Électricité : des travaux d’Hercule surréalistes

Où est donc le « marché libre » censé faire baisser le prix de l’électricité au consommateur ?

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Électricité : des travaux d’Hercule surréalistes

Publié le 8 février 2021
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Par Michel Negynas.

L’électricité n’est pas un produit comme les autres : il se gère en temps réel, ne se stocke pas, comporte des aspects de souveraineté régionale et de sécurité. Compte tenu des niveaux financiers requis, il  doit se planifier à long terme pour éviter soit un surinvestissement, soit des ruptures d’approvisionnement.

Le contexte initial

On peut distinguer trois activités dans le secteur électrique : elles ont chacune des caractéristiques qui leur sont propres :

  • La production peut être sans problèmes majeurs libéralisée et soumise à la concurrence… à condition quelle le soit vraiment. On verra qu’il n’en est rien.
  • Le transport et la distribution, ainsi que la gestion et la conduite des réseaux, pour des raisons évidentes d’optimisation, gagnen à être centralisées. Les myriades de câbles dans les rues arrière des blocs d’immeubles aux USA et au Japon en sont l’illustration. Toutefois, cela ne veut pas dire que l’opérateur soit obligatoirement public .
  • La commercialisation peut parfaitement être un terrain de saine concurrence sans conditions particulières autres qu’une règle anti trust. Mais cela ne représente que quelques pour cent des coûts.

En outre, qu’on le veuille ou non, l’importance de la sécurité d’approvisionnement fait intervenir des notions d’indépendance vis-à-vis d’entités qui pourraient tirer profit, sur un plan géopolitique, de leurs fournitures énergétiques. C’est le cas pour la France, et pour une partie de l’Europe, de l’approvisionnement en gaz et en pétrole.

Rappelons aussi que la continuité du service exige des moyens pilotables à hauteur des besoins à la pointe de consommation.

Mise à part cette contrainte, où la politique intervient, une libéralisation doit tirer les prix au consommateur à la baisse, et favoriser l’investissement et l’innovation. C’est pourquoi l’Union européenne, avec l’approbation des États, a lancé en 1996 une série de règles visant à libéraliser le marché de l’électricité.

La situation réelle du marché de l’électricité

En fait, pour des raisons à la fois inhérentes à la nature de l’électricité et à l’histoire des équipements en place, il y a des problèmes dans l’application, et même de gros problèmes.

  • On l’a vu, le transport et la gestion du réseau est un monopole « naturel », le saucissonner ne conduit pas à l’optimum.
  • La commercialisation ne peut jouer que très faiblement sur les prix.
  • La production pilotable (qui est absolument indispensable) et à des coûts optimisés nécessite des investissements lourds, que seuls de très gros investisseurs peuvent engager (centrales thermiques de grande puissance, barrages). Les vrais acteurs en Europe ne sont pas très nombreux : EDF, ENGIE, E. On, Wattenfal, RWE… La concurrence sur les coûts bruts (pas ceux qui sont artificiellement modifiés par les lois) se fait plus entre filières qu’entre producteurs.

Enfin, la notion de « terrain de jeux » n’est pas simple à définir, car il y a une limite physique aux territoires historiques : les interconnexions. Et l’on a institué des règles concurrentielles abstraites avant de penser aux détails du monde réel, comme souvent.

Où cela devient schizophrénique

Au moment même où l’Europe mettait en place cette libéralisation, deux contraintes supplémentaires montaient en puissance :

  • La lutte pour « sauver le climat », qui nécessitait de pénaliser réglementairement les émissions de CO2 et de favoriser des énergies dites renouvelables.
  • Le nuke bashing rendant très difficile l’investissement en équipements et en recherche pour la production nucléaire.

