Synthèse de la France en une petite carte postale de Gironde

Comment deux petites nouvelles de Gironde illustrent trop bien le problème des Français avec leurs fort coûteux services publics...
Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 0
Libourne

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Synthèse de la France en une petite carte postale de Gironde

Publié le 12 avril 2019
- A +

Par h16.

Ce vendredi et avant une semaine pascale qu’on devine déjà pleine d’annonces présidentielles visqueuses de sous-entendus ridicules, je vous propose une petite « carte postale » de Gironde, c’est-à-dire une description pittoresque d’une situation croquignolette qui illustre à merveille le problème du rapport des Français à leurs services publics.

Ces derniers ont été au cœur du Grand Débat et seront probablement encore une fois mis en avant dans les prochains jours alors que le Président de la République tentera la synthèse des milliers de propositions des citoyens. L’idée est toujours la même : les Français doivent s’enorgueillir d’un service public d’une extraordinaire excellence et peuvent donc bien consentir à quelques menus sacrifices, notamment financiers au travers d’un tabassage fiscal vigoureux et égalisateur dans la misère.

Eh oui, il faut se résoudre à l’évidence : si beaucoup de citoyens se plaignent à présent d’impôts trop élevés, une part majoritaire (et malheureusement croissante) des Français veut malgré tout plus de ces magnifiques services publics.

Ils sont d’ailleurs écoutés et très bien entendus par les politiciens qui y voient là une occasion d’accroître leur pouvoir. Pour illustrer, rendons-nous à Libourne, charmante commune de Gironde, où la presse locale nous apprend que la taxe foncière a récemment explo pardon augmenté de 146 %.

Rassurez-vous : non, cette explosion cet ajustement fiscal n’est pas causé par le joli Centre Aquatique (dont la facture de 23 millions d’euros était absolument indispensable, on en conviendra), mais bien par les services de transport en commun (tout aussi indispensables), qui sont — le maire (socialiste — coïncidence) s’en félicite — évidemment gratuits.

Avec 146 % d’augmentation de fiscalité, c’est une gratuité qui ne cesse d’étonner le contribuable (propriétaire, ce salaud de riche et pas le locataire, n’est-ce pas)… Contribuable qui se calmera certainement en constatant le succès évident de ces transports en commun dont le taux de remplissage suffira à lui seul à rassurer les uns et les autres sur la bonne utilisation des deniers publics afin de faire tourner des bus flambant neufs… et vides.

Pendant ce temps, à quelques kilomètres de là et toujours en Gironde, dans la campagne de Coutras précisément, on apprend toujours par la presse locale — la même — qu’un projet de Village des Marques devait voir le jour.

Las, il semble que ce projet soit fort mal enquillé : bien que soutenu par le maire local, bien que soutenu par plus de 90 commerçants, bien que soutenu par les citoyens (plus de 4 500 signatures de soutien au projet) qui y voient là l’occasion de relancer l’activité dans la région puisque l’investisseur projette d’y créer plus de 400 emplois, bien qu’économe, « bas carbone » et visant différents labels écologiques et bien que ce Village des Marques permettrait de faire vivre toute une région, il a reçu un avis défavorable de la Commission départementale.

Commission départementale dans laquelle nous retrouvons — coïncidence ! — le maire de Libourne précédemment cité.

Zut alors.

D’autant plus zut-alors que l’investissement était entièrement privé, sans recourir au contribuable. 80 millions d’euros d’investissements privés tout de même mais qui semblent laisser de marbre le président de la région ainsi que les élus des communes non concernées par ce projet. Les ruraux, qui se sont sans l’ombre d’un doute largement déclarés favorables au projet, n’ont finalement pas voix au chapitre et devront se contenter de voir cette opportunité leur passer sous le nez, parce que, parce que bon, à la fin, et puis voilà.

Ici, bien évidemment, l’argument majeur contre le développement de ce projet est que toutes ces enseignes, tous ces nouveaux commerces pourraient potentiellement concurrencer le petit commerce des centres-villes alentours, et ce même si d’autres expériences similaires ont prouvé que le surcroît d’activité provoqué par de tels commerces spécialisés a plutôt tendance à revivifier les centres-villes.

