Anne Hidalgo transforme Paris en coopérative agricole.

Nouvelle lubie d’Anne Hidalgo : permettre à Paris d’avoir une autosuffisance alimentaire. Quand les politiciens sont… hors sol !

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Anne Hidalgo by OECD(CC BY-NC 2.0)

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Anne Hidalgo transforme Paris en coopérative agricole.

Publié le 10 novembre 2019
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Par Olivier Maurice.

La reine Marie-Antoinette s’était fait construire une ferme dans le parc du château de Versailles. Ce n’était pas la place libre qui manquait. Le nom de « caprice » est resté pendant tout le XIXe siècle pour désigner ces petits édifices bucoliques que l’on découvrait au détour d’une allée dans les parcs qui ont envahi la ville de Paris lors de la transformation opérée par le baron Haussmann pour aérer la capitale de l’Empire de Napoléon III.

Il faut dire que le Paris du milieu du XIXe siècle ne donnait pas envie et avait bien besoin de retrouver un peu d’espace et de verdure. Les rats envahissaient les rues étroites et embouteillées du soir au matin, la population s’entassait dans des logements étroits aux loyers hors de prix, le chômage et les errants attirés par les lumières de la ville faisaient régner partout insécurité et promiscuité.

Jules Ferry s’était levé en ardent opposant du baron Haussmann, critiquant la destruction du vieux Paris artiste et philosophe, du Paris historique et penseur et dénonçant au passage l’enrichissement des investisseurs et le grand remplacement : celui du peuple par la bourgeoisie, celui de l’esprit français par l’argent.

En fière héritière de cette pensée moralisatrice, populiste et indignée, Anne Hidalgo veut aujourd’hui redonner à la ville Lumière son charme d’antan, la débarrasser de ces bourgeois industrieux et de tous ces maux qu’ils ont apporté avec eux : l’automobile et la pollution, l’éclairage public et le réchauffement climatique, les produits phytosanitaires et la disparition de la biodiversité.

Pour se représenter l’incroyable capharnaüm qui agitait il y a deux siècles le passage du Chatelet, pour comprendre la crasse indigne des ruelles regorgeant de rongeurs affamés, la noirceur des façades et la mine renfrognée des Parisiens pestant contre la saleté et l’insécurité, il n’y a pas vraiment besoin d’une machine à remonter le temps : un simple billet de métro suffit amplement.

Et donc pour couronner cette œuvre de déconstruction menée au cri de la recherche absolue d’authenticité, pour sublimer cette fascination pour un passé romanesque et pittoresque, le maire de Paris a donc décidé d’y ajouter son caprice à elle : transformer dès aujourd’hui Paris en coopérative agricole.

 

Autosuffisance alimentaire

Bien sûr, cette production locale sera propre, bio, raisonnée, respectueuse de l’environnement et de la biodiversité…

Produisons local : c’est bon pour la planète ! L’autosuffisance alimentaire est la solution : plus de transport, plus de pollution ! Et c’est si facile !

Passons sur le couplet apocalyptique qui veut tenter de légitimer tout cet emballement rhétorique… Pour nourrir une famille de quatre personnes, en proscrivant tout fertilisant industriel, tout OGM et tout pesticide, il faut environ 500 m2 de terrain pour produire les fruits et légumes et faire des conserves pour l’hiver (et environ 300 heures de jardinage par an sans compter le temps passé en cuisine à fabriquer les conserves).

Sauf que… il reste le reste : la farine, le sucre, les huiles (sans parler de la viande, des œufs, du beurre, des produits laitiers, du café, du thé, du chocolat, des épices, du sel… ) et là ça se complique sérieusement surtout que pour exploiter correctement une culture céréalière, sucrière ou oléagineuse sans aide phytosanitaire, il faut sacrément respecter l’assolement. Et si on veut oublier le matériel agricole, il faut un animal de trait, qu’il faut lui aussi nourrir, sans compter les haies, les bois, les cours d’eau naturels, indispensables pour la biodiversité… C’est également sans compter les aléas climatiques ni les nuisibles et diverses maladies qui viennent régulièrement réduire la production…

En cherchant intensément sur Internet et en tentant de faire le tri parmi les innombrables vidéos et sites de propagande divers et variés (comme tout sujet à la mode, un nombre incroyable de personnes se sont engouffrées dans ce créneau porteur et semble-t-il bien lucratif), on en arrive à un chiffre variant entre 1 et 4 hectares pour une famille de quatre personnes : le chiffre actuel donné par l’INRA est de 0,18 hectare de culture et de 0,12 hectare de prairie par Français, soit 1,2 hectare de terres agricoles pour une famille de quatre personnes avec les moyens tant décriés qu’il faut soi-disant supprimer.

