« Plan de sortie du glyphosate » : le ministère de l’Agriculture se moque du monde

Un Centre de ressources mis à disposition par le ministère de l’Agriculture devait donner des solutions alternatives au glyphosate. Tour d’horizon.

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Désherbage by Dame Cécile(CC BY-NC 2.0)

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« Plan de sortie du glyphosate » : le ministère de l’Agriculture se moque du monde

Publié le 18 février 2019
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Par Wackes Seppi.

Alors que la fameuse « start-up d’État » (ce qui était censé l’être) « Glyphosate : objectif 2020 » reste scotchée à 11 déclarations de sortie du glyphosate (12 selon la carte de France pointant ces déclarations au niveau départemental – boulette toujours pas corrigée) et 2 déclarations d’intention d’en sortir « d’ici 2020 », le ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation a publié un tonitruant communiqué de presse le 1er février 2019, « Plan de sortie du glyphosate : le centre de ressources, mis en ligne ce jour, apporte des solutions concrètes aux agriculteurs ».

« Le Gouvernement a engagé en juin dernier un plan d’action pour mettre fin aux principaux usages du glyphosate d’ici 2020 et d’ici 2022 pour l’ensemble des usages. Afin d’accompagner les agriculteurs, un centre de ressources est désormais opérationnel. Il rassemble d’ores et déjà une cinquantaine de solutions techniques alternatives à l’usage du glyphosate, documentées et éprouvées. Cette mise en ligne constitue l’une des premières étapes du plan d’actions dont l’animation a été confiée à une « Task Force » réunissant les ministères chargés de la Transition écologique et solidaire et de l’Agriculture, l’Inra, l’Acta et l’APCA et présidée par le Préfet Pierre-Étienne Bisch, coordinateur interministériel du plan de sortie du glyphosate. »

À en croire ce communiqué, il est toujours prévu d’interdire complètement le glyphosate à l’horizon 2022, alors qu’il est manifeste qu’il y aura des situations sans solutions… Quelle tristesse de voir un ministère en grande partie technique et économique s’obstiner dans la démolition du secteur dont il a la charge.

Ils sont tellement fiers de leur « centre de resources » que, pour y accéder, il faut deviner que ce qui est en gras dans le texte signale un lien. Allons-y… En bas de page : « Découvrez nos ressources pour chacune des 6 filières » – grande cultures, arboriculture, cultures légumières, cultures tropicales, horti-ppam et viticulture… Rien pour la SNCF et autres utilisateurs pour des questions impératives de sécurité (les industriels devant garder propres leurs abords d’usine par exemple).

Rien de sérieux non plus pour les cultures tropicales… deux articles pour le moment nous proposant des liens vers des articles dont l’un est corrompu et illisible. Gribouille se moque de nos amis ultramarins et c’est franchement honteux.

Passons par exemple à l’onglet « grandes cultures ». Un article nous propose les « Alternatives au glyphosate pour la destruction des prairies ». Que nous dit-on ?

« L’alternative au glyphosate, et aux solutions chimiques en général, pour la destruction des prairies est la destruction mécanique. Elle peut se concrétiser par un travail du sol profond de type labour, ou par un travail du sol moins conséquent mais nécessitant la combinaison de différentes actions mécaniques avec un ou plusieurs passages d’outils. »

Franchement, c’est se moquer du monde.

L’article propose aussi une vidéo sur une démonstration de différents outils de destruction de prairies réalisée par le FiBL (Suisse).

Êtes-vous convaincu de l’efficacité de ces outils et de leur capacité à constituer une « alternative au glyphosate » ?

Nous nous sommes également intéressé à « Pratiquer le désherbage thermique ». Une alternative au glyphosate, quand on nous dit par exemple :

« Pour les monocotylédones, les vivaces et les adventices ayant un point végétatif au ras du sol (adventices en rosette), l’efficacité est limitée quand le stade est développé » ?

Ou :

« Tous les auxiliaires qui marchent à la surface du sol peuvent être tués par la technique » ?

Ou encore :

« Le désherbage thermique coûte relativement cher (120 à 130 euros/ha), c’est pour cette raison qu’il est principalement développé sur des cultures intensives (maraîchage) ou si le produit est valorisé en conséquence (agriculture biologique) » ?

Ce site est très intéressant car c’est effectivement un « centre de ressources »… mais pas pour les « alternatives au glyphosate ».

Se trouvera-t-il quelqu’un pour glisser à l’oreille de qui de droit que la Macronie fait fausse route ?

