La compétition pour qui sera le plus étatiste à droite continue

Selon Julien Aubert, député LR du Vaucluse, la droite doit oser faire le bilan de la mondialisation néolibérale. Qu’entend-il par là ?

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Statue of Karl Marx : David Merrett - CC BY 2.0

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La compétition pour qui sera le plus étatiste à droite continue

Publié le 14 mai 2020
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Par Nathalie MP Meyer.

La gauche plus ou moins extrême n’est pas la seule à nous régaler d’amusantes tribunes dénonçant la mondialisation et le libéralisme forcené dans lesquels se dissoudrait la France depuis trop d’années. Lundi 11 mai dernier, c’était au tour du député Les Républicains (LR) du Vaucluse Julien Aubert de nous livrer ses réflexions sur la France de l’avant et de l’après covid dans une tribune publiée par FigaroVox sous le titre « La droite doit oser faire le bilan de la mondialisation néolibérale » :

 

L’utilisation du qualificatif néolibéral, terme péjoratif qu’on ne retrouve que dans la bouche des ennemis du libéralisme quand ils veulent manifester clairement leur mépris pour cette forme de pensée, nous donne déjà une bonne idée de ce qui nous attend.

 

Néolibéralisme et mondialisation

À la lecture de la prose de M. Aubert, on comprend vite en effet qu’« oser faire » le bilan en question ne consiste nullement à reconnaître combien la libéralisation des économies et la mondialisation des échanges que le monde a connues depuis une trentaine d’années a joué un rôle prépondérant dans la baisse radicale de l’extrême pauvreté et l’accession progressive de centaines de millions de personnes aux classes moyennes mondiales.

On ne le répétera jamais assez, mais entre 1990 et 2015, le taux des personnes vivant dans l’extrême pauvreté est tombé de 37 % à 9,6 % de la population mondiale et il se situe même à 8,6 % aujourd’hui. Un détail essentiel, toujours passé sous silence par les contempteurs du libéralisme et du libre-échange.

Julien Aubert, très droit comme il faut, à mille lieux des délires marxisants des Insoumis, ne fait pas exception à la règle. Pour lui aussi, il faut oser dire que le « système économique néolibéral » avec lequel la France vit depuis vingt ou trente ans a vidé l’État de sa substance, rabougri le service public et placé beaucoup trop de vertus dans la baisse des dépenses publiques.

Résultat, selon lui :

« Comment ne pas voir avec cette crise du Covid que la France a une politique sanitaire digne du Tiers-Monde ? »

Peu de temps auparavant, il déclarait sur Twitter :

« Cette crise doit permettre à la droite d’abandonner la pensée bruxello-budgétaro-néolibérale. Besoin d’État-stratège, de penser la santé autrement que comme un coût, de souveraineté. »

Lui non plus n’a pas dû avoir connaissance du fait que les dépenses publiques de la France représentent 56 % de son PIB, soit le plus haut niveau dans l’OCDE en 2018, et que parmi elles, les dépenses de santé atteignent 11,3 % du PIB, c’est-à-dire le premier rang dans l’Union européenne avec l’Allemagne.

Lui non plus n’a pas dû être informé du renoncement du gouvernement actuel à réduire les effectifs de la fonction publique. Pourtant, comme le disait pudiquement France Stratégie dans un rapport publié en décembre 2017, « le taux d’administration de la France est relativement élevé. »

Il se situe en effet aux alentours de 88 agents pour 1000 habitants quand celui de l’Allemagne, voisin comparable, est à 56 ‰.

 

Ce néolibéralisme destructeur…

En réalité, comme la plupart des opposants à la politique d’Emmanuel Macron, Julien Aubert est convaincu, ou feint de croire, que la France nage dans le « néolibéralisme » le plus destructeur depuis la disparition du général de Gaulle et que le président actuel aurait poussé ce néolibéralisme à son paroxysme.

Une analyse économico-politique osée à propos de celui qui est capable de déclarer sans rougir à des chefs d’entreprise « Votre amie, c’est l’Urssaf », qui cherche à ranimer le bon vieux temps de l’État-stratège avec sa « startup nation » et qui s’évertue depuis son élection à rétrécir l’Union européenne aux scléroses étatistes de la France et à réclamer une mutualisation de la dette à l’échelle européenne.

