Journée d’étude à Paris : les femmes contre le totalitarisme

Une journée d’étude Sophiapol-Fondation de la France Libre organisée sous la direction de Marc Crapez et la présidence d’honneur de Jean Leca le 9 mars 2018.

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Journée d’étude à Paris : les femmes contre le totalitarisme

Publié le 7 mars 2018
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Avec cette journée d’étude, il s’agit d’explorer et de réévaluer la participation des femmes à la résistance face au totalitarisme sous toutes ses formes : combat, contre-propagande, littérature ou analyse méthodique (dont Hannah Arendt fut loin d’être l’unique représentante).

Les auteurs féminins furent, par exemple, nombreux à dénoncer l’effet Potemkine du bolchevisme qui, se présentant comme l’aube d’une ère nouvelle ayant bouleversé les rapports hiérarchiques, avait en réalité laissé intact l’ampleur des inégalités sociales. Moins portées que les hommes à prétendre atteindre des hauteurs stratosphériques de la pensée, elles surent aussi particulièrement bien mettre le fascisme en contradiction avec lui-même.

L’univers totalitaire est celui où, sous l’égide d’un tyran, un gang de fanatiques et de profiteurs sans scrupules s’empare des rênes du pouvoir, fait main basse sur la richesse publique et mobilise l’appareil d’État pour faire triompher une vision paranoïaque, en détruisant des catégories décrétées ennemies.

Le processus totalitaire a pu s’être historiquement acclimaté, en Russie, dès le laps de temps qui va de décembre 1917 (décret contre le parti Kadet) à septembre 1918 (lois de Terreur rouge).

Il importe de redécouvrir l’abondante littérature antitotalitaire qui naît à cette époque, puis s’épanouit, avec l’installation du vocable, dans les années 30, et spécifiquement en 1935 du fait de la « totalitarisation » de l’Allemagne (lois raciales et obligation d’adhésion au parti). Ce processus paraît concomitant de l’éclipse de la pensée libérale, en France particulièrement mais aussi en Espagne ou en Italie.

Toujours est-il que les femmes ont pris leur part au combat anti-totalitaire, de mille façons et notamment par des écrits de grande qualité. Par-delà la recherche historique, la réflexion sociologique conseille la distinction entre singularités et régularités, pérennités et ruptures, voire l’exploration des facteurs qui poussent à épouser tel type de croyance, à agir en faveur de telle cause, dans tel camp, à tel moment : génération, milieu, socialisation, événements…

Programme

9h15-13h

Jean Leca, président d’honneur : prologue

Armelle Le Bras-Chopard, présidente de séance

RESISTANCE

Marc Crapez (Chercheur associé au Sophiapol de Paris Nanterre) : « Raymond Aron l’anti-totalitaire et les auteurs féminins »

Fabrice Grenard (Directeur historique de la Fondation de la Résistance) : « Entrée en Résistance et quotidienneté »

CONTROVERSES

Christophe Maillard (Université de Franche-Comté) : « Être une femme de ‘droite’ et syndicaliste à la Belle Époque »

Jean-Claude Pacitto (Université de Marne-la-Vallée) : « Une économiste contre le totalitarisme : le cas Marcelle Pommera »

Véronique Chemla (Journaliste) : « L’œuvre de Bat Ye’or et sa réception. Jusqu’où la contradiction est-elle possible ? »

TÉMOIGNAGE

Laurence Picq : « Témoignage sur l’univers des khmers rouges et réflexion sur un témoignage »

13h-pause

 

14h30-17h

Guy Hermet, président de séance

EUROPE DE L’EST

Alexandra Gerota (Doctorante) : « Anna Walentynowicz, une révolutionnaire anti-socialiste ? »

Brice Couturier (Journaliste) : « Les femmes dans la rébellion polonaise »

 

Biljana Vucetic (Institut historique de Belgrade)

Veronica Vives (philologue)

Delphine Denuit (Journaliste)

Co-auteures de : Elles l’ont combattu. Femmes contre le totalitarisme (éd. du Cerf)

« Des femmes face au totalitarisme : Zeni Lebel, Merce Sanz, Mélinée Manouchian »

 

Blandine Kriegel : épilogue

Lieu : Sciences Po, salle Lavau, 98 rue de l’Université, Paris 7ème

Contact : eric.david@education.gouv.fr

Inscription préalable obligatoire par mail : observatoiredutotalitarisme@gmail.com

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