Mortalité et confinements : ces chiffres qu’on ne veut pas voir

En France, les confinements ont coûté la vie de milliers de personnes et le système de soins du pays se dégrade à vue d’œil.

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Mortalité et confinements : ces chiffres qu’on ne veut pas voir

Publié le 6 septembre 2021
- A +

Par Nasier Ockham et h16

Et pour continuer dans le chapitre de la statistique amusante, je vous propose aujourd’hui, toujours grâce à l’aide de Nasier Ockham qui a réalisé les analyses statistiques suivantes, de tenter une évaluation de ce qu’ont coûté les confinements en termes humains et d’apporter une lumière statistique sur l’état général des établissements hospitaliers publics français.

Des confinements meurtriers

Ainsi, alors que plus de seize mois se sont écoulés depuis le premier confinement de mars 2020, il peut être utile d’estimer l’impact de ces opérations sans précédents en France. Et pour cela, on pourra regarder les données statistiques collectées notamment par les pompiers de Paris et médecins de l’INSERM qui ont publié les chiffres des résultats catastrophiques des confinements sur la survivabilité des arrêts cardiaques hors hôpital, avant, pendant, et après le confinement.

Les chiffres sont sans appel : le confinement multipliait le risque de mourir d’un arrêt cardiaque hors hôpital par 2,2. Non seulement le nombre d’arrêts cardiaques à la maison est ainsi passé de 76,8 % à 90,2 % mais les auteurs notent que les délais d’interventions ont été plus longs, et que dans nombre de cas les massages cardiaques n’étaient pas pratiqués par peur de contamination ou sur consigne des hôpitaux. Au total, la proportion de patients arrivant vivants à l’hôpital a dramatiquement changé, ainsi que la proportion de patients survivants sortant de l’hôpital.

Pire encore, alors que, hors confinement, on observe 13,42 arrêts cardiaques hors hôpital par semaine et par million d’habitants, avec 22,8 % de survivabilité, ces mêmes arrêts cardiaques sont grimpés à 26,64 et la survivabilité s’est, elle, effondrée à 12,8 %.

Si les conclusions de l’article sont très prudentes, les chiffres qu’il donne sont, eux, violents : hors confinement, on observait 44,9 décès mensuel et par million d’habitants d’arrêt cardiaque hors hôpital, proportion qui est montée à 100,6 pendant le confinement, alors même que durant cette période la population de Paris a largement diminué. Avec 10% seulement de ces accidents cardiaques testés positifs au Covid, et en comptant les attributions larges de Covid sur la base de suspicion seulement, c’est un tiers uniquement des cas recensés qui pourraient être attribués au Covid – laissant tout de même deux tiers de la surmortalité attribuable au confinement.

L’application de ces chiffres parisiens au reste du pays aboutit à la sombre conclusion que la France a déploré 3700 à 3800 morts supplémentaires pour chaque mois de confinement. Pour rappel, normalement environ 16 % de la mortalité normale est causée en France par des maladies cardio-vasculaires, soit entre 10 000 et 11 000 décès mensuels lors des années normales.

3700 à 3800 morts par mois supplémentaires causés par les confinements uniquement pour les arrêts cardiaques hors hôpital, c’est beaucoup plus que la diminution de mortalité routière due au confinement (de l’ordre des baisses de 190-195 morts par mois enregistrés par la sécurité routière au même moment). Ici ne sont évoqués que les arrêts cardiaques hors hôpital, pas toutes les autres mortalités cardio-vasculaires, ni les cancers et autres longues maladies dont le diagnostic décalé par les différents confinements cause inévitablement des morts supplémentaires…

Un pilotage gouvernemental aux mauvais instruments

En regardant les données mensuelles des décès dus au Covid (et ici) et en les comparant avec les décès mensuels et par million de la population, on observe que le pic de mortalité du mois d’avril pendant le premier confinement dépend bien plus des décès hors Covid que des décès Covid.

Cependant, en mai 2020, l’importance des décès Covid semble exploser, alors que ce mois n’était pas un pic de mortalité. A contrario, la mortalité non Covid atteint un niveau si bas qu’il est sans précédent depuis que les données existent :

On peut imaginer que le Covid efface momentanément toutes les autres maladies infectieuses et respiratoires, et que le confinement fasse diminuer les morts violentes (ainsi, la mortalité routière a diminué, soit environ 1000 accidents et 195 décès en moins au mois de mai) mais on a du mal à comprendre par quel mécanisme miraculeux toutes les maladies non infectieuses et non violentes (cancers, maladies cardio-vasculaires, etc.) représentant d’ordinaire entre 83 et 84% des décès tomberaient soudain à 56 % des décès, une faible proportion jamais observée depuis 1980.