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  • c’est le résultat évident..

    le glyphosate est sans doute la « meilleure » façon de désherber ..comparée autres façons..
    pour interdire le glyphosate il faut le diaboliser donc ne pas relativiser, évoquer un danger absolu du produit pour réussir à l’interdire… sans se soucier des alternatives!!!

    ce qui fait que vous interdisez la meilleure façon de désherber..et qu’il faut gérer ça par la suite…

    si on continue à désherber..ça coûtera plus cher, n’aura pas d’impact en terme de santé public… plus exactement vous aurez des troubles musculo-squelettiques certains, quelques incendies accidentels etc… le nouveau sens du progrès..

    • « ce qui fait que vous interdisez la meilleure façon de désherber..et qu’il faut gérer ça par la suite… »
      C’est habituel dans notre monde de fous dangereux. ils ont fait la même chose autrefois avec le DDT pour les moustiques.

  • Le site présente aussi le semis direct comme alternative au glyphosate. Hors c’est justement l’utilisation du glyphosate qui permet de supprimer le travail du sol pour faire du semis direct. Les cons ça osent tout…..

  • A la fin de leur recherche de remplacement de ce produit , inévitablement quelqu’un proposera d’utiliser et d’équiper de binettes nos millions de chômeurs…

  • qui , au ministère de l’agriculture a déjà fait les vendanges ou la taille des vignes quand celles ci ci sont littéralement envahies de mauvaises herbes au point de ralentir le travail ?sans doute très peu voire aucuns d’entre eux ;

  • Pour info: ce n’est pas le ministère de l’agriculture qui travail sur le coté technique de l’après glyphosate, mais le ministère de la transition écologique.
    On en est là!!!
    C’est ce ministère par l’intermédiaire d’une « chargée de mission » qui à essayé de recruter des agro début janvier pour une réunion de travail qui était le 16/01/2019 a Paris pour faire l’inventaire des techniques disponibles pour l’après glyphosate!!!
    Ce n’est définitivement plus le ministère de l’agriculture qui gère le monde agricole en France. Même sur les sujets hyper technique!!!!

  • Habitant des villes, avez-vous lu les précautions à prendre lors de l’utilisation du glypho ? Mon puit est complètement pourri par les pesticides, pour exemple. Mais c’est pas grave, rendement quand tu me tiens. Pour ceux que çà intéresse vu que ce produit est inoffensif, je leur propose une petite pulvérisation gratuite à l’intérieur des poignets. Les citadins raconte n’importe quoi, mes voisins agriculteurs savent tous très bien que les résidus de ces produits sont dangereux à la consommations et que l’utilisation est très dangereuse, dixit le mode d’emploi.

    •  » je leur propose une petite pulvérisation gratuite à l’intérieur des poignets. »Moi je vous en propose une avec n’importe quel produit que vous utilisez chez vous,eau de javel,liquide lave vitres,divers nettoyants sol etc…

      • La soude caustique, c’est sympa…

        • Le Chlorate de potassium est bien plus efficace !
          Problème, il tue toutes les plantes, alors que le glyphosate de détruit que les plantes que l’on choisit de détruire.

          • « il tue toutes les plantes, alors que le glyphosate de détruit que les plantes que l’on choisit de détruire » ?

            C’est nouveau, ça vient de sortir !

            • Il veut sans doute dire que le chlorate attaque les racines aux alentours, tandis que le glyphosate pénètre la plante par les feuilles?

            • Vous êtes manifestement ignare sur le sujet, J’en suis désolé, Cet été il m’est arrivé de détruire (temporairement) du Chiendents quasi mélangé a des oignons a l’aide d’un pulvérisateur muni d’un entonnoir renversé, Arracher le chiendents était impossible sans arracher les oignons. Avez vous seulement un pot de fleurs chez vous ?

            • Autre exemple dans un parcelle de vignes ou une rangée, (intervalle) sur deux est « Enherbé » l’autre rangée est travaillée, et les herbes y sont « Griffonnées » , arrachées mécaniquement, Au printemps il peut être nécessaire de désherber, « Manuellement », (quatre personnes derrière un tracteur roulant au pas) pour détruire dans l’intervalle travaillé les herbes oubliées par le Griffon et surtout prés des « ceps » sur le « rang » de vigne le Griffon ne passe pas. Oui le glyphosate permet de travailler intelligemment et de choisir les herbes que l’on détruit. précautionneusement.

