Le marché de la maison individuelle plonge

Le marché de la maison individuelle est en perte totale sur le début d’année 2018.

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Le marché de la maison individuelle plonge

Publié le 5 mai 2018
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Par Thibault Doidy de Kerguelen.

Les mesures gouvernementales en sont directement la cause. La propriété vous enracine.

 

Un marché en pleine déconfiture

Le début d’année est plus que difficile pour le marché de la maison individuelle. De janvier à mars, les ventes ont reculé de 17 % par rapport au premier trimestre 2017.

En forme un an plus tôt, le marché de la maison individuelle a souffert début 2018 en raison de mauvaises conditions météo, mais aussi selon les professionnels, d’une réduction des aides publiques à l’accession à la propriété.

De janvier à mars, les ventes ont reculé de 17 % par rapport au premier trimestre 2017, selon l’indicateur Markemétron publié par Caron Marketing et les Constructeurs et aménageurs de la Fédération française du Bâtiment (LCA-FFB).

 

L’État stoppe l’accession à la propriété des plus modestes

Pour Patrick Vandromme, président de LCA-FFB, une base de comparaison défavorable – les ventes étaient élevées fin 2016 et début 2017 – et les conditions climatiques « désastreuses de début d’année […] ne peuvent à elles seules expliquer ces mauvais chiffres ».

Dans un communiqué, il y voit l’ébauche d’une « tendance lourde », les ménages candidats à l’accession à la propriété, « surtout les plus modestes », ayant été « touchés de plein fouet » par la suppression « totale et brutale » de l’APL accession et la réduction du Prêt à taux zéro (PTZ) en zones B2 et C.

Ces zones rurales et villes moyennes sont les « terres d’élection » de la maison individuelle neuve, rappelle fréquemment LCA-FFB.

 

Un phénomène qui concerne toute la France

Après trois années de croissance, « tous les territoires sont concernés » par le recul des ventes au premier trimestre, « supérieures à 20 % » en Auvergne-Rhône-Alpes, Centre-Val-de-Loire, Hauts-de-France, Normandie, Occitanie, et Pays de la Loire.

En mars, cinquième mois de baisse d’affilée, la commercialisation des maisons individuelles neuves en secteur diffus (hors lotissement) est même en recul de 18,7 % comparé au même mois un an plus tôt. Sur les douze mois écoulés, le repli s’établit à 6,4 %.

« Ce constat est d’autant plus inquiétant que les conditions économiques globales sont plutôt favorables » estime Patrick Vandromme, pour qui ce recul « confirme la forte sensibilité aux aides publiques et à leur bon calibrage », des ménages souhaitant accéder à la propriété.

D’ordinaire favorable aux décisions d’achat de maisons individuelles, le deuxième trimestre « constituera un test décisif » estime LCA-FFB, qui craint de voir le secteur connaître une « récession durable ». L’organisation, qui table déjà sur un recul des ventes de 8 à 10 % cette année, rappelle que « la reconfiguration défavorable du prêt à taux zéro » avait provoqué un « effondrement du marché de 2011 à 2014 », amenant « le gouvernement suivant à réagir ».

 

Les raisons pour lesquelles l’État agit ainsi

Nous le savons tous, la propriété immobilière, et en particulier la propriété d’une maison individuelle, a tendance à « stabiliser » les Français.

Or, nous le savons aussi, l’État macronien ne veut pas que vous soyez stables. Au contraire, vous devez être « mobiles », n’avoir aucun fil à la patte susceptible de vous empêcher de vous déplacer au gré des besoins économiques. D’où les différentes mesures fiscales qui tendent vers l’individualisation (vous serez encore moins tentés de vous marier, il n’y aura bientôt plus aucun avantage fiscal), d’où les différentes mesures qui rendent plus difficile l’accession à la propriété. Si vous êtes locataires de tout (votre logement, votre véhicule, vos meubles…) vous serez plus réactifs, plus agiles, plus souples. Bref, vous vous adapterez mieux à l’évolution économique et sociale que le pouvoir politique vous prépare.

C’est tout cela dont nous parle, mine de rien, ce chiffre à la baisse du marché de la maison individuelle…

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  • La plupart des nouveaux projets immobiliers se font dans le cadre du Scellier, gros pourvoyeurs de financements privés. Le prélèvement à la source qui arrive va générer de très grosses complications dans un premier temps. Je pense qu’un certain nombre d’investisseurs attende de voir passer l’orage pour réinvestir. Après, effectivement il y a beaucoup d’incertitude fiscales comme d’habitude, notamment sur la question de la taxe foncière. Bref, on ne sait toujours pas à quelle sauce les propriétaires vont être mangés dans ce pays qui décidément ne changera jamais.

