Dumas à l’écran : les Valois et autres romans

Alexandre Dumas : une revue de divers romans, de la reine Margot à Joseph Balsamo.

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Dumas à l’écran : les Valois et autres romans

Publié le 7 décembre 2020
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Par Gérard-Michel Thermeau.

Alexandre Dumas est mort le 5 décembre 1870. À l’occasion du 150e anniversaire de la mort de ce merveilleux conteur, je vous propose un petit panorama des adaptations de son œuvre au cinéma. Aujourd’hui une revue nécessairement incomplète de divers romans, de la reine Margot à Joseph Balsamo.

 

Le cycle des Valois

Après les Mousquetaires et Monte-Cristo, Dumas avait entrepris une nouvelle trilogie autour des derniers Valois et des guerres de religion. Seuls deux volets ont intéressé le cinéma et la télévision. Les Quarante-Cinq ne bénéficiaient sans doute pas d’un titre aussi accrocheur que La Reine Margot et la Dame de Monsoreau.

La Reine Margot est le titre le plus connu. La version qu’en a donné Patrice Chéreau a totalement éclipsé les autres. Il existe pourtant un film de Jean Dréville, sur un scénario d’Abel Gance, datant de 1954 avec Jeanne Moreau que j’avais vu autrefois avec plaisir. Françoise Rosay campait une Catherine de Médicis surprenante dans ce film d’aventures aussi plaisant que bariolé. L’interprétation en était excellente même dans les petits rôles : l’on pouvait reconnaître Louis de Funès en mage empoisonneur de Catherine.

Si André Versini jouait un Henri de Navarre fidèle à sa légende, Robert Porte en Charles IX tirait son épingle du jeu. Durant la nuit de la Saint-Barthélémy, le roi tire sur les vases et le portrait de son père Henri II. Il vise le portrait de sa mère qui l’arrête d’un mot : « C’est du bien gros gibier pour vous mon fils. » S’ensuit une dispute de famille en italien entre la reine mère et ses trois enfants, Margot, Anjou et Charles. Cette chamaillerie grotesque s’interrompait à l’entrée d’un gentilhomme. Les apparences, sauvons les apparences, tel est le mot d’ordre.

 

Margot vue par Chéreau

Ces apparences ne sont plus guère préservées dans la version de Chéreau (1994) où la cour des Valois se transforme en repaire de gangsters. Volontairement approximatif sur le plan historique, avec un XVIe siècle totalement réinventé, le film est d’une indéniable beauté plastique, rehaussé d’une interprétation de haut vol. Pascal Gregory impose un duc d’Anjou bien  loin de l’imbécile efféminé campé par Daniel Ceccaldi quarante ans plus tôt. Isabelle Adjani trouve assurément son plus grand rôle dans la figure d’une reine arrogante transfigurée par la passion.

Nous quittons l’académisme drévillien pour aborder les rives de la tragédie shakespearienne. Homme de théâtre, le réalisateur a vu dans le sujet l’occasion d’y concilier ses deux passions, la scène et l’écran.

Assombrissant considérablement l’intrigue, Chéreau dénonce ici l’obscurantisme religieux. Le film historique tend à refléter davantage les préoccupations de son temps que l’époque représentée. Dans une ancienne Yougoslavie éclatée, le marqueur religieux opposait les anciens « frères ». L’islamisme commençait à faire parler de lui. À la guerre froide succédait un « conflit des civilisations » de nature religieuse selon certains analystes.

Mais tout en se voulant original, Chéreau perpétue de fait la vieille légende noire des derniers Valois, famille mafieuse, incestueuse et sanguinaire. Cette grande fresque sinistre et nocturne s’éloigne par ailleurs beaucoup de l’esprit de Dumas. Le sublime y côtoie parfois le ridicule comme dans l’agonie très gore de Charles IX (Jean-Hugues Anglade). C’est du moins le souvenir que j’en ai conservé.

 

La Dame de Monsoreau à la française

Le cinéma muet s’était vite intéressé à la Dame de Monsoreau. Pas moins de deux films français se succèdent en dix ans (1913 et 1923). Le premier réputé perdu, réalisé par Émile Chautard, a bénéficié d’une restauration par les cinémathèques française et suisse. Le film reste cependant incomplet et en partie endommagé.

Marie-Louise Derval, du théâtre Sarah-Bernardt, incarne la belle-fille du baron de Méridor. Le reste de la distribution rassemble des vedettes des divers théâtres parisiens. Aussi le style en est-il très théâtral, composé d’une suite de tableaux. Il est visible sur YouTube. La version plus tardive de René le Somptier est moins intéressante : l’intrigue s’y trouve réduite à la portion congrue.

