Trump-Poutine : le point de non-retour ?

Les relations entre la Russie et l’Occident n’ont cessé de se détériorer depuis les conflits en Géorgie et en Ukraine et l’annexion de la Crimée.

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Vladimir Putin by Inmediakh (CC BY-NC 2.0)& Donald Trump by Gage Skidmore(CC BY-SA 2.0))

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Trump-Poutine : le point de non-retour ?

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 15 avril 2018
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Par Thierry Godefridi.

Dans sa chronique hebdomadaire publiée dans le Financial Times du week-end dernier, Simon Kuper, un journaliste britannique né à Kampala (Ouganda) et vivant à Paris, estimait que l’arrivée de John Bolton, « sans doute le plus agressif d’entre les faucons », en tant que conseiller à la sécurité nationale auprès de Donald Trump, le 9 avril, augmentait la probabilité que les États-Unis se lancent dans une nouvelle série de guerres, cette fois contre des pays qui disposent ou sont susceptibles de disposer bientôt d’armes nucléaires :

Il est aisé d’imaginer Bolton, qui travaillera à quelques pas du président, recommandant de lancer quelques bombes pour résoudre un problème gênant, et le président répondant : « Faisons-le ». Après tout, Bolton ne s’est-il pas prononcé de manière constante en faveur d’un bombardement et d’un changement de régime à Téhéran et à Pyongyang et Trump n’a-t-il pas déjà menacé d’annihiler la Corée du Nord ?

Lorsque, après l’élection de Donald Trump, Poppy Harlow interrogea Warren Buffett sur CNN quant aux raisons de son soutien à Hillary Clinton, l’investisseur répondit que son choix s’était effectué de manière primordiale en fonction de la personne qui, à ses yeux, minimisait le risque d’un recours aux armes de destruction massive.

L’Amérique a un avenir radieux, le monde a un avenir radieux, mais le monde a changé en 1945, nous disposons désormais d’armes que personne ne pouvait même imaginer alors. Il y aura toujours des individus, des groupes, des nations entières qui voudront tuer des millions d’Américains, le Président ne peut en être tenu responsable, mais une faute de jugement ou de caractère de sa part dans sa réaction à l’égard de ce type d’événements peut être fatale.

Les relations entre la Russie et l’Occident n’ont cessé de se détériorer depuis les conflits en Géorgie et en Ukraine et l’annexion de la Crimée. Elles ont atteint de nouveaux creux à la suite de l’attaque attribuée à la Russie contre un agent double russe à Salisbury et se sont encore dégradées ces derniers jours, voire ces dernières heures.

Le vendredi 6 avril, les États-Unis ont annoncé qu’ils imposaient des sanctions à sept oligarques russes, à dix-sept hauts responsables du gouvernement, à l’exportateur d’armes de l’État et à une banque. Le dimanche, à l’annonce d’informations faisant état d’une attaque meurtrière avec des armes chimiques en Syrie, Donald Trump a publiquement réprimandé Vladimir Poutine via Twitter.

C’était la première fois que le président américain s’en prenait ouvertement au président russe. Cela signifie-t-il que leur relation a atteint un point de non-retour ?

« N’en soyons pas si sûrs », estimait le magazine Monocle dans l’un de ses récents briefings quotidiens diffusés par courrier électronique.

Quelques jours auparavant, Donald Trump envisageait encore de se retirer complètement de la Syrie, ce qui eût permis à la Russie d’assurer son contrôle sur le pays. Si Trump persiste, concluait le billet de Monocle, ses actions parleront plus fort que ses tweets.

L’heure de vérité est-elle arrivée ? Évitera-t-on le piège de Thucydide, cette situation historique qui, selon le polémologue américain Graham Allison, s’est souvent produite dans le courant de l’Histoire depuis la Guerre du Péloponnèse et qui voit la puissance dominante (ici les États-Unis) entrer en guerre avec une puissance émergente (ici la Russie) sous le double effet de la paranoïa de l’une et de l’hubris de l’autre (et vice versa) ?

Dans son livre Un Russe nommé Poutine, Héléna Perroud compare les dépenses militaires de la Russie (69,2 milliards USD, 5,3% du PIB – source : Wikipedia) à celles des États-Unis (611,2 milliards USD, 3,3% du PIB, soit près de 9 fois autant que la Russie) et avance que celle-ci n’a ni les moyens, ni la volonté de mener une politique agressive. En revanche, écrit-elle, la Russie défend ce qu’elle estime être ses intérêts vitaux lorsque ceux-ci sont menacés. La Syrie et son port de Tartous en Méditerranée en font partie.

Dès qu’il fut question de la nomination de John Bolton en tant que national security adviser, Colin Kahl, un haut responsable de la sécurité nationale sous Barack Obama, twitta : « We’re all going to die » (Nous allons tous mourir). Est-ce l’hypothèse ultime à retenir malgré les différences de budget militaire entre les États-Unis et la Russie ?

Dans Jouer sa peau, Nassim Nicholas Taleb préconise comme principe de précaution de ne pas s’engager dans une action dont les dommages prévisibles sont importants et les résultats, imprévisibles. Il prend position contre ceux qu’il nomme les « interventionistas », lesquels du fond de leurs bureaux climatisés prennent des décisions dont souffrent indirectement des innocents – il cite la population syrienne parmi d’autres exemples – et dont ceux qui les font souffrir ne subissent aucune conséquence. Et Taleb de rejoindre Warren Buffett :

Nous avons toujours été fous, mais jusqu’à présent nous n’étions pas capables de détruire le monde. Désormais, nous le sommes.