Cette prétendue libéralisation s’est donc accompagnée d’une foule de règlements anti concurrentiels :

  • Marché de quotas de CO2 pour pénaliser la production fossile.
  • Avantages incompréhensibles pour les énergies intermittentes, pourtant incapables d’assurer un vrai service : obligation d’achat pour les réseaux, prix de vente au réseau imposé ou subventionné, coûts induits pris en compte par la collectivité.
  • Arrêt prévu du charbon et du nucléaire en Allemagne sans considération des coûts
  • Programme étatique de passer de 75 % à 50 % de nucléaire en France, sans justification réelle autre qu’électorale.

Le résultat ne s’est pas fait attendre : plus personne n’investit dans des équipements de production pilotables. Les grands producteurs privés allemands ont tous scindé leurs sociétés en deux parties : une pour les renouvelables, afin de récolter les subsides, et une pour les pilotables, en perte et promises au fiasco, anticipant peut-être des filiales de défaisance, afin de se retourner un jour vers les États.

Même les pétroliers se mettent aux renouvelables : car il ne fait aucun doute que tout ça augmentera la part du gaz, et parce qu’ils ne voient pas pourquoi ils ne profiteraient pas eux aussi du fromage.

Les États ont quand même pris peur en voyant cela… en créant un troisième marché réglementé, un marché de capacités ; les propriétaires de pilotables peuvent ainsi vendre des « capacités » aux renouvelables intermittentes, sommées réglementairement d’en acheter.

Ou est donc le « marché libre » censé faire baisser le prix de l’électricité au consommateur ? Il a doublé en Allemagne, il doublera en France pour les mêmes raisons. La structure des vrais opérateurs de production n’a guère changé, elle a juste fait apparaître une myriade de producteurs opportunistes d’ENR guère en mesure d’orienter le marché, sauf à y semer le chaos : voir la volatilité des prix de gros…

Coté commercialisation, c’est la même chose : on a vu apparaître des vendeurs aux méthodes douteuses, guère capables d’offrir de vraies alternatives, puisqu’ils n’investissent pas et préfèrent acheter aux historiques.

Électricité : le cas d’EDF

EDF a deux problèmes : c’est un monopole historique, et il a des coûts « trop bas ».

La vraie libéralisation aurait été de privatiser EDF et de le vendre par appartements. Pour de nombreuses raisons faciles à comprendre (souveraineté, technologies duales, contrôle de la sécurité) l’État français n’a évidemment pas souhaité le faire.

Et qui aurait donc acheté des centrales nucléaires à EDF, dans le climat anti-nuke ? Peut-être des investisseurs chinois, ils n’attendent que ça, mais pas pour faire vraiment du business.

D’ailleurs, le seul autre opérateur nucléaire français, ENGIE, essaye sans succès depuis plusieurs années de se débarrasser de ses centrales belges.

Et c’est là que la schizophrénie des règles est à son comble : pour qualifier EDF de monopole à démanteler, la Commission européenne choisit le territoire français ; mais pour toute autre considération (conditions de marché, prix…) c’est l’ensemble France plus Allemagne plus Benelux qui est considéré. Or sur ce périmètre, EDF a 30 % du marché, alors que la définition d’un monopole est de 40 %.

La France a protesté. Un compromis qui devait être temporaire a été trouvé : on définirait un prix coûtant d’EDF, qui devra vendre à ce prix le quart de sa production nucléaire à ses concurrents. Cela devait permettre de construire un réseau de concurrents qui investiraient grâce à leur marge, artificiellement créée, dans de nouvelles unités de production. Le tarif en question s’appelle ARENH (Accès régulé à l’énergie nucléaire historique.)

On peut déjà noter que compte tenu des remarques ci-dessus, la concurrence des vendeurs aurait du être illusoire, car elle ne joue en théorie que sur les coûts de commercialisation, négligeables devant le reste.

Mais les « concurrents » n’ont pas joué le jeu, comme on pouvait s’y attendre. Pourquoi prendraient-ils des risques en investissant, alors qu’ils se faisaient des marges assurées avec EDF ? Pire, selon les conditions des marchés spot, volatils à cause des fluctuations du gaz et des ENR, ils pouvaient jongler entre achats spots et le quota d’ARENH qu’ils avaient réservé annuellement.