À ce sujet, Julien Aubert s’interroge. Les montants d’endettement sont devenus tellement élevés et les « libéraux orthodoxes allemands » se montrent tellement sourds à toute idée de « solidarité européenne » – tiens, il parle exactement comme Macron, Lagarde et Le Maire – qu’il sera difficile de les rembourser :

« Pourquoi les Français devraient payer pour les dégâts commis par trente années de chimère mondialisée, de délocalisations, de désindustrialisation ? »

Car bien sûr, si la France était endettée à hauteur de presque 100 % de son PIB à la fin de l’année 2019, et si elle est partie pour bien plus avec la crise économique liée au confinement anti-Covid, c’est uniquement par perte de souveraineté et mondialisation débilitante. Ses dépenses publiques et ses déficits budgétaires ininterrompus depuis 1974 pour alimenter un État-providence aussi obèse qu’à bout de souffle n’y sont évidemment pour rien… On se demande qui parle de chimère.

M. Aubert préconise donc pour l’avenir que la France prenne ses responsabilités économiques :

« Mettre un droit de douane peut venir compenser des différences objectives de niveau social ou écologique entre deux pays. On ne fausse pas l’échange, on le rend équitable : c’est le protectionnisme d’équilibre. »

Malheureusement, ainsi que Frédéric Bastiat (1801-1850) l’a très bien expliqué en son temps, une telle attitude n’aura d’autre résultat que de lancer une escalade de protectionnisme dans le monde aux dépens ultimes des consommateurs et des travailleurs, puis de déboucher à terme sur la stagnation technologique et économique, voire l’appauvrissement, des pays concernés.

À vrai dire, la tonalité d’ensemble de la tribune de Julien Aubert donne surtout l’impression qu’il cherche à réaliser une sorte de synthèse entre les courants plus « libéraux » et les courants plus « sociaux » des Républicains. Outre qu’il est absurde d’opposer social et libéral comme le démontre a contrario l’échec de l’État-providence français – mais c’est un autre sujet – on ne peut s’empêcher de penser qu’une sorte de primaire de droite en vue de l’élection présidentielle de 2022 est lancée par tribunes interposées.

 

Qui seront ces « libéraux » LR ?

Mais on se demande qui pourraient bien être ces libéraux encartés LR et quelles pourraient bien être leurs propositions pour la France de demain car depuis que nous sommes plongés dans la crise du Covid-19, Les Républicains semblent avoir à cœur de défendre des positions qui ne dépareraient pas chez Jean-Luc Mélenchon :

C’est ainsi que François Baroin a lancé l’idée d’une dette perpétuelle – ou le retour à un « monde de magicien » comme dirait Jacques Rueff.

C’est ainsi qu’Éric Woerth préconise la création d’un livret C comme Coronavirus sur le modèle du livret A afin d’orienter les excédents d’épargne des Français vers l’investissement – histoire de renforcer encore le rôle discrétionnaire que l’État détient dans le financement de l’économie grâce à la Banque publique d’investissement (BPI).

C’est ainsi que Renaud Muselier, président LR de la région PACA, et Damien Abad, président du groupe LR à l’Assemblée nationale, n’ont eu de cesse de fustiger les groupes de la grande distribution qui ont annoncé mettre en vente de grandes quantités de masques chirurgicaux à partir du 4 mai. Selon les deux élus, il était évident que les distributeurs avaient fait des stocks secrets qui auraient dû être réquisitionnés alors que l’hôpital public manquait de tout – allez hop, montrez-nous vos bons de commandes !

