Le Second amendement n’est pas réservé aux conservateurs blancs

Une rencontre entre milices à Louisville révèle l’importance concrète et symbolique et toujours d’actualité, du droit à la défense personnelle armée.

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Ruger AR-556 by James Case(CC BY 2.0)

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Le Second amendement n’est pas réservé aux conservateurs blancs

Publié le 17 août 2020
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Par Jacob Sullum.
Un article de Reason

Samedi dernier, à Louisville, dans le Kentucky, environ 300 membres armés de la NFAC (Not Fucking Around Coalition — « Coalition qui fait pas de conneries », NdT), qui se décrit elle-même comme une « milice noire » localisée à Atlanta, a eu ce que le Louisville Courier-Journal a appelé  « une confrontation tendue » avec environ 50 membres armés du mouvement Trois Pourcents, que le journal qualifie de « milice… d’extrême droite ».

Alors que l’incident qui s’est terminé sans violences peut être considéré comme un nouveau signe de dégringolade du pays vers des désordres rappelant 1968, c’est aussi une illustration frappante de l’importance pratique et symbolique actuelle du deuxième amendement qui a brouillé les stéréotypes habituels sur le droit à la défense personnelle armée.

Comme le Kentucky autorise le port apparent (ou dissimulé) d’armes à feu sans permis, les deux groupes, qui nient tous les deux l’agression, agissaient dans un cadre légal. Et bien que leurs motivations puissent sembler différentes, toutes deux s’inspirent d’une longue tradition américaine de grande possession d’armes à feu comme rempart contre la tyrannie.

Les membres de la NFAC ont rejoint Louisville pour soutenir les protestations engendrées par la mort de Breonna Taylor, une Afro-américaine de 26 ans non armée tuée par des policiers blancs lors d’un raid antidrogue infructueux le 13 mars. Les circonstances de sa mort ont donné plus de sens aux armes portées par ces deux milices.

Des policiers en civil ont fait irruption en pleine nuit dans l’appartement de Taylor sur la base de maigres preuves utilisées par un inspecteur pour obtenir un mandat de perquisition sans préavis. Prenant les assaillants armés pour des voleurs, son ami, Kenneth Walker, s’est saisi d’une arme et a tiré un coup qui a atteint un policier à la jambe.

Les flics ont répondu par une volée de balles, dont au moins huit ont touché Taylor et plusieurs ont pénétré dans un appartement voisin. Les procureurs ont au départ accusé Walker de tentative de meurtre sur policier mais cette accusation a été abandonnée en mai.

Comme l’a observé le mois dernier le député républicain de Californie Tom McClintock, « l’intrusion dans le domicile de quelqu’un est l’un des pouvoirs les plus terrifiants qu’a un État » et « dans une société libre, chacun a le droit de prendre les armes contre un intrus dans son domicile ».

Alors que McClintock mettait l’accent sur les dangers des mandats sans préavis, ses réflexions soulèvent la question de savoir comment les Américains, quelle que soit la couleur de leur peau, peuvent se défendre contre des policiers agissant comme des criminels.

La NFAC a une réponse. En défilant avec des carabines de style militaire, du genre que Joe Biden, le candidat démocrate présumé à l’élection présidentielle, veut interdire, les membres de la milice démontrent qu’il sont prêts à exercer les droits donnés par le Second amendement que les tenants du contrôle des armes présentent souvent comme une marotte des conservateurs blancs.

L’affirmation de ces droits a une résonance historique dans la mesure où les lois actuelles de contrôle des armes plongent leurs racines dans les tentatives des États du sud de désarmer les affranchis, les privant d’un droit constitutionnel dont le juge Roger Taney, auteur de l’infâme décision de 1857 de la Cour suprême dans l’affaire Dred Scott contre Sandford, a averti qu’il bénéficierait aux Noirs s’ils venaient à être reconnus comme citoyens.

Sous les Lois Jim Crow et pendant le mouvement des droits civils, le droit à la défense armée était d’une importance vitale pour les Afro-américains qui résistaient à la suprématie blanche imposée par l’État.

En revanche, les membres du mouvement Trois Pourcents, en réponse à la présence de la NFAC à Louisville, prétendaient « aider la police » (comme l’a écrit le Courier-Journal ) à maintenir l’ordre. Et pourtant, le groupe qui rejette l’étiquette de « milice » et dénonce le racisme, se décrit aussi comme défenseur des libertés civiles et résistant à l’exercice illégitime du pouvoir étatique.