Le comble est né de la crise du Covid : avec la baisse de la demande, ils avaient trop d’ARENH, à des prix supérieurs aux prix spots. Ils ont demandé l’annulation de leurs contrats annuels, pour « cas de force majeure »… C’est encore en jugement. S’ils gagnent, ils auront inventé le commerce qui gagne à tous les coups !

Et leur seule innovation, c’est « l’électricité verte », alors que 80 % de leur fourniture vient d’EDF.

Évidemment, le développement artificiel des ENR n’arrange rien puisqu’il dirige les capitaux vers un secteur grassement rémunéré aux frais des consommateurs et des contribuables, avec des rentabilités à court terme, des engagements sur seulement 20 ans, et des coûts unitaires d’investissement faibles.

Tout est donc réuni pour faire mourir EDF, sans qu’on sache comment le remplacer. Il est vrai qu’EDF y a mis aussi du sien : frais internes exorbitants, investissements repris d’AREVA avec des ardoises énormes…

Mais sur un marché vraiment libéralisé, EDF pourrait profiter du fait que son programme nucléaire est amorti. (il a été financé uniquement sur emprunt, sans aide de l’État, contrairement à un mythe assez répandu). Il pourrait alors assainir son bilan pour réinvestir  dans le Grand Carénage et le prolongement des installations à 60 ans, voire à un nouveau programme.

La suite, Hercule arrive

Le temporaire de l’ARENH prend fin en 2025. La Commission européenne revient donc à la charge : il faut briser le monopole d’EDF. Plus vraiment pour établir une concurrence qui baisserait le prix au consommateur : cet argument serait risible, vu les résultats de la précédente « libéralisation » !

Il s’agit juste maintenant d’obéir à un dogme dépouillé de toute rationalité. Certes EDF a encore un « monopole » en France, mais dans un marché européen tellement éloigné des règles libérales que c’est juste une situation surréaliste parmi tant d’autres.

La solution qui est sur la table, le projet Hercule, fait l’objet d’intenses discussions. La Commission veut scinder EDF en deux parties, le nucléaire et le transport haute tension d’une part (la part qui sera en perte et en besoin d’intenses financements) et la distribution et les ENR d’autre part, (c’est-à-dire ce qui gagne de l’argent aux frais du contribuable et du consommateur). Elle souhaiterait évidemment une privatisation importante et la rupture des liens entre les deux sociétés.

La question des barrages hydrauliques fait aussi débat : ce n’est pas un détail, cela représente 25 GW en France, et c’est indispensable pour assurer la continuité de service, surtout avec des ENR. Ce qui limite le degré de liberté d’opérateurs indépendants, ou, à tout le moins, nécessite des règles de servitude. Et l’eau a des usages multiples, pour le bien commun, autres que l’électricité, qu’il faut assurer eux aussi.

Le gouvernement met sur la table une organisation scindée en trois entités : EDF bleu (le nucléaire et RTE, le réseau haute tension), EDF vert (les ENR et Enedis, le réseau de distribution, et le commerce), EDF Azur (les barrages hydrauliques) avec des liaisons qui resteraient fortes entre les entités.

Mais la question du nucléaire reste entière. Une proposition pourrait être que l’entité dédiée vende son GWh nucléaire à prix plus ou moins réglementés (en rapport avec les coûts) en totalité sur le marché, son entité commerciale étant un acheteur comme un autre.

Le vrai enjeu c’est le financement du renouvellement du parc du nucléaire. Les conditions ne permettent plus, comme dans les années 1980, à EDF d’emprunter seul à des taux avantageux. Or, vu la longueur des emprunts les taux sont un élément capital dans les coûts du GWh.