Ce qui signifie qu’au mieux, en cultivant toute la surface de la ville de Paris, c’est-à-dire en transformant Paris en super ferme bio à super rendement (et en supprimant toutes les habitations, les routes, les parcs, les monuments, les bureaux) on pourrait fournir entre 0,5 % et 2 % des besoins alimentaires de la population actuelle de la ville.

Autant dire qu’en exploitant l’espace cultivable que l’on pourrait trouver ici et là, on arriverait à produire… absolument rien : quelques salades et quelques radis. Ils auront beau être étalés dans tous les journaux et tourner en boucle à la télévision avec une habile mise en scène, ils ne nourriront personne.

 

N’importe quoi et clichés en tout genre

Si l’idée est impressionnante de vacuité, cet épisode navrant est quant à lui bien riche en enseignements.

Il démontre tout d’abord la totale incompréhension de la réalité agricole qui caractérise une énorme partie de la population qui écoute de telles sornettes. Et pour aller même un peu plus loin, la totale incompréhension des données et des dimensions économiques en général.

À force de simplifier et de ramener à des concepts familiers et simplistes (cultiver son jardin, trier ses déchets, fermer les robinets, manger 5 fruits et légumes par jour…), à force de faire croire aux gens que tout est à leur portée, qu’ils sont capables et légitimes d’avoir leur avis sur tout et que celui-ci sera tout autant respectable qu’un autre, on a poussé à la fabrication d’une population entière d’ignorants arrogants persuadés d’avoir plus raison que tout le monde sur des sujets dont ils ne connaissent absolument rien.

Ce n’est pas parce que l’on passe un après-midi au salon de l’agriculture, que l’on regarde tous les matins Mathurin le jardinier, que l’on tient un blog où l’on vante la beauté de l’autosuffisance ou que l’on fait pousser des tomates sur son balcon que l’on peut prétendre connaître quoi que ce soit à l’agriculture et au domaine alimentaire.

Cette affirmation relève avant tout de l’arrogance de classe du citadin lettré imbu de son savoir et toisant le paysan inculte et crotté.

 

Le commerce de la peur

Le monde actuel où tout nous est si simple et si facile, où il suffit pour plein de choses d’appuyer simplement sur un bouton, n’existe que parce qu’il est le fruit d’une évolution longue et complexe.

Ne pas faire le lien entre le résultat et le moyen est normal : personne n’a besoin de connaître la physique nucléaire pour allumer une lampe électrique. Mais prétendre que parce qu’on est familier avec le résultat d’une chaîne complexe, on peut devenir un expert dans la maitrise et la remise en question de tout ce processus de fabrication est d’une bêtise sans nom qui fascine par son arrogance et son manque de discernement.

Cet épisode démontre surtout comment l’incompréhension des mécanismes qui font tourner notre monde est devenue un réel eldorado pour des politiciens dont on hésite à dire s’ils sont sincères et arrogants ou cyniques et manipulateurs. Il semble en tout cas qu’il soit bien plus facile et plus rentable de cultiver la dépression nerveuse chronique des électeurs en entretenant leurs peurs et leurs fantasmes que d’agir et de prendre des décisions.

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  • Bah , quand les parisiens seront tous sous alimentés leurs logements paraitrons plus grands .,les rues plus larges….nos moyennageux etaient des nains et leurs maitres des geants….anne ne souffre t elle pas du syndrome du segolene royal ,une tete vide et des chevilles enflées ?

    • Les socialistes n’endossent jamais leurs erreurs, ils les font payer aux autres. Dans ce cas de figure, le reste de la France aurait faim bien avant les parisiens mais plus vraisemblablement cette lubie va encore coûter un rein aux « bouseux ».

  • Extrait d’une interview publiée hier dans mon journal local d’une femme d’origine allemande, 15 ans à la chute du mur : « … ces maisons plus grandes et plus luxueuses. Mais aussi ces fermes avec leur tas de fumier. Ca faisait un peu Moyen-âge comparé à nos coopératives ! ».
    On oublie facilement que notre génération n’a pas reçu la même instruction que celle qui est majoritaire dans l’électorat.