C’est ainsi que la députée LR des Bouches-du-Rhône Valérie Boyer s’est posé les mêmes questions oiseuses puis suggéra que la distribution de masques devrait être réservée aux pharmacies sur présentation de la carte vitale – bureaucratie et files d’attente…

Et c’est ainsi que dans un entretien à Libération daté du 30 mars dernier, le député du Lot et Secrétaire général LR, Aurélien Pradié déclarait fièrement :

« On n’évitera pas d’interroger le libéralisme, c’est une évidence. […] Je crois à la planification : c’est un point d’accord avec la pensée communiste, qui l’a d’ailleurs appliquée avec les gaullistes. […] Tout l’argent public que nous avions économisé par étroitesse d’esprit sera effacé en quelques semaines. »

« Économisé », vraiment ? Et merci pour « l’étroitesse d’esprit » qui consiste en fait à penser que pour la prospérité de ses citoyens, un État ne peut pas vivre perpétuellement au-dessus de ses moyens.

Mais évidemment, si l’on finance « en revoyant notamment notre fiscalité » qui est déjà la plus lourde du monde développé, si la dette devient perpétuelle, si l’on obtient des eurobonds, si l’on parvient à faire croire que la souveraineté de la nation consiste à dépenser, dépenser, dépenser pour replacer l’État au cœur du jeu comme s’il n’y était pas déjà, tout – ou plutôt n’importe quoi – devient possible… Ça promet.

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  • Espérons qu’il soit renvoyé aubert caille.

  • Il n’y a plus de droite en France, il n’y a plus de liberaux en France,tout simplement parce qu’ils ne pourront pas etre élus.
    on ne sort pas du socialisme par les élections

  • Cet étalage de propositions fait froid dans le dos, franchement comment est il possible de dire autant de conneries et proposer encore plus de tout ce qui est responsable de nos cuisants échecs, au hasard contre le Covid19, la lutte contre le chômage, etc….

    Moi qui suit d’un naturel optimiste, le deuxième round qui sera la crise économique m’inquiète particulièrement quand je vois les mesures proposées par tous ces parasites n’ayant jamais gagné un euro à la sueur de leurs fronts.
    On va à grand pas vers le communisme ?

    • nous y sommes deja , 30% des revenus des français sont des aides sociales, et aujourd’hui des millions de salariés sont payés par l’etat
      La liberté c’est fini

  • « réservée aux pharmacies sur présentation de la carte vitale » : le « carnet de la Patrie » vénézuélien n’est pas loin – seuls les « bons » citoyens devraient ainsi avoir accès aux soins, à la nourriture etc..

  • Il n’est pas plus mal que les LR jettent clairement le masque et révèlent, comme ils le font enfin actuellement, leur néosocialisme après avoir laissé croire depuis de trop longues années qu’ils défendaient une économie libre, entreprenante et prospère. D’ailleurs cela permet aussi de fermer le ban sur les notions de « droite » et de « gauche » totalement périmées et anachroniques depuis que les soi-disant partis de droite (Le Pen, RN etc) ont tous viré souverainistes, planistes et sociaux- protectionnistes, La vraie et seule distinction politique, c’est finalement étatiste ou libéral, et les seuls débats politiques, y compris chez les libéraux, c’est le taux d’Etat acceptable dans notre société.

    • Si l’ état savait gérer il aurait gardé la poste, Telecom, les autoroutes, Alsthom, etc….
      SNCF, air France, SNCM, etc. seraient rentables
      Les Français ont tellement peur de gagner de l argent, ils préfèrent que leurs élus en gagnent plutôt que leurs entreprises , ça releve de la pathologie !

    • Certainement, sauf que dans la case « étatiste », vous pouvez mettre à peu près toute le monde. Je crois plutôt que la fracture à venir sera « ceux qui profitent encore du système » et les « exclus », très loin donc d’un clivage politique ou idéologique. D’une certaine manière l’histoire des gilets jaunes en est le signe annonciateur où l’on voyait côte à côte (au début) des petite patrons et leurs employés, avec en sus un clivage territorial qui lui pourrait annonciateur de guerre civile.

  • Sciences Po Paris, Enarque, haut fonctionnaire……….Julien Aubert cumule toutes les tares.

  • Voter aux présidentielles ? pourquoi ? nous aurons le choix entre des socialistes de gauche, des socialistes de droite, des gauchistes de gauche et des gauchistes de droite , dont le seul programme sera l’état l’état l’état.Avant cette crise l’état spoliait deja 57% de la richesse nationale, nous allons passer à plus de 60% donc en régime communiste.
    Cependant dans l’histoire aucun régime dépassant ce taux n’a survécu.