En fait, toute cette situation résume parfaitement bien la France.

D’un côté, des services coûteusement gratuits

D’un côté, on trouve sans surprise des élus essentiellement tournés vers leur propre clientèle et qui savent toujours rassembler le courage nécessaire afin de dépenser avec faste l’argent gratuit des autres et offrir à tous un service que seule une poignée des non-payeurs utilisera vraiment.

Confrontés aux problèmes de financement de ces lubies, ces élus décident souvent d’endetter à mort la structure dont ils ont la charge (on ne se préoccupe des générations futures que pour le climat — le reste, on s’en tamponne), par exemple en contractant des emprunts soi-disant toxiques dont ils ne liront aucune des clauses et feront semblant de n’y rien comprendre une fois la facture colossale arrivée en mairie.

Quand ce n’est pas un emprunt, les mêmes élus se contenteront d’augmenter subitement la pression fiscale : non seulement, ce seront toujours les riches qui paieront (puisque par définition, le riche devient celui qui peut payer ces taxations vexatoires) mais en plus, on pourra toujours arguer en face d’un magnifique service que tout le monde réclamait. Et si personne ne le réclamait, peu importe : une fois qu’il est en place, ne pas le payer ou cesser de le financer revient à saboter un service public que le monde nous envie, ce qui fait immédiatement pleurer dans les chaumières comme on a pu le voir ces 6 derniers mois.

De l’autre, un blocage du commerce, des entreprises et des créateurs d’emplois

De l’autre côté, la bête ruralité qui a besoin de travailler pour payer les impôts des services gratuits peut aller se rhabiller : soit le travail envisagé pollue, fait du bruit, ne sent pas bon ou s’oriente décidément dans la mauvaise direction peu Gaïa-compatible et surtout terriblement privée. Soit cette activité a la furieuse tendance à entrer en concurrence avec des corporations déjà en place ou, pire que tout, des services gratuits déjà offerts par la collectivité locale (ou l’État). Et ça, mon brave monsieur, ma brave dame, ce n’est pas possible : le Public N’Aime Pas Du Tout La Concurrence.

Ce petit bout de Gironde est à l’image de toute une France qui s’arc-boute chaque jour un peu plus sur son désir enfantin et irréaliste de faire vivre tout le monde aux crochets de tout le monde.

Dans ce rêve éveillé, chacun peut bénéficier d’un service évidemment gratuit, dont les acteurs sont tous rémunérés avec des bisous, de la bonne volonté et des câlins. Et tout se passe évidemment très bien.


—-
Sur le web

Voir les commentaires (36)

Laisser un commentaire

Créer un compte Tous les commentaires (36)
  • Voilà pourquoi la subsidiarité, posée par certains comme la solution ultime à tous les problèmes, n’en est pas forcément une … c’est plutôt une reconsidération du domaine de l’Etat sous toutes ses formes qui est à envisager.

    • N’importe quel système, quand il est piloté par des gens peu vertueux quand ils ne sont pas corrompus, est destiné à échouer. Que ces gens soient de l’Etat ou pas.
      C’est pour cette raison qu’il faudrait avoir des structures institutionnelles, notamment judiciaires, qui encadrent et punissent les abus de pouvoir…
      Actuellement quand il y a des abus de l’Etat, on voudrait décentraliser. Quand il y a des abus des pouvoirs locaux, on voudrait que l’Etat reprenne la main. La liberté du citoyen elle, n’est jamais prise en considération…

      • @La petite bête
        Donc pour résoudre les débordements de l’état, vous réclamez plus d’état ?
        Le mieux ne serait-il pas le ménage par le vide ?

        • Une justice impartiale et efficace et un principe de subsidiarité bien compris, qui ne déleste pas les individus de leurs responsabilités.

          • @La petite bête
            Vous ne devez pas être au courant que les responsabilités ont été dissoutes dans l’obésité de l’état. Donc avant d’en venir à cette justice (qui est censée exister mais s’est perdue dans les méandres étatiques), dégageons quelques parasites bien gonflés d’argent des autres.