Point n’est besoin d’approuver les tactiques ou idéologies de ces organisations pour reconnaître que toutes deux reposent sur un héritage juridique qui embarrasse les démocrates traditionnels comme Biden.

Comme l’a admis la Cour suprême dans sa decision historique de 2008 annulant l’interdiction des armes de poing dans le district de Columbia, le Deuxième amendement s’appuyait en partie sur le principe que « lorsque les hommes valides d’une nation sont formés aux armes et organisés, ils sont mieux à même de résister à la tyrannie ».

Le fait que deux groupes opposés se consacrent à la défense du droit à la défense personnelle armée ne doit pas surprendre. Le Deuxième amendement, tout comme le premier, est important pour des personnes aux vécus et aux opinions politiques différents. Les partisans du contrôle des armes devraient cesser de prétendre le contraire.

Traduction par Joel Sagnes pour Contrepoints de The Second Amendment Is Not Restricted to White Conservatives

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  • La traduction de « not fucking around coalition » est plutôt « coalition qui ne rigole pas » ou « coalition à prendre au sérieux »

    Les deux milices qui ont manifesté, l’une ouvertement blanche, l’autre ouvertement noire ( bien que toutes deux se déclarent non-racistes ) ont en commun une méfiance de l’état et de sa police, dans un cas jugés insuffisants, dans l’autre abusifs.

    La photo de manifestants des deux groupes se serrant la main n’est pas le moindre paradoxe de la situation.

    Les deux organisations sont à l’extrême du spectre politique et ne reflètent pas plus les républicains ou les démocrates que le RN ou les Insoumis ne sont représentatifs de LR ou du PS

    L’idée que la majorité des milices est blanche et républicaine vient peut-être de ce que la National Rifle Association a tenté de faire interdire , en 1967, en Californie, le port des armes, pour lutter contre les « Black Panthers », et qu’elle subsidie maintenant ouvertement le parti républicain.

    • Clairement une faute de traduction ! Je dirais même plutôt « Ne fait pas ch*** la Coalition »…
      Cette milice peut tout aussi bien devenir dangereuse… D’autant plus qu’elle est composée entre autre « d’anciens militaires rompus au combat » (d’après une recherche plus approfondie)… Ca promet

      • Oui mais pour l’instant ce n’est qu’un procès d’intention.

      • « d’anciens militaires rompus au combat »

        Mais apparemment pas rompus au maniement d’arme.
        Quand ils ont fait leur rally à Louisville (Kentucky) le 25 juillet, un membre a déchargé son arme accidentellement sur ses collègues en envoyant 3 à l’hosto…

        cause de l’incident : « lack of discipline »…

        Plus sérieusement, le 2nd amendement est une saine disposition à mon avis. Il parait que Mirabeau avait plaidé pour un article similaire dans la DDH de 1789. Sa motion n’avait pas été retenue car les autres rédacteurs auraient objecté que l’idée était implicitement contenue dans les autres articles… dommage.

        • @Makto
          Bonsoir,
          « les Constituants de 1789 et les rédacteurs de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen ont indiqué que le droit pour les citoyens de détenir des armes constituait un droit naturel existant en tout lieu depuis des temps immémoriaux, c’est-à-dire, « un principe supérieur et intangible, qui s’impose non seulement aux autorités d’un Etat déterminé, mais aux autorités de tous les Etats».
          Article 10 du Comte de Mirabeau, non retenu par les rédacteurs de la DDHC : « Tout citoyen a le droit d’avoir chez lui des armes et de s’en servir, soit pour la défense commune, soit pour sa propre défense, contre toute agression illégale qui mettrait en péril la vie, les membres ou la liberté d’un ou plusieurs citoyens. »
          « Or, les membres du comité ont considéré à l’unanimité que « le droit déclaré dans l’article X non retenu était évident de par sa nature, et l’un des principaux garants de la liberté politique et civile que nulle autre institution ne peut le suppléer « .
          De plus, les membres du comité des cinq ajoutèrent : « qu’il est impossible d’imaginer une aristocratie plus terrible que celle qui s’établirait dans un État, par cela seul qu’une partie des citoyens serait armée et que l’autre ne le serait pas ; que tous les raisonnements contraires sont de futiles sophismes démentis par les faits, puisque aucun pays n’est plus paisible et n’offre une meilleure police que ceux où la nation est armée ».