De plus, la rentabilité du parc nucléaire ne peut que baisser, avec le développement frénétique des ENR, si l’obligation d’achat perdure : les autres producteurs, les pilotables, ne peuvent que moins produire. Tout ceci amène à conclure que si la France veut poursuivre dans le nucléaire, cela ne pourra se faire sans l’État : horreur pour la Commission européenne !

Au gouvernement, personne ne croit que l’on puisse se passer du nucléaire (sauf peut être l’ADEME et Mme Pompili, et encore.) Il faut donc trouver une solution pour sauver la face. Une option vraiment privée serait sans doute chinoise. Mais l’heure est à la souveraineté nationale.

La décision du renouvellement du parc sera prise en 2023… si Hercule convainc la Commission. Le premier nouvel EPR sera couplé en 2030, au mieux. D’ici là, la France, et l’Allemagne (qui aura arrêté nucléaire et charbon) auront sans doute acheté en catastrophe des centrales au gaz pour éviter la pénurie.

Épilogue

Ceci n’est pas une fiction inspirée d’Alice au pays des merveilles. C’est notre monde, c’est notre avenir. On peut en rire, tellement c’est surréaliste, on peut aussi en pleurer.

Tant que les conditions faites aux ENR perdureront, le « prix de marché » reflétera davantage la météo que les performances des acteurs. On ne peut baser un marché libre là-dessus.

On échafaudera des « Hercule » de plus en plus compliqués, de plus en plus shadockiens, pour corriger sans fin les corrections des corrections des dysfonctionnements créés de toute pièce par un système que plus personne ne contrôle.

Pendant ce temps là, la Russie pousse son gazoduc et la Chine vend ses centrales  nucléaires.

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  • Excellent article qui montre , oh combien, la stupidité de nos dirigeants aussi bien au niveau français qu’au niveau européen!
    Mais comme ces dirigeants ne sont pas non plus totalement idiots, même si beaucoup sont loin d’être des flèches, la question reste donc de savoir la raison de fond de ce sabordage pour ne pas dire ce sabotage en règle. La réponse est connue du côté de certains qui poussent quoi qu’il en coûte leur idéologie délétère, mais qu’en est-il pour ceux dont l’équilibre psychique semble encore presque normal et qui pourtant continuent à prendre ou à soutenir des décisions incompréhensibles et à mettre en place des règles complètement aberrantes? Quels sont leur profondes motivations ?

  • Et tout ça pour… Permettre à certains groupes, plutôt allemands, de briser le monopole EDF et prendre sa place. A quoi sert il de diminuer le parc nucléaire à part diminuer la puissance économique d’edf ?

  •  » il doit se planifier à long terme pour éviter soit un surinvestissement, soit des ruptures d’approvisionnement. »

    sauf votre respect.. oui et non..

    ça ne dit en rien que l’etat doit planifier…

    il y une chose que vous ne voulez pas voir c’est que dans tous les marché de produits périssables les gens s’adaptent, en gros pas un seul chauffage, frigo avec inertie etc etc..et bien sur groupes!!! curieux non qu’il ya it des groupes dans tous les lieux où existent un besoin impérieux d’électricité..

    la consommation actuelle électrique EST une conséquence de la planification et de ses promesses…

    autrement dit si il n’y avait pas eu des assurances de l’etat les gens auraient agi différemment..

    le premier point étant le réseau et l’habitat isolé..

    mais je vois cet article comme une tentative de me répondre.. ‘ quelles ont les raisons de l’intervention de l’état »..
    « quel est l’interet collectif ».

    sauf que moi je ne considère pas le monde actuel comme devant être préservé , tirer des lignes sur des kilomètre pour alimenter une résidence secondaire conduit à une rupture nette entre prix pays par l’usager ‘et prix réel de son électricité..

    le monde que vous voyez est en partie le fruit de la planification.. et il comporte des tas d’aberrations..

    sauf que je mes parents vivant en zone rurale relativement isolés avaient des convecteurs..

    un monde libre aurait été différent.. sans doute des centrales thermiques locales avec certes des des interconnections, des centrales construites par des usines.. des tarifs plus variables et une consommation individuelle d’une autre nature.

    • et des centrales nu près desmégalopoles..je ne sais pas j’imagine..

      le besoin de transport est assez similaire..

      • Lorsqu’on a reflech6dans les années 60 a l’énergie nucléaire, c’était l’uranium aux militaires et le thorium aux civils. Avec pour les civils une approche avec exclusivement des sécurités passives… Et refroidissement par air, il ne manque jamais à la différence de l’eau. Centrale aok Ridge..
        Pour des motifs de coût (bombe et en même temps centrales), les civils ont hérité de l’uranium… Et de centrales militaires mal fichues.

        De petites centrales de 250MW en plein Paris, ce n’était pas impossible avec celles au Thorium car sans fuite radioactive.

        Et oui…

        • Oui et Non, les centrales REP utilisées actuellement sont incompatibles avec l’usage militaire, contrairement au RBMK russe.
          Mais vous avez probablement raison concernant les premieres centrales UNGG

    • Vous ne connaissez pas le sujet. L’électricité n’est pas stockable !!! Les grandes lignes HT et l’interconnexion entre les centrales sont indispensables ainsi qu’un réseau dense.
      Les grosses centrales ont besoin d’énormes refroidissement (Principe de Carnot), et ne peuvent pas être construite n’import ‘ou.
      Les centrales hydro-électriques, elles, sont rares en terrain plat.
      Le tissu du réseau électrique fait parti intégrale de l’usage de l’électricité et de sa production.
      Séparer centrale le réseau est une absurdité absolue qui germe dans des cerveaux de Tarés énarques et européiste de la libre concurrence non faussée.

    • @ Jaques: vous n’avez pas totalement tord pour certaines aberrations mais dans l’ensemble et même en incluant ces dernières, la planification a conduit à avoir un réseau moderne et performant, suffisamment pour que les groupes électrogènes ne soient pas une nécessité dans la plupart des cas.
      Les états unis ont un réseau plus comparable a ce qu’on trouve dans le tiers monde …

      La planification a du bon et du mauvais…

  • Je ne suis pas certain que la privatisation soit la bonne solution.
    Prenons l’exemple de la distribution et l’assainissement de l’eau, qui ont été largement confiés à des opérateurs privés qui sont eux-mêmes en situation de monopole.
    Les tarifs ne cessent d’augmenter et dans des proportions parfois gigantesques.
    Le service n’est absolument pas à la hauteur en cas de problème technique « Contactez votre communauté de communes, on ne peut pas intervenir comme ça »
    Et quand il s’agit de réaliser des investissements lourds, station d’épuration par exemple, c’est avec de l’argent public qu’on le fait.
    Pour l’électricité, on peut toujours critiquer la gestion de l’ancienne EDF mais on ne peut nier que les services techniques étaient très réactifs et on ne restait pas des jours sans électricité comme c’est le cas actuellement dès qu’il y a une petite tempête.
    Il suffit de parcourir un peu la campagne pour comprendre la vulnérabilité des lignes aériennes moyenne tension qui sont bordées de grands arbres non élagués.
    L’électricité n’est pas une marchandise comme une autre et je prédis que nous n’avons pas fini de pleurer la bonne vieille EDF quand les problèmes d’approvisionnement se feront quotidiens, ce qui est inévitable à cause du vieillissement des centrales, la gabegie du renouvelable et la multiplication des véhicules électriques.

    • Et pourquoi les arbres qui bordent les lignes ne sont-ils pas élagués ? Parce que l’abonné ne résilie pas son abonnement, faute d’alternative, s’il reste 3 jours sans courant parce qu’un arbre est tombé sur la ligne.

    • Prévoir un bon groupe électrogène de 2 ou 3 KVA pour pallier aux coupures ( diesel à l’huile de friture ou bicarburation essence/gaz). Ou un générateur Stirling solaire/bois. Il y avait au début des années 2000 des entreprises ( américaines) proposant ce genre de machines, mais depuis le délire généralisé des ENR en Europe, difficiles à trouver.

      • Très utile de surcroît après les tempêtes..!!! ( et pis car toutes les lignes qui devaient être enfouies ne l’ont pas été et qu’il est plus que probable qu’une autre tempête nous tombe sur le coin du pays…)

  • Si ca marche , faut le casser ! 🙂

  • Les modifications du réseau transport/distribution va coûter 1000 milliards dans les prochaines années selon l’EU.
    Cela pour les ENR et l’électrification de la mobilité.
    Des coûts cachés… Supporté intégralement par les consommateurs qui n’ont aucun choix.
    L’éthanol a été abandonné alors qu’une production par les algues est économiquement rentable et neutre carbone…
    L’hydrogène est une hérésie écologique, trop de pertes, pertes qui participent au réchauffement climatique. Car on a perdu de vue le but ultime qui n’est pas le CO2 mais le réchauffement.

  • L’UE est dirigée par des incompétents dangereux sur des principes stupides.
    L’urgence absolue et de virer tout ça.
    Soit en claquant la porte soit en créant autre chose, l’important est d’aller vite dans une démarche rationnelle. Macron n’a pas le bagage, et aucun conseillé compétant pour décider de ces questions.

  • Il est certain que les idéologies, avec leurs incohérences d’ailleurs, on été le fil conducteur de la politique en matière d’électricité. Pauvres allemands avec leurs tarifs prohibitifs, ils servent au moins aux autres pays pour prouver le bas prix de l’électricité, et les gouvernements français usent jusqu’à la corde l’argument de comparaison à chaque hausse. Argument qui perdure tant que les tarifs allemands augmentent ! I have a dream. Imaginons que le prix des batteries diminue fortement, imaginons que dans chaque maison, on puisse installer un générateur à gaz de petites dimensions, voir un dispositif solaire ou éolien, on pourrait avoir une situation d’autonomie électrique, et au diable EDF et consorts, tarifs réglementés, ENR et subventions, lignes de toutes parts, prix sociaux …

    • Si c’était si simple mais l’état trouvera un moyen pour vous taxer votre auto consommation. Y a pas une redevance pour le solaire en Belgique en cas d’auto consommation ?

  • Excellent article, clair et précis. Cette volonté de l’UE de libéraliser le marché de l’électricité (alors que ça s’y prête mal) va nous entraîner à la catastrophe (électricité chère et peu fiable pour les consommateurs) et pourrait aboutir à un éclatement de l’UE.

  • Avec un peu de « chance », un blackout ces prochains jours?
    Cela remettrait les gens en face de la réalité.

  • Un exemple de ce que Mises à appelé le destructionisme socialiste…

  • C’est le gouvernement qui décide du prix de l’énergie… et qui l’augmente considérablement tous les ans! 1,61% pour l’électricité et 3,1% pour le gaz! De nombreux foyers ne peuvent plus la payer!

  • belle démonstration de la gestion technocratique que les soviets eux mêmes n’auraient pas osé développer !!!!!

  • On peut légitimement se poser la question du pourquoi la Commission Européenne tient à « casser » EDF en interdisant une gouvernance commune aux différents EDF Bleu (hydraulique et nucléaire) et EDF Vert (renouvelables, enedis etc.).
    La réponse est évidente : Bruxelles tient à ce que le « méchant » nucléaire ne soit pas financièrement secouru par les « gentils » renouvelables. Dit autrement : pas d’aide au nucléaire.
    Mais si ce n’est pas bien, dans un monde concurrentiel, d’aider une industrie, pourquoi avoir autorisé voire promu les aides aux renouvelables (tarifs d’achat garanti, priorité sur le réseau, exclusivité des financements communautaires via la Taxonomie Verte) ?
    Aucune logique, si ce n’est celle de l’idéologie antinucléaire.

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