Par Thierry Benne.
Un article de l’Iref-Europe
On vient d’apprendre que notre pays, qui ne comptait déjà qu’un peu moins de 2000 médecins gynécologues médicaux en 2007, n’en aurait plus désormais fin 2017 que 1136 ( pas moins de six départements, et certaines villes moyennes défavorisées – notamment en banlieue parisienne- n’en ont plus du tout).
Et comme beaucoup de ces praticiens, âgés de plus soixante ans, s’apprêtent en outre à prendre incessamment une retraite bien méritée, la projection 2025 s’effondre à 531 spécialistes pour une population proche de 30 millions de femmes.
Médecins : une pénurie constante
Ainsi grâce aux oukases de la santé administrée conjointement par les fins stratèges de l’État et ceux de la Sécurité sociale, auxquels se sont joints quelques pontes hospitalo-universitaires, successivement :
Nous avons déjà manqué voici deux ou trois décennies d’infirmières au point de devoir importer d’urgence et en masse des praticiennes étrangères.
Nous commençons à manquer cruellement de médecins généralistes, là encore en essayant tant bien que mal de pallier cette insuffisance par le recours à de nombreux médecins étrangers.
Nous manquons déjà depuis un certain temps de médecins ophtalmologistes, pour lesquels le délai de consultation moyen s’étend, hors urgences, sur plusieurs mois.
Et voici maintenant que l’alerte rouge est de mise pour les gynécologues médicaux, leur rareté actuelle obligeant un nombre croissant de femmes à renoncer à un suivi sérieux, le discours officiel sur la montée en compétence des sages-femmes ne pouvant évidemment pas prétendre au remplacement d’un spécialiste, souvent titulaire de plusieurs certificats, et dont le domaine de compétence excède de beaucoup la pratique de l’accouchement.
Quand la gynécologie médicale disparaît
Pourtant dès 1950, notre pays était bien parti. Sous l’impulsion du Dr Albert Netter se constituaient peu à peu les fondements d’une gynécologie médicale attachée aux spécificités de la santé féminine tout au long des âges de la femme, et au-delà du domaine traditionnel de l’obstétrique qui ne couvre notamment pas le dépistage et le traitement des cancers. La discipline était universitairement reconnue au début des années 1960, et vingt années plus tard, les promotions annuelles comptaient environ 130 nouveaux gynécologistes médicaux à la satisfaction générale de la patientèle féminine.
C’est alors qu’au cours des années 1980, sous la pression d’un certain nombre d’obstétriciens, jaloux du succès d’une discipline connexe bien que non concurrente, les autorités en place et notamment la ministre Barzach (pourtant elle-même gynécologue médicale), eurent la lumineuse idée de supprimer purement et simplement la filière en 1987.
On s’appuya alors sur le prétexte misérable que l’Europe ne reconnaissait pas cette spécialité, qui était ailleurs assurée par la spécialisation de médecins généralistes. Malheureusement, en France, ni cette formation, ni cette réorientation ne prirent, et les patientes demeurent toujours très réticentes à confier à des médecins généralistes les problèmes dont elles s’ouvrent sans réticence à leur gynécologue.
Quoi qu’il en soit, année après année, on aménagea donc patiemment, et de toutes pièces le désert médical auquel nous parvenons sans coup férir, avant de s’apercevoir sous les protestations redoublées de certains milieux médicaux et des patientes elles-mêmes qu’il importait de rouvrir d’urgence la spécialité au numerus clausus.
L’État est incapable d’anticiper le renouvellement nécessaire de gynécologues
Et il fallut attendre l’année 2003 pour que l’on recommence à former des spécialistes, mais quasiment au compte-goutte avec des promotions annuelles de 20 à 30 unités, tout à fait insuffisantes pour compenser les nombreux départs à la retraite entraînés par le vieillissement de la profession.
Rétrospectivement d’ailleurs, ce redémarrage confirmait bien que l’Europe n’avait été en réalité qu’un faux prétexte, opportunément brandi par quelques caciques mâles de l’obstétrique attachés à torpiller la nouvelle discipline (les gynécologues-femmes se voyant affubler du sobriquet infâmant de mères-frottis !).
Alertés à diverses reprises notamment par les questions posées et réitérées par plusieurs parlementaires, les pouvoirs publics rehaussèrent récemment le numerus clausus pour arriver comme actuellement à des promotions de l’ordre de 70 praticiens. Mais cet effectif demeure tout à fait insuffisant pour assurer un maillage correct du territoire qui exigerait pratiquement, avec un seuil annuel de 120 unités, le rétablissement des anciennes promotions.
