Je ne sais pas mais il faudrait !

Il n’est pas sûr qu’une démocratie encore plus musclée serait décisive dans l’éradication du terrorisme organisé ou de l’instant.

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Je ne sais pas mais il faudrait !

Publié le 16 mai 2018
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Par Philippe Bilger.

À chaque fois l’imprévisible surgit et frappe.

À chaque fois le terrorisme armé d’un couteau ou d’un véhicule fait irruption dans notre quotidienneté, blesse, meurtrit, massacre pour mourir à son tour.

Dans la soirée du 12 mai, un Russe tchétchène de 20 ans naturalisé Français en 2010, Khamzat Azimov, fiché S depuis 2016, entendu déjà par la police au mois d’avril 2017, a respecté à la lettre ce processus malfaisant et a fini comme évidemment il le souhaitait.

Un jeune homme de 29 ans est mort poignardé, et il y a eu plusieurs blessés. La police est intervenue 9 minutes après l’attaque, évitant l’aggravation de ce bilan déjà trop lourd. Le Premier ministre et le ministre de l’Intérieur lui ont naturellement rendu hommage.

Compassion exprimée par plusieurs communiqués officiels pour les victimes et leurs familles.

Le président de la République déplore « le prix du sang une nouvelle fois payé par la France » – ce qui est tragiquement vrai – mais ajoute « qu’elle ne cèdera pas un pouce aux ennemis de la liberté ». Je comprends mal cette dernière affirmation.

Il me semble que c’est faire beaucoup d’honneur aux terroristes islamistes que de les percevoir seulement comme des ennemis de notre liberté. Un pouce ? Malheureusement, chaque crime est déjà une défaite. Faut-il considérer alors que notre résolution continuera à s’afficher telle quelle en espérant un avenir moins sanglant sur ce mode odieusement intermittent ?

Analyses médiatiques de plus en plus pauvres parce que condamnées à reprendre quasiment mot pour mot les considérations développées pour les précédents attentats. En ce sens le dialogue sur France Inter entre une « spécialiste » de la Tchétchénie et le journaliste a été surréaliste le 13 mai : le second s’obstinait à lui faire déclarer du nouveau quand lassée elle était incapable de sortir des sentiers déjà longuement battus.

Pour ne pas évoquer le bavardage profus et de pur remplissage sur BFMTV dans la soirée du 12 mai avec la mention qui aurait été comique en d’autres circonstances de « l’auteur présumé ». Un auteur qui n’était plus à présumer : ce criminel, heureux d’obtenir sa mort comme une récompense, ayant frappé et tué au vu de beaucoup !

Sur les plateaux de télévision et dans les émissions de radio on s’exprimera sentencieusement sur ce terrorisme renouvelé. Avec la même objectivité froide et prétendument savante d’après l’action.

Le parquet antiterroriste de Paris – remarquable et auquel heureusement on a renoncé à accoler un Parquet national sur le modèle du PNF dont les prestations ont été pour le moins contrastées – est saisi et nous avons eu droit encore à une exemplaire communication du procureur Molins, dont quelques-uns de ses collègues devraient s’inspirer.

http://www.philippebilger.com/.a/6a00d8341c86dd53ef0224df32815e200b-pi

Les parents, les familiers du tueur mort sont entendus, placés en garde à vue. Des perquisitions opérées. Pour mettre au jour des connexions ? Pour trouver des explications à cette ignominie qui résulte de desseins délirants et d’une appétence perverse pour un sacrifice digne de ce nom seulement si un massacre l’a précédé ?

Face à cette réalité à l’implacable et tragique redondance, la routine de l’horreur terroriste jamais programmable, artisanale même si elle est téléguidée, insaisissable, laisse au sens propre et figuré désarmés. Il n’est pas indifférent que même un Jean-Luc Mélenchon ait fait profil bas en déclarant : « Je n’ai pas l’intention de dire que le gouvernement aurait laissé faire, ça n’est pas vrai » (LCI) et, à rebours, il est absurde de la part de LR et du FN de dénoncer « l’inaction d’Emmanuel Macron ».

L’envie, face à ce tableau sombre et menaçant, gangrenant le présent et pourrissant le futur, est de se révolter, de refuser l’angoisse de l’inéluctable. Ce pessimisme serait désespérant qui interdirait même de concevoir d’autres modalités de lutte jamais encore expérimentées. Mais lesquelles ? La modestie m’oblige à admettre que je ne sais pas. Pourtant il faudrait.