  • S’il veut de la mobilité, qu’il supprime les droits de mutations et les entraves administratives diverses.

  • Les prélèvements sont tellement élevées (plus de le moitié du prix d’un bien immobilier) que, dès que les aides disparaissent, la majorité de la demande passe sous les seuils de solvabilité et se trouve irrémédiablement exclue du marché.

    Le parasite obèse épuise la vitalité de son hôte et s’enfonce dans l’impasse Laffer.

    • Faut pas exagerer, vous payez pas 50 % de la valeur d une maison en taxes, emem en cumulant la taxe fonciere sur 30 ans 😉

      Quant a l evaporation de la demande, elle est plus liee aux prix stratospheriques qu aux taxes. IL faut quand meme pas oublier que les prix ont douple ou triplé dans les endroits ou il y a de la demande solvable. Apres il y a des endroits ou en effet il n y a aucune demande et la c est sur que les prix ne peuvent que s effondrer sur le long terme

  • l’état macronien estime donc qu’être propriétaire est  » un fil à la patte  » ? il veut faire de nous des nomades ? en ce qui me concerne , je ne quitterai pas ma région , ses paysages , son ensoleillement , son accent qui chante ….pour aller bosser dans un endroit qui ne me plait pas . le macronisme ne fera pas de moi un chameau que l’on trimballe au grés de celui qui le dirige .

  • L’état macronien ne veut pas tant rendre les Français locataires mobiles que faire de la puissance publique et de ses organismes collectifs les seuls bailleurs. Je me souviens de la fierté d’un édile de ma ville, montrant une vue aérienne, « Regardez, les toits plats sont en majorité, or les toits plats sont les logements appartenant à notre organisme métropole habitat ! »

    • @MichelO
      Etat bailleur ? C’est pire que ça. Etre bailleur cela veut dire acheter ou construire le foncier, le faire évoluer et l’équiper selon des normes de plus en plus contraignantes et coûteuse, l’entretenir pour que le locataire s’installe sans avoir rien à faire, le remettre en état quand le locataire s’en va, subir les loyers impayés et finalement travailler beaucoup pour gagner peu. Donc il est hors de question pour l’Etat de prendre la responsabilité de l’intégralité du foncier bâti en qualité de bailleur, car chacun sait que, dans ces conditions, tout le pays serait vite totalement délabré avec un habitat principalement constitué de taudis où plus personne ne paierait de frais et où chacun s’en tiendrait à se bricoler un logement de fortune.

      Le projet semble plutôt être que la propriété de tout l’immobilier soit regroupée dans peu de mains et qu’il appartienne à des grands groupes privés qui sauront faire de l’habitat (devenu simple hébergement) une industrie lucrative. Pour la fourniture de logements (d’hébergements), le modèle serait désormais la formule Ehpad, la France devenant le territoire d’un grand conglomérat d’ « Ehptad » privés, « Établissements d’Hébergement pour un Public Tous Âges Dépendant », ce qui va bien avec le renoncement à la liberté dans l’air du temps. Le but poursuivi par l’Etat étant que cette industrie rapporte globalement beaucoup plus d’impôts et de taxes que les petits propriétaires actuels (trop éparpillés pour être rentabilisés au profit de l’Etat de manière industrielle).

      D’ailleurs la loi ALUR a été votée sous la précédente mandature pour mettre fin à la propriété privée individuelle à la grande satisfaction des professions immobilières. Cette loi est en effet un bon outil pour mener à bien un projet d’expropriation généralisée au profit d’une industrie de l’immobilier destinée à faire passer les individus du statut d’habitants à l’état de SDF confinés dans des surfaces de plus en plus exigües où ils ne feront que passer. (D’ailleurs il est d’ores et déjà prévu qu’ils ne paieront plus de taxe d’habitation. C’est logique puisqu’ils sont destinés à ne plus être des habitants à demeure mais seulement des SDF hébergés provisoirement). Un avenir d’enfer que les pros de l’immobilier ont plébiscité car cette évolution va rendre leurs intermédiations incontournables et lucratives tout en étant encouragées par les pouvoirs publics puisque ce nouveau système devrait faire gagner plus d’argent à l’Etat.