En réalité, il n’est pas physiquement possible que ces maladies aient disparu.

Bien plus logiquement, beaucoup (trop) de décès non causés par le covid ont été classés comme ayant eu le covid comme cause, à la suite par exemple d’un test PCR positif. Bref, beaucoup plus nombreux sont ceux morts avec et non du covid.

Une conclusion s’impose : le gouvernement pilote avec un compteur qui ne donne pas la mesure, ce qui explique (en partie tout du moins) l’enfilage de perles absurdes par ce même gouvernement. En outre, il sera difficile d’écarter l’idée que, bien conscient de ce biais énorme dans ces chiffres, le gouvernement n’en a pour autant pas moins communiqué goulûment dessus, instillant la peur apte à générer la soumission du peuple dont il a eu besoin ensuite pour faire passer toutes ses mesures liberticides.

Au passage, la comparaison des mortalités sur ces derniers mois et celle des variations de mortalités saisonnières habituelles en France (visible sur le graphique suivant) permet d’affirmer que jusqu’à récemment le système de soin français savait traiter ces pics de mortalité sans que René Coty et ses successeurs se soient sentis obligés de mettre le pays à genoux, en état d’urgence, en lui retirant ses libertés au nom de la santé.

Difficile, devant ce graphique, de justifier l’hystérie permanente des médecins de plateau télé, les emportements adolescents du ministre de la Santé et l’impression de fin du monde colportée par les médias nationaux : oui, les hôpitaux et les médecins français ont su traiter par le passé des épidémies provoquant bien plus de morts par million que celle que nous observons maintenant.

Un système de soins français en pleine décrépitude

Il est vrai que les instructions gouvernementales pour la gestion de cette crise n’ont clairement pas aidé : évaporation du rôle du médecin traitant, interdiction de toute liberté de prescription, tests longtemps interdits ou limités, focalisation sur des vaccins expérimentaux, utilisation alternative du Rivotril sur les personnes âgées en EHPAD… Rien n’a permis d’aider le système de soins.

Système de soins qui n’avait pas besoin de cette confusion politique, tant la dégradation dont il est victime est maintenant visible de tous (au point que certains médecins s’en ouvrent sur les réseaux sociaux) et qui se traduit, comme on peut le voir dans la figure ci-dessous, par une augmentation progressive inquiétante du nombre de morts mensuels pour 100 000 habitants depuis 2008.

Au passage, cette dégradation du système de soin français, visible dans les mortalités dans le graphique suivant, est confirmée par une étude réalisée en 2020 qui montre que, une fois corrigés par les classes d’âge, les décès (par 1000 habitants dans ce document) pour la classe d’âge 65 ans et plus ont diminué jusque vers 2003-2007 puis ont ré-augmenté. Comme il s’agit d’une classe d’age, l’effet papy boom est donc gommé et une autre explication que le vieillissement de la population doit être apportée : la dégradation des services de soins n’est pas la plus absurde. Et lorsqu’on épluche cette étude de Santé publique France, on constate (figure 5 de cette étude) qu’en effet les décès sont amplifiés dans les établissements publics par rapport aux établissements privés, au-delà de la simple proportion de patients gérés par les deux systèmes…

Tous ces éléments montrent s’il était encore besoin que les décisions politiques qui entendent se mêler de la santé en France ont essentiellement eu sur la décennie passée un effet délétère au point de se traduire en morts inutiles.

Pire : la cohorte de médecins qui, de plateaux télés en comités scientifiques bidons, se sont acoquinés avec les pires pendards politiciens ont perdu, avec eux, la crédibilité et la confiance qu’un sain détachement des basses manœuvres politiciennes leur aurait permis de conserver.