Encore conviendrait-il de ne pas s’obstiner par dogmatisme à récuser des opportunités opératoires de nature à prévenir d’autres désastres.

J’admets qu’il ne suffirait pas d’une politique internationale atone et aphone ou d’orientations radicalement différentes pour s’attirer les bonnes grâces de nos adversaires fanatiques.

Il n’est même pas sûr qu’une démocratie encore plus musclée, à la supposer possible sans dénaturer profondément son esprit et permettant un quadrillage de tous les instants, serait décisive dans l’éradication du terrorisme organisé ou de l’instant. Il y aura toujours sur notre destin collectif et nos destinées individuelles son risque et, bien plus, malgré la fermeté républicaine, sa concrétisation. Aussi rare qu’on l’espère.

Cependant comment ne pas s’étonner alors de l’entêtement avec lequel le pouvoir, encore par la voix de Benjamin Griveaux pourtant bien gêné aux entournures et ressassant une leçon désaccordée avec le réel, maintient sa position sur les fichés S français et étrangers ? (Grand Jury RTL-Le Figaro- LCI)

http://www.philippebilger.com/.a/6a00d8341c86dd53ef0223c84ad21f200c-pi

Le porte-parole du gouvernement a eu beau répéter que la fiche S servait à la police et au renseignement et qu’elle leur avait permis de déjouer un certain nombre d’attentats, il n’est pas parvenu à convaincre qu’un changement de législation pour les nationaux – autorisant leur interpellation par exemple – et l’expulsion des étrangers ne seraient pas efficaces pour mieux combattre le danger terroriste et éviter son aléatoire survenue.

Dès lors que pratiquement tous les criminels islamistes ont relevé ou relèvent de cette catégorie trouble, le bon sens n’imposerait-il pas de se pencher sur elle pour une exploitation plus efficiente et enfin coercitive des données personnelles de chaque fiche ? Pourquoi cette étrange pusillanimité qui nous prive d’une chance de plus, d’une avancée probable, cette répugnance à transformer un outil en une arme ?

Stagnation d’autant plus regrettable que c’est sans doute sur ce seul plan que la mélancolie du « je ne sais pas » pourrait être effacée par le volontarisme concret du « il faudrait ».

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  • et l’on vient d’apprendre qu’un fiché « S » venait de s’échapper , à Brest , lors d’un transfert pour une visite médicale……te foutrait tout ça dehors moi ….;

  • Ce qu’il faut : c’est rendre aux citoyens le droit de résister à l’oppression, quelle que soit sa forme, et avec tous les moyens disponibles.
    Les citoyens sont la seule entité présente sur l’ensemble du territoire ; les seuls vrais primo intervenants, si on les laissait faire.
    Un gars avec un couteau, contre des personnes avec des téléphones portables, des réflexes conditionnés de non-combativité, de non-résistance, de pacifisme non-violent. Des moutons prêts à être égorgés, qui doivent attendre 9 munites que les bergers arrivent et agissent, pour un type avec un couteau.
    M. Bilger a encore l’idée de piétiner les droits fondamentaux pour gagner un peu de potentielle efficacité sécuritaire.
    Le fichage « S » est comme un brouillon, une ébauche: on y met des pensées disparates et on les trie. Il est utilisé par la police. M. Bolger voudrait qu’il soit utilisé tel quel pour poursuivre. On ne rend pas un brouillon quand on doit faire une dissertation, on rend une copie propre et, au moins, claire et ordonnée.
    Combien de tems encore vont-ils laisser des criminels nous tuer tranquillement ? Combien de tems encore le « score » des terroristes et autres criminels patentés va-t-il augmenter, et jusqu’à quel niveau, palier, nombre ? Les porte-parole, élus, « homme de/du pouvoir », ils sont peinards, ils sont gardés.