  • il y aura sans doute des potagers avec des jardiniers municipaux chargé de fournir les légumes des cantines ..ça coûtera fort cher…

    parfois les gens se trompent mais rarement d’un ordre de grandeur ou deux…

    j’ai un assez grand potager…si vous voulez vous passez de fertilisants chimiques et si vous voulez du rendement ça implique pas mal d’intrants organiques… si vous vous passez des déjections familiales pour des raisons hygiéniques..il faut du fumier.. ou de la paille ou autre… un potager de 500 m² cultivé requiert plus de surface que cela ..à vrai dire, il est m^me difficile de se passer d’intrants chimiques sauf à exploiter la production organique d’une grande surface..

    c’est m^me assez typique des « permaculteurs » que d’ignorer cette réalité..il vont piller la matière organique alentour pour enrichir leur terre..les arbres ont peut être eux une capacité à remonter des éléments du sous sol et l’agroforesterie est peu être plus autonome chimiquement ..mais toujours exigeante en surface..je ne suis pas un expert néanmoins. ( eux non plus en général ils ne comptent pas beaucoup)
    Ceci dit, paris a été une région d’excellents maraîchers à cause du fumier de cheval de la proximité de clients et du prix du transport des marchandise.

    • Bah pour manger de la salade y a pas besoin de grand chose ,les toits de paris en terrasse devraient suffire…pour l’huile le vinaigre le sel et le pain c’est une autre histoire… bien-sûr anne est vegan quand ça l’arrange ,elle se contentera de tondre les moutons

      • le conditionnel permet tout..on va commencer par donner la « ration » de légumes alors..ensuite on voir la surface. pour des légumes..selon moi on est effectivement dans les 500m² ( sans compter les apports organiques) pour une famille…

        • 500 m2 , rien que pour les frites..estce suffisant ?
          En gros ,pour 2 , il me faut 3kg / semaine les haricots verts ,50 kg /an comme pour les endives , les carottes les poireaux les navets les herbes les concombres tomates etc , ca me parait impossible sur 500 m2

          • si si.. non seulement possible mais normal.
            j’ai moins de 500m² et je fais 200 kg de pomme de terres, navets, poireaux carottes, tomates, salades herbes concombre etc etc.. sans problèmes..pas d’endives à la vérité.
            j’ai juste un problème avec les alliacées.

          • vous sous estimez la dame qui veut faire mieux que les professionnelle du métier! Niveau élevage elle a déjà fait ses preuves et pas qu’un peu ! Bon il va falloir que les parisiens se mettent a manger du rats mais ils ont de quoi voir venir!!

        • Si on ramène la surface agricole française aux 2 millions d’habitants de paris, il faut 55 étages cultivés sur toute la surface de Paris pour alimenter les parisiens…
          Dit autrement , on fait une ferme verticale de 100% de la surface de Paris sur la hauteur de la Tour Maine-Montparnasse, et on est bon… 🙂

      • Bah, en loucedé, un Homard Géant fera l’affaire de l’Ânne pour ajuster la dose de protéine.
        Fait ce que je dis, pas ce que je fais, c’est leur devise ❗

    • oui ceci dit le fumier de cheval qui vis dans le pré est
      pourri de graines , qui vont germer a terme.. bonjour
      la mauvaise herbe!
      De plus un fumier de cheval va devoir se composter
      1 an minimum..
      perso j’ai un cheval , et j’utilise le fumier que sur les rosiers

      • bah de toutes façon , il faut sarcler..

        moi je le prends le fumier de cheval, no problemo..

        quand j’étais gamin mon voisin m’amenait une monocoque de fumier ( de bovin) de l’année ..j’en compostais une partie et le reste je l’enfouissais au labour d’une façon tout à fait traditionnelle dans ma région d’élevage pour certains légumes.
        c’était excessif et pourtant toujours dans le « gérable »..

        • Pas besoin de fumier au potager. 3kg « matières C/N >25 » / m². De l’urine (2l/m²) pour booster en azote début de printemps. Pas de travail du sol. Pas contre, beaucoup d’eau, plus que dans un jardin avec fumier.

          Et chez moi ça marche (pas que chez moi)

          Dans tous les cas, fumier ou paille, on importe toujours quelque chose de quelque part, c’est sûr: c’est du pillage, et la motivation de bien des guerres (autrefois)

          • Mouaahah, le parigot va devoir apprendre à lever la patte comme les toutous, mais seulement dans les jardins. Vous me direz que cela ne puera pas plus que certaines rues…
            Vous allez voir, ils vont devenir adorables.