De politiques idiotes en corruption et en lobbyisme éhonté, la médecine française n’est plus que l’ombre d’elle-même.
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  • intéressant…mais il e faut pas oublier une chose, à l’instar d’unmacron qui affirme que le confinement ou la vaccination obligatoire « s’impose « , le fameux on va être OBLIGES de reconfiner, la conclusion logique de son point de vue « pas notre faute »…c’est la faute eu virus voire aux gens qui mettent des batons dans les roues du government..

    quand les objectifs du plan en Urss n’étaient pas atteints , on cherchait les saboteurs..

    ce sera responsable pas coupable et là dessus il a
    raison..arrêtons de croire qu’un élu peut gérer n’importe quoi..

    on va éviter les morts du covid à tout prix …l’absurde de la proposition était facilement prouvé par la proposition YAKA flinguer tout le monde..objectif atteint..

    il fallait protester à ce moment..l’absurde étant admis..

    • dans les morts par arrêts cardiaques vous avez ceux qui étaient d’accord avec macron auquel cas… ma foi, et les autres…

      le décompte des morts est effectivement une impasse mais c’est paradoxalement le seul moyen de contrer les collectivistes..

      un des l problèmes du comptage de morts est que cela suppose qu’il est trivial de supposer que la vie est ce qu’il ya de plus cher à une personne..or ce n’ets pas nécessairement vrai..

      ne pas allez voir vos parents qui vont mourir..ça ne vaut ..RIEN.. votre ruine votre vie gâchée ne vaut RIEN…la souffrance ne vaut rien.. pour le compteur de morts mais aussi celui qui mesure en longévité une personne doit choisir un longue vie de souffrance plutôt que la mort..

      or NON…

      des gens ont choisir de mourir pour la liberté!!!! et des gens sont morts pour cela,

    • La raison de cet échec total est la nullité des « gestes barrières » :
      En grande majorité, selon The Lancet (en mai) et selon Le Monde (3 sept), les Covid sont transportés par les aérosols, ils sont très petits (60 à 140 nm) et les « gouttelettes » sont très rares.
      .
      Conclusion : Désembués de gouttelettes, les masques sont absolument inutiles dans des espaces non aérés… [ Info : Dans un masque FFP2 de trou de 0,6 µm (en moy.) passe dix fois les 60 nm des Covid [ donc 100 fois au carré) ]
      Autre erreur, quasiment aucune goutte enrobée de Covid ne tombe à terre. Donc il faut arrêter les stupidités de distanciations d’un mètre puisque les Covid sont autour de tous les espaces comme pour de la fumée, plusieurs mètres dans l’air (de 5 m et plus…)
      C’est grave docteur !!!
      .
      ****************************
      Le Monde
      https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/09/02/covid-19-la-trop-lente-prise-en-compte-de-la-transmission-par-aerosols_6093123_3244.html
      [aéroportés] « largement sous-estimée » … « Un masque en tissu bloquera les gouttelettes d’éternuement ou de toux, mais sera moins efficace pour filtrer les aérosols. Le risque de se contaminer par surface est limité par le gel hydroalcoolique. »
      Voir aussi The Lancet pour l’absence de « gouttelette » : https://www.thelancet.com/journals/lancet/article/PIIS0140-6736(21)00869-2/fulltext

  • Sauf erreur, la Suède, qui a mis en place très peu de mesures contraignantes, et avec une densité de population dans les villes comparable à celle de la France, a recensé moins de morts par million d’habitants que la France, et surtout que le Royaume-Uni. On a donc mis à genoux notre économie, et donc notre système de santé (son financement ne tombe pas du ciel)… pour rien ?

    Et même si, par miracle, tous ces confinements successifs auraient eu un quelconque effet sur le nombre de morts, l’augmentation de la précarité (chômage) et du décrochage scolaire n’aurait-elle pas des effets délétères à retardement qu’on se refuse à prendre en compte ? Le « quoi qu’il en coûte » se focalise aveuglément sur le nombre de morts et sacrifie la qualité de vie de populations entières.

    • qu’est ce que macron vous a « promis  » contre le simple fait qu’il s’autorise à faire n’importe quoi?

      je n’ai souvenir que d’empecher le débordement des hôpitaux..
      la majorité a accepté l’idée que la crise sanitaire est exceptionnelle et d’une ampleur telle que ça justifie un état similaire à celui de guerre.. avec macron comme généralissime..une guerre , ça se perd…parfois par l’incurie des généraux…

      un des points les plus critiquables est à mon opinion la faible allocation de moyens alloués à l’augmentationdes capacités hospitalières des moyens hospitaliers.. c’est ce que je comprends le moins..mais je ne m’y connais pas assez pour juger..

    • Le système de santé suédois paraissait plus robuste que le français dès AVANT. La conclusion devrait d’abord être que la France doit améliorer au plus vite son système de santé.