  • Un village des marques a ete cree a cote de la ville ou habite mes parents. Et ca a en effet ete fatal aux commerces de la ville en question.
    On peut donc comprendre que les autres villes et les commercants de ces villes essaient de bloquer le projet.

    Sur un plan plus General je me demande quel est l interet de ses pseudo villages qui sont en fait une succession de magasins et ou personne n habite. Une sorte de centre commercial qui va comme ceux ci prendre de plein fouet la
    concurrence du e commerce

    • Sur un plan plus General je me demande quel est l interet de ses pseudo villages qui sont en fait une succession de magasins et ou personne n habite.

      C’est cela la liberté. Si cela ne vous plait pas, n’y allez pas.
      Je puis vous dire qu’à Arlon, c’est noir de monde. À Metz aussi. S’ils existent, c’est qu’il y a une raison.

      Seriez-vous pour les monopoles ❓

    • Les commerces des centres-villes n’ont pas besoin de « village des marques » pour péricliter.
      L’augmentation des taxes, impôts, cotisations sociales, tracasseries administratives, réglementations diverses et variés et politiques municipales de promotions des transports collectifs et de réduction de l’accès des centres villes aux voitures, est amplement suffisante pour l’expliquer.
      Sans parler de l’appauvrissement progressif de bcp de français qui n’ont plus les moyens de payer les marges des petits commerces.
      Mais c’est plus facile d’accuser les villages des marques.

  • Habitant à la campagne je peux vous dire que la seule activité qui marche se passe dans des j5 avec une lumière. Cette activité illégale reste à priori tolérée puisque hautement visible. Sinon j’ai constaté le ruissellement économique chez Mickey Paris. Le parc d’attrape couillons permet de faire vivre un bon paquet de gens. Les commerces, pharmacies, immo…etc…un écosystème complet. Donc le projet en question du billet du jour devait faire profiter la zone en boostant la croissance économique. C’est du win-win. Mais à priori la France préfère le loose-loose, pourvu que le pouvoir reste en place. L’asphyxie tétanique @tm FR Bisous est contrôlée et nécessaire. Il faut maintenir cette pression fistale et cerfatoïde quoi qu’il en coûte. Sinon le Français se réveillerait et de se demanderait se qu’il fout dans ce bordel. Quant au résultat du Grand déballage n’espérons pas grand chose. Pour 12 millions d’Euros ils n’auront même pas les couilles d’avouer que CPEF. La révolution verte est en marche. J’ai hâte que les gens balancent leur bagnole ainsi que leur CDI. Au moins les j5 y trouveront leur bonheur. L’Etat, moins. Fallait pas nous faire chier, c’est pas moâ qui la voulait cette putain de guerre.

  • @cdg, il y a romans en exemple. Et pas trop loin Lafuma en magasin d’usine. Sinon aux USA ça tourne à fond. L’asphyxie des petits commerces vient bien des taxes et des tracasseries de la municipalité. Un Amazon peut s’affranchir de beaucoup de contraintes et de coûts grâce à l’expédition et surtout un stockage optimisé. Il pourrait exister des envies spontanées de faire quelque chose dans toutes ces petites villes paumées. (Cf yt mariegaumont). Mais la chasse est gardée ! Vous voulez construire, louer un local, embaucher, ou même juste faire un acte bénévole…pas de problème…mais payez et cochez les cases. Cpef

  • Va-t-on un jour s’intéresser au scandale des milliers de bus au trois quarts du temps vides qui sillonnent la France, conduits par des employés discriminés positivement ?

    • Les bus c’est rien. Le pire c’est les tramways qui non contents de coûter un bras pourrissent la vie des automobilistes.

      • et qui sont tout aussi vides..et pourtant on rajoute des lignes, les travaux font chier tout le monde pendant plusieurs années et les commerces ferment parce que les clients n’ont plus accès au centre ville..y’a pas , ces décisionnaires sont vraiment des tâches.