      La population est donc bien partie pour être mise en coupe réglée et asservie grâce à la connivence entre une industrie de l’hébergement et un Etat particulièrement cupides. La question est de savoir comment elle va se débarrasser de ces deux formes de parasitismes.

      Pardon pour les bons fonctionnaires et pour les bons pro de l’immobilier, car il y en a et grâce leur soit rendue pour leurs actions nécessaires et bénéfiques. Cependant, leurs mérites sont aujourd’hui largement effacés par la cupidité des pros de l’étatisme immobilier (ou de l’immobilier étatique) qui fait rage désormais avec la loi ALUR.

      Aujourd’hui le socialisme s’affirme dans la cupidité décomplexée d’un Etat éminemment corrupteur qui espère bien éradiquer le sens de la propriété et de la liberté qui va avec. Cela promet quelques frictions avec une population, certes étonnamment manipulable, mais dont la crédulité a peut-être des limites.

  • Article assez curieux. Il semble que l auteur deplore la baisse du marche due a l arret des subventions etatique (PTZ et autres). Ce qui est assez curieux pour un journal liberal, qui devrait se rejouir que l Etat arrete de subventionner des acheteurs et deforme le marché avec l argent de nos impots, le tout pour favoriser la rente immobiliere.

    Et que dire de l attaque anti mobilité ?
    Et oui, si on veut que le chomage baisse en France, il faut pas avoir des gens endetté sur 30 ans qui ne peuvent pas retrouver du travail car leur tas de parpaing est invendable. C est pas pour rien que le taux de chomage des proprietaires est superieur a celui des locataires.

    PS: dois je rappeler que le marché finit toujours par avoir raison, meme si des subventions peuvent faire pencher la balance pendant un certain temps. La France depuis Chirac mene une politique du logement cher a grand coup de subvention (actuellement Pinel/APL/PTZ). Il est evident qu a un moment ca devait s arreter car l Etat ne peut pas depenser de plus en plus en subventions et la pauperisation des acheteurs fait qu ils ne peuvent plus payer autant, meme si les credits sont de plus en plus long. Les arbres ne montent pas jusqu au ciel …

    • Si vous êtes propriétaire et que vous allez travailler ailleurs, il faut que vous puissiez louer à votre nouvel emplacement avec les revenus de votre bien que vous mettez à bail à votre point d’origine.
      Mais comme l’état en confisque la moitié au passage…

      • Assez logiquement, une mensualite de credit est superieure a un loyer (sinon tout le monde acheterait).
        Donc il n y a quasiment aucune chance de pouvoir rembourser un credit avec un loyer a moins d avoir un apport perso tres important et donc un pret d un montant faible. Surtout si on considere que vous allez quitter une Region sinistree economiquement (donc peu de locataires potentiels qui auront peu de revenus) pour aller dans une Region dynamique (donc chere car braucoup de demande)

    • L’auteur déplore une politique inhumaine de déracinement. Tout est fait pour que les individus (notion à laquelle je suis très attaché, beaucoup plus qu’à celle de la primauté de la collectivité surtout quand cette collectivité est impersonnelle et idéologique) perdent leurs racines culturelles, sociales, pour qu’ils ne soient comme des plantes de culture hors sol flottant au gré des courants….

      Le développement du capitalisme entrepreneurial permet le développement d’activités économiques locales. Son remplacement par le capitalisme spéculatif détruit l’activité économique locale. Je reproche au pouvoir de l’oligarchie actuelle de lobotomiser les peuples en abaissant délibérément le niveau d’instruction, en détruisant les structures culturelles et sociétales de la civilisation européenne, y compris en désertifiant volontairement des zones entières, afin de rendre malléables au gré des besoins le temps de main d’oeuvre disponible. Je pense que le capitalisme spéculatif est l’allié objectif des marxistes.

      Non, le seul moyen de créer des emplois n’est pas de concentrer un maximum de populations sur une zone qui de toute manière n’offrira pas suffisamment de postes pour « gérer » la pénurie. Le seul moyen de baisser le chômage réside en des règles d’économie simple, suppression totale des charges (création immédiate d’un petit peu moins d’un million d’emplois de proximité, y compris et surtout des zones actuellement désertées), suppression du système allocatif cumulable (qui incite à NE PAS travailler), puis, petit à petit, augmentation du temps de travail, diminution du SMIC, dérégulation partielle du marché du travail. Ces dernières mesures devant être prises après les précédentes car elles n’auront d’effets positifs que dans la mesure où le marché du travail sera rééquilibré.

      Rien à voir avec une « obligation » de créer la mobilité géographique!

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