« Adolf Hitler ou la vengeance de la planche à billets » de Pierre Jovanovic

Comment la planche à billets a mené à l’un des plus grands désastres et aux pires horreurs de tous les temps. Une analyse historique en forme de mise en garde.

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20 000 Marks in 1923 by James Malone(CC BY-NC 2.0)

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« Adolf Hitler ou la vengeance de la planche à billets » de Pierre Jovanovic

Publié le 29 janvier 2018
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Par Johan Rivalland.

L’usage immodéré de la planche à billets et les catastrophes auxquelles il mène n’est pas chose nouvelle. De la disparition de l’Empire Romain à la crise financière française de 1789-1799, avec l’émission des assignats et, avant cela, le célèbre épisode John Law, l’Histoire ne manque pas de leçons dont on devrait s’inspirer pour éviter de réitérer les mêmes types d’erreurs.

Et pourtant… Les principales banques centrales du monde n’ont-elles pas émis des quantités inégalées de monnaie ces dernières années, de manière que certains peuvent juger inconséquente ?

Pour mieux mettre en lumière les périls dont nous sommes une nouvelle fois menacés, Pierre Jovanovic prend le parti de revenir sur la plus grande inconséquence du XXème siècle, liée à la manipulation de la monnaie, qui a mené aux pires destructions qu’ait connues l’humanité.

À savoir la fabrication continue de monnaie, directement responsable de la montée politique d’Hitler et de son arrivée au pouvoir. Puis du financement de sa guerre, sans lequel il n’aurait pu poursuivre jusqu’au bout son œuvre dévastatrice.

L’hyperinflation allemande des années 1921-1924

L’hyperinflation allemande est l’un des phénomènes historiques les plus dramatiques que l’on ait connu. Et pourtant, il s’agit d’une période un peu oubliée, à laquelle on se réfère de temps à autre pour en tirer tout au plus une ou deux anecdotes demeurées célèbres, guère plus.

C’est pourquoi j’ai particulièrement apprécié, à la lecture de ce livre, de trouver des développements un peu plus conséquents, agrémentés de documents d’époque (photos, illustrations, témoignages, coupures de presse), qui permettent de mieux se plonger dans le contexte de ce qu’a vécu dramatiquement le peuple allemand dans le début des années 1920 et que ses descendants ont encore assez bien conservé en mémoire jusqu’à aujourd’hui.

Pendant l’hyperinflation, une miche de pain typique qui coûtait 300 marks en décembre 1922 coûtait 200 milliards de marks 11 mois plus tard ! Les billets de banque ne valaient plus rien, même pas leur poids en papier, au point que les parents les donnaient aux enfants pour jouer avec. Dans les restaurants, les maîtres d’hôtel annonçaient les changements des prix des plats que les clients avaient commandés toutes les demi-heures ! Un kilo de pommes de terre coûtait 100 milliards de marks, un œuf 80 milliards et 1 kilo de viande 6 billions !!! Beaucoup d’Allemands se suicidèrent en famille. Les riches, eux, s’en amusaient, comme par exemple pour la nouvelle année, où des femmes se sont cousu des robes en liasses de billets de banque triple épaisseur. Mais le plus souvent, les billets servaient de papier toilette.

Ce court extrait apporte une illustration de l’ampleur du phénomène, ayant atteint des proportions absolument ubuesques. À cela près qu’au sujet des « riches », on peut ajouter que, très vite, une partie d’entre eux sombra à son tour dans la déchéance.

Comme il est précisé quelques pages plus loin, il n’était pas rare de voir de « bonnes familles », des bourgeoises ou aristocrates se livrer à la prostitution juste pour survivre, contre un poulet ou des œufs frais pour nourrir leur famille, voire comme en Thaïlande aujourd’hui, de proposer leurs enfants moyennant des devises fortes. Le produit de la vente de son appartement ne permettait même plus, en l’espace de deux jours, d’acheter une simple chaise en bois.