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  • pour frapper plusieurs sites en syrie , la France à utilisé 6 navires , 17 avions , 12 missiles de croisières : coût de l’opération : 16 millions d’euros ……juste pour le cout des missiles …..jupiter le caniche a t’il l’intention de nous entraîner dans sa guéguerre , comme l’ont fait chacun de ses prédécesseurs ? en avons nous les moyens ?trump a besoin de guerre pour que son pays existe , avons nous besoin de le suivre dans ses folies ?

    • D’habitude vous êtes mesurée! Ne vous laissez pas aller à l’hystérie, personne ne déclenchera de guerre .

      • La guerre a déjà été déclenchée par des dictatures (pays non libres) moyen-orientales, Turquie, Qatar, Arabie Saoudite…
        Elle est en cours.

      • @Virgile pour information et réflexion ce billet de Jacques Myard, maire de Maisons-Laffitte et ancien député : allez-vous prétendre que MM. Ford (entre autres, arabisant confirmé : ça peut aider à savoir de quoi on parle) et Shaw sont des excités incompétents ? C’est 2003 (cf. les  » preuves  » exhibées naguère par Colin Powell) qui recommence. : la France n’a pas à servir les intérêts de l’empire étasunien dans cette douteuse entreprise.

         » L’affaire de l’attaque chimique à la Ghouta provoque de nombreuses interrogations chez nos amis britanniques.

        Après l’ancien ambassadeur à Damas Peter Ford, c’est au tour de l’ancien Major General Jonathan Shaw qui émet des doutes sérieux sur la responsabilité du gouvernement de Damas .

        Cet officier officier général déclare même que tout lui semble faux dans cette affaire.

        Son intervention sur la chaine de télévision Sky News [qui appartient au même groupe que Fox News où règne une conception très particulière de l’information] a d’ailleurs poussé la présentatrice Sam Washington, visiblement étonnée par l’analyse du général, à mettre un terme brutal à l’entretien, ce qui a provoqué de très nombreuses réactions sur les réseaux sociaux au Royaume-Uni.

        À ce titre de nombreux observateurs soulignent les difficultés internes que rencontre Theresa May et lui reprochent de vouloir se refaire une crédibilité de fermeté avec la Syrie…

        Vous trouvez ci dessous les liens de l’entretien de Jonathan Shaw sur Sky News

        À voir…  »

        Vu : c’est effectivement effarant ; on fait discourtoisement poireauter pendant un temps interminable M. Shaw qui n’est pas n’importe qui ; et au bout d’une minute, on lui coupe grossièrement la parole parce ce que son propos – calme et argumenté – contredit le discours du Propagandastaffel étasunien. Voyez et jugez.

        Sky News presenter Sam Washington rudely cuts short truthful British Major General Jonathan Shaw

        https://www.youtube.com/embed/AFnbLPQOdrc

        Sky News presenter Sam Washington rudely cuts short truthful British Major General Jonathan Shaw

  • Des dizaines de missiles sur des sites évacués, des discours belliqueux, des photos de présidents dans les war-rooms, comment ne pas reconnaître qu’il ne s’agit que de théâtre (ou de grand-guignol) et qu’une fois les objectifs de propagande atteints (notamment les élections de mi-mandat passées et les soupçons de collusion russe oubliés pour Trump), Trump et Poutine vont se rabibocher. Dans l’affaire, notre Jupiter dans la salle Jupiter sera devenu Gribouille dans la salle François Hollande, notamment en s’étant fâché pour de bon, lui, avec les possesseurs des Antonov sans lesquels notre armée ne peut se projeter sur les théâtres lointains et encore moins en revenir !

    • sans doute pour lutter contre le réchauffement climatique. Pauvres syriens aidés par les occidentaux… victimes du pouvoir des minables.

      • la question : que cache cette gesticulation ?

        • Eh bien voilà: l’histoire se répète et l’amnésie s’incruste.
          L’ami Bachar que notre univers courtisait naguère pour ses bonnes manières s’est trouvé le cul sur un gigantesque édredon d’hydrocarbures que tout le monde convoitait.
          Et il eut l’outrecuidance de vouloir en faire profiter son peuple en choisissant le meilleur partenaire qui se trouvait ne pas être des nôtres, occidentaux radins.
          Il nous fallut donc ressortir le bon vieux plan B un peu usé et qui foire toujours mais qu’importe, il faut respecter les traditions:
          La mode étant aux printemps arabes, il suffisait de fomenter une bonne rébellion pour faire chuter l’importun: ça paye et ça ne coûte pas cher.
          Sauf que comme d’habitude on s’est repris le boomerang dans la gueule à coups d’al Nosra, d’Isis-Daesh et autres charmantes joyeusetés de notre invention.
          Le champion d’échecs Vladimir est venu sauver son contrat, ramasser la mise et nous faire ce beau pied-de-nez que nous avons bien cherché.
          Nonobstant nos grossières provocations gazeuses d’arrière-garde et nos menaces de tapettes à mouches, la récré est finie, fermez le ban!