  • Cet article évoque « l’éradication du terrorisme organisé ou de l’instant. »
    Les conséquences de ces actes de terrorisme sont effectivement néfastes à tout point de vue sur la société française en créant un climat d’insécurité en milieu urbain.
    Mais, cet article n’effleure même pas les causes réelles de ces actes de terrorisme car, de fait, la relation de ces causes est considérée comme politiquement incorrecte et de nature à déplaire à beaucoup de personnes qui se complaisent dans la négation des évidences.
    Il n’est donc pas convenable d’affirmer que le terrorisme que nous connaissant et, que nous allons à l’avenir connaitre, est généré par une population immigrée illégalement au mépris de nos lois; une population qui, non seulement n’a aucune aptitude à s’intégrer mais, qui prône ouvertement le rejet de nos valeurs et de ce qui nous reste de nos libertés…

    • ….que nous connaissons ….

    • @Duglandin
      Bonsoir,
      « Il n’est donc pas convenable… et de ce qui nous reste de nos libertés… »
      Tout comme il est indécent de dire que cette population est installée dans des zones de non-droits, lesquelles existent plus ou moins, selon la mode politique, et qu’il ne faut pas les dénombrer à 750 sur le territoire, dont une certaine près d’un palais de justice. Tout ceci relevant de la fiction, de l’insécurité sentimentale.

      • STF
        Tout à fait d’accord, il ne faut pas offusquer certains…
        D’autant que notre président aurait affirmé, à l’occasion d’une visite officielle rédemptrice, qu’il fallait organiser les autoroutes de l’immigration…..

        • Président qui, quand il organise des rencontres dans une ville de France, en fait « nettoyer » les rues. A Lyon par exemple, lors d’un sommet, les rues sur le trajet du convoi avaient été vidées des « indésirables » (migrants, sdf, et autres prostituées) la veille de la venue du président et de ses convives. Aucun lien, paraissait-il.

    • @ Duglandin

      C’est bien le Président F.Hollande qui a dit et répété que la France était « en guerre » et a envoyé des mirages en Syrie pour bombarder parce que oui, une guerre, ça fait des morts dans les 2 camps, et dans ce cas-ci, 2 morts dont l’agresseur (« pas tout juste », sans doute)!
      C’est sans doute irritant mais somme toute, logique!

  • Je rentre d’un séjour chez ma fille en Floride…
    Je trouve rassurant d’être entouré de gens armés et éduqués aux armes….
    A Palm Spring, le salopard de l’Opéra n’aurait pas fait dix mètres….

  • « Ce pessimisme serait désespérant qui interdirait même de concevoir d’autres modalités de lutte jamais encore expérimentées »
    Garder tous les moyens déjà mis en application et densifier massivement la capacité de réponse en permettant à des citoyens entrainés, assermentés, avec les mêmes impératifs de sécurité que la Police (voir plus puisqu’il y avait un « fiché S » plus ou moins radicalisé dans ses rangs) de porter des armes de poings en « port caché » : le Concealed Carry Gun américain (Américain…donc mauvais).
    Tireur sportif par exemple. Bien sûr volontariat. 150.000 tireurs sportifs : peut-être 50.000 volontaires. Exiger un très bon niveau de tir (pour éviter les dégâts collatéraux) c’est à dire, sauf BAC et « Stup » qui s’entraînent, bien supérieur au niveau moyen du Policier ou du Gendarme « Moyen » (pour info: je suis tireur sportif depuis 25 ans jusqu’à 500 cartouches par semaine…)
    Personnes noyées dans l’anonymat de la foule le soir, le matin, un peu partout…
    Cela fonctionne en Israël (sauf que là-bas le port n’est pas caché).
    A chacun de ses attentats « low cost » la morbi-mortalité pourrait être largement amoindrie (pas avant le premier mort ou blessé certes…)

