Interdire la location des « passoires thermiques », une fausse bonne idée

Cette décision semble pétrie de bon sentiments et conforme à la pensée « écologiquement correcte » du moment, mais, comme toute politique restrictive, elle n’ira pas sans effets pervers. 

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Interdire la location des « passoires thermiques », une fausse bonne idée

Publié le 17 octobre 2022
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Par Vincent Benard.

Le gouvernement a annoncé qu’à partir de 2023, les propriétaires ne seraient plus autorisés à louer des appartements ou maisons considérés comme des passoires énergétiques, soit la catégorie G des diagnostics de performance énergétique.

Cette décision semble pétrie de bons sentiments et conforme à la pensée écologiquement correcte du moment, mais comme toute politique restrictive, elle n’ira pas sans effets pervers.

 

Des bonnes intentions affichées aux effets pervers prévisibles

À ce jour 70 000 logements privés et 20 000 logements publics seraient donc concernés par cette décision. Ce chiffre semble faible puisque 6 % des logements français, soit 1,8 million, sont concernés par ce classement en catégorie G, et plus de 20 % sont loués dans le parc privé (source).

Le raisonnement du gouvernement est simple : ces logements généralement anciens et vétustes sont loués à des familles modestes, qui sont précisément celles n’ayant pas les moyens de payer leur surconsommation énergétique.

De plus, qui dit consommation d’énergie dit au moins en partie émissions de gaz à effets de serre, et le gouvernement s’est fixé des objectifs ambitieux, voire irréalistes, de réduction de ces émissions.

Le gouvernement en déduit donc qu’il faut soit contraindre les propriétaires à entreprendre des travaux de rénovation, soit leur interdire de louer ces logements. Ce simplisme interpelle.

Tout d’abord, selon le CEREN (cf tableau ci-dessous, source), malgré une augmentation notable de la population métropolitaine (+14 %), la consommation énergétique des Français pour leur chauffage a chuté de 23 % en 30 ans, preuve que le cadre législatif actuel, pour imparfait qu’il soit, permet déjà une amélioration de nos consommations énergétiques à un rythme soutenu.

Il n’y a donc pas de « situation de crise de la consommation d’énergie résidentielle » qui justifierait cette soudaine agitation gouvernementale.

En revanche, on ne peut que s’interroger sur les risques d’effets secondaires pervers d’une telle décision.

Avant d’introduire une discussion économique, notons parallèlement que depuis 2012, soit l’arrivée au pouvoir de deux présidents (Hollande puis Macron) ayant augmenté les interventions étatiques et les contraintes sur les bailleurs (Loi ALUR, renforcement du blocage des loyers dans certaines villes, etc.), le nombre de SDF a été multiplié par deux, selon la fondation Abbé Pierre, passant de 160 000 personnes à plus de 300 000.

Bien que corrélation ne soit pas causalité, à l’évidence, en France, les interventions de l’État ne s’accompagnent pas d’une amélioration de la situation du logement des ménages, en tout cas des plus modestes d’entre eux. Il est donc permis de s’interroger sur la pertinence d’en ajouter de nouvelles.

Et, comme le souligne un éminent influenceur sur Twitter, « la rue n’est pas mieux isolée que ces logements ». Ceux-ci  sont peut-être très imparfaits, mais 70 000 logements de moins (grand minimum), sur le marché locatif risquent de manquer cruellement aux plus précaires des ménages, alors qu’ils auraient pu constituer un parc social de secours utile, à défaut d’être économe en énergie.

 

Pourquoi reste-t-il des passoires thermiques ?

Certes, ces logements cumulent souvent d’autres problèmes de vétusté : plomberie, humidité, etc., et certains particulièrement insalubres devraient disparaître du marché. La question que le gouvernement devrait se poser est de savoir pourquoi ils ne disparaissent pas.

D’une part, les travaux de rénovation énergétique sont chers, et leur rentabilité n’est pas assurée. Selon des sources officielles (DREAL grand est), le coût moyen de ces travaux, permettant de gagner 2 à 3 rangs sur l’échelle de classification des logements, est élevé, soit entre 180 et 300 euros par m2, et des sources de presse indiquent des coûts plus élevés encore pour les logements classés G, la pire catégorie.