Lisons quelques menus extraits de ce qu’en écrivait Stefan Zweig lui-même au sujet de l’année 1923 :

(…) Par exemple, j’ai envoyé un manuscrit à mon éditeur, livre sur lequel j’ai travaillé pendant un an et j’ai demandé, pour des raisons de sécurité, une avance de droits d’auteur sur 10 000 exemplaires. Entre le moment où il m’a donné le chèque et celui du dépôt du chèque à la banque, le montant ne payait plus que le… timbre que j’avais mis sur une enveloppe, juste une semaine avant !

(…) Les lacets coûtaient plus cher que 2 000 chaussures achetées quelques semaines avant, réparer une fenêtre cassée coûtait plus cher que l’achat de la maison, l’achat d’un seul livre bien plus cher que toute l’imprimerie avec sa centaine de presses.

(…) Pour 100 dollars américains on pouvait acheter des rangées d’immeubles de 6 étages sur le Kurfürstendamm, et des usines pour le prix d’une charrette !

Quelques adolescents qui avaient retrouvé dans le port une caisse oubliée pleine de savons ont vécu comme des rois en vendant juste un savon par jour alors que leurs parents, auparavant aisés, étaient devenus clochards.

(…) Au-dessus de tout ceci flottait le visage du super-profiteur Stinnes. Étendant son crédit et exploitant le mark, il a acheté tout ce qui était à vendre, les mines de charbon et les bateaux, les usines et leurs stocks, les châteaux et les grandes propriétés à la campagne, et il les achetait avec rien parce que chaque paiement, chaque promesse de vente ne valait plus rien. Très vite, un quart de l’Allemagne se retrouva entre ses mains, et les masses – celles qui deviennent folles dès qu’elles peuvent voir un succès de leurs propres yeux – l’ont salué comme un génie.

Les chômeurs étaient par dizaines de milliers debout dans les rues et brandissaient leurs poings, tandis que les profiteurs et les étrangers, dans leurs voitures de luxe, achetaient les immeubles par rues entières comme ils auraient acheté des boîtes d’allumettes.

Et il ne s’agit ici que de quelques anecdotes. D’autres témoignages et analyses d’autres auteurs célèbres de l’époque agrémentent le livre.

Les quatre « lames » qui ont anéanti l’Allemagne

Surtout, Pierre Jovanovic décrit le terrible processus de destruction en passant en revue les « quatre grandes lames » qui ont anéanti l’Allemagne et mené à l’arrivée au pouvoir d’Hitler :

– la première lame fut, bien évidemment, celle des réparations de guerre irréalistes demandées par la France,

– la deuxième, celle de l’hyperinflation, découla de la première, et fut la conséquence directe de l’usage immodéré de la planche à billets de 1921 à 1924, sur laquelle nous allons revenir,

– la troisième fut celle des fuites soudaines de capitaux américains et anglais entre 1929 et 1932 à la suite du grand krach boursier,

– et la quatrième lame, celle des faillites bancaires, en particulier de deux banques immenses dirigées par des banquiers de confession juive (qui vont servir de boucs émissaires idéaux à Hitler).

Il est à noter que, alors que de nombreuses banques en venaient à fermer leurs portes, empêchant les gens de pouvoir y retirer leur argent, on cherchait à les rassurer en leur affirmant qu’il ne fallait pas s’inquiéter puisque la Banque Centrale garantissait leurs dépôts…

Ce qui nous rappellera quelque chose, puisque c’est aussi ce qu’on nous affirme aujourd’hui. Mais la panique bancaire et l’afflux de tout le pays aux guichets pour retirer ses économies le plus vite possible a conduit le gouvernement à fermer toutes les banques pendant plusieurs jours, ainsi que celles de la Bourse.

Du pain bénit pour Adolf Hitler, qui écumait de rage, dans ses discours, après les juifs, les financiers, et les banquiers (points sur lesquels on peut noter quelques fâcheuses résurgences, là encore, aujourd’hui…).

Le rapport secret de l’OSS sur la personnalité d’Hitler

Le seul petit reproche que je ferais au livre (à part sa couverture surchargée pas très à mon goût, mais c’est un choix de l’éditeur) est sa structuration.