    • Oui, le tri sera fait en amont comme d’habitude. Reste à savoir par qui

    • Les régimes communistes sont particulièrement long a déboulonner…

    • Vous avez tout dit : les droites sont « situationnelles » par rapport aux gauches ( elles sont leur droite) et non des droites véritables.
      La France et les Français n’aiment pas la liberté économique . Comme le disait très bien André Siegfried nous sommes des fromages de Hollande : rouges à l’extérieur et blancs à l’intérieur, pas francs ,envieux des autres et au « Arbeiten » d’outre Rhin, les Français préfèrent le « Ferien »,les corporatismes dans un Etat nounou.(le confinement ils adorent en masse).

  • Je pense qu’il ne faut oas se méprendre sur le sens des mots: certains qui fustigent me « néolibéralisme » n’ont rien contre le libéralisme.
    Sur le fond, c’est un problème de niveau de décision politique: est-ce à l’économie, c’est-à-dire in fine, aux grands détenteurs de capitaux a-nationaux, d’imposer des décisions aux Etats? Que devient la liberté des citoyens quand leur Etat impose des décisions qui viennent d’ailleurs? Que devient la démocratie dans ce contexte?

    • Quelles décisions? quels détenteurs de capitaux écrit des lois en France? Quels détenteurs de capitaux vient vous racketter chez vous sous la menace? On croirait entendre le premier secrétaire du partie fustigeant les méfaits (purement imaginaires) du grand KAPITAL. La réalité c’est que 100% des problèmes de la France sont purement Français mais il est tellement facile et pratique d’aller chercher des coupables ailleurs pour se déresponsabiliser. Lorsqu’on est dans l’échec la seule façon se d’en sortir c’est de se remettre en question pas d’essayer de trouver des boucs émissaires…

    • … »aux grands détenteurs de capitaux a-nationaux »…

      phraséologie faschiste des années trente!

      et de quelqu’un qui ne connait pas les marchés.
      Ces « grands détenteurs » sont des fonds d’investissement qui représentent des millions d’investisseurs, petits épargants qui essayent ainsi d’échapper à la dépendance de l’état.
      Ils ne disposent pas du monopole de la contrainte, eux!

      Avec ce nouveau protectionnisme « équitable », mais avant tout violent, car étatique, vous voulez donc que les épargnants allemands et les consommateurs français soient contraints de financer la sécurité sociale française qui vient de montrer si brillamment le mauvais usage qu’elle a fait depuis des décennies de ce pognon.
      Vous voulez ainsi définitivement immuniser contre toute responsabilité/concurrence l’ensemble de la bureaucratie politique de la Françe!!

      vous êtes dingue!

      • « fonds d’investissement qui représentent des millions d’investisseurs » ? Ah bon ? Vous avez élu les dirigeants des fonds d’investissement dans lesquels votre épargne, vos produits structurés, votre fond de pension, vos assurances-vie et autres produits financiers sont directement ou indirectement ?

        • Quelque part, ils ont été élus par ceux qui leur ont confié leur argent.

          • Pouvez-vous expliquer par quel raisonnement vous arrivez à cette conclusion ? J’avoue que cela m’échappe.

            • Beaucoup de choses vous échappe.

              Les produits financiers sont conclus librement. Vous pouvez les cesser et les revendre comme bon vous ensemble.

              Tant que vous conservez un produit financier dans votre portfolio, vous renouveler votre confiance aux gérants. Quelque part c’est un vote pour le bon travail effectué.

              Voyez vous dans l’horrible économie de marché néo-méga-libérale, uber-consumériste et ultra-avilissante, chaque euro dépensé est comme un sorte de vote au plus méritant et entièrement libre en plus.