Mais Diane de Méridor a surtout pris vie grâce au petit écran.

Le roman doit à la télévision deux grandes adaptations. La première, française, par Yannick Andréi, a connu un succès formidable lors de sa première diffusion en 1971 aux beaux jours de l’ORTF. La beauté des décors, l’efficacité des scènes d’action, l’excellence de l’interprétation l’explique assez.

La belle Karin Petersen et le beau Nicolas Silberg formaient un couple romantique idéal. Denis Manuel en Henri III, François Maistre en Monsoreau et l’admirable Michel Creton en Chicot étaient les fleurons d’une distribution de qualité. Le roman, simplifié comme à l’ordinaire, y était globalement respecté à l’exception du happy end, péché mignon des adaptateurs de Dumas. Dans les romans de Dumas, les amours ne sont jamais heureux. Nous passerons sous silence la plus récente version, en 2009, où il ne reste pas grand-chose de l’œuvre originale.

La Dame de Monsoreau à la russe

Grâce à YouTube j’ai découvert une autre adaptation télévisée qui, peut-être, surpasse la version française de 1971.

Elle a été réalisée par Vladimir Popkov en 1994-1996. Cette série faisait suite à une adaptation de la Reine Margot en 18 épisodes qui avait connu un grand succès (1996) avec, en partie, les mêmes acteurs. Il serait intéressant de pouvoir la découvrir. La télévision russe ou soviétique est riche en trésors qui restent inconnus chez nous.

Cette série est, pour l’essentiel, d’une grande fidélité, qui se retrouve dans les dialogues presque entièrement repris du roman. Il est vrai que 26 épisodes permettent des développements interdits aux autres versions. Elle est donc fidèle, pour une fois, à l’esprit feuilletonnesque de Dumas, quitte à musarder un peu, comme Dumas tirait à la ligne ses dialogues pour mieux être payé.

Cette approche permet de s’attacher aux multiples personnages de cette histoire. Les scénaristes ajoutent même deux figures féminines : Gabrielle de Térigny, agent du roi de Navarre, et Chiquita « fille » tzigane de l’aubergiste Bonhomet.

 

Une grande fidélité à Dumas

L’interprétation, dans son ensemble, est impeccable, même si Vladimir Dolinski (Gorenflot) en fait des tonnes en moine paillard et pleutre. L’anticléricalisme français s’y conjugue ainsi à l’anticatholicisme traditionnel russe. Les relations d’Henri III avec ses Mignons est particulièrement détaillé, surtout la passion du roi pour Caylus. Comme chez Dumas, le roi est peint en homosexuel refoulé et frivole.

Les Mignons évoquent les trois mousquetaires mais sous une forme avilie. Caylus est un Athos qui ne se souvient de sa noblesse que par intermittence, Schomberg un Porthos réduit à la brutalité, Épernon un Aramis dont la beauté masque mal la sournoiserie. Monarque pathétique et dépassé par les événements, Henri de Valois multiplie les erreurs de jugement. Seul son perspicace bouffon, Chicot (Alexei Gorbounov), le préserve de plus grands malheurs.

Alexandre Domogarov impose le « beau Bussy », impitoyable avec ses ennemis, élégiaque avec la dame de ses rêves. La beauté presque surréelle de Gabriela Mariani en Diane de Monsoreau donne toute sa force à la séquence où Bussy alité croit délirer en voyant la belle à son chevet.

Comme tous les héros de Dumas, Bussy est un paradoxe incarné : sa noblesse d’âme ne l’empêche pas de servir un maître intrigant et dépourvu d’honneur en la personne du duc d’Anjou. Kirill Kozakov excelle dans le rôle ingrat du frère du roi, tout comme Youri Beliaev donne toute la férocité mesquine combinée à la passion malheureuse du sinistre Monsoreau.

Tournée dans de beaux décors naturels, cette série renoue avec l’esprit du film de cape et d’épée par ses nombreux duels. Après la mort de Bussy, une longue et dramatique séquence voit ses amis affronter les Mignons dans un combat à mort. Cette série bénéficie de sous-titres en français du à votre serviteur1.

 

Il y a tulipe noire et tulipe noire

Il est difficile de donner un panorama exhaustif des versions filmées des autres romans dues à une plume aussi prolixe.

Innombrables sont les films qui se placent sous le patronage de Dumas. On trouve donc de tout, y compris des produits de contrebande. La Tulipe noire (Christian-Jacque, 1964) avec Alain Delon nous en donne un exemple particulièrement caractéristique.

Voilà un film qui se réclame de Dumas alors même que l’intrigue n’a aucun rapport avec le roman d’origine. L’action totalement différente ne se situe ni à la même époque, ni dans le même pays.