            • Disons qu’il y a beaucoup de projets qui « murissent » concernant la réutilisation des eaux usées en agriculture. Lever la papatte est un peu caricatural 😉

              Mais si on veut se passer d’animaux, donc de fumier, le progrès technologique le permet. Les broyeurs mécaniques de déchets verts ( voire d’arbres entiers), avec des épandeurs efficaces, permettent désormais de court-circuiter le circuit « fumier » afin d’épandre de la matière organique. Il est prouvé que le sol est capable de digérer « seul » cet apport pour la production de végétaux ; on est aux prémisses d’une nouvelle ère agricole, sans le passage par le fumier dont la chaine constitue une perte d’énergie et d’émission de CO2/NH4.

              Madame Hidalgo aurait plus intérêt à développer dans sa ville la production légumière hors sol dans des incubateurs, ce qui constitue une voie d’avenir très intéressante en terme de rendement surfacique.

              Par contre ça veut dire encore plus de mécanisation et d’utilisation d’énergie « extérieure ». C’est ce qu’a déjà permis le pétrole, en court-circuitant le travail animal ( humain y compris)

              • Bleubv…..je vous adore le hors sol est l’avenir de l’humanité…deja parcequ’il est a hauteur d’homme..la terre est vraiment trop basse pour mon dos.

              • En autogestion dans de petites agglomérations, dans les villages, certainement.
                Il est plus facile de récupérer sa production et de l’utiliser.
                Mais à Pantin, ou tout est du, quelle discipline attendre? Comment organiser sans usine à gaz?
                Les plastiques y passeront. Les rats se feront un plaisir à se nourrir…

              • « on est aux prémisses d’une nouvelle ère agricole, sans le passage par le fumier dont la chaine constitue une perte d’énergie et d’émission de CO2/NH4. »
                Vous devez au moins être directeur de recherche à l’INRA pour émettre une telle sentence. Je me trompe ?
                (ou alors, vous êtes de cette catégorie de citadins décrite par l’auteur de l’article…)

          • A partir de maintenant, vous êtes priés d’aller chier dans la rue, c’est pour faire de l’engrais…
            ha.. on me signale dans l’oreillette que c’est déjà le cas…

    • Faudrait demander à Madame Hidalgo ce qu’elle mange. Ou la dernière fois qu’elle a mangé un avocat ou une mandarine …

      « Nourrir », c’est, dans la majorité des cas d’étude, c’est calculer un apport « moyen » de 2kWh (~ 2000 kCal) par jour, souvent sans compter l’équilibre entre protéines, lipides et glucides

      Le problème, c’est que les « légumes », outre leur apport essentiels en fibre, vitamines et minéraux, c’est « seulement » 300 Wh par kilogramme, sauf la patate qui monte à 800 Wh. Bref, donnons aux parisiens 8 kg salade par jour, mais la digestion risque d’être difficile.

      Bref, rien de tenable sans les céréales, avec un retour aux disettes pour les années difficiles si c’est sans « pesticides » …

      • oui..en pratique, un jardin sans patate est difficilement nourricier.. et le rendement d’une culture en patate peut tomber à quasi zéro sans fongicide quelconque..

        c’est une curieuse idée de l’autonomie de la part de cette dame..

        • Elle est totalement ignorante comme sa copine Reine des neiges, quel que soit le sujet. Mais comme les bobos sont aussi crétins qu’elles ils votent pour les cloches!

        • Effectivement, la récolte de patates peut tomber à quasi zéro comme en Irlande au XIXème siècle. Bilan: 1 million de morts de faim (dernière grande famine européenne) et 2 millions expatriés aux USA.

        • S’il n’y avait que cette idée qui était curieuse chez cette dame… 😉

      • mais la digestion risque d’être difficile.

        Pas que, il va y avoir des courses aux chiottes… et des ratés… Je pressens que l’on va bien se bidonner.
        L’Ânne va devoir nous pondre les toilettes sèches tous les 100 mètres…
        Avec l’Ânne, on va continuer à bien rire.

      • « la dernière fois qu’elle a mangé un avocat ou une mandarine »…
        Sa vie sexuelle ne nous regarde pas plus que ne la regarde, elle, la manière dont on cultive de manière profitable, nous, nos légumes.

        • Ohhhh …. Ca me fait penser à « salace-cité » , un titre français pour la série « sex in the city » … dommage, il n’y avait pas pensé 😉

  •  » Un réel eldorado pour des politiciens dont on hésite à dire s’ils sont sincères et arrogants, ou cyniques et manipulateurs » ? Sincères ? J’ai des doutes … Arrogants, cyniques et manipulateurs, assurément. Donneurs de bons conseils qu’ils n’appliquent jamais à eux-mêmes. Et de plus totalement incompétents, notamment sur tout ce qui touche à la science et à la technologie. Quant à la bonne gestion des finances publiques, on peut dire que, depuis 40 ans, nos politiciens ont prouvé leur totale incompétence à gérer le budget de l’Etat.