              • Ce qui m’échappe, c’est pourquoi vous utilisez les termes de « horrible économie de marché néo-méga-libérale, uber-consumériste et ultra-avilissante ».
                Je ne vous parle pas de votre compte épargne que vous avez à la banque (la majorité des gens sont à une banque « par défaut », celle de leurs parents par exemple. Point de confiance, seulement l’habitude, la facilité, le package « assurance + prêt hypothécaire ». De temps en temps, on compare vite fait les agio, et voilà). Mais si vous possédez des trackers, des parts de fond de pension, etc, vous avez juste lu « rendement 3% garanti, droit d’entrée X%, droit de sortie %, déductibilité oui/non ». Vous n’avez pas confiance dans les gérants (que vous ne connaissez pas), vous avez confiance dans un système, stabilité du système qui est garanti par l’environnement politico-économique.

    • parler de democratie en france , c’est monter qu’on ne sait pas ce que c’est

    • Il y a toujours un prix à payer. Quand on fait n’importe quoi avec son argent pendant 40 ans, le prix à payer est sa liberté.

  • tout ces députés donneur de leçon…;quand ils se présentent à l’entrée de l’assemblé nationale pour  » travailler  » , on leur remet gratuitement une grande enveloppe avec des masques de grande qualité à l’intérieur ; payé par vous et moi …..

    • Et oui, et c’est là qu’on voit que la France a fait un « grand bond en avant » vers le communisme.

      Perquisition et pénurie de masques pour la valetaille, même en hôpital mais pour les « représentant de la République », on sait les trouver.

  • Plus j’avance et plus je crois que ce terme néo-libéral n’est en fait pas ce que nous croyons, qu’il n’a rien à voir avec le libéralisme. Pour ma part, il s’agit d’une chimère bien pratique pour désigner « les autres », ceux qui sont responsables de tous nos maux et ceux qui ne pensent pas comme nous. J’ai beaucoup de mal à imaginer que toutes ces personnes ne se sont pas penché un moment sur le véritable sens de ce mot et réalisé à quel point il est incongru.

    Comme les libéraux n’existent pas en République Populaire de France, vous avez là l’épouvantail idéal pour vous dédouaner de vos propres errements et surtout militer contre un adversaire, la politique étant avant tout une histoire de partisan. Mais construire des projets sur la base du rejet d’autres idées, comme ce qui se pratique dans notre pays depuis des années, est très malsain. Tôt ou tard, on se retrouve avec des types au pouvoir élus non pas par adhésion mais plus par rejet de la concurrence. Comment voulez-vous que les choses se passent bien par la suite, lorsque le même paradigme se répètent année après année ?Personnellement, c’est pour cela que je ne vote plus: cela ne sert à rien de voter contre, vous allez le regretter tôt ou tard.

    En ce qui concerne les lubies de nos politocards, je ne suis définitivement pas inquiet: nous sommes dans une économie mondialisée, toujours tributaires de nos partenaires et voisins, en concurrence avec la fiscalité et les modèles sociaux « des autres ». Structurellement, nous ne sommes pas suffisamment armés pour nous défendre. Je ne crois guère au patriotisme économique surtout avec un revenu médian de 1700€ par tête qui a toutes les chances d’encore baisser. Partir dans des aventures, voir même des délires environnementalistes en ce moment me semble franchement éloigné de la plupart de ce que vont être les préoccupations des français dans les mois à venir. Et pour terminer nous n’avons certainement pas la force de frappe économique des Etats-Unis et de la Chine.

    Bref, beaucoup de gesticulations mais qui risquent sans doute de se heurter à une réalité que nos élites refusent toujours de voir. Changer les choses, pourquoi pas dans quelques temps, mais avant tout il faudrait quand même pouvoir faire repartir la machine sur des bases un peu plus solide.

    Requiescet in pace

    • l’état à besoin d’ennemie invincibles pour perpétuer une guerre sensé le rendre toujours indispensable et justifié son obésité.

  • ‘est le retour au PROGRAMME COMMUN de la gauche de 1981 :
    Si l’on en croit les propositions diverses on va ré-appliquer TOUT ce qui n’a pas marché depuis : étatisation toujours plus foret, ISF, réduction de la durée du travail, (32h), nationalisations, écologie punitive, …. Comme pour le communisme, si ça n’a pas marché, c’est parce qu’il n’y avait pas assez de communisme!