  • Trois mots :
    les boomers votent.

    • et donc??? clairement les « autres  » n’ont pas compris que l’important est de fixer des limites sur ce sur quoi il est légitime de voter.. tu veux être calife à la place du calife..

      • le covid fait peur aux boomers, qui sont la classe d age qui risque la mort. donc pour eux, arreter le pays et plomber l economie pour leur sauver la vie fait sens.
        Evidement si vous avez 25 ans, que vous risquez une semaine au lit mais que le confinement vous ruine vous voyez les choses differement

        Sur le plan electoral les boomers s abstiennent peu, votent LR ou LREM en majorite. Au contraire les jeunes votent peu et quand ils votent c est FN ou EELV, bref des partis qui n ont aucun poids electoral

        • « le covid fait peur aux boomers »!
          Affirmation purement gratuite! y a-t-il eu une seule étude qui confirme cela? A part le catastrophisme distillé par les médias et destiné à faire peur A TOUT LE MONDE, je ne vois rien!

          • Il y a au moins ce sondage : https://www.bfmtv.com/politique/sondages/sondage-bfmtv-64-des-francais-approuvent-la-mise-en-place-du-pass-sanitaire-dans-les-bars-et-restaurants_AN-202108230006.html

            Citation à propos du pass sanitaire : « Ce sont les personnes les plus âgées qui y sont les plus favorables (81% à 90% pour les plus de 65 ans) », note notre partenaire Elabe. »

            Oui, le Covid fait peur aux boomers en premier lieu. Ce n’est pas parce que les boomers de CP, bien informés et intelligents, n’ont globalement pas peur du Covid que la majorité des boomers n’en a pas peur.

            • @Jacques B
              Les sondages ne valent pas grand chose. Une chose est certaine : le sondage sur 15 millions de votants aux régionales de juin 2021 donne environ 8,5% à la totalité des listes se réclamant de la « majorité présidentielle » (il faut faire le calcul car le ministère de l’intérieur a »omis » cette information, fournie en 2015). Par ailleurs gouvernement et médias aux ordres portent l’intégralité de la responsabilité de la peur distillée dans certaines franges de la population.

              • Oui enfin tant qu’à trafiquer les sondages, pourquoi des chiffres favorables au pass sanitaire particulièrement chez les boomers ?

                Non, les médias aux ordres ne portent pas l’intégralité de la responsabilité : ils en portent une partie, mais la responsabilité de ceux qui gobent une propagande qui parfois les arrange existe aussi.

                • @Jacques B.
                  Pourquoi trafiquer les sondages ? Il suffit de poser les questions (toujours extrêmement fermées) de manière à obtenir les réponses souhaitées. Quant à sélectionner un échantillon de 1000 personnes « représentatives » d’une population de 50 millions d’adultes aussi divers que nombreux, croyez-vous que ce soit seulement possible ?
                  Pourquoi des chiffres favorables à l’obligation « vaccinale » particulièrement chez les boomers ?
                  Ben, toujours pour la même raison, vieille comme le monde : diviser pour régner : opposer les jeunes aux vieux, les hommes aux femmes, les enfants aux parents, les homosexuels aux hétérosexuels, les vaccinés aux non vaccinés, les « noirs » aux « blancs » etc.
                  Bien sûr, ceux qui refusent de réfléchir, de s’informer à des sources alternatives et gobent la propagande portent une part de responsabilité, mais sans propagande, la plupart d’entre eux penserait différemment. Par ailleurs, opposer ceux qui gobent la propagande à ceux qui ne la gobent pas fait encore partie du « diviser pour régner ». Cessons d’accuser « les autres » et concentrons nos attaques sur les hommes et les femmes de pouvoir, véritables cancers de l’humanité.

    • Et, les collégiens à qui on impose un masque dans la cour de récréation, ne votent pas.
      Ils se vengeront plus tard.

