quel devrait être le prix d’une bouteille de lait dans les grandes surfaces ?

Cette question émerge alors que l’inflation augmente les coûts des agriculteurs et ampute les budgets des ménages.

 

Problématiques

Dès que nous abordons ce sujet sensible, il apparaît quatre problématiques :

Dans la longue chaîne de transactions industrielles et économiques qui sépare la vache et le consommateur, y-a-t-il quelqu’un qui dégage des marges ou des profits indus aux dépens des agriculteurs ? Les syndicats d’agriculteurs of... Poursuivre la lecture

Première partie de cette série ici.

 

Homo Faber face au réchauffement climatique

Il y a environ 18 000 ans, le dernier âge glaciaire cède la place à une période de réchauffement mondial. Le nouveau climat est idéal pour les céréales qui, encore à l’état sauvage, se multiplient, se répandent et sont de plus en plus présentes dans l’alimentation humaine. Dans les régions où elles poussent spontanément, du camp provisoire on passe progressivement au village permanent avec l’exemple des Natoufiens qui étaient des chasseurs-cue... Poursuivre la lecture

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