  • En France on a notre administration et quelques entreprises, dans un tel pays la droite ne peut pas exister.

  • On a vraiment la droite la plus stupide du monde ! Qui ne comprend rien au libéralisme car elle refuse de travailler sur le fond, sur les concepts, laissant ce soin à ce qu’il est convenu d’appeler la gauche. Résultat, elle est prisonnière des schémas mentaux des autres.

    • Les médias et l’éducation nationale font tellement bien leur travail que meme ceux qui devraient être libéraux sont communiste. C’est triste

  • Avec des libéraux comme celui là, on n’a pas besoin de gauche, ni même d’extrême gauche!!!!!

  • Remarquez également la bonne excuse pour le protectionnisme: avec Mme le Pen, c’était le protectionnisme « intelligent », maintenant voici le protectionnisme « d’équilibre »……… désespérant, pathétique…

  • Et l’autre là, Pradié, qui parle d’économiser par étroitesse d’esprit…. on se pince, non? C’est vrai qu’avoir l’esprit large c’est dépenser, creuser la dette, creuser et creuser encore!!!!

  • Pas de doute, on a bien la droite la plus bête du monde, puisque elle fait tout pour perdre!

  • Je me joins au choeur: cet olibrius devrait prendre sa carte du PS. En fait, l’extrême droite française commence à l’extrême gauche du parti démocrate au US. Plongez un député LR dans un meeting républicain texan et il se demande s’il n’est pas sur une autre planète!

  • Le pays a basculé dans cette course folle vers le soviétisme, c’est un processus que l’on observe à peu près partout, lorsque le niveau d’étatisme atteint un certain niveau, la plupart des gens deviennent dépendant de l’Etat, à commencer d’ailleurs par les responsables politiques. Dès lors, le maintien de leur position sociale ou leur progression suppose l’accroissement de leurs ressources étatiques. Quand cela se termine-t-il ? En général, c’est la comparaison avec les autres qui sert de détonateur, et c’est pourquoi les dirigeants ont tendance à isoler le pays, jusqu’à l’enfermement de fait comme dans l’Albanie d’Hojda.

  • Il est décevant de constater que l’auteuse, auparavant agréable à lire, est tombée dans le doctrinaire :
    – néolibéralisme est un terme créé par des libéraux; le colloque Lippman en est le point de départ. Je sais que seule l’école autrichienne est tolérée ici, mais quand même…
    – l’auteuse confond étatisme et socialisme.
    – Bastiat est cité. Boh, de toute façon, c’est soit Bastiat, soit Hayek. Me demande si c’est tiré à pile ou face avant d’écrire l’article.
    – pour le nombre de fonctionnaires, il ne faut pas oublier nos voisins du nord (Suède, Norvège, Danemark, Lettonie) qui explosent les scores. UK n’est pas très loin sous la France. Et ne pas oublier les « faux » fonctionnaires : un contractuel qui travaille pour l’état uniquement pendant 25 ans n’est pas un fonctionnaire. Rien n’est simple :-).
    Et sur la droite qui veut faire de l’étatisme (et pas du socialisme), ben c’est la tradition française. Et c’est éléctoral : comment faire un programme politique disant « votez pour nous, on ne fera rien pour vous une fois aux commandes du « machin » ». Faut bien raconter une histoire.
    N’étant pas étatiste (et pas français), je ne vais pas donner mon avis sur ce M. Aubert.

    • – Le terme « néolibéral » tel qu’il est utilisé COURAMMENT aujourd’hui par les médias, les politiques étatistes, mais aussi les sociologues, les philosophes, n’a STRICTEMENT rien à voir avec la TRÈS BRÈVE utilisation qui en a été faite par une minorité de libéraux lors d’un petit colloque organisé par un journaliste qui n’a finalement débouché sur aucun courant théorique libéral d’envergure.
      – Le terme « auteuse » n’est pas français. Mais comme vous n’êtes pas Français, vous êtes tout excusé.