        • Vous avez raison, ce ne sont ni les trams, ni les bus le problème.
          Ce sont les gestionnaires qui les mettent en place sans en comprendre le fonctionnement, juste parce qu’ils les ont vu rouler ailleurs ou sur les cartes postales du passé.

          A Zürich, Lisbonne ou Amsterdam ça fonctionne très bien, sans bétonner des millions de m2 en site propre.

          A Freiburg im Breisgau, le Km de ligne coûte jusqu’à 3 x moins cher qu’ en Alsace voisine…
          En France ce n’est plus du ballast qu’on pose, mais du radier de chaudron nucléaire sous les rails.

          • A MADRID la présidente de la communauté a fait 92 Km de métro en quatre ans
            Quand on voit la vitesse de mise en place du tramway à Bordeaux on reve

  • En gros pour résumer l’on préfère la pauvreté organisée que la richesse désorganisée. C’est vrai quoi ça fait peur la richesse. Pour les USA c’est aussi un poil de la faute des médiocres qu’ils sont plus forts.

  • Je vous cite: « et ce même si d’autres expériences similaires ont prouvé que le surcroît d’activité provoqué par de tels commerces spécialisés a plutôt tendance à revivifier les centres-villes ». Je croyais le contraire, quelqu’un aurait des références?

  • Dès que l’on parle de diminution des dépenses, les grands défenseurs des ServicesPublicsQueLeMondeEntierNousEnvie, parlent diminution des infirmières ou fermeture des classes.
    Je pense que les vrais leviers sont dans le fonctionnement en général de l’administration et spécialement des collectivités territoriales où il est notoire que certains postes ne servent à rien ou sont en doublons voire triplons (et quelque fois, les deux se cumulent).
    L’autre grand levier concerne les subventions aux associations lucratives sans buts, si chères à H16.
    Ces deux sources de dépenses servent bien sûr à alimenter le clientélisme des élus locaux, barons de leur fief, préférant à une carrière nationale trop aléatoire et brève, une longue et solide carrière locale, où ils se croient roitelet chez eux.

  • excellent
    ce qui montre que les gens qui décident avec l’argent des autres auront toujours tendance a se servir d’abord

  • @ Chris de b , je n’ai pas de référence, mais j’habite a une quinzaine de km de Disney/ val d’Europe, j ‘ai vu l’avant/après et je peux vous dire qu’avec le dynamisme que cela a apporté ( nouveaux arrivants, entreprises , investissements ) etc) le bilan est très positif, même pour les commerces de centre ville des bourgades alentours. Après c’est vrai que Disney c’est un projet hors norme. Mais sans ça le nord Seine et Marne serait resté un désert parsemé de villes dortoirs pour ceux qui ne peuvent habiter Paris.

  • J’ai lu sur la presse étrangère et non « arrangée » qu’un certain nombre de pays commencent à se poser des questions sur la France. J’en viens à penser que le Brexit est inutile. Sortons plutôt la France. Elle ne devrait pas être dans l’Euro. Que Macron se permette d’imposer ses gafa et autres lois liberticides devient gênant. Lorsqu’on vise la médiocrité on ne prend pas en otage les autres qui font mieux avec moins. J’espère une réaction violente contre la France très rapidement. Cela serait justice.

    • @golum
      La France est sortie de la dépendance à l’alcool pour sombrer dans la dépendance à l’État. Le point commun de ces deux addictions, c’est le culte de la médiocrité.

      Le comble, c’est que, dans ce pays, la course à la médiocrité est devenue une ambition! Ici l’hyper taxation-réglementation de l’étatisme triomphant est chargée de transformer l’or en plomb. Ce n’est plus un pays crédible, c’est un épouvantail.

    • Oui, cela jase, et non jazz …

  • Parlons- en de la diminution de Fonctionnaires !! Avant pour une carte grise , refaire un permis de conduire à la prefecture, environ 3 heures maintenant une carte grise si tout va bien 5 jours et si ça passe pas 1 mois , permis de conduire pareille , c’est ça la révolution administrative , une carte d’identité voir 30 jours !!! dans le milieux rural , bonjour les dégâts Bref où c’etait simple et efficace c’est devenu le bordel !!
    Vive la politique Autrement ???