    • @Balthazar
      Bonsoir,
      « le Concealed Carry Gun américain (Américain…donc mauvais).
      Tireur sportif par exemple. Bien sûr volontariat. 150.000 tireurs sportifs : peut-être 50.000 volontaires. Exiger un très bon niveau de tir » [300.000 tchèques (ou les slovaques, je ne me souviens jamais) pratiquent aussi le port d’armes, légalement.]
      Je comprends votre envie de voir moins de gens sans défense mourir, j’ai exprimé la même chose dans quelques uns de mes commentaires sur le sujet « port d’arme ».
      Vos propositions sont les mêmes que celles de l’A.R.P.A.C et de l’Institut Mirabeau avec lesquelles je suis d’accord sur seulement quelques points.
      Le C.C.W est un permis, donc qui est accordé par une autorité, qui peut l’enlever quand elle le décide. Il est d’ailleurs anticonstitutionnel puisqu’il enfreint le deuxième amendement. Mais passons.
      Le port d’arme en France est tout simplement refusé aux citoyens et de fait interdit. Les personnes qui « portent » bénéficient donc d’un privilège ; Forces de l’Ordre, Douane, convoyeurs de fonds, civils titulaires d’un permis de port d’armes, cetains gardes du corps privés, depuis janvier de cette année. Les Codes de la Défense et de l’Intérieur donnent au ministre de l’Intérieur et aux préfets de larges lattitudes pour décerner le privilège de port d’arme, alors que ceux-ci n’en ont pas le droit.
      En justifiant le fait que les tireurs sportifs sont plus, voire mieux, formés que les Forces de l’Ordre, vous souhaitez entrer dans le cercle des privilégiés en tentant de rassurer les profanes et les « bien-pensants ».
      Ainsi vous écartez tout un pan de la population qui reste sans défense, et là, je ne comprends pas.
      Personnellement, l’inscription à un stand de tir+la licence F.F.Tir et autres frais supplémentaires me bloquent complètement. Idem quant au permis de chasse et aux frais de participation à une chasse. Sans compter tout le foutoir administratif (et son statut actuel de « Pouvoir »).
      Pour ma part, tout citoyen a le droit de défendre sa vie et/ou celle d’autrui par tous les moyens possibles, et que l’acquisition, la détention et le port DOIT être (de nouveau) garanti par l’Etat. Une combinaison du deuxième amendement américain et de l’article non retenu de Mirabeau. « Qui dit droit, dit devoir » disait mon prof d’histoire, donc le devoir de celui ou celle qui porte un arme est de protéger sa vie et de là, celle d’autrui. Ce que la Police ne fait pas, puisqu’elle n’a pas le devoir de protéger la population qui la paie.
      Une pièce d’identité, un extrait de casier judiciaire vierge de condamnation en cours, et les fonds nécessaires pour acquérir l’outil de défense, sont suffisants ; la Justice condamnera les actions illégales et illégtimes et fera le tri ente les abrutis et les autres, si tant est que les premiers n’aient pas été non-sélectionnés par les autres plus avisés.
      Comme il s’agit d’un droit, on peut le pratiquer ou non.
      Je sais que je suis à des années-lumière, de votre vue, qui elle-même est à des années-lumière de la tendance actuelle de la pensée unique qui sévit dans le pays.

      • Le problème est, tout de même, de ne pas permettre à n’importe qui de porter une arme et surtout de tirer en pleine rue ou dans des lieux publics avec la possibilité de dégâts collatéraux. Même pour conduire un véhicule motorisé il faut un permis.

        Mes enfants ont tiré très jeune et ce même avec des gros calibres. Ils sont parfaitement formés et la sécurité des armes est désormais « dans leur gêne ». Ils ne seraient pas dangereux, ni pour eux, ni pour autrui…quelles que seraient les circonstances.

        Donner des armes sans exiger une formation longue ,répétée et dans la durée au tir, est le meilleur moyen pour que des bavures soient très nombreuses ce qui ôterait tout espoir de faire renaitre la possibilité que tout citoyen Français avait de s’acheter et de porter une arme pour assurer sa défense avant la deuxième guerre mondiale.

        D’ailleurs dans votre hypothèse, votre propre sécurité et votre responsabilité vous imposerait l’entraînement etc…que l’on ne peut faire que dans un stand de tir d’un Club (pas dans son jardin).

        Seul cet entraînement d’ailleurs permet de rendre cette arme efficace…

        A cette heure personne, hors les forces de l’ordre qui ont effectivement le plus souvent d’ailleurs un niveau très insuffisant, n’a le droit de port d’arme. De plus la part en uniforme de ces forces n’a, par définition, pas d’effet de surprise. Quand elles n’en font pas l’objet, elles « repoussent » dans d’autres lieux l’attaque. Lieux ou le simple citoyen est seul, sauf à avoir la chance d’avoir à portée de réaction un Policier (l’un de ceux qui savent bien tirer) en civil. Et je serais actuellement, rassurez vous, dans le même dénuement que vous puisque mes armes (nos armes) sont au coffre…

        Le droit de se défendre est légitime et je comprends votre demande. Mais le meilleur moyen de le recouvrer est de le contrôler suffisamment pour ne pas armer un fou qui sort de l’asile, quelqu’un déjà condamné pour voies de faits, a fortiori de meurtre etc… et qu’il n’y ait pas de victimes collatérales ce qui sonnerait le glas définitivement de l’émergence d’un espace de responsabilité mais aussi d’entraide.