        • @breizh
          La réponse à votre question est dans la réponse à cette autre question: pourquoi ne pas avoir attendu les résultats de l’enquête des experts de l’OIAC invités par la Syrie ?
          Parce que les gesticulateurs s’en foutent. L’occasion était trop belle pour intervenir dans le but de (rendez à César ce qui est à César):
          -retrouver une crédibilité au Moyen Orient
          -prolonger la guerre (qui rapporte gros à certains) en aidant les islamistes jusqu’à ce que la région soit « redessinée » au goût des néo-conservateurs
          -préparer les élections
          -contrôler les ressources et routes de l’énergie
          -empêcher les russes de prendre la main dans ce « grand jeu »
          -…

  • L’attitude lamentable de Trump poussera encore plus la Russie vers la Chine. Les portes vers l’ouest ne s’ouvriront pas franchement, elles resteront en l’état.

    • La Chine et la Bolivie ont été les seules à soutenir la Russie au conseil de sécurité de l’ONU. Pas si anodin que cela…

      • 2 pays communistes, on sait que les massacres ne les horrifient pas, c’est dans leurs gènes!

        • C’est aussi dans les gènes français. Qu’était-ce que la terreur ❓
          Des preuves d’amours envers les « nobles » ❓
          Sinon une dictature de la violence ❓
          Et on peut remonter dans le temps, ce n’est pas mieux.
          Il faut aussi balayer le pas de sa porte.

        • Quant à ranger la Suisse et l’Allemagne au même plan que la Corée du Nord, seuls les amères loques en sont cpables :

          24heures.ch/economie/chine-berne-liste-observation/story/16536230

        • @ Virgile
          Et, entre autres exploits de l’empire étasunien, que dire des 500’000 morts en Irak causés par la  » Crusade  » du crétinosaure belliciste Bush Fils ? Si on commence à faire de la morale, allons-y jusqu’au bout !

    • Et alors? Nous n’avons nul besoin de la Russie qui est un pays agressif, dont la population aigrie par la chute de l’URSS rêve de reconstituer son empire. Mais elle n’a pas les moyens. De toute façon les Chinois eux lorgnent sur la Sibérie et ses richesses, où ils s’installent d’ailleurs peu à peu. Poutine est d’une imbécillité stratégique totale. Il ne cesse de dire que l’Europe est l’ennemi, alors que ce sont les Chinois qu’il devrait craindre.

      • Tous les pays sont potentiellement agressifs.
        Ce n’est pas en s’insultant que l’on résout les problèmes.
        Bien au contraire.
        Ne faudrait-il pas craindre la Chine ❓

      • la Russie n’est pas agressive.
        Si on regarde en arrière , sur les 50 dernières années et encore mieux depuis la fin de l’URSS , certains de nos alliés ont été engagés dans beaucoup plus de conflits , qu’ils ont le plus souvent provoqués.

        • Allez demander à la Géorgie, à l’Ukraine, au pays baltes,…si la Russie n’est pas agressive. Ben non, ce pays envahit ces voisins mais ce n’est absolument pas de l’agressivité ou de l’impérialisme (car seuls les méchants américains sont impérialistes).
          Vive votre mauvaise foi.
          Et l’URSS n’était pas agressive pendant la guerre froide ? Manifestement, vous avez raté un épisode.

          • Géorgie ? agression Géorgienne avec raclée méritée
            Ukraine ? aucune agression Russe , la Crimée est retournée à la mère patrie par référendum et sans un seul coup de feu, à la suite du b…l organisé par l’Ouest. ( qui est allé faire des discours pour appeler à la révolution en Ukraine ? Kerry, Nuland, BHL , tous Russes ? )

        •  » la Russie n’est pas agressive.
          Si on regarde en arrière , sur les 50 dernières années  »

          Vous voulez la liste de tout les groupes révolutionnaires marxistes que l’URSS a soutenu financièrement et militairement pour les aider à imposer des dictatures communistes sur les cinq continents? Faut un peu de bonne foi avant d’accuser nos alliés d’avoir été engagés dans beaucoup plus de conflits. Sans l’oncle Sam, l’Amérique Latine, l’Asie et une bonne partie de l’Afrique seraient devenu des dictatures communistes grâce aux Russes.

      • @Virgile

        Dieu sait pourquoi, vous êtes aveuglément russophobe. Pour vous désintoxiquer, écoutez Hélène Carrère d’Encausse que vous aurez du mal à faire passer pour une excitée incompétente :
        https://www.youtube.com/watch?v=62lKGZz6y1Q [février 2018]

        La Russie est sortie en 1991 de l’URSS ruinée, pillée, affaiblie et bafouée et trompée par les États-Unis (ex : extension de l’OTAN au-delà de la RDA contrairement à ce qui fut promis à M. Gorbachev).

        V. Poutine a repris en main – durement et parfois très brutalement, c’est évident – un pays en pleine déliquescence : il a commencé par la base, à savoir restaurer l’État, l’armée, récupérer le contrôle des matières premières, etc.

        Ceci dit, la Russie est un pays qui souffre d’énormes faiblesses : démographie très médiocre, état sanitaire préoccupant, quasi-absence d’entreprises privées dynamiques (il faut se rappeler que pendant des décennies, l’esprit d’initiative était un crime passible de déportation, voire de mort : on ne change pas d’un claquement de doigts la mentalité qui en a résulté), etc.