Même s’il existe une table des matières en fin d’ouvrage, qui permet de mieux en comprendre la logique, j’ai régulièrement été un peu perdu par la succession de numérotations quelques peu brouillonnes, le sentiment parfois de manque de continuité et l’impression de « plusieurs ouvrages en un », qui m’a gêné en termes de fluidité.

Cela est dû à l’interruption de la logique développée en début d’ouvrage pour y intercaler le rapport secret de l’OSS, avant de revenir à la logique de départ. Un choix pas inopportun, mais qui aurait pu être davantage expliqué. Pour le reste, le contenu est très intéressant et particulièrement instructif.

Après de premiers éléments sur Hitler (enfance difficile, sexualité trouble, fréquentations féminines controversées, l’idylle controversée avec sa nièce, les relations amoureuses apparemment fabriquées avec certaines autres femmes), voix qu’il entendait, à l’instar de Jeanne d’Arc et qui semblait lui aussi le guider, les 40 tentatives d’assassinat auxquelles il a échappé, plusieurs fois par miracle), puis la présentation du contexte des années 1920 et des quatre « lames » qui ont anéanti l’Allemagne, on en vient donc au rapport de l’OSS (l’Office of Strategic Services, ancêtre de l’actuelle CIA).

Un rapport secret à l’époque, qui nous dévoile l’analyse claire qu’avaient les services secrets américains concernant la personnalité d’Hitler et les scénarii probables relatifs à l’issue de la guerre, y compris certaines préconisations visant à le contrer.

Un jeune saltimbanque réservé et solitaire devenu l’être le plus influent de la planète

D’abord d’ordre factuel, on y perçoit le très fort attachement à sa mère, mais le refus de s’en inspirer, par une forme de répudiation, l’apparentant à une forme de faiblesse. Bien qu’une importante composante féminine règne chez lui, qu’il tentait de refouler, la reportant sur l’Allemagne, qu’il apparentait à la Mère.

Et, à l’inverse, une haine de son père (homme brutal et extrêmement autoritaire qui apparemment devait le battre et l’humiliait régulièrement, de même que sa mère) dont paradoxalement il s’inspirera finalement indirectement.

« Adolf s’indignait tellement de la soumission de sa mère à son père qu’il finit par la mépriser ». Il en tirait un dédain pour la faiblesse physique (lui-même étant plutôt de faible constitution) et à l’égard des femmes.

Plein de ressentiment à l’égard de son père, qui contrariait en particulier sa fibre d’artiste, il restait toutefois délibérément quelqu’un de mou, de relativement passif, mais mu par l’envie. L’admiration et la haine se mêlaient en lui. Il détestait à la fois son père et était fasciné par lui, désirant d’une certaine manière lui ressembler.

On découvre aussi que plusieurs juifs faisaient partie de sa famille, qu’il sympathisa même avec d’autres et que, lorsqu’il vécut une vie de quasi-clochard à Vienne après la mort de sa mère, il fréquenta aussi des juifs, sans leur manifester la moindre hostilité à l’époque.

Ce sont certaines influences qui, apparemment, vont le faire basculer. Mais c’est surtout l’éloquence qui va le faire remarquer, puis le propulser, par les circonstances de l’Histoire, au rang que l’on sait. Voici ce qu’il écrit dans Mein Kampf, de manière manifestement autobiographique :

Dans la monotonie de la vie de tous les jours, des hommes, même de première valeur, peuvent paraître insignifiants et émergent à peine de leur entourage ; mais aussitôt qu’ils se trouvent dans une situation qui déconcerte ou déroute les autres, des dons géniaux se révèlent chez cet homme qui paraissait quelconque, souvent au grand étonnement de ceux qui l’avaient vu jusqu’alors dans le cadre mesquin de la vie civile, c’est pourquoi rarement un prophète a de l’autorité dans son propre pays.

De fait, l’Adolf Hitler que l’on découvre après ses cinq années de clochardise (cheveux longs, barbe et chapeau) est un engagé dans l’armée à la fois fragile, toujours sans ami, extrêmement obéissant et obséquieux, impressionné par l’autorité et s’y pliant sans réserve.