    • J’aimerai bien avoir les statistiques des jeunes qui se sont fait vaccinés et partis en vacances, sans respect des gestes barrières, en boîte et autres soirées de groupe… 😉

      • Oui, mais le truc c’est que ces jeunes, vaccinés ou pas, gestes barrière ou pas, soirée en boite ou pas, ils n’attrapent que peu le COVID et quand ils l’attrapent ne font que peu de formes symptomatiques et quand ils font une forme symptomatique elle n’est que rarement assez forte pour valoir une vraie intervention médicale.
        Rappelons nous qu’avant l’arrivée du vaccin on avait quand même sur une année de pandémie COVID moitié moins de morts de cette maladie chez les moins de 25 ans que de morts de la grippe sur la même classe d’âge pour une saison « normale »…

        • Donc ils se font vacciner pour faire plaisir à l’Etat, pour des raisons peu compréhensibles (le vaccin n’empêchant pas d’attraper la maladie et de contaminer les voisins), pour faire plaisir aux grands parents (qui ont pris peur face à la propagande médiatico-politique) ou aux parents (qui veulent pouvoir partir en vacances etc. avec les jeunes). De toute façon pas pour des raisons valides d’un point de vue médical.

    • C’est pas forcément les boomers le problème (même s’il y a un recouvrement très important, je pense, entre les deux groupes) mais les gens qui lisent libé, le monde, le figaro, regardent les nouvelles à la télé (notamment sur BFM Tv) et surtout croient que ce que tout ça raconte c’est « la vérité ».
      La ménagère de moins de 50 ans ou le cadre débordé qui « s’informe » en lisant le monde dans le métro sont au moins autant des votants qui influencent ces politiques (et sont influencés) que les boomers.
      Après, c’est vrai que des boomers qui s’informent autrement qu’en regardant le JT et qui pensent le monde autrement que « nous on a droit à » (et tant pis pour ceux qui payent, le peu d’enfants qu’ils ont eu, par exemple) ce n’est pas la majorité, il me semble (sinon ils n’auraient pas voté et demandé ce qu’ils ont fait).

  •  » mais on a du mal à comprendre par quel mécanisme miraculeux toutes les maladies non infectieuses et non violentes (cancers, maladies cardio-vasculaires, etc.) représentant d’ordinaire entre 83 et 84% des décès tomberaient soudain à 56 % des décès, »
    Il faut faire attention car ce sont des rapports. Si vous avez une augmentation des morts COVID le nombre de morts cardio vasculaire va baiser en proportion. 1500 morts jour et 85% de 1500 soit 1275. Si on a 1000 morts covid de plus, on a tjs 1275 cardio vasculaire mais sur 2500 soit 51%.
    Je n’ai pas retrouve la mortalité augmentant sur la publication « Recent demographic trends in France: A European outlier? » mais à la table A11 page 453 l’esperance de vie des 65 ans augmentent depuis 2000 a part 2012 et 2015.

    • Je crois que c’est pour ça que sur le graphique, il y a la comparaison de deux périodes (fin 2016 vs début 2020) identiques en mortalité totale mais avec deux répartitions des décès différentes.

      • Oui mais compare dec 2016 et mai 2020, or il y a plus d’accident vasculaire et coronarien en hiver et pendant les périodes de froid. 25% de plus de mémoire et même 50% pour les AVC.

    • plus complexe… la réalité est qu’on meurt du covid et d’un cancer..

      ce sera au moins pour partie indémêlable. on pourra se faire une idée..

    • Ben, non…
      Sur l’année 2020, en gros, il y a eu une sur-mortalité de 60k, mais 100k décès déclarés « covid ». Donc 40k décès en moins d’autres causes. Ce n’est pas seulement en proportion, c’est aussi en chiffres absolues. Et c’est pas les quelques centaines de décès en moins sur les routes (« grâce » aux confinements) qui changent quoi que ce soit…

  • On aura vécu le plus gros bobard de tous les temps. Un truc rigolo, à Singapour on soigne avec la potion du druide et un vaporisateur nasal…. Dixit un site que h16 connaît bien.

  • Une catastrophe sanitaire qui pourrait rapidement apparaître comme un scandale sanitaire si on se donnait la peine de creuser (ou simplement informer ?) un peu …

    Et un président qui va vendre un projet éducatif pour le monde de demain dans le fief des récalcitrants !

    Quant à l’économie dans le monde des catastrophes sanitaires, naturelles et anthropiques de demain ?

    • Scandale sanitaire… C’est un peu plus que ça, et après le prochain cop on saura de quelle façon nos gentils élus vont nous manger, cuits ou crus ?

      • On peut supputer que comme il y a une désinformation de l’écologie, il y a une écologie de la désinformation : à force de brouter et arracher l’herbe, les troupeaux de moutons finissent par crever de faim.

      • Bah, sur le long terme la désinformation de l’écologie risque fort d’être rattrapée par l’écologie de la désinformation, tout comme les troupeaux de moutons qui arrachent l’herbe pour se nourrir et se multiplier et finissent par crever de faim.