        Ma proposition est imparfaite à vos yeux mais ce serait déjà tellement bien qu’elle voit le jour par rapport au destin de moutons à l’enclos qui nous est réservé pour l’instant…et cela pourrait de temps à autre sauver des vies pour un coût nul.

        • @Balthazar
          Bonjour,
          « Donner des armes sons formation longue,… avant la seconde guerre mondiale »
          Je ne sais pas si les citoyens pré-WWII avaient des obligations de formation longue et répétée au tir pour exercer leur droit. La Loi de 1885 qui réintroduisit le droit de port d’armes n’en fait pas mention.
          Donc sans formation, il n’est pas question de pouvoir se défendre. Donc pour pouvoir se défendre à mains nues, il faut être pratiquant de sports de combat, d’arts martiaux, ou de self-defense. Pour éviter les bavures de ces pratiquants, il faudrait les contrôler suffisamment avant de leur permettre de s’inscrire dans une salle ou un dojo ? Certes, il arrive que quelques uns se permettent de mettre en pratique ce qu’ils ont appris sur un tatami ou sur un ring, en trouvant des victimes. Concerant, la longueur de la formation, quelle devrait-elle être ? La même que pour obtenir une ceniture noire ?

          « Le droit de se défendre est légitime et je comprends votre demande. Mais le meilleur moyen de le recouvrer est de le contrôler suffisamment pour ne pas armer un fou qui sort de l’asile, quelqu’un déjà condamné pour voies de faits, a fortiori de meurtre etc »
          Les condamnés s’ils sont hors de prison, et si leur peine est effectuée redeviennent libres.
          Les fous (officiels, reconnus psychiatriquement) restent pour la plupart sous tutelle et ne sont pas responsables d’eux-mêmes ni de leurs actes, ne sont pas libres. Il s ne peuvent donc pas avoir le droit de porter une arme.
          Le contrôle se fait via l’autorité qui peut décider, et qui a déjà décidé, de refuser l’accès aux armes, et à leur port.
          D’ailleurs, en juin 2017, au London Bridge à Londres, pas même un criminel, un hors-la-loi , un fou, portant une arme illégalement n’était présent lors de l’attaque qui y a eu lieu pour mettre un terme à celle-ci. Les policiers hors service, ne portaient pas leurs armes. La plupart des policiers anglais ne portent pas d’arme. Seuls quelques uns suivent une formation, et sont ensuite autorisés à les porter. L’attaque a fait 5 morts, et 48 blessés. La police est arrivée 9 minutes après le début de l’attaque.

          « que l’on ne peut faire que dans un stand de tir d’un Club (pas dans son jardin). »
          Hicock45 et tnoutdoors9 tirent dans leurs jardins. Le premier à son « compound » étalé sur 100 yards, et le second peut tirer sur plus de 300 yards.
          Quant aux stands de tir, le port libre ouvirait à leur développement, avec des prix plus qu’abordables ($30 pour une heure de tir, vu dans un reportage d’une chaîne française)
          Comme l’a dit Code-Rho dans sa vidéo sur le port d’arme citoyen :
          « Papy aimerait bien aller au stand de tir avec son MAT-49, mais là il peut pas ! »
          De plus on peut aussi projeter des stages avec des scénarios, en Force to Force, cela se fait aux Etats-Unis, et dans certains pays européens. (La série « First person defender » de gun talk media, dont l’épisode 7 de la saison 1 m’a beaucoup plu : « https://www.youtube.com/watch?v=fIOFJbikCEk »)

          « Même pour conduire un véhicule motorisé il faut un permis. »
          Oui il faut un permis, puisque la circulation est codée, et que conduire et faire avancer un véhicule de plusieurs centaines de kilos sont deux choses différentes, et qu’elles ne sont pas faciles. Contrairement aux armes à feu qui sont faites pour être facilement utilisées. Leur maniement n’a rien de compliqué ni de complexe. Si vous mettez au volant une personne qui n’a jamais conduit, même moteur en route, sans directives la personne ne fera avancer rien du tout. Quiconque n’a jamais tenu d’arme peut la faire fonctionner dès que celle-ci est parée. (https://www.youtube.com/watch?v=mWFetkAqFNs) ; (https://www.youtube.com/watch?v=mWFetkAqFNs) ; (https://www.youtube.com/watch?v=XnMx6JUZJ_w)

          Malgré tout, votre point de vue et vos propostitions sont plus « concevables », « convenables » à l’heure actuelle que les miennes.