  • permettre à Paris d’avoir une autosuffisance alimentaire.
    chiche!

    • Un fois que les camions de livraison ne pourront plus entrer dans paris les parisiens courreront la campagne a velo ……ca me rappelle les belles annees de notre guerre perdue…a par du canabis et les champignons que voulez vous qu’un parisien cultive ?

    • Créer une coopérative, cela fait partie de la gestuelle habituelle, l’apparence. Mais l’autosuffisance, c’est une promesse électorale d’une autre échelle, dont je doute quelque peu la réalité.

      Et effectivement, rien dans les sources données. Rien sur une auto production sur la surface même de la commune de Paris. Tout cela est sorti des projections imaginaires de l’auteur.

      La Mairie de Paris se vante simplement et comme d’habitude d’aller payer fort chère des approvisionnements bio.

      Bref, rien que du très habituel. On est encore loin des cultures futuristes hors terre des jardins suspendus de Tokio.

    • Pour 2 millions d’habitants, 55 étages de 100Km2…
      Au boulot mon coco…

  • vous avez tout une « science » du maraîchage qui se met en place qui est dénuée de tout sens commun..

    ainsi, vous avez des gens qui pensent que le but de l’a culture est d’obtenir un sol vivant…
    vous pouvez trouver des vidéo où un « savant » vous montre un sol ..cultivé et en production..qu’il qualifie de « mort » tandis qu’il montre un sol très « vivant » du jardin « permacole. ».que vous savez par ailleurs incapable de produire grand chose.. jardin permacole fourni gracieusement en matière organique par la ferme au sol mort… on ne peut pas l’inventer…

    ce genre de vidéo plait beaucoup, l’idée que les agriculteurs tuent les sol plait beaucoup aux citadins.. comme l'(idée qu’un arboriculteur tue les abeilles…

    • je recommande à tous de lire le reportage de l’afis ardeche sur la ferme du mas beaulieu et de le mettre en rapport avec ce que les gens du mas beaulieu en disent…
      on est pas loin d’un ordre de grandeur en foutage de gueule..

      • « Une petite surface qui peut être suffisante en dehors bien sûr des céréales, des pommes de terre et des oignons en grande quantité. » bah oui…

        • Oui, tout ce qui « nourri » réellement !
          C’est aussi un bon reportage sur les considérations économiques, la main d’œuvre étant principalement du stagiaire ou du wwoofer « gratuit ».

    • On se demande ce que les bobos fichaient pendant les cours de chimie! Apparemment rien n’a pénétré leurs cerveaux. Ils sont opposés au chimique!

    • Les fermes de permaculture ont un rendement exceptionnel, mais uniquement sur la culture… des porte-monnaie des bobos.
      L’INRA avait étudié une ferme pendant un an, le bilan agricole était catastrophique.
      Par contre toutes les fermes de permaculture donnent de coûteux stages à des ahuris et le rendement est exceptionnel, ils sont complet jusqu’en mars.

  • Anne est une très bonne politique (comme Ségo, François et tant d’autres) qui ne s’intéresse à nous qu’en tant qu’électeurs; elle parle donc de tout (et surtout de ce où elle est incompétente) dans le seul but de nous montrer qu’elle existe et qu’il faut d’autant plus penser à elle que les élections approchent..
    J’ai bien envie de dire, comme cet humoriste dont j’ai oublié le nom: « les hommes politiques, c’est comme les couches pour bébés; il faut en changer souvent et pour les mêmes raisons »

  • Une étude scientifique médicale s’impose. Qu’est ce qui fait que les socialos de métier présentent des lacunes intellectuelles gravissimes, comme par exemple, l’absence totale de cette notion essentielle a la compréhension du monde que l’on appelle L’Ordre de Grandeur.

    • Pour être socialiste il faut ne pas comprendre les données de base essentielles, donc être déficient intellectuellement. Comprendre le fonctionnement de l’économie est simple, puisque c’est ce qu’on fait tous les jours, mais ils n’y parviennent pas!

    • Vous vous trompez ,ce sont tous des gens tres intelligents et pragmatiques ,ils se nourrisent de la bêtise humaine, un denrée inépuisable si on sait la cultiver ,et ils savent !