          Je n’ai pas lu de quoi il retournait du côté des « 3% », mais pour ce qui est des NFAC, leur but est que l’Etat américain reconnaisse ses torts envers les noirs, et qu’il donne à ses membres, en compensation, l’état du Texas. (dixit Grand master Jay, leader et fondateur de la milice, lequel d’ailleurs ne sait pas grand-chose quant au fonctionnement de sa propre carabine.)

          • … que l’Etat américain reconnaisse ses torts envers les noirs, et qu’il donne aux membres des NFAC, en compensation, l’état du Texas.

          • Ah merci pour la précision, c’était bien Mirabeau…
            Un article 10 qui nous fait bien défaut 230 ans plus tard. C’est vrai que rédigé de cette façon son objet est contenu implicitement dans l’article 2 par ex. Mais une mention explicite d’un droit de détention d’arme aurait été mieux. Même si tout le monde se fout de la DDH aujourd’hui.

            • @Makto
              Bonsoir,
              Le 4 août 1789 a vu l’abolition des privilèges dont le port d’armes faisait partie. En arrivant au pouvoir, Napo 1er a décrété que la Révolution était finie, le droit de port d’armes aussi.

              Le Second Amendment des américains est tiré du droit britanique. Les colons britaniques avant 1776 avaient, par le droit britanique, le droit de posséder et de porter des armes. En plus de la question des taxes supplémentaires, il était aussi question de prendre les armes aux colons réclacitrants. de les leur prendre chez eux, violant ainsi leurs droits de propriété.
              Depuis 1999, les britaniques ont perdu leur droit de posséder des armes à feu après un long processus. Tout comme chez nous, le port d’un Opinel leur est strictement interdit.

              J’avoue ne pas comprendre pourquoi le Comité des 5 n’a pas pris la peine de graver dans le marbre l’article de Mirabeau, alors qui l’a bien fait pour exprimer les 4 droits fondamentaux.
              La DDHC est malheureusement sortie de son oubliette pour être agitée en guise de drapeau de vertu, pour finalement servir de PQ.

          • Précision très intéressante, je ne connaissais pas cette anecdote. Merci !

  • La période actuelle nous rappelle que l’Etat peut dériver vers des formes totalitaires et s’asseoir allègrement sur les libertés des citoyens. Les immigrants qui ont créé les Etats-Unis le savaient bien, car beaucoup avaient fui des régimes répressifs. C’est pourquoi la Constitution américaine est sourcilleuse sur ce point.
    Il y a des leçons à en tirer…

  • L’incessante volonté des médias « mainstream » de vouloir dépeindre les détenteurs d’armes comme suprématistes blancs est assez ahurissante.
    Les reportages où aucun membre n’est interviewé sont légion et les interview des membres sont quasi censurées. l’armée anti arme de Biden est sur le pied de guerre.
    Par ailleurs il y a un véritable problème avec les syndicats de police aux USA. Les forces armées intérieures représentent une espèce d’Etat dans l’Etat qui se croit très franchement au dessus des lois. Les comportements des policiers qui se font des faveurs illégales entre eux, qui se couvrent les uns les autres, détournent les ressources policières à leur profit, voire pratiquent carrément l’extorsion, sont parfaitement outrageux pour de nombreux américains. Et je les comprends. Dans ce contexte on comprend mieux la réaction de certaines personnes comme cet illustre vieux rappeur:

    La police est noyautée par un syndicat qui fait jouer tous ses contacts pour tenter de faire perdurer une certaine impunité dans la police américaine. C’est pas la police qu’il faut dissoudre. C’est son syndicat mafieux.

  • En France, l’ami de Taylor n’aurait pas été armé et n’aurait pas eu le geste malheureux qui a tout déclenché.
    Il y a tellement d’armes en circulation aux USA que les Policiers redoutent le pire à chaque intervention et réagissent en conséquence.

    • Chez nous c’est plutôt au couteau que cela finira

    • En Allemagne, les gens qu’on sortait de chez eux pour les emmener par trains vers des camps, auraient peut-être préférer être armé. Pour aller dans votre sens, les Etats d’Europe pourraient aussi se débarrasser de leur armée, comme cela quand la Russie, la Chine ou la Turquie viendraient nous envahir, il n’y aurait pas d’effusion de sang, il n’aurait pas à réagir en nous bombardant.