        Pendant ce temps-là, les États-Unis ont tout fait pour encercler et affaiblir la Russie : téléguidage (via des Soros & Cie reprenant la vieille tradition des coups tordus de l’USAID, faux-nez de la CIA) de  » révolutions  » dans les pays voisins de la Russie, criminelle incitation à la Géorgie de faire la guerre, installation de bases en Asie centrale, politique constante visant à priver la Russie de tout point d’appui au Proche et Moyen-Orient, c’est-à-dire en Syrie [dont le brutal dictateur n’est pas plus violent que les bon alliés séoudiens des États-Unis : cf. leur soutien massif depuis des décennies à Al Quaida, Daech et tous autres sanglants islamistes, cf. leur intervention au Yémen, etc.], etc. ceci n’étant qu’un échantillon de l’expansionnisme étasunien relayé par une pesante mainmise linguistique et culturelle à l’échelle mondiale. Faut-il rappeler que, parmi les 10 premiers pays en termes de budget militaire, les dépenses militaires des États-Unis dépassent le total des budgets des 9 autres pays et sont 8 à 9 fois supérieures à celles de la Russie ?

        Pendant ce temps-là, l’empire chinois renaît et s’étend : la remarquable construction depuis trois décennies d’une grande marine à l’échelle de l’Asie-Pacifique en est un des indices. Plus habile que son concurrent étasunien, c’est par le développement économique qu’il encercle et cherche à satelliser la Russie : présence et influence croissante en Asie centrale, immigration partiellement incontrôlée de millions de Chinois en Sibérie, etc.

        Bref, la Russie est une puissance encore faible qui a besoin de stabilité : si on regarde sa politique étrangère objectivement, par exemple comme le fait Hubert Védrine [que vous aurez du mal à faire passer pour un suppôt du Réseau Voltaire], on constate qu’elle n’a rien d’expansionniste, ne serait-ce que parce qu’elle n’en a pas les moyens directs ou indirects (plus de réseau de partis communistes qui constituaient une 5ème colonne pour feu l’URSS). Et qu’on cesse de nous tympaniser avec la Crimée qui fut tatare avant d’être russe depuis bientôt trois siècles et qui ne fut ukrainienne que parce que N. Khrouchtchev (qui était ukrainien) l’avait enlevée en 1954 à la Russie pour en faire cadeau à l’Ukraine, fait du prince qui constitue une base juridique sans grande valeur pour être gentil ! Si ce n’était pas aussi pénible, ce serait comique de constater que les anticommunistes (que je suis également) russophobes (ce que je ne suis pas) ont une telle révérence pour un décret de feu l’Union soviétique …

        Les grandes puissances impérialistes et agressives sont celles qui en ont les moyens :
        – d’abord et avant tout les États-Unis surarmés (10 porte-avions nucléaires géants, plus de 5’000 aéronefs, etc. et un complexe militaro-industriel vorace qui cherche à étrangler toute concurrence), dirigés par un bouffon malotru et brutal, notamment entouré de venimeux fanatiques comme M. Bolton, dont l’ubris (ὕϐρις – hybris) est sans limite ;
        – ensuite, la Chine, laquelle fait la patte de velours au niveau mondial mais se conduit brutalement à l’égard de maints voisins, notamment le Vietnam auquel elle a confisqué les Îles Paracel pour en faire une base militaire ; si elle poursuit sa politique navale actuelle, la Chine disposera dans vingt ans d’une puissante force aéronavale avec de vrais porte-avions (= équipés de catapultes), ce qui aura un impact durable sur les rapports de force en Asie-Pacifique : par comparaison, avec son unique porte-aéronef lancé en 1985 et de vague projet de mise en chantier en 2025, la Russie est loin du compte.

        Bref, la France n’a pas à se faire l’auxiliaire docile et zélé des États-Unis dans une entreprises aux bases factuelles non établies et aux fondements juridiques pour le moins incertains. Au-delà des péripéties, sans écouter les injonctions hurlées par les États-Unis et l’OTAN ni les bêlements de leurs vassaux européens, il faut développer une forte coopération – sans naïveté mais sans complexe – avec qui nous voulons, notamment la Russie car il y a entre ces deux pays un certain nombre de convergences objectives durables, quasi-structurelles, d’intérêts.

        • Hélène Carrère d’Encausse est une vulgaire propagandiste pro russe.
          Ha vous reprenez le parfait discours du propagandiste pro russe.

          « La Russie est sortie en 1991 de l’URSS ruinée, pillée, affaiblie et bafouée et trompée par les États-Unis » c’est une réécriture totale de l’histoire. Aucun historien sérieux n’y scouscrit. Les USA n’ont en rien trompé ou humilié les russes. Ce n’est quand même pas de leur faute si le communisme ne fonctionne pas et si les dirigeants de l’URSS ont conduit leur pays vers le désastre.