Un comportement qui tranche avec le personnage autoritaire que l’on connait par la suite, schizophrène paranoïaque (tel que le montrent les analyses très fines de sa psychologie par les Docteurs experts psychiatres de l’OSS), atteint de vives crises de rage qui se montraient particulièrement efficaces pour rallier son entourage à son point de vue.

Étonnamment, il conservait cependant une capacité réduite à organiser et coordonner ses efforts. Sa volonté souffrait la plupart du temps de paralysie et il agissait par pulsions. Il demeurait, dans le fond, l’être indolent et apathique qu’il était par nature, et pour agir, il devait sortir de sa léthargie chronique.

De même, il semble qu’il avait une capacité réduite à décider ou résoudre les conflits. C’est lorsque la situation devenait menaçante que brusquement sa voix intérieure lui parlait. Il avait, en outre, une capacité réduite à contrôler ses émotions, de manière infantile (cris, larmes), opérant sur l’énergie thalamique.

Les facteurs explicatifs de l’arrivée d’Hitler au pouvoir – L’influence de la planche à billets

Après le long rapport de l’OSS, qui occupe à lui seul plus de la moitié de l’ouvrage, Pierre Jovanovic en revient à sa thèse : Se référant à l’ouvrage  Le Déclin de l’Occident d’Oswald Spengler, rédigé entre 1912 et 1914 et sorti en 1918, où celui-ci prophétise l’effondrement qui allait se produire (hyperinflation) du fait de l’usage immodéré de la planche à billets, et l’arrivée d’un homme autoritaire au pouvoir, il établit un parallèle avec aujourd’hui.

Il prédit ainsi, à son tour, des cataclysmes similaires à cause de la folle émission de monnaie (qu’il appelle, comme d’autres « fausse monnaie ») aussi bien aux États-Unis qu’au Japon ou en Europe, tandis que la Grèce se trouve acculée à des « réparations » économiques par le FMI, la BCE et l’Union Européenne la plongeant dans une situation de marasme préoccupante (on n’oubliera pas, toutefois, la responsabilité évidente qu’ont joué les gouvernements et politiques publiques dans la survenue de tous ces malheurs).

Pour en revenir au premier XXème siècle et au déroulement en chaîne des événements qui se sont succédés, il insiste sur le financement de la boucherie de 1914-1918 par la planche à billets et tous les malheurs qu’elle a entraînés. Si on y ajoute les 3 millions d’épargnants qui ont accepté d’échanger leur or contre du papier, se trouvant au bout du compte floués par le Trésor, on comprend mieux l’ampleur de la catastrophe à l’heure du paiement des réparations et la situation explosive qui a mené à l’ascension d’Hitler.

Alors que l’Allemagne finit par se sortir de l’hyperinflation, grâce à l’adresse particulière et l’influence personnelle à l’étranger de Hjalmar Schacht, et que le NSDAP d’Hitler ne réalise plus que de tout petits scores aux élections, la crise de 1929 apporte le coup de grâce à l’Allemagne, les capitaux américains quittant brutalement le pays et l’économie allemande sombrant alors dans la chaos.

Les plus grandes banques font faillite, le chômage s’envole à des niveaux inégalés, Hitler monte en flèche aux élections, jusqu’à devenir chancelier en janvier 1933. On connait la suite. Une chronologie détaillée rappelle toutes les grandes dates de 1908 à 1940.

Toute la thèse de Pierre Jovanovic est de rappeler le sort de ces millions de déshérités oubliés de l’Histoire, auxquels il rend hommage, dont nombreux sont ceux qui sont morts de faim ou suicidés. Sans oublier les soldats et estropiés abandonnés et réduits à faire la manche pour simplement tenter de survivre.

Tout cela par l’effet des politiques publiques et les actions inconséquentes d’une poignée d’hommes influents, au premier rang desquels les banquiers centraux.

Il accuse ainsi Rudolph Von Havenstein d’avoir « commis un suicide monétaire de masse » en continuant à faire tourner à plein régime la planche à billets pour payer les réparations, de manière à détruire le Mark, plutôt que de payer les Français. Il serait ainsi le responsable de millions de morts, du chômage et de la misère de masse qui se sont développés avec l’hyperinflation, ainsi que de la montée au pouvoir d’Hitler qui s’en est suivie.

