Union Européenne : vers l’orbanisation de l’Europe ?

Illibéralisme, nationalisme européen et souverainisme communautaire. Il y a orbanisation de l’Europe car cette doctrine éprouvée par huit ans de pouvoir et trois victoires électorales de rang déteint aujourd’hui sur le territoire de l’Union Européenne.

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Union Européenne : vers l’orbanisation de l’Europe ?

Publié le 18 avril 2018
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Par Sylvain Kahn.
Un article de The Conversation

Viktor Orban et la Fidesz ont remporté les élections législatives en Hongrie dimanche 8 avril 2018. Avec plus de 48 % des suffrages et plus du tiers des sièges, ils progressent significativement par rapport aux deux précédents scrutins qui, déjà, les avaient mené au pouvoir en 2010 et en 2014.

Cette troisième victoire de rang signale une évolution structurelle de la vie politique européenne. Cette évolution peut être baptisée « l’orbanisation » de l’Europe. Cette orbanisation se déploie sur trois volets : l’illibéralisme, le nationalisme européen, et le souverainisme communautaire.

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Le chantre de la démocratie illibérale

Viktor Orban se proclame le chantre de la démocratie illibérale. Et il fait ce qu’il dit. Inventé par le publiciste américain Fareed Zakaria, ce concept désigne un régime où le multipartisme et les élections sont libres ; mais où l’écosystème du libéralisme politique que sont la séparation des pouvoirs, les contre-pouvoirs et l’État de droit, sont asséchés et anémiés. C’est ce qui se passe en Hongrie depuis 2010.

Par exemple, il n’y a pas de censure ; mais, faute de moyens, il n’y a plus de presse d’opposition. En économie également, le pluralisme est mis à mal, la concurrence et la liberté d’entreprendre cèdent de plus au plus au népotisme.

Dans un ouvrage documenté, rigoureux et courageux, une équipe d’universitaires dirigée par Balint Magyar qualifie le système de gouvernement mis en place par Viktor Orban et son parti d’État mafieux. Viktor Orban n’est donc pas un fasciste ou un dictateur ; c’est en homme de son siècle qu’il pervertit et sape la démocratie.

Au nom de la pureté du peuple

Viktor Orban fait ensuite de l’appartenance à la nation hongroise l’alpha et l’oméga de la vie de chacun. Au nom de la pureté du peuple qui constitue toute nation, forcément homogène, il est xénophobe, anti-roms et antisémite.

Pour autant, son nationalisme est du XXIe siècle : il n’oppose ni ne hiérarchise les nations entre elles, mais veut les prévenir de tout mélange. Il considère que les nations européennes doivent s’allier ensemble pour empêcher la venue de migrants du monde arabo-musulman. Des individus qu’il réduit à une essence fixe, culturelle et religieuse, qui pourraient contaminer ou dissoudre les sociétés européennes, figées elles aussi dans des essences intemporelles, selon lui, léguées par le christianisme.

Dans sa vision du monde comme d’un choc entre communautés et entre civilisations, son nationalisme est donc européen. Il est, là encore, un homme de son temps et non du siècle passé.

Souveraineté nationale et appartenance européenne

Viktor Orban prône enfin un souverainisme communautaire. Classiquement, les nationalistes et xénophobes d’Europe sont si attachés à la souveraineté nationale qu’ils détestent la construction européenne, qui est supranationale et mutualise les souverainetés.

Si Orban, en populiste qu’il est, critique violemment les élites dirigeantes de Bruxelles au motif qu’elles trahiraient les peuples, il ne remet pas pour autant en cause l’appartenance de son pays à l’UE. Il trouve formidable que, grâce à celle-ci, les Européens soient plus forts et plus solidaires, quitte à faire son marché dans les politiques publiques de l’UE en en détournant les règles – celles des marchés publics tout particulièrement.

Illibéralisme, nationalisme européen et souverainisme communautaire. Il y a orbanisation de l’Europe car cette doctrine éprouvée par huit ans de pouvoir et trois victoires électorales de rang déteint aujourd’hui sur le territoire de l’UE.

Radicalisation de la droite classique, européanisation de l’extrême droite

Au Parlement européen, la Fidesz de Viktor Orban est plus que jamais membre du grand parti populaire européen qui fédère les partis de droite classique, démocrates-chrétien et conservateurs. Sur sa vision de fermeture aux migrants et au cosmopolitisme, il y fait des émules.