          Marrant mais Gorbachev lui même reconnait que les USA n’ont jamais fait de promesse que l’Otan ne s’étends pas à l’Ouest. La seule question qui a été discuté c’est la question des bases militaires de l’OTAN sur l’ancien territoire de la RDA. Lisez cette interview: https://www.rbth.com/international/2014/10/16/mikhail_gorbachev_i_am_against_all_walls_40673.html
          « The topic of “NATO expansion” was not discussed at all, and it wasn’t brought up in those years. I say this with full responsibility. Not a singe Eastern European country raised the issue, not even after the Warsaw Pact ceased to exist in 1991. Western leaders didn’t bring it up, either. Another issue we brought up was discussed: making sure that NATO’s military structures would not advance and that additional armed forces from the alliance would not be deployed on the territory of the then-GDR after German reunification. Baker’s statement, mentioned in your question, was made in that context. Kohl and [German Vice Chancellor Hans-Dietrich] Genscher talked about it. »

          Pourquoi les USA auraient t il fait une promesse que l’OTAN ne s’étende pas à l’Est ? Alors que la Russie n’était pas en position d’exiger quoi que ce soit.

          • Si vous essayez de comprendre la Russie d’aujourd’hui suivant les codes d’il y a 30 ou 50 ans, vous vous préparez bien des désillusions.

          • Vous n’allez pas attendre que Gorbatchev admette qu’il s’est fait rouler.

            • Vous êtes vraiment de mauvaise foi. Encore une fois pourquoi les USA auraient t ils fait une telle promesse alors qu’ils n’avaient aucune raison de la faire (vu qu’ils étaient en position de force ) et que la Russie ne pouvait pas l’exiger ?
              Cela ne vous gêne pas de vouloir interdire à des pays de prendre leurs destins en main ? De quel droit vous voulez empêcher des pays de rejoindre l’OTAN ? Ha la souveraineté c’est bien quand c’est la France ou la Russie mais quand c’est l’ukraine ou les pays baltes là on s’en fout

            • Je résume: les prorusses disent que les américains ont promis à Gorbatchev qu’il n’y aurait pas d’expansion de l’OTAN. Gorbatchev nie cela. Mais vous dites qu’il nie cela car il ne veut pas reconnaitre qu’il s’est fait rouler ? (si vous pensez réellement cela c’est que vous ne connaissez rien du personnage)
              Alors comment savez vous que les américains ont promis à Gorbatchev de ne pas étendre l’OTAN ?
              Il n’y a que la propagande russe qui prétend cela notamment en s’appuyant sur les déclarations de Baker (sauf que ces déclarations concernaient juste la question des bases militaires de l’OTAN sur l’ancien territoire de la RDA).^
              Vous prétendez quelque chose sans preuve et que le principal interessé nie mais on devrait vous croire sur parole.

              En plus, en droit international, ce qui compte c’est les Traités. Un engagement pris lors d’une conversation n’a aucune valeur. Si la Russie avait obtenu que l’OTAN ne s’étende pas à l’Est. Il y aurait eu un traité sur le sujet. Les russes ne sont pas cons vous croyez qu’ils accorderaient vraiment de la valeur à quelques belles déclarations (qui n’ont jamais eu lieu) ? Ils auraient exiger un traité.

          • @Jacquessvd
            Que vous m’insultiez, passe encore : ce genre de débat échauffe vite. mais que vous qualifiez une spécialiste reconnue de la Russie de  » vulgaire propagandiste  » … Comme le disait un personnage de Fondation (Asimov), « La violence est le dernier refuge de l’incompétence. »

            • « ous qualifiez une spécialiste reconnue de la Russie de » vulgaire propagandiste » c’est ce qu’elle est pourtant. Une personne qui reprend la propagande d’un pays étranger et qui la recrache à longueur de journée j’appelle cela une propagandiste. Ce n’est pas une insulte mais un constat.
              Je rappelle qu’elle a intégrée le compité d’éthique de la chaine de RT (qui est clairement une chaine de propagande) (même si finalement elle a décidée de le quitter)
              Elle a parfois raison c’est vrai (par exemple quand elle dit qu’il ne faut pas juger Poutine à l’aune de nos critères) mais cela ne change rien au fait que c’est gênant quand elle reprends la propagande russe à son compte.

              Et vous devriez un peu lire sur la propagande du KGB comme par exemple Ion Mihai Pacepa : The Kremlin Legacy. Si il y a bien une chose où le KGB excellait c’est dans la propagande. Bon nombre de spécialistes en Occident n’étaient rien d’autres que des propagandistes.
              Aujourd’hui encore, la Russie excelle dans la propagande

          • La présidente de l’Académie française est un membre de ce qu’on appelle « l’émigration blanche » de 1920, ayant fui le régime communiste pour s’installer en France.
            Son papa est géorgien. Une membre de sa famille fut ministre de la Géorgie sous Saakachvili.
            Comment osez vous dire qu’elle est « une vulgaire propagandiste pro-russe »?
            Vous n’avez jamais lu ses publications!

        • Et c’est vraiment l’hopital qui se fout de la charité. La Russie passe son temps à prendre des engagements internationaux pour ne pas les respecter.
          Je rappelle que la Russie s’était engagé à reconnaitre le territoire ukrainien et donc l’appartenance de la Crimée à l’Ukraine en échange de l’abandon par l’Ukraine de ses armes nucléaires. Traité que la Russie a allègrement violé. Et c’est un exemple parmi tant d’autres. Les russes respectent les traités internationaux qu’ils signent que quand cela les arrange.