  • 1ére leçon : ce parti créé par des trahisons de Droite et de Gauche qui se partagent les miettes du pouvoir !! un gourou de la pensée , Arrogant , prétentieux , imbu de sa personne !!! aux Européenne il faut que ce parti soit battu , vous allez leur retirer les miettes ( argent et le train de vie qui va avec )
    et là, ils vont commencer à se bouffer entre eux !! la suite au prochain episode !!

  • Quelle surprise de voir ce coin de Gironde figurer dans cet article.
    Je suis témoin de la véracité des faits racontés par l’auteur ( merci à lui pour son analyse). On peut rajouter outre le parc aquatique et les bus gratuits, le fait que cette ville est submergée par un réseau de drogue et petite délinquance. Avoir des bus gratuits alors qu’une partie de la population n’ose plus sortir le soir dans Libourne me semble en effet prioritaire comme mesure.
    https://www.sudouest.fr/2018/11/14/libourne-la-brasserie-du-lycee-ferme-a-cause-de-l-insecurite-5566200-2966.php

    Le parc aquatique serait censé être en prévision des jeux olympiques afin d’avoir un bassin pour l’aviron ( excellent club de France au passage, qui montre à des enfants la compétition et l’excellence ) et autres épreuves, si c’est le cas les retombées économiques pourraient être favorables (?).

    La ville de Coutras se voit refuser le « village de marques » investissement privé alors qu’il n’y a aucune activité commerciale dans le centre ville de Coutras, et peu dans celui de Libourne. ( Centre commercial en périphérie.)
    Si le projet « village de marques » de cette petite ville de Coutras est accusé de tuer l’économie de Libourne, qu’en est-il de cette autre ville à proximité ? Comment s’appelle t’elle déjà ? Ah oui, Bordeaux…

  • Effectivement Libourne a besoin de transport en commun …….tout peut se faire à pied,mais il y’a des antécédents dans cette baronnie de Robert Boulin
    Un hôpital universitaire à 30 Km de Bordeaux doublon incontestable
    Le CNIORSS aujourd’hui disparu pour les militaires
    Arrêt de tous les trains venant deParis
    ……..mais une excellente pâtisserie

  • Je vous suis quant aux dépenses publiques, quand on donne à Pierre, c’est qu’on a pris à Jean. On va espérer que de plus en plus de citoyens s’informent sur l’économie d’un État et les dépenses publiques.

    Je ne vous suis plus sur la pertinence de ce type d’implantation commerciale et je suis d’accord avec son annulation.
    Comme français de l’étranger depuis 35 ans en Amérique du Nord,
    ce modèle est importé des USA, implanté ici depuis l’après-guerre et développé surtout ces derniers 50 ans. Il tombe aujourd’hui partout en faillite de même que tous les centres commerciaux géants implantés aux 4 coins des grandes villes qui sont à moitié vide, concurrencés par la vente par Internet. Ce modèle ne correspond plus aux habitudes de consommation. Les gens ne veulent plus non plus perdre leur temps à prendre leur voiture pour faire 40 km et déambuler dans des centres sans âme ou aucune relation personnelle ne se noue. Cela libère les gens qui maintenant retrouvent du temps pour le passer en famille ou avec leurs amis et font autre chose.
    De plus, ces centres étaient adaptés vu l’immensité des USA et du Canada, pas de problème pour bétonner 25 000 m2. On a aussi constaté que ces centres sont vides la plupart du temps et achalandés que quelques heures ou jours de fin de semaine. Donc est-ce que ça vaut la peine de bétonner autant pour relativement peu d’usage.
    En France, avec notre territoire limité, il va falloir prendre conscience que chaque m2 ne doit plus être gaspillé et bétonné inconsidérément puisque chaque fois, il y a réduction des terres agricoles, qui sont de la bonne terre.
    Il vaut mieux redynamiser les centres villes, à la limite concéder plutôt une répartition d’un certain nombres de marques répartis dans plusieurs villages et dans des commerces non utilisés existant. L’idée est d’occuper et de rentabiliser ce qui existe plutôt que d’étendre sans cesse les villes et villages.
    Il vaut mieux utiliser les terres agricoles dans la production de la bio-énergie, variétés arbustives locales qui créeront des emplois stables plutôt que subordonnés à des clientèles aléatoires.
    Ce modèle ne correspond plus non plus aux habitudes de consommation des français qui eux aussi se tournent vers l’Internet, refusent de plus en plus le consumérisme, préfèrent les commerces de proximité et le retour des artisans dans les centres villes. Autrement dit, ce modèle est déjà dépassé.
    Il faut que le pays (et l’Europe) créé ses propres modèles économiques adaptés aux aspirations propres de ses populations au lieu de se faire toujours influencer par les modèles américains qui ne sont pas la panacée.