    • En France il est largement possible de posséder une arme chez sois. C’est un peu de travail administratif mais c’est largement possible.

    • En France, l’ami de Taylor aurait pu détenir une arme illégale. La police aurait alors pu subir un bon gros strike en raison de l’effet de surprise puisque ne redoutant pas le pire, comme vous dites.
      Mais le vrai problème ici, dénoncé par l’article, est le fait que la force publique s’est invitée chez une personne privée littéralement comme un voleur. Il me semble tout de même que l’état français n’en est pas encore à ce niveau d’intrusion.

      • @Bris de glace
        Bonsoir,
        « En France, l’ami de Taylor aurait pu détenir une arme illégale. La police aurait alors pu subir un bon gros strike en raison de l’effet de surprise puisque ne redoutant pas le pire, comme vous dites. »
        Ce qui a été le cas quand les policiers en tenue se sont présentés devant la porte de Mérah : il leur a tiré dessus à travers la porte.

        « Il me semble tout de même que l’Etat français n’en est pas encore à ce niveau d’intrusion.
        La Police Nationale et la Gendarmerie peuvent perquisitionner de nuit sans s’annoncer, depuis l’état d’urgence décrété le 14 novembre 2015. Cette disposition est restée dans la loi commune. De plus, ce genre de perquisition peut être ordonné par un préfet, pas par un juge.

        Pour avoir entendu le témoignage de la fille d’une victime, la police entre sans frapper et tire dans le tas.
        Sa famille et elle étaient à table, quand elle a entendu des bruits derrière la porte. Son père (qui était à table) s’est levé et s’est dirigé vers la porte. La porte a été enfoncée et les policiers sont entrés armes au poing et ont abattu le père dès leur entrée. Ils ont prétexté le fait qu’il avait un couteau (il était à table).

  • La France est plus hypocrite. Après avoir déclaré dans la DDH de 1789 que la « résistance à l’oppression » était un droit naturel, elle interdit le port d’armes.
    Comment résister sans armes?

    • La réponse est dans les urnes, une fois tous les cinq ans, et encore quand les résultats ne sont pas faussés par des casseroles savamment organisées.

      • C’est faux: La réponse n’est pas dans les urnes puis qu’absolument AUCUN candidat n’en a parlé. Avant les urnes il faudrait un peu de militantisme.

      • Vous avez vu où les élections ont mené la France. Et où elles nous mènent avec un Macron qui fait ce qu’il veut dans l’espoir d’être réélu. On ne peut rien contre les politiciens puisqu’ils disposent de la force, les GJ en savent quelque chose!

      • La réponse n’est plus dans les urnes puisque toutes les élections sont faussées.

      • @dad22fr
        Bonsoir,
        C’est vrai que pendant les 5 ans d’Occupation, la France a pu s’en tirer grâce au vote démocratique. C’est même par ce même vote démocratique que Pétain est arrivé au pouvoir et que es Résistants ont résisté avec leurs bulletins de vote. Ah ben non.

        Petite question : voteriez-vous pour un candidat qui rendrait le droit de porter des armes à tous les citoyens, qui en rendrait l’accessibilité libre et qui remettrait la légitime défense dans le bon ordre, et qui ferait en sorte que les cambrioleurs, du fait de leur acte au préalable illégal, ne pourrait se retourner contre quiconque est dans un logement légitimement, légalment, ou avec autorisation du propriétaire/locataire officiel ?

    • @Jacques Peter
      Bonjour,
      Le port d’armes a été interdit par Napoléon. Il a été réinstauré en 1885 et a été supprimé de nouveau en 1939 par le gouvernement Daladier. Sous l’Occupation, la possession de munition équivalait à la peine de mort, pour les juifs d’abord puis pour tous.

  • « les Américains, quelle que soit la couleur de leur peau, peuvent se défendre contre des policiers agissant comme des criminels. »

    Je rappelle que les policiers sont aux ordres… Si l’auteur pouvait défendre un « defund the swamp », il serait un poil plus cohérent.

  • Si tout le mondé était armé il n’y aurait plus de problème de violence, c’est pourtant simple.

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