    • @Yvo: vous confondez la substance active (glyphosate) avec le produit (RoundUp TM) et ses multiples excipients.

    • Il y a pesticides et… herbicides, insecticides, fongicides. Avez-vous fait analyser précisément le contenu de votre puits?

      • non,Yvo n’a pas fait cherché la présence de produits pesticides dans son puits , mais il a fait comme il se doit une analyse bactério. Il ne faut pas dépasser les 10 germes/m3 pour être « potable » aux normes.(c’est là que cela commence souvent mal dans les puits…)
        Comme on a répondu a ce monsieur que son eau n’était pas potable « c’est les pesticides » bien sur! Habituel comme remarque de la part de certains «  »campagnard  » avec puits qui n’ont pas lu précisément l’analyse qu’ils ont faits et qui ne cherchait que des PB bien naturel et bio et non chimique! Pour une analyse chimique , il faut le demander spécifiquement et ça coute un peu!!
        Toutes les analyses d’eau proposées en « campagne » habituellement ne cherchent jamais de produits de la chimie de synthèse (et pour doser un produit dans de l’eau lors d’une analyse, il faut aux préalable le choisir/nommé et faire une analyse spécifique) Ce n’est pas du tout le premiers risque pour la potabilité des puits. Le premiers risque, il est bien BIO et naturel!

    • les résidus de ces produits ( lesquels) sont dangereux à la consommation…oui ou non..
      l’utilisation est dangereuse..oui ou non..

      pourriez vous être plus spécifique?

  • Détruire une prairie, est-ce bien écologique ❓
    Ils n’en sont pas à une contradiction près.

    Et se payer 3 ou 4 passes, ce n’est pas bon marché, question gazole…
    Vu qu’il faut sauver la planète, ou les chevaux et les boeufs ❓

    • Vous n’avez pas lu le lien en gras vers « Tracteur Électrique » ? :))

    • Détruire une prairie, est-ce bien écologique ? Tout dépend de ce que vous appelez « écologique ».
      On détruit une prairie dans deux cas :
      1. Une surface toujours en herbe fortement dégradée, devenue peu productive, voire problématique par la présence de plantes toxiques pour les animaux. Dans ce cas, la destruction est suivie du semis d’une nouvelle prairie.

      Notez que cette opération est aussi réalisée pour les gazons…

      2. Une prairie temporaire incluse dans une rotation de cultures, évidemment pour faire place à une autre culture.

      Notez que cette opération est particulièrement importante pour l’agriculture biologique qui insère des couverts de légumineuses dans la rotation, à la fois pour accumuler de l’azote (puisque cette forme de production s’interdit l’azote de synthèse) et pour « étouffer » les mauvaises herbes.

  • Je m’interroge… quel est le bilan CO2 d’un désherbage « thermique » ou même mécanique…?

    • En tout cas, quand je vois des gars désherber les trottoirs en traînant leur bonbonne et respirer les gaz de brûlage des herbes, je me pose des questions

    • connu et pas bon du tout

    • Le bilan CO2, on s’en fout, les pays en développement ne vont pas stopper leur croissance pour nous faire plaisir. Donc l’augmentation du CO2 dans l’atmosphère est inéluctable.
      Par contre, la préservation de la couche arable du sol est importante. J’avais lu que le glyphosate de ce coté préservait cette couche en évitant de retourner la terre pour un désherbage mécanique.

      • Excusez-moi, il est possible que vous vous en foutiez du bilan CO2. Il est même possible que vous considériez ce gaz comme non toxique et indispensable à la vie. C’est mon cas.
        Néanmoins, quand un de Rugy qui passe la moitié de sa vie à proposer des lois pour emmerder le monde au prétexte qu’il faut réduire les émissions de CO2 pour sauver la planète en vient à proposer le désherbage thermique pour remplacer n’importe quelle autre méthode, il me semble tout à fait pertinent de lui poser cette question.

  •  » Quelle tristesse de voir un ministère en grande partie technique et économique s’obstiner dans la démolition du secteur dont il a la charge. »
    C’est la règle en Macronie. Regardez EDF avec le nucléaire…

  • tous les ministères non régaliens détruisent les secteurs dont ils ont la charge !

  • Un question m’angoisse. La ou des cons implantent en pleine nature des « Champs » de Panneaux Photovoltaïques, ou va engager des nains pour sarcler sous les panneaux ?