Viktor Orban et Vladimir Poutine, en février 2016, à Moscou.
Kremlin.ru/Wikimedia

 

Le gouvernement polonais ultra conservateur et nationaliste du parti PiS (droit et justice) en place depuis fin 2015 cite Orban en exemple. L’Autriche est, depuis décembre 2017, gouvernée par une coalition entre le grand parti démocrate chrétien membre du PPE du chancelier Kurz, l’ÖVP, et le parti d’extrême droite FPÖ du vice-chancelier Strache. Tous deux viennent d’accueillir Orban à bras ouverts pour une visite politique.

Le FPÖ a retiré la sortie de l’UE ou de l’euro de son programme. Les autres partis d’extrême droite du Parlement européen, comme le Front national français ou la Lega italienne, qui a devancé le parti de droite Forza Italia aux élections italiennes du 4 mars dernier, font maintenant de même.

Depuis huit ans, Viktor Orban et son parti la Fidesz ont ouvert la voie à une radicalisation de la droite classique, à l’européanisation de l’extrême droite, et à une synthèse doctrinale entre la droite et l’extrême droite.

Ce faisant, Viktor Orban, loin de chercher à casser la construction européenne, agit de façon à la faire sortir du courant des Lumières dans lequel elle s’inscrit depuis 1950, pour la détourner vers cette tradition dite des anti-Lumières, ce contre courant dont on avait, depuis la défaite des fascismes en 1945, oublié l’importance culturelle et politique dans l’histoire de l’Europe.

La souveraineté européenne prônée par Emmanuel Macron sur la Pnyx, à la Sorbonne et ce mardi au Parlement européen de Strasbourg, s’inscrit résolument, quant à elle, dans le sillon, aujourd’hui post-nationaliste et pacificateur, des Lumières.

The ConversationL’affrontement franco-français du second tour de la présidentielle se déroule maintenant à l’échelle européenne. L’adversaire d’Emmanuel Macron se nomme dorénavant Viktor Orban et l’orbanisation de l’UE.

Sylvain Kahn, Professeur agrégé, Sciences Po – USPC

La version originale de cet article a été publiée sur The Conversation.

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  • je ne comprends pas bien :
    est on en train de nous expliquer que les hongrois ont mal voté ?

    • Exactement, et puisque c’est un professeur à Sciences Po qui le dit, c’est indiscutable !
      D’ailleurs les français qui avaient à peine bien voté pour la ratification du traité de Maastricht (51,04%) ont aussi mal voté, en 2005, en rejetant le traité sur la constitution européenne (54,37% de non). Mais un président qui a actuellement des démêlés avec la justice a remis la France dans le droit chemin en s’appuyant sur une sorte de « démocratie augmentée » !

      • Venant d’un prof de Science Po, rien d’étonnant! Il fait parti de cet establishment qui veut nous imposer son idéologie anti-occidentale en falsifiant et occultant les faits.

        • Voilà des déclarations bien étranges de la part de personnes se déclarant libérales!

          Étant donné le fait que les univesités sont des repères de gauchistes, il est évident que tout chercheur se retrouve entouré de gauchistes.
          Ce qui ne fait pas d’eux des gauchistes pour autant; à fortiori, le fait qu’il mentionne Balint Magyar – qui fait partie d’un think tank libéral Hongrois avec lequel j’ai des relations – prouve tout de même qu’il a été exposé à des idées libérales, qu’il les approuve ou non.

          Juste parce que quelqu’un vient d’une institution, ou d’un pays, ne prouve rien quand à ses motivations et ses pensées. J’attends des libéraux qu’ils reconnaissent au moins cette évidence. Ai-je besoin de vous rappeler que les membres fondateurs de Liberté Chérie se sont rencontrés à Science-Po ?

  • hongrie , russie , autriche …..ils protègent leur pays et ils savent de quoi ; il est prévu qu’en 2050 la France comptera environ 15 millions de Français de souche …..Quand la patrie est trahi par la république ( Jean Raspail )

  • Macron a glissé lui-même l’idée dans son interview sur BFM TV : les nationalismes naissent de la faiblesse de la pratique démocratique. Je fais des tombereaux de lois, d’engagements et de déclarations que je ne respecte pas moi-même.
    Il dénonçait la lâcheté et la tyrannie des idées préconçues.

    C’est particulièrement vrai pour tout ce qui touche à l’immigration.

    Une démocratie qui, par ailleurs, empêche par la force de nommer les choses par leur nom et de poser les vraies questions. À défaut, vous pouvez être puni pénalement.
    Ça me rappelle ces commissions paritaires dans un service public (à la Française) où je siégeais. Les débats étaient hors sol, totalement artificiel. Tout le monde (direction et syndicats) savait pertinemment que les postulats de départ étaient biaisés, mais personne ne les remettait en cause et tous faisaient comme si nous partions de la vérité révélée.
    Des exemples ? Les débats sur le harcèlement moral, sur la discrimination des femmes…
    En matière d’immigration, nous connaissons le discours officiel (l’immigration enrichit les pays accueillants, elle est progressiste et se fonde sur les plus hautes valeurs humaines… etc.).