Qu’a donc emprunté à Dumas le scénario ? Uniquement le titre. Pour le reste, il s’agit d’une sorte de Zorro transposé dans la France pré-révolutionnaire mais couvert du nom prestigieux du romancier. Sans doute était-il nécessaire de recourir à cette escroquerie pour masquer le caractère routinier d’une production sans grand caractère qui n’est pas le meilleur rôle d’Alain Delon.

Le roman d’origine, comme son titre l’indique, parle de tulipes, et d’un pays associé à ces fleurs, à savoir les Pays-Bas actuels nommés alors Provinces-Unies. La Tulipe noire, qui n’est pas le plus connu, mais pas le moins original des romans de Dumas, a fait l’objet d’une belle et fidèle adaptation muette en 1921 par le cinéaste néerlandais Maurits Binger. Nous sommes au XVIIe siècle et les Provinces-Unies sont en proie à des troubles politiques qui amènent la chute des frères de Witt au profit du Stathouder Guillaume d’Orange.

 

Une reconstitution soignée

Mais le protagoniste de cette histoire, habitant de Dordrecht, ne songe qu’à produire une nouvelle espèce de tulipe en robe de deuil. Aussi Cornelius van Baerle se distingue, non l’épée à la main mais par sa main verte. Son voisin et ami apparent Isaac Boxtel, rongé par l’envie, va utiliser le contexte politique pour éliminer ce rival trop heureux.

L’histoire n’est pas sans évoquer Monte-Cristo : innocent producteur de tulipes, Cornelius est lié à la famille de Witt, ce qui va provoquer sa perte. Il a accepté en effet de cacher des documents compromettants pour son parrain. Une lettre anonyme de son « ami » l’envoie en prison.

Le film bénéficie d’une reconstitution d’époque soignée et de beaux décors naturels. La mise en scène de ce film néerlandais est très proche des films français du temps. C’est une suite de plans fixes, avec prédominance de plans d’ensemble et de plans moyens jouant sur la profondeur de champ. Les plans américains l’emportent sur des plans plus rapprochés assez rares. Néanmoins, la brièveté des plans donne un certain dynamisme à l’ensemble.

Le message politique insiste sur la versatilité de la foule, ingrate à l’égard des « romains » de Witt. Le massacre des deux frères par la foule représente « une page noire de notre histoire » précise un carton. Et la page noire se matérialise aussitôt !

 

Joseph Balsamo dit Cagliostro

D’autres films utilisent habilement la caution du grand écrivain pour mieux le travestir.

Dumas apparaît ainsi en personne en prologue du Cagliostro (Black Magic, 1949) de Gregory Ratoff. Paris 1848 : Alexandre père est à son bureau de travail quand il est interrompu par Alexandre fils (Raymond Burr). Lui qui a écrit Le Comte de Monte-Cristo et les Trois mousquetaires, car il est bon de rafraichir la mémoire très volatile du spectateur américain, est obsédé par Cagliostro.

Bon, en fait, le roman de Dumas est titré Joseph Balsamo mais qu’importe. L’histoire qui suit ne s’en inspire que très vaguement de toute façon. Orson Welles en charlatan fait cependant grande impression dans ce film à petit budget où il est accompagné en crapulerie par Akim Tamiroff.

Beaucoup plus tard, la télévision française a consacré une mini-série à Joseph Balsamo (André Hunebelle, 1973), là aussi d’une fidélité un peu aléatoire, avec un Jean Marais toujours allant mais un peu âgé pour le rôle. Il s’y grimait comme au temps du Bossu. Guy Trajan en Bien-Aimé vieillissant, Léonce Corne en alchimiste et Henri Guisol en Tavernay offraient des compositions pittoresques. Avec le recul du temps, cette série en couleurs, qui bénéficiait pour décors du cadre de plusieurs très beaux châteaux, n’a sans doute pas très bien vieilli.

Même si Dumas a continué les aventures de Balsamo dans Le collier de la Reine, les multiples versions filmées de ce scandale retentissant ne s’inspirent pas vraiment de son roman. Signalons tout de même un Cagliostro de l’extrême fin du muet réalisé par Richard Oswald, coproduction franco-allemande, où l’aventurier est campé par le beau Hans Stuwe. Le film perdu n’existe plus que dans une version abrégée restaurée par la Cinémathèque. Van Daële, qui avait été le Robespierre d’Abel Gance, campait un Louis XVI inhabituellement autoritaire.

 

Séries télévisées de l’âge d’or

En revanche, le Chevalier de Maison-Rouge, qui appartient au cycle sans mettre en scène Balsamo, a connu deux très bonnes versions.