          Stay safe and take care.

          • « Je ne sais pas si les citoyens pré-WWII avaient des obligations de formation longue et répétée au tir pour exercer leur droit. »
            Non pas de formation du tout, effectivement, mais tout le monde avait fait le service militaire, voir la guerre.
            Je ne suis pas en désaccord avec vous mais on ne pourra sortir de cet impasse du citoyen sans défense que si l’on peut proposer un projet utile et acceptable. A défaut ce sera le statu quo et la culture de la commémoration, des marches blanches et des fleurs..

        • @ STF et Balthazar.
          Je vous suis dans les grandes lignes et moi aussi je vais marcher sur des oeufs pour aborder le sujet… au risque d’en casser quand même.

          Les armes à feu, c’est comme les arts martiaux, celui qui en maîtrise le mieux la pratique est aussi celui qui a le moins besoin d’en faire usage : il a gagné avant de combattre car quelque chose en lui a la vertu de dissuader l’adversaire de l’attaquer. Acquérir cette vertu, c’est une question d’éducation et de formation, c’est culturel.

          En France aujourd’hui, les pouvoirs publics diffusent plus une culture de la lâcheté qu’une culture de la combativité pour défendre sa vie et sa liberté. La population a été infantilisée depuis trop longtemps et elle est réduite à l’impuissance. Libérer le port d’armes reviendrait donc à armer des enfants.

          Cela dit, l’instinct de survie peut nous faire grandir très vite. Par conséquent, nous pouvons opérer très rapidement une révolution culturelle qui rende notre courage dissuasif au lieu que la lâcheté ambiante fasse de nous des pousse au crime.

          Donc, puisque l’Etat censé assurer la sécurité à notre place ne peut pas mettre un policier derrière chacun de nous, je suis, comme vous, pour la liberté du port d’arme… mais seulement après que chacun sera devenu son propre policier intégré suite à une formation largement diffusée dans la population.

          D’où l’intérêt de réintroduire un service militaire obligatoire pour tous, mais que pour ma part, et compte tenu du fait que nous avons plutôt affaire à des ennemis déjà entrés à l’intérieur, j’appellerais carrément un service policier obligatoire.

          Car, puisque l’Etat est dépassé par la tâche à accomplir, il incombe à chacun de pallier l’impuissance collective en remettant la puissance au niveau individuel. Cela ne peut se faire qu’avec une éducation nationale à l’art du combat qui en fasse une vertu au service du devoir moral de défendre sa vie et sa liberté et de secourir autrui quand il est en danger de se les voir ôter par un individu mal intentionné.

          Cela relève d’une véritable révolution culturelle, mais puisque tout le monde veut faire la révolution, pourquoi pas celle-là?

          • @Virgin
            Bonsoir,
            Je n’ai pas trop l’impression d’avoir marché sur des oeufs… je pense plutôt avoir fait une omelette avec des oeufs d’autruche.
            Balthazar et vous avez raison, et peut-être même la démarche la moins « effrayante ».
            « mais puisque tout le monde veut faire la révolution, pourquoi pas celle-là? »
            Il a fallu moins de 80 ans pour faire des français des chapons sans ergots. Nous sommes dans une société de contes, où les objets sont doués de volonté. « Les armes tuent ! » et « elles sont plus susceptibles de tuer celui qui les possède ou les manipule que de servir à protéger », nous dit-on. Elles seraient presque animées, comme le service à thé de la Bête, dans le dessin animé « La Belle et la Bête ».
            Peut-être cette révolution se ferait d’autant mieux, qu’un individu armé, légalement ou non, s’interposerait efficacement pour stopper net une attaque du style de celle qui s’est produite la semaine dernière, ou celle du London Bridge, ou celle qui a coûté la vie à Isabelle Thomas et à ses parents en 2014. Dans le genre d’action de Joel Pyrick, ou de E. C. Butts.
            J’ai tout à fait conscience que mes propos sont trop « bruts » dans le contexte politico-social actuel. Quand j’en parle autour de moi, j’ai droit à des yeux tout ronds.