      • C’est une idée qui m’est chère depuis longtemps que j’exprime de la façon suivante : La connerie humaine est la matière première des pays développés.

  • Paris transformé en Kolkhoze.? Formidable idée socialiste.mais digne du ridicule!!!!!

    • Bonne idee mais deja qu’on manque de bonnes a paris alors pour cultiver des légumes il va falloir importer pas mal de main d’oeuvre !

  • on peutr renc=verser le rasonnament sachant que Paris dispose d’une superficie de 10.000 approximativement si la ville veut être autosuffisante il faudrait réduire sa population à 35.000 personnes qui fuiraient vite cette ville pour ne pas supporter sa dette due en grande partie à la dame hidalgoette …qui n’aurait plus de boulot bon débarras

  • J’aime beaucoup cet article car il démontre, de manière compréhensible par tout le monde, la supériorité du raisonnement scientifique sur les fadaises et élucubrations idéologiques.

    J’en extrais la phrase suivante, magnifique synthèse applicable, hélas, à bien des compartiments de la vie d’aujourd’hui : « à force de faire croire aux gens que tout est à leur portée, qu’ils sont capables et légitimes d’avoir leur avis sur tout et que celui-ci sera tout autant respectable qu’un autre, on a poussé à la fabrication d’une population entière d’ignorants arrogants qui sont persuadés avoir plus raison que tout le monde sur des sujets auxquels ils n’y connaissent absolument rien. »

    Cela implique-t-il que seuls les experts ont le droit de donner leur avis ? Cela rendrait caduc le concept démocratique lui-même.

    Non, cela donne l’impérieux devoir, à tous ceux qui sont chargés d’informer, d’éclairer l’opinion de chacun en exposant les faits, de manière aussi explicite et indiscutable que ce qui est montré ici.

    Un individu bien informé perçoit alors correctement les conséquences d’une idée sur sa vie et ses intérêts personnels. Il en perçoit également la compatibilité avec les valeurs qui lui sont chères. Son droit à donner son avis n’est entaché ni d’ignorance, ni de désinformation. Rien ne pervertit alors le fonctionnement de la règle démocratique.

    Ce qui est le contraire de la situation actuelle, issue de la « fabrication d’une population entière d’ignorants arrogants ».

    Cet accord tacite de la profession journalistique pour colorer les faits selon ce que l’on doit penser et pour rejeter dans l’ombre ce qui contredit l’idéologie dominante, d’où provient-il ? Ils sont à 80% « de gauche », parait-il. Les professeurs des écoles de journaliste enseignent à leurs élèves comment « être de gauche » afin qu’ils puissent plus tard trouver du travail.

    Or qu’est-ce que la gauche ? C’est la certitude d’avoir raison. Cette certitude rend légitime toutes les déformations des faits qui iraient dans le sens de l’opinion du moment, car « la fin justifie les moyens ». C’est exactement l’inverse de la position du scientifique, toujours d’accord pour réviser son opinion lorsque des faits nouveaux contredisent celle qu’il avait avant leur mise en évidence.

    Ainsi, lorsqu’il émet une opinion, ce n’est pas qu’il est poussé par quelque inavouable conviction que celle-ci est indiscutable, mais c’est qu’il n’a rien trouvé qui puisse la démentir. Grosse différence !

    Tout le monde peut-il adopter le raisonnement scientifique ? Pour ma part, je le crois. En tout cas, tout le monde peut faire la différence entre un discours scientifique et un discours idéologique.

    • On peut copier-coller votre commentaire concernant le soit-disant RCA.

      • Oui, il est vrai que j’y pensais en rédigeant mon commentaire. La thèse du RCA (Réchauffement Climatique Anthropique) est fondée sur une manière de singer la méthode scientifique tout en y contrevenant massivement.

        Cela a fonctionné de la manière suivante. Cette thèse est née de préoccupations idéologiques : changer la société, promouvoir la décroissance, réduire la population terrestre etc. Après avoir annoncé l’épuisement des réserves de pétrole et avoir constaté que cette thèse perdait chaque année un peu plus de sa crédibilité, les tenants de cette idéologie ont trouvé que le RCA faisait aussi bien l’affaire.

        Un groupe de recherche de l’ONU (le GIEC) fut constitué pour démontrer le RCA : première entorse à la science. Celle-ci aurait voulu qu’on cherchât à le vérifier et non à le démontrer.

        Ce groupe procéda en bâtissant des modèles climatiques différents entre eux mais prenant tous comme postulat le RCA.
        C’est une lapalissade de dire que ces modèles ont prévu que la température allait croître avec le taux de CO2 de l’atmosphère.
        Or ce résultat, qui était inscrit dans la construction des modèles, fut considéré comme la preuve du RCA. Les résultats ne variaient entre eux que par l’importance du réchauffement climatique annoncé : modéré, moyen ou intense …

        Enfin, lorsque les anticipations des modèles n’ont pas été confirmées par la réalité (nous avons aujourd’hui un recul de 20 ans), ce fait ne fut pas considéré comme une réfutation de l’hypothèse RCA, alors que c’est ce qu’impose l’approche scientifique : une théorie dont les conséquences ne sont pas vérifiées par la réalité observée est fausse.

        Or ce ne sont pas les conséquences qui en furent tirées. Ils ont d’abord dit qu’il y avait une « pause » dans le réchauffement climatique. Aujourd’hui, ils ont modifié le vocabulaire : le changement climatique a remplacé le réchauffement climatique. Auparavant, il y eut même des tentatives pour falsifier les courbes de température.

        Pour l’anecdote, afin de démontrer qu’il était légitime de prendre comme point de départ une hypothèse et de travailler à la démontrer, en dépit du caractère manifestement non scientifique de cette approche, l’un des membres de cette docte assemblée affirma que le réchauffement climatique observé dans la période antérieure étant sans précédent dans l’histoire. Constat erroné : il y eut un réchauffement plus important entre 1000 et 1300 de notre ère ainsi que durant l’époque romaine. Il le savait et il l’a sciemment occulté, car cette réalité dément à elle seule l’hypothèse du RCA.

        Ces palinodies suffisent à comprendre qu’il s’agit d’un discours idéologique et non d’un discours scientifique. Ce discours ravage notre société autant, sinon plus gravement que ne l’avait fait le discours marxiste auparavant.

        • Une organisation sociale ne saurait être bonne en soi, elle ne l’est que dans la mesure où elle contribue au bien des individus la composant. Lui donner le pas sur les personnes, c’est subordonner la fin aux moyens et ce qui se passe quand on renverse ainsi l’échelle des valeurs a été clairement illustré par Hitler et Staline. Sous leur hideuse autorité, les fins personnelles étaient soumises aux moyens de l’organisation par un mélange de violence et de propagande, de terreur systématique et de manipulation non moins systématique des esprits.
          Dans les dictatures plus efficaces de demain, il y aura sans doute beaucoup moins de force déployée. Les sujets des tyrans à venir seront enrégimentés sans douleur par un corps d’ingénieurs sociaux hautement qualifiés. Un défenseur enthousiaste de cette nouvelle science écrit: « Le défi que relève aujourd’hui le sociologue est le même que celui des techniciens il y a un demi-siècle. Si la première moitié du vingtième siècle a été l’ère des ingénieurs techniques, la seconde pourrait bien être celle des ingénieurs sociaux » – et je suppose que le vingt et unième sera celui des Administrateurs mondiaux, du système scientifique des castes et du Meilleur des Mondes. (Aldois Huxley, Retour au meilleur des mondes, 1948)

      • Voir ma réponse sous le commentaire de zen aztec.

  • Cette bonne femme est complètement cinglée!

  • L’Ânne Rigolote dans le rôle de la fermière…
    Le parigot dans le rôle de l’oie bonne à plumer dans la bonne humeur…
    La ferme Paris produit à fond et l’Ânne rit 😉

    Belle culture d’inculture :mrgreen:

  • Amusant, Hidalgo rebondirait sur le flop d’ Europacity, projet débouté par le pouvoir? Ses détracteurs défendaient des terres cultivables à proximité de Paris…

  • On voit bien que les « villes » commencent à sentir leur extrême vulnérabilité.
    On a l’impression que les « élites » savent qu’une guerre va se produire, et qu’ils veulent ainsi se sécuriser … d’abord eux-même, le reste de la population viendra peut-être.

    À Montpellier, région à 80% de vignes, magasins innondés de produits espagnols moins chers, c’est la même chose. Là les agglos rachètent des terres pour les dédier à une production « locale », en même temps qu’ils déploient les réseaux d’irrigation dans tout l’arrière pays (dérivation du Rhône )

    Tout cela, c’est bien beau, mais il n’y a toujours aucune projection « économique » là dedans, sinon qu’il va falloir rétablir des frontières pour les denrées alimentaires étrangères qui sont moins chères, principalement à cause du coût de la main d’œuvre. Cela dit, il paraît que les suisses le font …

    • Cela dit, il paraît que les suisses le font

      Seulement lors de la production locale. Les tomates locales ne sont « protégées » qu’en été.
      La baisse des taxes sur le vin blanc a fait remonter la qualité de ces breuvages.
      Avant, ils n’étaient bon que pour nettoyer les vitres…

      • Bizarre, non, cette mesure protectionniste ? La France peut/doit-elle s’en inspirer ?

      • Vous n’aviez donc jamais bu de Dézaley ou de Petite Arvine, vous.
        Mais il est clair que si vous prenez comme exemple les vins genevois d’il y a 20 ans, je vous donne raison 🙂

        • Il n’y avait pas que les vins genevois : vaudois, neuchâtelois, valaisans, mais à part une petite partie des vignerons qui faisait de la qualité.
          Maintenant la qualité de tous les vins blancs a nettement augmenté.

    • Rétablir des frontières ? Quand il suffirait de lâcher la grappe aux gens !

    • La main d’oeuvre trop cher en france..meme les espagnols ne viennent plus tellement le salaire est faible !
      Le probleme n’est pas la main d’oeuvre mais la facon de produire avec 30 fonctionnaires sur le dos a te marteller les côtes ,moins vite le pequenot tu nous fais prendre pour de faineants.

      • On est quand même du simple au double … mais aussi parce qu’en France c’est subventionné : je connais un agriculteur en bio qui a un allégement de 30% sur ses salariés au smic. Je ne sais pas si c’est général.

        Cela dit, aux portes de Montpellier, ce ne sont plus des espagnols mais des boliviens qui travaillent dans les champs, une partie de la filière entretenue par des patrons descendants de la remontada 😉

        D’accord avec vous sur les fonctionnaires sur le dos … on se demande pourquoi il y en a autant dans les bureaux et si peu dans les champs 😉

  • Ce très bon article, qui rappelle des évidences (une autre approche, très simple et basée sur la Surface Agricole Utile de la France, permet de voir qu’il faudrait environ 9.500 km2 pour nourrir les 2.200.000 Parisiens soit 100 fois la surface de la ville de Paris), me fait penser, en négatif, à l’interview récente accordée par le journal le Point à Sylvestre Huet, ce « journaliste scientifique » qui « déplore le manque de culture scientifique des politiques, journalistes et citoyens ».
    Je dis en négatif, tant il saute aux yeux de toute personne dotée d’un minimum de bagage scientifique (à la différence de Huet, diplômé en histoire) et de bon sens que S. Huet ferait bien de s’appliquer sa critique à lui-même. À quoi j’ajoute volontiers, pour reprendre le présent article, que les « affirmation[s de Sylvestre Huet] relève[nt] avant tout de l’arrogance de classe du citadin lettré imbu de son savoir et toisant », non seulement le paysan inculte et crotté, mais aussi de très nombreux scientifiques, parfois éminents – mais à qui nos médias ne tendent jamais le micro, et que S. Huet n’osera jamais affronter en débat face à face – qui contestent l’alarmisme ambiant en matière de changement climatique.
    Il faut dire que ce Sylvestre Huet est engagé à gauche et en est fier…

    À quand des journalistes scientifiques neutres politiquement, de formation scientifique, pour informer véritablement et sérieusement à la fois politiques et citoyens ?

    • Sans doute au jour où un tel journaliste sera suffisamment recherché par son lectorat pour pouvoir vivre de sa plume. C’est pas demain !

    • @Jacques B : l’auteur exagère (autonomie alimentaire ?) une prétention de la Mairie de Paris (fournir du bio). C’est ce qu’on appelle un biais.

  • Anne Hidalgo, ça rime bien avec le délire écolo-bobo… Pour lire quelques infos historiques sur l’alimentation à Paris, voir
    http://hbscxris.over-blog.com/2019/10/le-manuel-de-la-culture-maraichere-a-paris-1845-par-jg-moreau-jj-daverne.a-la-recherche-du-reel-introduction.html

  • C’est l’autosuffisance de politiciens qui est une plaie… En fait, ne sont-ce pas eux qui donnent l’exemple aux bobos qui les suivent?
    Orwell avait raison: l’ignorance, c’est la force.

  • Anna Maria Hidalgo, femme Germain, a surtout transformé Paris en un vaste cloaque où pullulent les rats et un parterre d’étrons!

    Ne sont ce pas des engrais naturels et bio?

  • Les commentaires sont fermés.

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