La première muette est un film d’Albert Cappelani, le réalisateur vedette de Pathé (1912) qui a été éditée en DVD. La seconde est une adaptation télévisée qui a marqué mon enfance. Je l’avais évoqué dans un article sur les films consacrés à la Révolution française.

La distribution en était idéale : Michel Le Royer en républicain idéaliste, Jean Desailly en royaliste sans illusion, Annie Ducaux en reine déchue et l’incroyable Georges Géret en sans-culotte infâme donnaient vie et chair à Dumas. Il existe aussi un film de Vittorio Cottafavi (1953) que je n’ai jamais vu.

J’aurais envie d’évoquer aussi des séries qui ont bercé ma jeunesse, mais dont le souvenir demeure très vague dans mon esprit : les Compagnons de Jéhu (Michel Drach 1966) et les Mohicans de Paris (Gilles Grangier 1973 et Bernard Borderie 1975).

 

L’Autre Dumas

Mais je l’ai déjà dit, il est presque impossible de recenser les multiples adaptations, variations et trahisons inspirées par le génie romanesque de Dumas. L’homme lui-même a inspiré un film sur sa relation avec son « nègre » littéraire, Auguste Maquet.

Dans L’Autre Dumas de Safy Nebbou (2010), Maquet (Benoît Poelvoorde) se fait passer pour Dumas (Gérard Depardieu). N’est-il pas le véritable auteur des Mousquetaires et de Monte-Cristo ? Le film assez fantaisiste concluait néanmoins en faveur de Dumas. J’ajouterais : qui aujourd’hui connait et a lu la moindre œuvre personnelle de Maquet ? Mais ce film anodin devait déclencher une de ces polémiques idiotes comme les aime notre époque.

Certains se sont indignés qu’on ait pu attribuer une partie des romans de Dumas à un Blanc, laissant ainsi sous-entendre qu’un Noir était dépourvu de talent. La collaboration de Maquet est pourtant connue depuis longtemps mais l’indignation va souvent de pair avec l’ignorance.

Et surtout, le choix du Blanc Depardieu pour incarner le Noir Dumas a paru déplacé. Le romancier aurait du être interprété par un Noir sous prétexte qu’il était quarteron. Et, certes, de son vivant, il fut fustigé par de petits esprits comme un « nègre » en raison de son teint foncé et de sa chevelure bouclée. L’Obs dénonçait ainsi un « tour de passe passe » : « que n’aurait-on pas dit si Denzel Washington avait incarné Jean Moulin ? » Bref, à vouloir blanchir Dumas, on serait allé trop loin en faisant oublier qu’il s’agissait d’un « nègre ».

 

Un Dumas en noir et blanc

On pourra toujours faire remarquer que l’Égyptien Omar Sharif avait incarné le blond Rodolphe de Habsbourg dans Mayerling ou que Roschdy Zem fut le maréchal Bertrand dans Monsieur N sans que cela suscite d’indignations particulières. Il est vrai que ces indignations auraient passé pour du racisme. Mais on ne saurait demander aux indignés de profession d’avoir un minimum de culture cinématographique.

Dumas au cinéma est, décidément, toujours vu sous le prisme du manichéisme : noir et blanc. Je ne sais si son talent puise outre-mer et en Afrique, mais le caractère bariolé de ses romans, qu’ils soient ou non le produit de son métissage, continuera de séduire sans doute encore longtemps les écrans.

Après tout, en dépit des sarcasmes de ses contemporains racistes et des caricatures malveillantes, Dumas a gagné très tôt une immense célébrité. Il a moins souffert d’être vu comme un nègre que d’être considéré comme un écrivain de seconde zone, un habile fabricant de « livres pour la jeunesse ».

Cette réputation explique sans doute la désinvolture avec laquelle l’écran, grand et petit, n’a cessé de traiter la matière dumasienne. Et pourtant, il reste toujours vivant, lui le père inspirateur des scénaristes des séries à multiples saisons qui continuent de nos jours la tradition du roman à épisodes.

  1. J’ai réalisé des sous-titres français, alors même que j’ignore le russe, en m’appuyant sur les sous-titres anglais. De fait, j’ai largement puisé dans le texte même de Dumas.
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  • Merci de ce tour d’horizon des films inspirés par une partie de l’oeuvre de Dumas. Je n’ai découvert ces romans qu’il y a quelques années et je les ai dévoré avec le même appétit que Dumas à table! Il serait tant que Netflix s’en inspire pour faire une belle série historique, puisque la télé et le cinéma français rechignent à réactualiser ces productions qui commencent à dater…

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