      • Vous avez raison pour le terme « néolibéral » est son usage actuel. Tout comme certains utilisent le mot « socialisme » et « communisme » pour identifier l’ennemi (réel ou imaginaire), le mot « néolibéral » est utilisé pour dénigrer toute pensée contraire ou dangereuse. (J’ai appris à ce sujet ce qu’était un « motvirus », intéressant). Il y a vraiment des malhonnêtes de tout côté.
        Pour le mot « auteuse », j’ai hésité avec « autrice » alors que c’est simplement « auteure ». Merci pour cette remarque.

        • La malhonnêteté est le détournement des mots, la modification de leur sens usuel à des fin de propagande. Le mot véhicule un concept propre, l’associer à un autre concept a pour but de détruire le premier ou d’en limiter le sens.

          Il ne faut pas confondre l’insulte qu’on peut faire en traitant de communiste quelqu’un ni ne ferait pas de politique ou ne cautionnerait pas le marxisme, avec le détournement volontaire pour discréditer. Un bon exemple est « climato-sceptique » qui associe ceux qui émettent des doutes à des négationnistes qui veulent réécrire l’histoire.

          Quant à auteure, auteuse ou autrice, le problème est simplement qu’une langue vivante ne se décrète pas. Elle est le résultat de l’usage, n’en déplaise aux bricoleurs de sémantique mal intentionnés.

          • D’ailleurs, qui parle l’Espéranto ?

          • Autre exemple : si je dit :

            « Marre des politiciens et des journalistes avec un pois-chiche dans le crâne »

            C’est une insulte et pas un détournement de légumineuse.

          • Je connais votre position sur le RCA, vu qu’il est commun à 99% des gens qui sont ici, mais le mot « climato-sceptique » est utilisé par des climato-sceptique, qu’il n’est pas, je trouve, très négatif. Ya des gens qui disent « climato-négationnistes », là ok, c’est de la manipulation.
            De l’autre côté, ceux qui se disent « climato-réaliste » font la même chose : ils s’érigent en détenteurs de la vérité, connaisseurs de la réalité, qui la comprennent.
            Vous dites « Le mot véhicule un concept propre », tout à fait : quand certains utilisent le néologisme « réchauffiste / réchauffisme », faisant passer ainsi le fait scientifique prouvé pour une idéologie.
            Au final, tout cela est humain à la base : se vanter et dénigrer l’autre.

            • « ils s’érigent en détenteurs de la vérité, connaisseurs de la réalité,… »
              Pas vraiment. En tout cas peu ici.
              On se contente de rappeler des faits et éléments jamais rapportés ou savamment mis sous le tapis par les réchauffistes, GIEC et consorts. Évidemment, ces éléments ne vont pas dans le sens des réchauffistes. Mais il n’y a aucune discussion de leur part, juste la réaffirmation des mêmes arguments couplée avec des arguments d’autorités.

              Dans un débat scientifique, quand vous rapportez des faits vérifiés n’allant pas dans le sens d’une hypothèse, Vous revoyez cette dernière.

              Dans un débat courtois, quand vous énoncez des faits contredisant les dires (pour ne pas dire affirmations) et montrant les bais de raisonnements des personnes défendant une hypothèse/idée, vous vous attendez à ce que ces personnes vous apportent des éléments montrant que vous avez tort ou que vos faits sont inexacts. En cas de désaccord persistant, chacun reste sur ses idées et essaie de trouver d’autres arguments pour la prochaine fois.

              Dans un débat idéologique, on en arrive très rapidement aux arguments d’autorité face à la moindre contradiction par rapport au dogme et Hegel trouve une belle application de sa maxime « lorsque les faits ne sont pas d’accord avec la théorie, tant pis pour les faits ».

              Le moindre échange avec un réchauffiste est une belle démonstration du débat idéologique. Cela est bien pratique pour ne pas avoir à argumenter sur tous les éléments n’allant pas dans le sens du RCA.

            • « Réchauffiste » est une insulte. « Climato-sceptique une manipulation.