          Et puisque vous parlez de la Crimée. Manifestement, vous ne savez pas que les Tatars se sentent ukrainiens et détestent particulièrement la Russie. Aujourd’hui depuis le rattachement de la Crimée à la Russie les Tatars sont fortement persécutés par la Russie.
          Je rappelle que lors du référendum d’indépendance de l’Ukraine la majorité des habitants de Crimée ont voté pour être rattachés à l’Ukraine. (Et ne venez pas me parler du pseudo référendum lors de l’invasion russe. Ce référendum n’est absolument pas crédible. Il faut être profondément débile pour oser dire que cela s’est passé dans des conditions libres).

          « Hubert Védrine [que vous aurez du mal à faire passer pour un suppôt du Réseau Voltaire » on parle bien du mec qui critique les interventions occidentales alors qu’à l’époque (où elles s’étaient passés) il était le premier à les soutenir ? Vous avez pas plus crédible ?
          Voici un exemple (mais c’est la même chose pour les autres interventions): « Hubert Védrine : « En Libye, j’aurais fait la même chose qu’Alain Juppé » – La Vie » http://www.lavie.fr/actualite/france/hubert-vedrine-en-libye-j-aurais-fait-la-meme-chose-qu-alain-juppe-22-03-2011-15179_4.php

          • Le référendum qui va dans votre sens est crédible, celui qui va dans l’autre non ? Soyez cohérent, admettez qu’aucun des deux n’est crédible !

            • Non c’est absolument pas cela. C’est les conditions dans lequel se passe le référendum qui détermine de sa crédibilité.
              Le premier s’est passé dans les conditions libres alors que le second pas du tout.
              Arrêtez votre relativisme stupide.
              Peut être que vous ne le savez pas (ce qui ne m’étonnerait pas vu vos commentaires) mais ce n’est pas parce qu’il y a des élections qu’elles sont toujours crédibles. Par exemple, les élections au Venezuela ne valent pas les élections en France. Et cela n’a aucun rapport avec le résultat

        • « criminelle incitation à la Géorgie de faire la guerre » Heu arrêter la drogue c’est la Russie qui a envahit la Géorgie pas l’inverse.

          Poutine reconnaît avoir planifié la guerre en Géorgie: http://www.lefigaro.fr/international/2012/08/10/01003-20120810ARTFIG00541-poutine-reconnait-avoir-planifie-la-guerre-en-georgie.php
          Et d’autres responsables russes se sont vantés de cela.
          Personne ne peut sérieusement dire qu’il n’y a pas eu une agression russe en Géorgie

          • lisez les commentaires de l’article du Figaro , ça vaut le coup.
            On pourrait lire ce même genre d’article dans l’Obs actuellement. Aucune crédibilité.
            Il est à noter que le président Géorgien de l’époque , entouré de conseillers Américains s’est retrouvé en Ukraine pour diriger l=région d’Odessa , également entouré de conseillers américains.
            Bon , ensuite les Ukrainiens ne voulaient plus de lui , les Géorgiens non plus ( sauf pour le mettre en prison )

        •  » téléguidage (via des Soros & Cie reprenant la vieille tradition des coups tordus de l’USAID, faux-nez de la CIA) de » révolutions » dans les pays voisins de la Russie » Ha ce bon vieux complotisme à deux balles. Non ces « révolutions » n’ont jamais été organisés par la CIA. C’est le même argument à l’époque communiste: les mouvements de révoltes tels le printemps de prague ont été organisés par la CIA. Et le pire c’est que les archives montrent que les types du KGB étaient réellement persuadés de cela. Bien sûr ils avaient tout faux. Mais cela montre bien la paranoia existant dans les services de sécurité soviétique (qui existe tjs actuellement en Russie).
          Que les USA aient apporté une aide dans ces mouvements sans doute mais qu’ils les aient déclenchés et que leur soutien ait été décisif rien n’est plus faux. Je connais l’Ukraine alors ne venez pas m’expliquez que les mouvements de révoltes ont créé par les USA.

          • Vous connaissez l’Ukraine? Moi aussi. Il se trouve que je connais personnellement un homme qui était payé par l’église évangélique américaine pour chaque journée passée à manifester. Vous me direz que l’église évangélique n’est pas la CIA….

        • Le budget militaire américain sert surtout à payer les salaires. Bien sûr que cela fait une énorme différence car les salaires des militaires chinois et russes sont bien inférieurs à ceux des américains.
          Les USA sont la première puissance mondiale alors que la Russie a un PIB proche de l’Italie. https://www.ouest-france.fr/europe/russie/russie-un-pays-puissant-mais-economiquement-plus-faible-que-l-italie-5625595

          Justement, ce que vous ne pigez pas c’est que votre remarque consiste une critique formidable de la Russie. La Russie ferait mieux de s’occuper de sa situation intérieure plutôt que de vouloir être l’égal des USA sur le plan extérieur.
          Je rappelle que l’une des principales raisons de la chute de l’URSS c’était que les dirigeants accordaient bien trop d’importance à la situation extérieure par rapport à la situation intérieure. Et Poutine fait exactement la même chose aujourd’hui. La Russie risque bien de le payer.

          • La Russie risque bien de le payer.

            C’est son pognon qu’elle gaspille. Pas le mien. Quant aux missiles SCALP à 1 million pièce, qui arrose gratuitement ❓

            En attendant, la Russie en profite pour vendre ses armes.