  • Les médecins font de la médecine, les politiques devraient eux prendre des décisions dans l’intérêt du pays. Or ils ne font que des plans de carrières ou sont gênés par le principe de précaution. Responsables mais pas coupables. Hélas ceux qui se présentent aux élections présidentielles n’ont que des égos de plans de carrière. Quelque soit l’élu(e) aucun espoir de changement satisfaisant.

  • L augmentation des deces est pas forcment due aux performance du systeme de santé.
    Jusqu a maintenant les morts (en general > 80 ans) etaient des gens qui etaient né avant la deuxieme guerre. Autrement dit, ceux qui etaient un peu faiblard sont mort rapidement vu les conditions de vie de l epoque et donc ne restent que les « costauds »
    Mais la selection naturelle ne faisant plus son office, on va avoir bien plus de gens tres agés mais bien moins robustes

  • Encore et toujours les mêmes méthodes Monsieur h16.
    Pertinence et rigueur en début d’article, présentation des résultats éloquente, cette article semblait de très bonne facture….jusqu’à ce que votre interprétation fallacieuse des chiffres au service de votre idéologie reprenne le dessus en conclusion de l’article.

    OUI vous avez démontré que le premier pic Covid n’existe pas au niveau macroscopique sur la mortalité française et découle simplement d’un défaut de l’instrument de comptage (une pensée tout de même pour les soignants de l’Est qui ont bien vécu cette première vague dramatique).
    NON vous n’avez pas démontré l’inefficacité du système de santé publique avec votre figure 5.
    « au-delà de la simple proportion de patients gérés par les deux systèmes » : vous considérez donc que 1 patient = 1 patient et faites une piteuse règle de 3 avec votre « statisticien » pour harmoniser la comparaison public-privé?^^
    L’afflux de patients Covid+++ a été TRES TRES largement pris en charge par l’hôpital public, l’hôpital privé déchargeant en majorité les patients non Covid+++ des hôpitaux publics.
    De ce fait, comment pouvez vous oser énoncer votre conclusion fallacieuse, surlignée en gras : « Tous ces éléments montrent s’il était encore besoin que les décisions politiques qui entendent se mêler de la santé en France ont essentiellement eu sur la décennie passée un effet délétère au point de se traduire en morts inutiles » ??

    • « L’afflux de patients Covid+++ »

      Une autre statistique qui fait froid dans le dos est le nombre de patients décédés un ou deux jours après leur admission …

    • @ Tom le Rouge
      La conclusion ne s’écoule pas seulement de la figure 5 mais de tout ce qui précède. Par ailleurs, c’est l’intégralité du système de santé qui est soumis au pouvoir politique. La distinction entre secteurs pseudo privé et pseudo public n’est pas perinente. D’une manière générale, en matière de sciences humaines, il est quasiment impossible de démontrer quoi que ce soit avec des statistiques car « toutes choses ne sont pas égales par ailleurs ». Les statistiques ne peuvent que confirmer ce qui ne peut être établi de manière certaine que par un raisonnement sans faille. Le fait que le secteur pseudo privé s’en sorte ne serait-ce qu’un peu mieux que le secteur pseudo public, est conforme à ce qui peut être établi par le raisonnement.

      • « Le fait que le secteur pseudo privé s’en sorte ne serait-ce qu’un peu mieux que le secteur pseudo public, est conforme à ce qui peut être établi par le raisonnement » : euh… c’est à dire? 🙂

        Le problème avec la santé publique et pseudo-privée est justement que « toute chose n’est jamais égale par ailleurs », à commencer par la patientèle en période de Covid, donc comment parvenez vous à raisonner là dessus?

        Un question que l’on pourrait se poser pourrait-être : est-ce que le privé AURAIT fait mieux que le public. Mais ce n’est pas le sujet de cet article

        • La réponse est oui. L’état incapable de fournir des masques (alors qu’il en a acheté 1 Miard8) et carrouf et Edouard d’en vendre en 3 jours alors que le pauvre Bruno pleurait misère 2 jours avant.