Dans les villes où les loyers sont faibles, les propriétaires auront du mal à répercuter ces investissements sur les loyers. Dans celles où ils sont élevés, une augmentation de 1 euro/m2 des loyers mensuels est envisageable (300 euros à 4 % annuels bruts), mais un nombre croissant de grandes métropoles envisage de plafonner arbitrairement les loyers -Paris et Lille l’ont déjà fait-, ce qui n’encouragera guère les propriétaires concernés à se lancer dans des travaux lourds.

Ce manque d’appétit pour l’investissement de rénovation est renforcé par le risque de rencontrer un mauvais payeur, risque d’autant plus important que la clientèle de ces logements se trouve généralement chez les familles modestes.

D’autre part, une construction neuve suffisante permettrait d’offrir à des loyers raisonnables des logements récents, les ménages les plus aisés abandonnant des logements de qualité moyenne mais suffisante à des ménages plus modestes, permettant d’assainir progressivement le marché des offres les plus scabreuses.

Hélas, notre politique foncière malthusienne rend le terrain hors de prix et limite la construction neuve qui est insuffisante dans les métropoles dynamiques pour faire face à la fois à l’accroissement du nombre de ménages, aux migrations intérieures et extérieures, et à la nécessité de renouveler la part la plus vétuste du parc de logements.

De surcroît, un foncier cher conduit les promoteurs à privilégier une offre luxueuse, et la loi SRU les oblige à vendre à perte 25 à 30 % de leur production à des bailleurs sociaux, ce qui augmente encore le prix de vente des logements neufs construits pour le secteur privé. Le résultat est que l’offre destinée aux familles modestes, mais pas suffisamment pour accéder prioritairement au logement social, est insuffisante. Ces ménages se rabattent donc sur le locatif privé d’entrée de gamme, où figurent entre autres la plupart des passoires thermiques.

 

Logement : début d’un désastre annoncé ?

Restreindre la possibilité de louer ces logements sans par ailleurs libéraliser la possibilité d’en construire des neufs, ou sans donner aux propriétaires l’assurance législative qu’ils pourront rentrer dans leurs frais de rénovation, conduira à restreindre encore un peu plus l’offre locative, ce qui au final plongera encore plus de ménages dans l’extrême précarité.

Malheureusement, pas plus que les précédents, ce gouvernement ne semble se rendre compte de l’impasse vers laquelle il dirige les ménages français. En effet, la ministre Emmanuelle Wargon a annoncé que d’ici 2028, tous les logements classés F et G, soit 4,8 millions (dont 30 % actuellement loués, soit près d’un million et demi) seront concernés par l’interdiction, si le projet de loi préparé en ce sens venait à être adopté.

Dans le même temps, le président de la République a déclaré vouloir renforcer la politique de malthusianisme foncier en promouvant des concepts à la mode, et scientifiquement très discutables, tels que le zéro artificialisation nette, au nom de la sauvegarde de la biodiversité.

Si l’on ajoute à cela l’engouement de nombreux maires pour le blocage des loyers, et l’absence de réponse satisfaisante des pouvoirs publics au problème des locataires mauvais payeurs, alors il est à craindre qu’un effondrement sans précédent de l’offre locative ne se produise dans les dix prochaines années.

Laisser ces logements sur le marché, en informant correctement les candidats loueurs de leur condition énergétique moyenne, permettrait à ces derniers de négocier de fortes baisses de loyer, si par ailleurs une offre suffisante de renouvellement du parc de logement pouvait voir le jour.

En matière de logement comme ailleurs, laisser l’offre et la demande jouer pleinement leur rôle serait bien plus bénéfique aux ménages que l’accumulation de réglementations incohérentes dont les effets cumulés promettent un véritable désastre économique et social à moyen terme.

 

Un article publié initialement le 6 janvier 2021.

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  • En Belgique, la Flandre a déjà, il y a quelques années, introduit l’obligation d’isolation des toitures et, pour le 1° janvier 2020, celle des doubles vitrages performants, sous peine de voir le logement classé comme insalubre. ( mais c’est très mollement vérifié )

    En complément, obligation, en cas d’héritage, d’effectuer l’upgrade nécessaire ou de vendre le bien à quelqu’un qui le fera.

    Ma belle-soeur, propriétaire d’une résidence secondaire à la côte qu’elle n’occupe jamais en hiver, vient ainsi de commander pour 60.000 € de travaux pour la mettre en conformité. Pour 97 m² de surface au sol, sans étage.

    • plus ce qu’on ne voit pas sa « contribution » à la rénovation de logement de gens qui ne peuvent pas le financer car pauvres..