Faisant une nouvelle fois le parallèle avec les émissions massives de monnaie par les banques centrales aujourd’hui, Pierre Jovanovic écrit :

Fabriquer de la monnaie à partir de rien est une activité purement criminelle qui, à défaut d’être compensée, ne peut être expiée que collectivement, et qui, au final, n’enrichit que les pompes funèbres, les croque-morts et les 0,01% de la population.

Hélas, l’émission massive de monnaie ne s’est pas arrêtée là. Et l’auteur relate la façon dont  les banquiers centraux suisses se sont comportés comme des criminels en aidant Hitler à continuer la guerre, alors que début 1943 l’Allemagne était à cours de liquidités, malgré tous les pillages massifs d’or et de devises réalisés dans les pays occupés.

En allant jusqu’à se rendre complices en achetant des lingots fabriqués à partir des dents en or récoltées massivement dans les camps d’extermination par la Reichsbank. Les Francs suisses ainsi obtenus permettaient alors d’acheter aux pays tout ce qui était nécessaire pour poursuivre la guerre contre les Alliés (armes, pétrole, matières premières).

Corriger des erreurs récurrentes et fatales

Pour finir, Pierre Jovanovic déplore le nombre incroyable de documentaires et films en tout genre qui pullulent chaque semaine à la télévision et sur internet et la fascination exacerbée autour du personnage d’Hitler, faisant fi presque toujours des causes économiques et monétaires de son ascension, alors que celle-ci est de manière évidente, de son point de vue, liée aux mécanismes que nous venons de décrire.

D’où la singularité de son ouvrage, qui vise à rétablir quelques vérités fondamentales et éveiller les consciences sur des périls toujours bien présents.

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  • c’est flippant ; et je doute fort qu’une telle mise en garde soit retenu par qui de droit ;

  • Planche à billets et impôts sans contrepartie sont les deux mamelles du vol étatique.

  • Pour faire leurs courses, les gens emmenaient des milliards de marks dans une brouette, et si un voleur arrivait, il prenait la brouette et laissait les billets…

  • Par pitié, arrêtez avec les « scénarii »… En français la règle est simple : un mot d’origine étrangère adopte le pluriel de la langue, donc un scénario, des scénarios, un concerto, des concertos, un média, des médias (et non un medium, des media, ça c’est en latin), etc. Il y a tellement de pluriels différents dans les diverses langues qu’on n’en finirait pas de les appliquer à chaque fois. Le bon sens explique la règle donnée ci-dessus. Est-ce que vous dites, un apparatchik, des apparatchiki, un kibboutz, des kibboutzim, en appliquant le pluriel russe ou hébreu, bien sûr que non, vous dites des apparatchiks, des kibboutz, vous francisez.
    Et de toute façon, ce n’est pas « scénarii », même si vous voulez mettre le pluriel italien, c’est ‘scenarii’, il n’y a pas d’accent.
    Ajouter le pédantisme (on veut montrer qu’on connaît le pluriel étranger) à l’ignorance (on ne connaît pas la règle simple de francisation) n’est pas vraiment une bonne idée. Ça me rappelle un ami, très snob, alors qu’on faisait du stop au Mexique : « Attends-moi, je vais faire pipus dans les cacti »…

  • Très intéressant et, comme l’écrit véra, vraiment flippant!

  • Aaaaaah ! Picsou nageait donc dans ses milliards hyperinflationnés !!!
    Heureusement que nos sages vont nous supprimer la douloureuse et dangereuse corvée de nous trimballer des milliards d’euro frelatés dans des brouettes en interdisant le cash. Quand on paiera 1.000.000 une baguette de pain on le sentira moins passer, enfin, à l’annonce du prix, il se peut qu’on s’effraie un peu… non ?

  • A mon avis un peu court et monomaniaque, ce n’est pas aussi simple. Je recommande la lecture du livre de Adam Tooze, formation et ruine de l’économie nazie. L’auteur est historien et même si son oeuvre s’attache a la période ou les nazis se sont retrouvés au pouvoir, l’introduction qui comporte 68 pages s’intéresse a ce qui s’est passé avant.

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