  • J’ai la chance de posséder environ 500 m2 de chemin gravillonné, sinon ma maison serait enclavée !
    Une a deux fois par an, météo et autres circonstances je passais du glyphosate pour mettre du round up sur chaque herbe, en faisant très attention car ce produit coute cher.
    Il est même , les derniers temps ou j’en trouvais, devenu ruineux, multiplication des prix par 5 Pr dilution des bidons !
    Je suis convaincu de la connerie des écolo, irrémédiablement démontrée, mais je suis admiratif des faiseurs de pognons sur l’exploitation de la connerie et de l’intox.

  • On nous bassine avec « Grace A Dieu » expression dénuée de tous sens qui a l’avantage de pouvoir être dite absolument partout a propos de n’importe quoi.
    Si dieu était moins con, en créant les écolos aussi néfaste qu’il sont, il aurait pu faire que la pisse d’écolo ait les propriétés du glyphosate.
    A quelque chose, Malheur eut été bon!

  • des essais satisfaisants?
    quand vous aurez un retour d’expérience comme le glyphosate de plusieurs décennies..
    vous avez un produit osmobio il doit passer les procédures réglementaires comme les autres..le simple fait d’utiliser l’expression volonté d »étouffer sans apporter de preuves.. peut vous valoir une attaque en diffamation..

    a la rigueur vous accuseriez les vilaines multinationales de voler la formule d’osmobio ça se comprendrait…
    mais là…

    osmobio est un herbicide de contact total ? vraiment? ou il crame des plantes? qui repoussent leplus souvent? sans parler de commercialisation pouvez vous montrer au moins l’efficacité ?

    • une remarque par exemple..est ce que le désherbage à l’eau chaude est sans risque pour celui qui met en pratique? j’ai mis en évidence que l’eau chaude peut provoquer ce que nous autres versés dans la science appellent des brûlures et ce à la temperature et aux doses utilisées pour traiter..car c’est une constante quand on fréquente les détracteurs du glyphosate de s’entendre proposer d’en boire…

      il y a bien des alternatives au glyphosate…ça n’est PAS le sujet…
      vous remarquerez que vous osez parler du danger du glyphosate sans jamais quant à vous nous parler des tests de l’osmobio.. vous dites juste qu’on peut désherber avec ce truc en restant d’ailleurs fort flou…

  • stop au cinéma OSMOBIO!!!
    Ils doivent comme tous les produits utilisés en phyto passer toutes les homologations et control de sécurité! Il y en a marre de ce genre de discours minables pour défendre des gugusses qui veulent profiter du bordel « écolobobobio » et se faire plaindre a tord !

  • Acceptez-vous , ou au contraire refusez-vous de vous soumettre à un débat contradictoire ? Dans le second cas , vous êtes un dictateur ; dans le premier cas , veuillez contacter la société OSMOBIO .

    • Eschyle 4919 vous dites: vous êtes un dictateur !
      ben, tien monsieur martin, évidement !!
      Vous, vous etes de toute évidence une spécialiste de la communication ou sans argument scientifique/ logique pour defendre vos «  » »idées » » » on sous entend la malhonéteté de ses détracteur systématiquement.
      Je suis un professionnel de l’agronomie qui a même dirigé un service d’expérimentation agréé BPE.(si vous savez ce que cela veut dire?)
      L’histoire osmobio n’est pas nouvelle .
      Personne ne met des batons dans les roues de cette boite mais son responsable essaie par tous les moyens de ne pas payer les analyses nécessaires a tous produit phytosanitaire pour leurs homologation (et oui cela se chiffre en million d’euro pour toutes les homologations quel qu’elles soient).
      Il est tout a fait normal de contrôler ces produit et sans faire la différence entre l’origine naturelle ou non des produits.
      Donc la spécialiste en comm , vous faite partie de ces personnes qui ^participent a détruire bêtement l’agriculture en défendent l’indéfendable sous prétexte de l’étiquette bobobio naturel dont on se fou dans la vraie vie.
      Il n’y a effectivement pas de débat a avoir avec les croyants car par définition les croyances sont « indémontable » encore moins avec la sciences.
      Deplus vos allusions vous mettent directement dans la case :incompétente et prete à tout pour faire avalé ses croyances (et dans votre cas je ne suis pas sure que vous ne le fassiez pas en toute conscience ce qui vous qualifierait le cas échéant dans la pire des catégories de ceux qui nous pourrissent la vie sans aucune morale (autre que faire du fric sur le dos des crédule)!!!

    • qui sous entend que l’homologation de son produit est volontairement étouffée?

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