    • Pas besoin d’obliger ni d’interdire. Il suffit de faire payer au proprio une partie de la facture énergétique, l’écart de ce que devrait être si le logement était au norme.

      -4
      • Soyons fous, il suffit de faire baisser le loyer d’une partie de la facture énergétique, l’écart de ce que devrait être si le logement était aux normes.
        Mais j’y pense, cela n’est il pas déjà fait, les loyers de ces logements étant moins chers….

  • en premier lieu tout logement où se situe des trucs électriques ou des trucs qui bougent ou des animaux avec des métabolismes actifs avec des transparences , DOIT perdre de la chaleur… ou laisser passer de la chaleur..
    si on ajoute qu’il faut bien respirer de l’air « frais »…

    Dans l’absolu, les logements sont tous des passoires sinon ils seraient inhabitables..

    Il s’agit en réalité de diminuer les frais pour maintenir un logement confortable et « sain » , hygiénique pourrait on dire..

    En outre qui se soucie de ne pas avoir de chauffage dans une région froide??

    La definition de « passoire » sera locale ce qui est assez curieux …c’est comme si je vous disais qu’une passoire n’est pas un bidule qui laisse passer la flotte, en en laisse passer.. EN conséquence, règlement, normes; arbitraires et absurdités..

    Donc le choix de la confusion est fait pour présenter le truc..et le message est souvent fallacieux  » vous allez baisser vos notes de chauffage » ce qui d’ailleurs faux , elles POURRONT être plus basses que si vous n’aviez pas fait les travaux, taxes et tarifs aidant elles peuvent parfaitement augmenter..( et c’est l’état qui récupère vos « économies ») ou si vous décider par exemple d’avoir plus chaud…

    Isoler a un prix, c’est un investissement, lourd en général, surtout dans l’ancien, tandis que le chauffage s’apparente à une consommation.. c’est un choix qui repose sur la speculation sur le cout de la consommation de chauffage par rapport au remboursement ou au différentiel d’interet de l’argent utilisé pour « construire ou rénover »..

    notez que si vous pouvez couper le chauffage, ou le baisser vous ne pouvez pas baisser le remboursement de vos emprunts..

    Autrement dit le gouvernement spécule avec votre argent.. et les français devront avoir la satisfaction de voir leur note de chauffage peut être baisser tout en devant rembourser durant une certaine période..qui peut se compter en décennies. en conséquences présentation larmoyante de gens qui sont les victimes de la politique et dédommagement au frais du contribuable….
    en outre comme il s’agit d’une obligation dissimulé derrière des subventions, il y aura un surcout..
    ( vous payez les pompes à chaleur plus cher si elles sont subventionnées..)…

    Enfin bref… et à l’instar de la construction d’une éolienne , ça émet du CO2 de rénover… ça met des années à devenir ‘neutre ou positif sur ce plan » et si on se chauffait au nucléaire. le doute est permis que ça devienne jamais « positif ».. sans compter que forcer à rénover des logements dans une zone qui se dépeuple…est un calcul étrange…

    Le gros atout du gouvernement est de pouvoir augmenter le prix de l’énergie..donc de dire que la speculation sur l’augmentation du prix de l’énergie, motivation réelle de l’isolation, est pertinente..

    En fait c’est assez simple, les gens ne font pas tant de travaux d’isolation, car il existe un risque..et que le bénéfice est incertain.

    un avatar de la redistribution profitant d’abord à la bureaucratie qui l’organise et aux connivents.

    • et je n’ai pas pensé à la maisonnette de campagne utilisée seulement durant les étés normands..à isoler??? c’ets une passoire!

    • 7.000 énarques ont actuellement tous les leviers de pouvoirs et environ 70 sortent chaque année de l’école qu’il faut bien caser car ils doivent 10 ans à l’état qui a payé leurs études (état = contribuables)

    • Les trucs qui bougent et les appareils électriques sont encore insuffisants pour chauffer à eux seuls (mais il est vrai que sur les maisons hyper isolées, ça commence a peser dans le bilan). La bonne isolation c’est quelque part entre la situation actuelle et le moment ou on devra autant climatiser que chauffer.

      Un facteur important dans tout ça est l’inertie thermique. Un bâtiment très isolé doit aussi avoir beaucoup d’inertie pour assurer un confort et éviter au recours du chauffage et de la clim dans la même journée.
      Le role de l’inertie est connu depuis l’antiquité, mais avait été oublié par nos chers technocrates qui sont en train de découvrir son utilité, après avoir fait fabriquer quantité de logements invivables en été…

      • vous avez raison ..mais moi j’instse SURTOUT sur le problème inhérent à ces conneries la croyance en des absurdités..

         » isoler c’est bien »

        justement… vous dites un bâtiment très isolé , ce qui ne fait pas sens..pour souligne l’importance de » l’inertie » dont le rôle n’ets jamais que de limiter les variation de temperature
        le mot qui importe est confortable! pour un coût…

        l’inertie non plus ce n’est pas « bien »..c’est bien si vous êtes dans un situation confortable sinon ça ralentit AUSSI le temps pour atteindre le confort..

        • en outre…nous ne sommes pas non plus dans une situation de confort nous même..
          si vous bossez dehors et que vous êtes transi de froid, il faut un moyen capable de vous réchauffer vite..eau chaude ou source radiante intense..
          par de l’air à vingt degré avec des murs à 19…

          j’ai été élevé dans une maison avec un seul foyer ouvert où on rentrait trempé du boulot…
          cette maison archaïque avec ce chauffage archaïque était plus efficace à ce moment et « confortable » dans un maison moderne tu vas attraper la crève…

          je vais le répéter le but est le confort..
          isoler résout la consommation de chauffage
          l’inertie augmente PARFOIS le confort mais pas toujours..

    • Hygiénique ? Avec des cultures de moisissures?
      Bords de fenêtres, coins sous les plafonds, tout sera vert. Sombre.
      Ce sera remplacer un mal par un autre.

  • Nous sommes toujours dirigés par la même haute administration d’origine énarchique et socialisante de même que par des élus nationaux issus de l’ENA aussi donc le même formatage. Si vous voulez que ça change changer de moule

  • Encore une loi aussi stupide comme celle qui interdit la location des logements de moins de 9 m2. Nombreux à Paris ces logements au dernier étage des immeubles qui pourraient abriter des étudiants ou personnes sans logis.

  • Il faut considérer que les fermetures des 14 centrales nucléaires prévues par la Loi de programmation énergétique et l’avènement de la Loi écologique en cours d’examen à l’Assemblée nationale ainsi que la cote des politiciens verts sans omettre le développement forcé des véhicules électriques vont créer de sérieuses difficultés de fournitures d’énergie. N’oubliez pas qu’il y a quelques jours on nous a déjà demandé d’économiser sur notre consommation d’électricité et attention à l’espion Linky qui va veiller et devenir obligatoire comme indicateur lors des mutations de biens

  • Toujours des décisions idiotes: c est comme pour les voitures, de penser de l’argent public pour mettre à la casse des voitures qui roulent, ou laisser passer quelques années: ces vieilles voitures finiront par et de remplacées.
    Maintenant supprimer 70000 logements, cela va augmenter les loyers par effet de rareté et jeter des gens à la rue faute de pouvoir les payer

  • J’habite le sud: ma maison n’est certes pas tres bien isolée. Cout d’une isolation par l’extérieur entre 30000 et 35000e. Réduction espérée de la facture de chauffage. : 500e par an, soit retour sur investissement 50 ans minimum. Et je suis propriétaire, donc un loueur ne pourrait même pas répercuter son investissement. Ce n’est pas avec ca qu’on va résoudre le pb du logement. Et quand en plus on interdit chauffage au gaz et au fuel, et que l’on ferme les centrales nucléaires, cela veut dire que nos futurs logements seront chauffés au GAZ ET AU CHARBON

    • Y aussi le pétrole, très prisé pour les jours de grands froids lorsque les logements sont mal chauffés…. Moins dangereux que le gaz.

    • alors 50 ans avec un pouvoir d’achat d’energie constant….
      d’un autre coté investissement de 30 000 euros rapportant 500 euros par an.. n’oubliez pas que certains vont emprunter..si vous empruntez 30000 euros..

      • mais soyons clair le but n’a rien avoir avec le climat ou le bon sens..

        d’une certaine façon de la consommation forcée.. « maintenir l’activité économique »…sans interet sinon, pour les bureaucrates les banquiers et les artisans et fabriquant..