        • @Tom le Rouge
          Le raisonnement « toutes choses égales par ailleurs » est parfaitement légitime pour déterminer des relations de cause à effet entre phénomènes lorsque ceux-ci sont la consequence de causes multiples qu’il est impossible d’isoler dans le monde réel. C’est même la seule manière d’établir la vérité dans ce cas. Les statistiques ne peuvent que confirmer ce qui est établi par le raisonnement. Elles ne prouvent rien. Bien sûr, l’observation est souvent à l’origine de la curiosité qui déclenche la recherche par le raisonnement. Concernant secteurs de santé pseudo public et pseudo privé, les similitudes l’emportent nettement sur les différences. J’en vois au moins une : bien que soumis à des tarifs administrés, bien que financé par la contrainte, le secteur pseudo privé reste soumis à la contrainte de la rentabilité, ce qui oblige les participants à une certaine recherche de l’efficacité, satisfaction des usagers etc. Concernant la supériorité qu’aurait un secteur totalement libre sur un secteur totalement administré, elle est incommensurable, comme gillib vous en a donné un exemple. Je peux vous faire le raisonnement qui y conduit si vous y tenez.

  • Je ne comprends pas le graphique avec les décès attribués au Covid, par mois et par million d’habitants. Les chiffres ne correspondent pas aux chiffres que l’on retrouve partout. Il y a eu par exemple, en avril 2020, près de 21.000 décès attribués au Covid, et seulement 4.500 en mai 2020… (à l’époque, je notais régulièrement les chiffres donnés par SPF, mais on les retrouve un peu partout, sur Wikipédia par exemple qui reprend les chiffres officiels, etc.)

    Cela dit, entièrement d’accord avec le reste de l’article.
    Sur la responsabilité du délitement de nos services de soins, en particulier l’hôpital public, Charles Gave, de mémoire (à moins que ce ne soit P. Chaillot), avait également fait un très bon papier montrant que la mortalité hors hôpital augmente très sensiblement depuis 4-5 ans, tout simplement parce que la population française vieillit, et que cela nécessiterait en principe d’augmenter la capacité hospitalière, mais que l’exécutif fait exactement l’inverse.

    Dans le même registre, cette déclaration d’Axel Kahn sur les décès liés au retard dans le dépistage (et les soins) du fait de ces confinements délétères : https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/video-covid-19-les-deprogrammations-et-les-retards-de-diagnostics-du-cancer-vont-causer-plus-de-10000-morts-alerte-axel-kahn_4354127.html

  • Pour une fois un article de h16 qui m’a profondément déçu !

    Évidemment, difficile de ne pas être d’accord avec la conclusion quand on a suivi d’un peu près les péripéties sanitaires françaises, mais les justifications statistiques sont tout sauf compréhensibles et sourcées…

    Il faudrait peut-être expliciter les chiffres indiqués si on veut que les lecteurs les comprennent, avec, par exemple, les quelques points relevés suivants : c’est quoi le mois de mars 2020 sans morts Covid ? Qu’est-ce que vous appelez « décès Covid » en rouge dans le graphique avec ce décalage d’un mois par rapport aux chiffres habituels de SPF et à l’excès de mortalité INSEE ? Où sont les sources exactes de ces chiffres (pas la peine de simplement mettre un lien sur le site SPF en laissant le lecteur chercher on ne sait où, surtout sur un site aussi pourri que ce site gouvernemental) ?
    Le reste des « justifications statistiques » est à l’avenant : on n’y comprend pas grand chose, on n’a ni les sources, ni les méthodes de calcul, etc…

    Une immense déception donc, et c’est bien dommage car il est évident qu’une étude intelligente, bien explicitée (méthodes) et strictement sourcée (liens directs avec les bases de chiffres utilisés) des statistiques du Covid montrerait bien l’ampleur des dégâts des mesures sanitaires françaises (et occidentales en général !).

    • Sur la table avec les morts pour 100 000 par mois, en reconstruisant j’ai l’impression que tout est décalé d’un mois pour les morts COVID… Les morts de Mars sont en Avril, ceux d’Avril en Mai etc.
      Les données qu’on peut retrouver un peu partout (SPF ou ourworldindata ou… ) donnent grosso modo 5 décès covid pour 100 000 en Mars, 31 en Avril, 6 et des poussières en Mai…

      • Pour avoir travaillé dans un hôpital au début du PMSI je peux vous garantir que les services de soins **adorent** remplir des formulaires administratifs. (En particulier les services d’urgences débordés !)

  • Et encore, un arrêt cardiaque traité avec retard, même si le patient survit, aboutit à des séquelles assez graves. Et quand le patient avec séquelles décède, son décès n’est pas mis en conséquence des mauvaises prises en charge pour cause de covid.

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