            Quant aux USA, si la Russie a des travers, ce grand pays en aussi.

        • « installation de bases en Asie centrale » Et cela est bien sûr voulu pour encercler la Russie ? lol. Ces bases militaires n’ont strictement rien à voir avec la guerre en Afghanistan.
          Je rappelle quand même que les pays d’Asie centrales (tel le Kazakhstan, Turkménistan,Ouzbékistan….) restent sous la coupe de la Russie (qui a aussi des bases militaires dans ces pays).
          Et si les USA s’intéressent à ces pays c’est surtout pour la guerre contre le terrorisme. Mais les USA ont très peu d’influence sur ces pays.
          Et en Europe, ce sont les pays eux mêmes qui font précision pour que les militaires américains viennent chez eux pour les protéger des russes.
          Les pays baltes, la pologne,… aimeraient bien qu’il y ait bien plus de soldats américains chez eux.

        • La politique russe n’est pas expansionniste ? Ben oui c’est vrai que la Russie n’est en rien expansionniste quand elle envahit l’Ukraine, la Géorgie. Qu’elle s’immisce fortement dans les affaires de ses voisins (Biélorussie, pays baltes, pays d’Asie centrale,…).
          Quand les USA interviennent en Syrie c’est de l’expansionnisme mais quand c’est la Russie absolument pas.
          Allez demander aux polonais, aux ukrainiens, aux géorgiens, aux lituaniens,… si la politique russe n’est pas expansionniste. Bien sûr eux ils sont ignorants, ils ne connaissent rien aux russes alors que vous qui ne connaissez rien à la Russie (si ce n’est sa propagande) vous détenez la vérité.
          Mais réveillez vous un peu

    • @MichelC: Trump a dit tout le mal qu’il pensait d’une décision du législatif US de pousser les sanctions contre la Russie et indirectement les entreprises européennes. Que voulez vous qu’il fasse sans provoquer une rupture brutale contre les média, les lobbys, le deep state, etc…

  • Cet article est grotesque. Insinuer que quelqu’un serait prêt à déclencher une guerre nucléaire est d’un débile!

  • Les frappes américaines en Syrie ont été coordonnés avec les russes. Les USA se sont arrangés avec les russes pour ne pas menacer les intérêts russes en Syrie. Ces frappes étaient purement symboliques avec une portée politique (leur impact militaire est nulle).
    Alors ces frappes ne montrent en rien un signe de dégradation des relations russo américaines.

    • comme les frappes de l’an dernier.
      Trump a fait envoyer des missiles sur des trucs sans importance en prenant bien garde de ne blesser personne mais ça lui permet de jouer les durs et de donner des gages à tous les dingues qui trainent à Washington.
      Macron a fait pareil , il montre qu’il est un gentil toutou obéissant avec le fric des contribuables français

  • Détail amusant : l’Allemagne a bien pris gare de prendre part à cette comédie .
    Pour les Allemands , l’avenir est clairement dans une coopération avec la Russie , ils ont besoin du gaz Russe et ils ont bien compris que l’avenir est du côté de l’Eurasie. Quand il n’y aura plus de richesses à pomper à l’ouest ils nous laisseront tomber.

    •  » ils ont bien compris que l’avenir est du côté de l’Eurasie.  »

      Effectivement l’avenir c’est la corruption, la fin des libertés politiques et économiques, la fin de la liberté de la presse, de la censure sur internet etc… Devriez relire ce que Alexandre Douguine aimerait pour l’Eurasie. Douguine je le rappel est aussi un pro-poutine. Ils sont beaux les libéraux sur Contrepoint qui fulminent à chaque fois que Poutine est taclé.

  • Les frappes en Syrie sont, me semble-t-il, plus destinées à montrer aux Iraniens, voire par ricochet à la Corée du Nord que la politique de l’apaisement instaurée par B. Obama est terminée. Quand les USA laissent les régimes totalitaires et les dictatures agir à leur guise c’est la paix du monde qui est menacée.

    • Les frappes en question ( beaucoup de bruit , aucun résultat ) ressemblent plutôt à de la gesticulation pour faire semblant.
      Il semblerait que Trump ait juste eu envie de jouer au méchant tout en rassurant les Russes (  » ne vous en faites pas , il y a des gens à Washington qui veulent la guerre mais on va faire semblant  » ).
      Les Iraniens ont bien compris qu’il n’avait plus rien à craindre des USA, c’est bon pour la paix.

      • c’est plutôt pour donner l’impression à son électorat et aux faucons républicains que les USA ne sont pas que spectateurs…
        Macron a voulu sans doute faire partie du jeu et apparaître crédible pour ses ventes en Arabie Saoudite

      •  » Les Iraniens ont bien compris qu’il n’avait plus rien à craindre des USA, c’est bon pour la paix.  »

        Depuis quand une dictature est bonne pour la paix? L’Iran continue à financer les Hezbollah et le Hamas qui veulent la peau d’Israël la seule démocratie de la région. Vous avez raison de3 vous mettre du côté de ceux qui pendent les gay uniquement à cause de leur orientation sexuelle.