    • Demander au élus d’autoriser un village de marque dans un village, pas sur du résultat …

    • euh..la pertinence d’un projet ??? en quoi ça vous regarde si ce n’est pas votre pognon? si c’est pas « pertinent » ? ils fermeront boutique..
      la vraie question est de savoir pourquoi il faut l’aval du bidule départemental pour faire ça..
      et ça veut dire quoi que l’europe crée ses propres modèles économiques???

      • Ce n’est pas parce qu’on est loin qu’on investit pas dans son pays d’origine ou qu’on l’aimerait moins.
        Pourquoi l’aval du département, même en Amérique du Nord, si vous voulez développer une entreprise, il vous faut l’aval des autorités locales, c’est partout pareil. Si le projet est bon, ça marche, sinon on vous dit non comme ici le département. La libre, libre entreprise ça n’existe nulle part. D’autre part, les expériences de tels centres ont montré que ça coulait plutôt les centres villes.
        Fermer boutique, c’est correct, mais enlever des mètres cubes de béton coulé ou une reconversion, c’est plus compliqué.
        Comme modèle, revoir suggestion concrète de conversion en bio-énergie.

    • Les terres agricoles abandonnées représentent plus de 2 millions d’hectares en France. Donc pas de prob! Quant à la mode bobo-écolo elle disparaîtra comme elle est apparue, à cause de sa vacuité. De toute façon le niveau de vie diminuant ils n’auront plus les moyens de ses frivolités grotesques!

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Avril 2021, alors que des procès en laxisme au sujet de la justice française fusent dans l’actualité, le nouveau garde des Sceaux, Éric Dupond-Moretti, monte au créneau et exprime sa stupéfaction dans un entretien accordé au journal Le Monde : pour lui, c’est un gros malentendu, un problème de communication entre les magistrats et les Français qui ne font plus, à tort, confiance dans la justice de leur pays.

 

Pour le brave Éric du ministère de la Justice, de même que l’insécurité qui n’est qu’un sentiment peu étayé par la ... Poursuivre la lecture

7
Sauvegarder cet article

Jadis, travailler à La Poste constituait un sacerdoce où le secret de la correspondance, la continuité territoriale et la probité se plaçaient au-dessus de toute considération de salaire, de confort ou même de carrière. Puis, dans les années 1980, il fut expliqué qu’il fallait « bouger avec La Poste »… Ce qui a probablement beaucoup fatigué la vénérable institution.

À partir de là, les choses se sont gâtées au point qu’on en vient à lire que La Poste perd des trouzaines de colis en toute décontraction, et qu’on en reste relativement pe... Poursuivre la lecture

Un article de Philbert Carbon.

Le Rapport sur l’état des services publics, publié par « Nos services publics », un collectif de fonctionnaires « ouvert à toutes et à tous, engagé·e·s (sic) pour retrouver le sens qui fonde le service public et ses missions au quotidien » propose que l’État assouvisse tous les besoins humains !

Ce Rapport sur l’état des services publics part d’un constat, celui d’une dégradation des services publics. L’IREF a dénoncé cette dégradation à de multiples reprises au cours des dernières années : de la j... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles