TER français : le mode de transport le plus coûteux au monde

Le rapport de la Cour des comptes tire encore le signal d’alarme : les TER sont beaucoup plus chers qu’ailleurs et sont très loin de pouvoir faire face à une éventuelle concurrence.

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TER by Randoph Lu(CC BY-NC-ND 2.0)

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TER français : le mode de transport le plus coûteux au monde

Publié le 8 novembre 2019
- A +

Par Nicolas Lecaussin.
Un article de l’Iref-Europe

Aux multiples exploits français, on peut ajouter l’énorme coût des transports publics. Et parmi ceux-ci, les TER (Transport Express Régional) sont sûrement les champions. C’est ce qui ressort du dernier rapport de la Cour des comptes qui confirme d’ailleurs des travaux sur le même sujet publiés par l’IREF.

Des TER presque vides

Premièrement, le taux de remplissage des TER n’est que de 25 %. Les trains régionaux de la SNCF circulent donc en moyenne au trois-quarts vides !

TER au diesel : polluants

Deuxièmement, les TER sont polluants. Si les émissions de CO2 par passager sont insignifiantes pour les TER électriques, elles sont extrêmement élevées pour les TER motorisés au diesel. Ces derniers émettent plus de 500 grammes de CO2 par voyageur/kilomètre contre environ 110 pour une voiture particulière transportant deux voyageurs.

TER subventionnés à 88 %

Enfin, les coûts des TER sont assurés à 88 % par des subventions publiques. Les voyageurs ne payent que 12 % du prix de leur trajet, soit un milliard d’euros sur un coût total de 8,5 milliards d’euros.

Le rapport de la Cour des comptes tire (une nouvelle fois) le signal d’alarme ! Les TER sont beaucoup plus chers qu’ailleurs et sont très loin de pouvoir faire face à une éventuelle concurrence.

Leur coût ne va cesser d’augmenter autant à cause de l’entretien du réseau que des privilèges (le système de retraite) des cheminots. Tout cela à une époque où les Français privilégient largement la voiture personnelle ou le covoiturage via des acteurs privés comme BlaBlaCar, le leader, et des plateformes plus modestes comme iDvroom, Karos, ou Klaxit.

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  • Je crains qu’il ne faille déchanter et se résigner à ne pas revendiquer la palme mondiale.
    Lorsque l’on a regardé plus en détail les comptes de la Grèce, on s’est rendu compte qu’il serait plus économique de payer un taxi à chaque fois qu’un voyageur voudrait prendre le train par rapport au coût global des chemins de fer grecs.
    On a donc encore des efforts à faire pour briguer la première place.

  • mais les ter remplissent cette mission de service publique de nature divine..mettre des trains partout..donc même vides.

    posez la question à des élus..pourquoi vous mettez de l’argent public là dedans..

    mais pareil pour les bibliothèques les terrains des foot, ou les salles de théâtre, parfois des boulangeries, des pompes à essence ou autre..

    c’est une autre forme de redistribution, parce que à celle des riches vers les pauvres.on a aussi parfois l’inverse, parfois, vers des vieux, des jeunes…
    pour le bien commun bien sûr..

    • en fait …imaginez que ter soient privés avec un cahier des charges …

      ce serait de la part des élus tu mets un train là, une gare là, tant de train par jour et il faut qu’il soit entretenu comme ça..

      le privé peut conclure…non pas possible je serais obligé de faire payer les billets trop cher..
      donc argent public…

      imaginez ensuite que on force le privé à ne pas licencier de personnel le cas échéant..à donner des retraites spéciales..

      on ne peut simplement pas comparer le public au privé…

      dans le public l’usager « exploite » les non usagers.

    • C’est drôle, cette histoire de trains qui doivent quand même roulés vide pour la cohésion du territoire me rappelle le début de l’intrigue d’Atlas Shrugged.

      • Le train ne sait pas me prendre le matin en bas de chez moi et m’amener à la porte de l’usine où je travaille, sans compter puanteur, promiscuité, bruits inconvenants, places assises aléatoires, frottements désagréables et tutti quanti. Le train c’est le collectivisme dans tout son misérabilisme !

  • Les transports en communs ne se contentent pas de transporter des passagers , ils valorisent l’immobilier sur leur chemin, evitent la flambée des prix a leur destination…pas facile de calculer tout ca avantages inconvenients en tout cas c’est bon pour se faire elire.

  • dés la privatisation la sncf sera morte

  • Situation hilarante 🙂
    Vous devriez vous bidonner de rire chaque jour.

  • Combien existe-t-il encore de TER motorisés au diésel?

  • Un record difficile a Battre, apparemment, mais gardons espoir, La gestion politique des lignes TGV, et le maintien des statuts et retraites a la SNCF, sur fond de privatisation d’un réseau invendable, permettent d’espérer ….

    Parenthèse: Les vitesses toujours plus élevées que l’on ambitionnent sont elles adaptées a des Rails et des Caténaires et des pantographe ? L’avenir, il est étudié ou ?

  • Les services publics franças se sont construits avec l’idée sous-jacente de la continuité territoriale. Evidemment cela n’exclut pas une bonne gestion. De là à vouloir que tout soit rentable, il y a sans doute un pas qu’il faut franchir en regardant toutes les données, et pas seulement l’économie.
    Tout est affaire de décisions politique et des vrais motifs qui guident cette décision. Un rapport assez ancien de la DATAR préconisait de regrouper la population dans des grandes villes, censées être plus accueillantes à l’immigration, et de « laisser tomber » dans les zones rurales…
    L’oligarchie mondialiste préconise la même chose… car les populations urbaines sont plus faciles â contrôler.
    Alors, la rentabilité…

    • Les populations urbaines sont plus faciles a controler…..elles coutent surtout moins cher !

    • En tant que « rural », je suis en désaccord avec vous : rien ne peut justifier une gestion socialiste du pays, même la fameuse « continuité territoriale » dont se vantent les promoteurs du service public du rail.
      Compte tenu du coût faramineux que cela représente pour le contribuable (comme rappelé par l’article), d’une part.
      Moralement, d’autre part : on ne peut pas exiger le beurre (vivre à la campagne donc profiter du calme et de la faiblesse du coût de l’immobilier, entre autres) et l’argent du beurre (bénéficier de transports publics à bas prix).

      Privatisation !

      • en fait on peut le faire… mais plus extraordinaire parfois on arrive à avoir les deux..

      • Le TER devrait évoluer en véhicules robots (plus simple a débugger que les bagnoles en circuit ouvert), pile à hydrogène, et plus petits que les actuels (pour les heures creuses.
        Plus granulaire, et automatique, le cout en serait très clairement optimisé, sans qu’il ne soit révolutionné…

    • Une ligne non rentable ne constitue rien d’autres qu’un gaspillage de ressources.

      A l’heure où on nous tane avec la sacro-sainte écologie, ce décalage soviétique est assez drôle, il faut le dire.

  • Les horaires et autres détails pratiques n’ont pas à emm… les cheminots pour faire plaisir à des usagers qui ne paient qu’une part marginale du truc !

  • le train est un vestige du passé, un dinosaure qu’on aurait maintenu en vie malgré une inadaptation totale au monde actuel. tout cela pour maintenir les avantages que quelques privilégiés et entretenir l’illusion que nos gouvernants servent à quelques chose.

  • sncf privatisee ? Imaginons que oui :
    Meme avec des couts reduits ( gens a statut prive , etc) on aura un doublement mini des tickets et Bercy de diminuerait pas les impots de 400€ tous les ans.(400€ = cout annuel de la sncf par foyer fiscal )…..on est un peu coince…

    • Exact.
      Le train non subventionné n’a pas d’avenir : coût du ticket par rapport à la bagnole trop élevé. Donc, même privatisé, les subventions continueront de pleuvoir sur le train. Par un biais ou un autre.

  • Vous avez raison. La formulation de l’auteur n’est pas bonne. En réalité, les machines diesel sont polluantes (notamment particules fines*) ET elles émettent beaucoup plus de CO2 par passager-km** que la voiture !

    * et pas sûr que les organes de dépollution sur l’échappement des moteurs des trains soient aussi avancés que ceux d’automobiles récentes
    ** autre formulation incorrecte, il faut parler de CO2 par voyageur-kilomètre et non de CO2 par voyageur/km

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