    Ce sont donc des idées comme celles développées dans cet article qui sont à la base des populismes (j’exècre ce concept gauchisant et fascisant ; le populisme, c’est quoi ? Quand on tient compte du vote des individus ? Le front national, jusqu’à la débâcle du débat présidentiel, a connu une progression exponentielle sous hollande).

    Elles sont reprises in extenso à la gauche par beaucoup de libéraux qui se sentent dans l’obligation conceptuelle de défendre de telles idées au nom du principe de liberté.

    • Je viens, a posteriori, de découvrir le rédacteur de l’article. Un science po. !
      Je connais très bien cette école et le prêt à penser socialisant qu’elle dispense (je suis gentil).
      Des enquêtes sociologiques révèlent un taux de vote à gauche des étudiants sciences po de l’ordre de 70 %.
      Avec ces gens, le psittacisme a encore de beaux jours devant lui…
      Dommage que de telles tirades aveugles soient reprises par la sphère libérale

  • l’affrontement avec la puissance musulmane (ottomane) a façonné des siècles d’histoire des pays balkaniques ou danubiens.
    On voit se recréer ce qui a été fait pour les défendre : l’empire austro-hongrois tout simplement.

    Quant à la bureaucratie européenne, difficilement défendable.

    • Sous l’égide de la Pologne, un groupe nommée: Initiative des 3 mers, regroupant les pays Baltes, la Slovaquie, la Tchéquie, l’Autriche, la Hongrie, la Bulgarie et la Roumanie, pour faire barrage au couple Franco-allemand qui tente d’imposer sa volonté immigrationniste musulmane! C’est déjà l’alliance de la Pologne et de l’Autriche qui avait arrêté les Ottomans au siège de Vienne. Ce n’est pas pour être envahis aujourd’hui.

    • Et qui a chassé les Ottomans d’Europe? Le Tsar! Dont le projet était de « rendre Constantinople aux grecs ».
      Et qui a empêché la réalisation de ce projet? Une alliance contre nature anglo-française, qui a permis de laisser le contrôle du Bosphore aux Turcs.

  • Les Européens n’ont pas signé pour être sous la coupe d’une administration supplémentaire, non élue, et qui nous emmerde avec ses règlements démentiels! Tant que Bruxelles s’obstinera à se mêler de tout ce qui ne la regarde pas, essayant d’imposer des migrants musulmans illégalement, elle va finir par provoquer la fin de l’Union. Les gens dégoûtés voterons sa dissolution!

  • Combattre les tentations dictatoriales à grands coups de connivence, de soutien aux immigrants à la recherche d’assistanat public, de macronisme inconditionnel et de renforcement de l’administration procédurière européenne, avec des amis pareils les Libéraux n’ont pas besoin d’ennemis !

  • « Pour autant, son nationalisme est du XXIe siècle : il n’oppose ni ne hiérarchise les nations entre elles, mais veut les prévenir de tout mélange. Il considère que les nations européennes doivent s’allier ensemble pour empêcher la venue de migrants du monde arabo-musulman. »

    Entre empêcher (Europe de l’Est) et subventionner la venue (Europe de l’Ouest) … laquelle des 2 est la plus liberale ? Aucune des 2 , je dis bien aucune des 2 …
    En l’absence (helas) de liberalisation La solution est intermédiaire: porte ouverte et porte-feuille fermé à triple tour: quand par exemple on sait que la scolarisation d’un gamin coute dans les 10000€/an je vous laisse imaginer le tri énorme qui serait fait si par exemple il y avait un delais de carence de 5 ans à l’arrivée où on ne touche RIEN en aide directe et indirecte (ce sont les pire et les plus chères) …

    Probleme l’immigration serait beaucoup plus concentré sur du haut profil … qui concurrenceraient nos grands donneurs de leçons … 🙂

    • @yep3000 : Ca fait plaisir de voir des messages comme le vôtre, c’est-à-dire des messages nuancés. De tous les sujets, la question de l’immigration est sans doute le moyen le plus simple de déceler si quelqu’un qui se revendique libéral est réellement digne de ce nom. Tel que vous l’avez expliqué les libéraux ne veulent ni « empêcher » ni « subventionner » l’immigration, ils ne sont ni POUR ni CONTRE l’immigration. Ce que veulent les libéraux est très simple : que l’Etat ne force pas les nationaux à accueillir et à aider les immigrés, que l’Etat foute la paix aux nationaux et immigrés qui consentent à intéragir volontairement entre eux, que l’Etat foute la paix aux individus qui n’emmerdent personne, que l’Etat ne mette pas des bâtons dans les roue des individus qui font tout leur possible pour s’en sortir honnêtement.