        • Maintenir l’activité économique en obligeant les usines de chaudières à gaz et fuel à fermer, pour importer des pompes à chaleur en majorité japonaises ou chinoises, ça c’est de la stratégie industrielle ( comment vendre les turbines alstom à Général Electric…)

      • et si avez 30 000 euros que vous le s placez…vous pouvez payer une partie de votre chauffage.. enfin bref…

        votre argent n’est plus vraiment votre argent et les dettes des autres deviennent les vôtres..

        le pire au bout d’un moment faire ce qu’on vous dit devient la moins pire des façon de perdre…

  • La lutte pour le climat n’attend pas, transformons les logements insalubres pour un bourgeois en résidence de luxe et commençons à construire des terrains de camping pour les pauvres sans abris, des conteneurs aménagés devraient suffire…. Faut vraiment jeter à la mer ces pastèques.

  • La consommation énergétique pour le chauffage diminue, mais est-ce vraiment le résultat des mesures gouvernementale ? Propriétaire résident j’ai fait des travaux qui ont réduit ma consommation.
    Si j’ai changé ma chaudière fuel, c’est qu’elle avait 50 ans et que le bruleur était mort.
    Si j’ai changé mes fenêtres, c’est pour plus de confort (plus de buée sur les vitres) et parce que le bois commençait à pourrir sur les plus exposées à la pluie.
    Si j’ai changé mes volets, c’est qu’après 50 ans de bons et loyaux services, ils étaient en ruine.
    Pour dire que le seul entretien en bon père de famille d’un bien conduit à une amélioration de la consommation d’énergie par l’amélioration des matériaux, même si ce n’est pas le but premier.

  • Les politiciens environnementaux ne savent que faire grimper les prix et martyriser les pauvres.
    Frustrés condescendants de ne rien créer, ne rien produire, il veulent contrôler les gens qu’ils considèrent comme des merdes incapables.
    C’est une dictature, contrôler que les gens mangent, comment il logent, comment ils produisent et la vocation des entreprises.
    Trop c’est trop. Ca va mal finir

  • Une idée hors sol car inapplicable. Le diagnostics de performance énergétique peut être valable (10 ans), avec indiqué en gras en travers « DPE vierge – consommations non exploitables », et donc aucun classement (entre A & G).
    En effet, pour pouvoir le faire, il faut connaître la consommation détaillée d’énergie, par poste. Or (1) le propriétaire, qui fait faire le diagnostic n’est pas l’abonné (au gaz et à l’électricité) et n’a donc pas accès aux consommations. (2) Même avec un compteur Linky, on ne peut analyser la consommation d’électricité entre chauffe eau, chauffage, cuisinière, éclairage, et consommations autres. Pour celà, il faudrait mettre plusieurs compteur sur les différentes rangées du tableau électrique, ce qui n’est pas dans les normes. De même pour la gaz, qu’il faudrait splitter entre cuisine et chauffage.
    Donc même si cette loi est votée, elle ne sera pas applicable.

    • Pour connaitre la part chauffage de votre facture électrique c’est assez simple (avec linky ou en relevant votre compteur tous les mois) : vous séparez votre conso entre septembre et mars et celle entre Mars et septembre. Aprés avoir « corrigé » le mois de vos vacances anormalement faible, vous faites la soustraction et vous avez (en gros) la surconso liée pour l’essentiel au chauffage.

      • J’installe une clim, l’été je l’utilise, le différentiel de consommation été hiver baisse, donc mon appart est mieux isolé?
        Ma grand mère chauffe à 24C chez elle, moi à 19C, donc son appart est moins isolé?

        • La part chauffage de la facture et isolation sont deux notions bien différentes.
          Il est difficile d’évaluer la qualité de l’isolation en fonction de votre conso chauffage car de nombreux autres éléments interviennent en plus de la température de votre grand mère (Climatologie du lieu, taille et exposition de la maison, performance du système de chauffage).

          Si vous avez une clim vous faites le différentiel entre été hiver et mi saison.
          Qu’on soit clair, cette technique donne un ordre de grandeur, pas une valeur à la virgule.

        • La mienne, c’était 26C, et elle avait froid.

    • Le diagnostic de performance énergétique est une énorme fumisterie, par 2 fois j’ai fait rectifier les évaluations de 2 niveaux avec des factures réelles de consommation de gaz. De plus cet indice ne prend pas en compte l’énergie vraie en kwh, mais un indice tripatouillé en fonction de l’énergie utilisée et de son prix. Un instrument de propagande politique et pas du tout un instrument de gestion du budget énergie.