              Et en ce qui concerne le RCA, je n’exclue pas le fait qu’ils soit réel. Mais il n’est nullement prouvé et la vérité est que l’on n’a pas de moyen de dire s’il est vraiment anthropique ou catastrophique car divergeant et incontrôlable avec la politique actuelle. (C’est la position des climatologues catastrophistes).

              Mais que voulez vous qu’un citoyen ou un décideur politique fasse avec les opinions de pseudo experts (GIEC) sur une science qui se cherche (climatologie) s’il est honnête et que d’autres experts qui lui prédisent des catastrophes économiques, sociales, sanitaires, astronomiques …

              Ne croyez vous pas que la focalisation sur UN risque mal défini (par des activistes) est éminemment risquée ? Pourquoi ferme-t’on les yeux sur les l’écroulement de notre système économique, les pandémies, la montée de l’extrémisme, les géocroiseurs ?

              • Mais… qui est focalisé sur le RCA à tout bout de champs ? Avant le coronavirus, quasi la moitié des articles ici traitaient du sujet… D’autres sujets existent, rien qu’en ouvrant google news, ya moyen de lire autre chose… (bon, je parle pas des niaiseries sur Meghan et Harry ou William, ni le foot); faut parfois ouvrir Causeur, Courrier international, Reporterre (qui a écrit encore un bon article sur la surveillance généralisée qui serait facilitée par le covid, pile-poil ce qui est dénoncé aussi ici), Slate aussi, faut parfois prendre du recul… ya de quoi lire.. et faudrait que les médias poubelles (comme TF1, M6, W9, autres médias people trash provocateurs simplistes) soient mis de côté pour laisser la place à des médias plus sérieux.

                • Il y a une quasi-infinité de façon de penser, il vous faudrait des milliers de vie pour explorer toutes les sciences, toutes les philosophies, toutes les cultures, tous les arts …

                  Dans son propre système de pensée, chacun à raison, même dans son incohérence. Chacun pense ce qu’il veut et fait ce qu’il veut tant qu’il ne me marche pas sur les pieds. Et c’est bien la le problème. La seule réponse que j’ai trouvé est le libéralisme. Pour discuter de ce que font les autres, la seule chose qu’on peut leur reprocher est de ne pas être libéraux quand ils empiètent sur le droit de chacun à penser et agir autrement. Parce que la pensée unique, ça n’existe pas. Et 7 milliards d’opinions différentes, il faut gérer.

  • point commun de tous ces nuisibles : payés par nos impôts, soit des fonctionnaires…
    Rien à en attendre : « on ne transforme pas des vaches laitières en chevaux de course » (d’après le général Adolf Galand).

  • En France la droite est communiste depuis toujours.

  • De toute façon on est déjà au sommet de la courbe de Laffer. Ils peuvent taxer plus, les gens travailleront (encore) moins et les recettes baisseront.
    Reste l’emprunt. Si on n’arrive pas à voler les allemands, il va falloir emprunter sans cesse, la note de crédit va baisser (du mal à croire qu’elle ne baisse pas après le coronavirus). La BCE a beau imprimer du papier le spread va augmenter plus vite encore.
    Ils ont beau dire n’importe quoi, cela ne change pas la réalité.

  • Un tel « coming out », c’est beau à voir!

    Julien Aubert s’assume enfin pleinement.

    J’en aurais presque une larme à l’oeil…de désespoir.

  • Belle brochette de mongaulliens. Comme à l’ecole des fans, ils auront tous leur titre de chef d’escadrille.

  • Sauf erreur mais il est choisit par ces pères.
    Terrible non!!

  • Les commentaires sont fermés.

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Nicolas Tenzer est enseignant à Sciences Po Paris, non resident senior fellow au Center for European Policy Analysis (CEPA) et blogueur de politique internationale sur Tenzer Strategics. Son dernier livre Notre guerre. Le crime et l’oubli : pour une pensée stratégique, vient de sortir aux Éditions de l’Observatoire. Ce grand entretien a été publié pour la première fois dans nos colonnes le 29 janvier dernier. Nous le republions pour donner une lumière nouvelles aux déclarations du président Macron, lequel n’a « pas exclu » l’envoi de troupes ... Poursuivre la lecture

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