      • Tout à fait d’accord. Je suis estomaqué de voir comment des gens se déclarant libéraux soutiennent des programmes gouvernementaux et des « hommes forts » dès qu’il est question d’immigration.

  • Je me demande d’où l’auteur tire toutes ses accusations: « xénophobie », « antisémitisme », « pureté du peuple », c’est carrément le retour des chemises brunes, à le lire. Il ne me semblait pas qu’Orban ait jamais montré de tels penchants néo-nazi. Me serais-je trompé sur lui? Sur quoi se base l’auteur pour lui tirer un tel portrait? Je peux me tromper, mais j’aimerais des faits.

    Quant à l’illibéralisme, voilà quelque chose qui semble tout à fait terrible, dans une UE dont on ne peut en aucun cas dire qu’elle soit démocratique, et dont tous les postes-clés sont tenus par des allemands qui veillent aux intérêts de tous les européens… allemands!
    Et en ce qui concerne notre doulce Fraônce, on sait ce qu’il en est de la démocratie.

  • Comme souvent, il faut faire un peu d’histoire. Trois éléments majeurs ont marqué l’histoire hongroise, vieille de 1100 ans:
    1. En 1526, ils perdent la bataille de Mohacs et se font envahir par les ottomans musulmans
    2. Après s’être fait annexé par les Habsbourg, ils se révoltent en 1848 contre la férule de l’Autriche sur leur pays. Les russes aident les autrichiens à battre les hongrois
    3. mais le pire du pire est 1919, le traité de Trianon, dans lequel les vainqueurs de la première guerre mondiale charcutent le pays et donnent le coeur de la Hongrie, la Transylvanie au roumains qui avaient retourné leur veste juste à temps . La frontière de l’arc des Carpathes, vieille de plus de 1000 ans est rayée d’un trait de plume par un bureaucrate européen (déjà!). D’autres morceaux du territoire sont enlevés et donné aux autrichiens, aux slovaques, aux serbes et aux ukrainiens.
    Cette dernière humiliation (perte des deux tiers du territoire -imaginez la France coupée à la hauteur de la Loire-) et des deux tiers de la population n’est toujours pas encaissée par la population. Voilà pourquoi le nationalisme hongrois ne ressemble à aucun autre.

    • > La frontière de l’arc des Carpathes, vieille
      > de plus de 1000 ans est rayée d’un trait de
      > plume par un bureaucrate européen
      > (déjà!). D’autres morceaux du territoire
      > sont enlevés et donné aux autrichiens, aux
      > slovaques, aux serbes et aux ukrainiens.

      Les territoires donnés aux slovaques et aux Ukraniens, du moins (je ne sais pas pour les autres), n’étaient ni de langue ni de culture Hongroise. Avant même la première guerre mondiale, les nationalismes s’exprimaient déjà dans l’empire Austro-Hongrois.

      Selon Peter Mentzel dont la conférence à McGill sur le sujet, « Ludwig von Mises and the national question in Austria-Hungary » à McGill en 2017 doit pouvoir se trouver sur le net. Ce qui a été observé, entre autres, c’est que non seulement ces bouts de pays voulaient rejoindre leur territoire d’origine, mais que ces pays « libérés » semblent se diriger systématiquement vers le socialisme.
      Quand à l’argument du pays saucissoné, soyons sérieux: il n’y a aucune preuve historique de l’étendue du royaume de St Stephen.

      > imaginez la France coupée à la hauteur de la Loire

      En tant qu’indépendentiste Lyonnais, je prends 😉

  • C’est surtout ce qui se passe en France où tous les pouvoirs sont sous la coupe de l’exécutif, et même les USA où l’establishment rejette la démocratie comme on a vu avec les élections!

  • La « démocratie illibérale » de Fareed Zakaria: Aucun rapport avec la démocratie de Horban ! On peut qualifier cette dernière d’autoritaire, mais selon ce que j’ai lu du lien, pas d’illibérale…

    « La souveraineté européenne prônée par Emmanuel Macron… »
    La souveraineté, et pourquoi par l’histoire, l’identité ou la culture ? Bref, tout ce que Manu a refusé à la nation (« il n’y a pas de culture française »), il le prône pour l’Europe.

    Donc, TINA est au programme de science po et il n’y a qu’une seule façon de faire l’Europe. Non mais !

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