    • C’est archi faux pour le compteur Linky avec l’ historique des consos par tranche de 30 minutes disponible depuis le site equilibre.edf.fr et sur 12 mois avec un peu de jugeote vous pouvez tout à fait estimer précisément les consommations de votre chauffage électrique les consommation de veille et production eau chaude par cumulus.

      Cumulus moyenne de 60 cts /jrs par an
      Vieille ventilation Réfrigérateur 100 watt/hrs
      Consommation mensuelle en 200 KWH en été

  • Une fois de plus la soviétisation de la société par nos politiques nous conduit tout droit à un appauvrissement général !!!!

    • Vous avez parfaitement résumé cette affaire.
      Le but est simplement de nationaliser cette partie essentielle de l’économie.

      Et on aura beau leur en aligner tous les effets pervers, ils n’en continueront pas moins àl’aide de la violence dont ils disposent.

      Mais comme cela se fait au nom du climat (?), n’est-ce pas, vous n’avez qu’à la fermer.

  • La réduction des consommations largement taxées conduit forcément à la hausse du prix unitaire. On l’a vu avec l’eau, on le voit avec l’électricité et bientôt avec le gaz. On le verra vite avec les carburants. C’est que l’Etat et les fournisseurs ont toujours les mêmes besoins, et donc doivent ajuster le prix unitaire pour obtenir la même recette. Pour l’électricité, c’est patent, il faut bien subventionner les éoliennes, donc on augmentera les taxes sur l’électricité, et au final, le propriétaire qui aura fait l’effort d’isolation aura la même facture à payer !

  • J’ai déjà expliqué dans cet article :
    https://www.contrepoints.org/2020/08/20/374497-la-convention-climat-penalisera-les-plus-pauvres
    Comment un logement parfaitement isolé, avec une consommation réelle de 149 Kw/m²/an, se retrouvait classé en F (au lieu de C) par le simple fait du coefficient d’énergie primaire de 2,58, appliqué à l’énergie électrique.
    De plus, les récentes décisions d’interdire le chauffage au gaz, les chaudières au fuel et de mettre à l’index le chauffage au bois sous prétexte d’émission de particules nous interrogent sur les possibilités de chauffage ! Cela fait 40 ans que mon eau chaude sanitaire est fournie par un panneau solaire, 60 ans que toute la maison est alimentée en eau de pluie et que le CO² émis par ma chaudière à bois est capté par la végétation qui me refabrique du bois pour le futur.
    Je n’ai donc pas attendu les obligations du gouvernement pour agir pour la planète, mais d’abord pour mon intérêt. Ces nouvelles obligations sont économiquement inapplicables, mais auront pour effet de permettre d’appliquer le malus écologique sur les taxes foncières. Le résultat sera un abandon de l’investissement locatif, l’effondrement de la valeur de l’immobilier, au moment où la révision de la valeur locative aura pour effet de multiplier par 3 à 5 le montant de la taxe foncière. Gageons que le nombre de logements abandonnés va exploser, et la vacance des logements atteindre un pourcentage affolant.

  • D’une certaine manière, cela revient à spolier les pauvres ayant pris une initiative.

  • Découverte de la semaine: je pensai naïvement que le diagnostic pour cette partie se basait sur le type d’isolation, le type de menuiseries, le type de système de chauffage, l’année de construction et tout autre élément factuel pouvant déterminer la double lettre. Il n’en est rien, il ne se base que sur les factures passées. Bilan, faites diagnostiquer un logement inoccupé, vous n ‘aurez pas de catégorie !!!! incroyable….

    • Vrai pour les vieux logements ou chauffage collectif.
      Mais ça c’était avant.
      La méthode sur factures n’existe plus avec le nouveau calcul DPE.

  • Interdire tout et son contraire sans en mesurer les conséquences est l’assurance survie des bureaucrates!

  • Effectivement si des occupants de passoires thermiques repartent vers des pays chaud’y aplus de probléme. C’est du moins ce que m’a expilqué un type denomé de La Palice !

  • « ….elle n’ira pas sans effets pervers….. »
    Non , plus precisémént, toutes propositions écolos, sans exception , n’a que des effets pervers. PERVERS, c’est bien le mot qui qualifie le meiux la Macronie.

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Cet article a été précisé à 13h30 le 16 octobre pour clarifier un point sur le régime réel

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