Les jeunes sont des libéraux qui s’ignorent

L’idée qu’un jour, les lycées et facultés soient des incubateurs de la philosophie libérale n’est pas une utopie !

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Les jeunes sont des libéraux qui s’ignorent

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 23 janvier 2018
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Par Florent Lombardo. 

S’il est une chose à laquelle aspire la jeunesse, c’est la liberté. Pourtant, il faut bien admettre qu’en France, la jeunesse ne se reconnaît pas majoritairement, et loin de là, dans les idées libérales.

Jeunesse anti-libérale ?

L’image de l’étudiant en lettres, le cœur à gauche, carte du PCF en main est loin d’être fausse. Mais il trouve sa déclinaison, et de plus en plus, au Front National. En effet, l’institut de sondage Ipsos montre que les jeunes ont majoritairement voté pour le candidat de La France insoumise, suivi par la candidate du Front National lors du premier tour de l’élection présidentielle. Jean-Luc Mélenchon aurait ainsi récolté 30% des voix chez les 18-24 ans et Marine Le Pen  21% des voix.

Le point commun entre ces deux électorats : le choix d’un programme étatiste profondément opposé aux libertés. Pourtant, si cette jeunesse était davantage sensibilisée aux idées libérales, si elle n’avait pas été trompée par des années de propagande où les maux de notre société sont attribués aux pseudo-politiques « ultra libérales » la conciliation serait possible !

Des libéraux qui s’ignorent

Oui, l’idée qu’un jour, les lycées et facultés soient des incubateurs de la philosophie libérale n’est pas une utopie !

Prenons l’exemple de Gabrielle, étudiante, qui s’insurge contre le racisme, la transphobie, l’homophobie et la condition des migrants en Europe. Gabrielle ne pourrait-elle pas se reconnaître dans les idées libérales ?

Marc, jeune actif, en a assez de la lourdeur administrative et ne supporte plus les défaillances et le manque de moyens alloués aux services de sécurité, à la justice. Ne pourrait-il pas se reconnaître dans les idées libérales ?

Andrea, lycéen, trouve que l’État est un outil d’oppression entre les mains d’une élite politique professionnalisée à la solde du patronat ; pour lui, la voix du peuple n’est pas entendue. Ne pourrait-il pas se reconnaître dans les idées libérales ?

La réponse est oui ! Libertés individuelles, État régalien fort, capitalisme de connivence, démocratie directe. Le libéralisme répond à toutes ces problématiques ; mais malheureusement ces jeunes se tourneront naturellement vers une France insoumise adulant les pires dictatures, et un Front National aux inspirations douteuses.

Pédagogie libérale

Le libéralisme est un anti-système du réel où la jeunesse doit se reconnaître !

La Liberté a des réponses légitimes aux préoccupations de cette génération. Le seul obstacle se dressant entre ces jeunes et nos idées, c’est une propagande perfide du système. Il est de notre devoir de les informer  en menant un travail pédagogique de fond. Diffuser les ouvrages, les conceptions théoriques, les pensées de philosophes sacrifiés sur l’autel de la bien-pensance.

Ce travail est déjà mené par des associations comme Students for liberty ou Hack la Politique sur Youtube ( et bien d’autres ). Mais leur audience est encore réduite… Persistons !

Ce combat doit être la priorité des libéraux s’ils veulent remporter la bataille des idées.

 

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  • Les jeunes se définissent beaucoup trop par ce à quoi ils s’opposent, et pas assez par ce à quoi ils aspirent, pour écouter majoritairement la parole libérale, obscurcie qu’elle est par sa caricature et sa déformation par les étatistes. Les Libéraux échouent toujours à se démarquer de la connivence comme de la loi de la jungle, ce sont pourtant ces points qui sont déterminants dans l’opinion politique des jeunes.

  • ça c’est de l’optimisme…
    Déjà l’auteur de cet article a compris la puissance de la théorie d’Antonio Gramsci, et donc l’ampleur de la victoire culturelle des collectivistes de tous poils.
    L’idée que c’est à l’État de résoudre tous les problèmes est parfaitement assimilée par tous les jeunes qui sont passés dans les mains du Mammouth.

  • Pourriez-vous définir ce que vous entendez par libéralisme? En France, on confond souvent libéralisme économique et libéralisme politique.

  • Stratégiquement parlant, je ne pense pas qu’il faut essayer de convaincre ceux qui ont votés Mélanchon ou Le Pen. Il me semble plus judicieux de s’adresser à ceux (nombreux) qui ne se sont pas rendus aux urnes. Ceux là ne se sont pas exprimés en grande partie car ils ne se reconnaissaient dans aucun candidats, qu’ils n’ont pas confiance dans le personnel politique ou bien qu’ils ont d’autres aspirations (expatriation…). Ces jeunes là me semblent plus à mêmes d’être sensible aux idées libérales.

  • Bof !…

    Alors au lieu de vous plaindre de la « propagande perfide du système » et de « l’autel de la bien-pensance » qui fleurent bon son petit parfum de complotisme, bougez-vous le derche pour rendre le libéralisme sexy, parce que franchement tel qu’il se présente aujourd’hui, le libéralisme à la française, c’est loin d’être le cas.
    Vous êtes obsédé par la réduction des taxes, des impôts, des charges, par un Etat-mammouth que vous voulez dégraisser au seul profit du régalien (police, justice…) pour sécuriser la propriété privée, et favoriser la réussite économique des entrepreneurs, par un égalitarisme que vous accusez de tous les maux…
    Vous croyez que c’est ça qui fait kiffer les jeunes, à un âge où on pense plus à s’engager dans l’humanitaire, faire respecter les droits de l’homme, promouvoir la liberté, réduire les inégalités et critiquer les adultes qui n’arrêtent pas de parler pognon, pognon et encore pognon !?

    Ouvrez les yeux, bon sang, l’échec du libéralisme, c’est d’abord celui des libéraux français, qui n’ont pas encore assimilé les mots-clés qui permettent d’ouvrir le coeur des jeunes. Des vieux schnoks, quoi !? A ce propos, c’est quoi la moyenne d’âge du lecteur de Contrepoints ?

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