            J’ai effectué mon service militaire dans l’Armée de l’air, et la formation au tir y a été très succinte. Deux heures de cours théoriques sur le FAMAS et le Mat-49 sur lequel nous avons fait nos armes. Cependant malgré cette légère formation, nous avons fait la « géguerre » (manoeuvres dans la forêt pendant un week-end, dont 3 nuits de garde, avec le P.M chargé à blanc). Mon binôme voulait « défourailler ». Il a donc lancé les « halte ou je fais feu ! » règlementaires, dans le vent, puis à vider son chargeur. Cela a fait faire du bruit à un autre appelé qui faisait partie de l’équipe qui attaquait le camp. Du coup, tels des limiers, nous l’avons chassé.
            Deux nuits plus tard, ce sont les cadres qui ont attaqué le camp, et le contingent au complet devait le protéger. Après deux vagues qui nous ont laminés, un appelé dit au groupe dans lequel j’étais, en fait une bonne partie de ma section, la direction dans laquelle étaient partis les cadres. Sur ce, nous avons pris leur trace. Nous les avons entendus parler entre eux, confiants, et riant, et nous nous sommes cachés un peu n’importe comment il faut le dire, mais nous étions invisibles pour eux, qui ne s’y attendaient pas. Lorsque nous nous sommes montrés, armes pointées sur eux, ils ont été fort surpris. En profitant de la nuit, un des cadres a réussi à dégoupiller une grenade (à plâtre) et nous avons tiré. Ce n’est qu’à ce moment que nous avons tiré. Etant nos ennemis, nous aurions pu les allumer dès notre apparition. Notre position de feu ne le permettait pas, puisque nous nous étions cachés n’importe comment. J’ai fait feu dès que j’ai entendu le « cling » des cuillères. « Cling » que nous avions entendu quelques jours plus tôt, quand notre sergent nous en a jeté une au début de notre première « patrouille » forestière. La seconde grenade a plâtré mon casque, je suis donc mort.
            Voilà ce que nous avons fait avec 2 heures de cours théoriques sur les armes à feu et 1 heure à 1 heure et demie de tactique (là aussi, très très légères). D’après notre sergent, il aurait été plus pertinent de nous poster dans leur dos.
            Nous avions des armes, chargées à blanc, et pour la plupart d’entre nous le service était une perte de temps vu que nous étions parme les derniers des appelés, mais dans la forêt, la tenue de l’embuscade, a fait que nous étions « dedans », impliqués.
            La pratique à balles réelles au stand de tir s’est faite dans la semaine qui a suivi. 20 cartouches chacun, à 25 mètres, avec le P.M Mat49.

            • edit :
              « Car, puisque l’Etat est dépassé par la tâche à accomplir, »
              L’Etat n’est pas dépassé : il est dispersé par un nombre croissant de tâches qui ne lui incombent pas. Il est surtout très accaparé par le manque d’argent de ses caisses.
              On pourrait même dire, que cette tâche, la protection des habitants, il n’en a cure.

              • @STF
                Bonsoir
                Comme je le disait plus : nul désaccord entre nous…
                Juste une option plus « minimaliste » de ma part afin d’augmenter la possibilité que l’on aille dans la bonne direction.
                En ce qui concerne votre dernière phrase : « On pourrait même dire, que cette tâche, la protection des habitants, il n’en a cure. » : entièrement d’accord.
                Tout au plus envisage t’il à chaque événement le coût électoral éventuel…

  • j’ai remarqué qu’il y avait quelques fois des choses un peu bizarre…lorsqu’il y a des informations ou des lois ou des sujets emmerdant …pour détourner l’attention ..il y a un attentat..je n’accuse personne …mais des choses étranges !!!suivez l’actualité …il y a un matraquage d’informations ,de lavage de cerveaux. …et la vie reprend son cours…et certains éléments disparaissent de la mémoire pendant un certains temps pour réapparaître. ..

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