    • Nos régimes sont en train d’évoluer en parfaites dictatures.
      Et nous donnons des leçons 🙁

      •  » Nos régimes sont en train d’évoluer en parfaites dictatures.
        Et nous donnons des leçons  »

        Ben voyons!!!! Qu’est-ce qu’il attend Macron pour envoyer les chars de l’armée et sa police politiques pour réprimer à l’arme de guerre les grévistes et d’envoyer ceux qui ont eu la chance de ne pas être tués dans un goulag en Guyane?

  • Au matin de l’attaque, les journaux titraient sur ces frappes décidées en réponse à l’utilisation « présumée » d’armes chimiques… On présume, on attaque. Ça me rappelle les armes de destruction massives qu’on n’a jamais trouvées dans un autre pays… en Irak, non ? Ah oui, c’était un mensonge, les Américains l’ont reconnu par la suite. Et là, on est certain qu’ils ne nous font pas le même coup ? Cette manie occidentale de se poser en juges pour certains pays mais pas pour d’autres est particulièrement pénible. Si au moins la France savait faire respecter l’ordre dans son propre pays déjà, ce serait pas mal…

    • « on est certain qu’ils ne nous font pas le même coup ? »
      @RaphSud:
      On ne sait même pas s’il y a eu attaque chimique.
      Et s’il y en a eu, on ne sait pas par qui.
      La seule chose qu’on puisse raisonnablement supputer c’est que Bachar et Vladimir n’avaient vraiment rien à y gagner.
      Bref, la désinformation reste plus que jamais le nerf de la guerre, et plus le peuple est naïf plus c’est facile.

      •  » c’est que Bachar et Vladimir n’avaient vraiment rien à y gagner.  »

        Comme Bachar n’avait rien à y gagner en pourrissant le printemps arabe en faisant libérer des centaines de djihadistes des prisons syriennes qui se sont ensuite retournés contre son régime. Bachar fera tout pour se maintenir au pouvoir quitte à utiliser des armes chimiques. Bachar ainsi compte sur Poutine pour inonder l’occident de propagande pour propager une certaine confusion. a semble bien marché sur les réseaux sociaux et pire sur Contrepoint.

    • Si si, on les a retrouvées. Tellement massives qu’elles étaient cachées sous le bureau de Bush.
      Comment les croire par après ❓

    • @ RaphSud,

      Par contre ce n’était pas un mensonge de prétendre que Saddam a massacré des milliers de chiites et 200’000 Kurdes à l’arme chimique. Il y a une différence entre supposer qu’un dictateur en possède et accuser ce dernier de les utiliser. Dans ce second cas un bombardement chimique ça se voit. Poutine et Bacher nous on fait le même discours il y a quelque mois quand des vapeurs toxiques suite à des bombardements de l’aviation syrienne ont causé des victimes. Dans un premier temps autant Bacher que Poutine ont nié tout bombardements dans cette zone ( comme ils nient chaque hôpital bombardé ) pour ensuite entendre Poutine dire que l’aviation syrienne avait bombardé un dépôt de produits chimique appartenant aux rebelles anti- Bachar. Bref Poutine a fait un aveux qu’ils ont menti dans un premier temps en disant que lui et Bachar n’avaient pas commis de bombardements dans cette zone pour ensuite l’avouer en essayant de trouver une échappatoire.

       » Ah oui, c’était un mensonge, les Américains l’ont reconnu par la suite  »

      C’est la différence entre un état de droit comme les USA qui admet qu’ils ont menti ou commis des bavures contre des civiles et des dictatures comme la Syrie où son dictateur passe son temps à nier les bombardements de civiles et les hôpitaux.

  • Eh bien, il est agréable qu’il y ait encore de la santé mentale dans les médias occidentaux!
    >>Quelques jours auparavant, Donald Trump
    >>envisageait encore de se retirer complètement de la Syrie
    Oui, le groupement près de Damas est pratiquement détruit. Les hommes armés massivement empilent les armes et les familles sur les bus quittent l’enclave.
    Et c’est à ce moment-là, Assad décide d’appliquer les dernières leurs stocks cachés d’armes chimiques. C’est le bon moment, n’est-ce pas?

    Est-ce que quelqu’un sait que l’attaque chimique des forces gouvernementales est la mensonge stupide? Il n’y a même pas de bocaux avec de la poudre blanche comme preuve.

    Désolé pour mon français. Bonjour de Russie.

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Nicolas Tenzer est enseignant à Sciences Po Paris, non resident senior fellow au Center for European Policy Analysis (CEPA) et blogueur de politique internationale sur Tenzer Strategics. Son dernier livre Notre guerre. Le crime et l’oubli : pour une pensée stratégique, vient de sortir aux Éditions de l’Observatoire. Ce grand entretien a été publié pour la première fois dans nos colonnes le 29 janvier dernier. Nous le republions pour donner une lumière nouvelles aux déclarations du président Macron, lequel n’a « pas exclu » l’envoi de troupes ... Poursuivre la lecture

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Nicolas Quénel est journaliste indépendant. Il travaille principalement sur le développement des organisations terroristes en Asie du Sud-Est, les questions liées au renseignement et les opérations d’influence. Membre du collectif de journalistes Longshot, il collabore régulièrement avec Les Jours, le magazine Marianne, Libération. Son dernier livre, Allô, Paris ? Ici Moscou: Plongée au cœur de la guerre de l'information, est paru aux éditions Denoël en novembre 2023. Grand entretien pour Contrepoints.

 

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