Nos 1136 spécialistes actuels sont donc le résultat pitoyable, mais inéluctable, d’une politique absurde qui s’est longuement obstinée dans l’erreur, alors notamment que les impératifs du libre choix des femmes, tout comme les objectifs modernes de la santé publique militent en faveur d’un renforcement de la densité de ce réseau médical spécialisé et dont les missions de prévention, de dépistage et de traitement ne cessent de s’étendre.
Or au vu de tous les dysfonctionnements précités, la raison de ces pénuries récurrentes est pratiquement toujours la même : l’incapacité congénitale de nos stratèges de la santé – ceux qui savent tout mieux que personne – à anticiper les conséquences d’une démographie parfaitement connue et prévisible. Or, celle-ci exerce sa pression en faveur de nouveaux recrutements au regard soit de l’évolution de la population, soit des départs à la retraite des praticiens sexagénaires, ou encore de l’apparition progressive de nouvelles missions.
C’est dire si la cause de cette pénurie est parfaitement évitable, en pilotant tranquillement deux ou trois décennies à l’avance les mesures de recrutement et de formation nécessaires pour éviter toute crise à venir. Mais n’oublions pas qu’avec le vieux réflexe pas encore totalement aboli dans la haute administration qu’une santé sans médecins ou avec peu de médecins coûte moins cher qu’une santé avec un nombre suffisant de médecins, avec aussi un certain nombre de réactions machistes dont le milieu médical n’est pas exempt, on arrive tout droit aux absurdités et aux carences actuelles.
Un système de santé étatisé à la mode soviétique
En fait, on réalise avec effroi combien nous avions tort de nous moquer en leur temps des épiceries soviétiques où le vide des rayons coïncidait tristement avec la longueur des files d’attente.
L’État et la haute administration sanitaire française viennent à peine quelques décennies plus tard de nous administrer à plusieurs reprises la preuve qu’ils sont parfaitement capables de parvenir au même résultat dans un des pays les plus riches au monde, avec la circonstance aggravante qu’il ne s’agit pas cette fois de simples denrées, mais de personnel soignant et de notre santé à tous.
Moyennant quoi, le moindre bobo se règle après plusieurs heures dans les files d’attente des urgences de l’hôpital, il faut patienter trois à six mois pour obtenir une consultation en ophtalmologie, et maintenant beaucoup de femmes admettent qu’elles ont dû, soit du fait des distances, soit du fait des délais, soit encore des deux réunis, renoncer à un suivi ou à un dépistage régulier, voire même parfois tout simplement à pouvoir consulter en gynécologie.
Superbe réussite d’une santé administrée par des hiérarques et des pontes aveugles, murés dans leurs certitudes mesquines, alliés à des politiques inconscients qui font de la raréfaction des soins la variable d’ajustement d’une politique à très courte vue, lorsqu’on sait que la prévention, le suivi régulier et l’intervention sans tarder sont des facteurs d’économie encore plus déterminants dans le domaine sanitaire que dans bien d’autres secteurs.
Et à un moment, où on ne cesse de promouvoir comme il se doit les droits, tous les droits, des femmes, on ne peut en matière de santé qu’insister sur l’hypocrisie, le cynisme et – peut être aussi pour la gynécologie médicale – le machisme que révèle l’écart inquiétant qui se creuse entre la communication officielle et les politiques en place.
Mais soyons tranquilles, tous ces gens, qui décident ainsi de nous mettre au pain sec, sauront toujours pour eux-mêmes et leurs proches obtenir la disponibilité médicale immédiate qu’ils nous refusent obstinément.
—
Bonjour
Voilà un article bien à charge. La bonne question est la pertinence de cette spécialité en France.
Il existe des gynéco-obstretriciens qui s’occupent déjà de la pathologie féminine ainsi que de la grossesse, ainsi que les sage femmes pour les grossesses non pathologique (la grossesse n’est pas une maladie), sans parler des médecins généralistes pour la pilule et autres frottis.
Faut-il bac +10 pour faire un frottis ou prescrire la pilule?
Une bonne politique libérale est de déréglementer le marché et de, par exemple, mettre en vente libre la pilule dans les supermarché.
Je ne suis sûr que bcp de femme considère le passage régulier chez le gynéco comme une contrainte et se contenteraient d’un frottis tous les 3 ans fait par une infirmière.
Les sages-femmes, en vingt ans leur nombre a augmenté de 80 %, mais celui des accouchements de 10 % seulement… On comprend leur empressement à vouloir pallier la pénurie de gynécologues médicaux, et à étendre leurs activités à tous les âges de la vie génitale féminine, tout en alimentant discrètement un « gynéco bashing » très tendance ces derniers temps. Et pour des raisons strictement économiques, cette promotion ne devrait pas déplaire aux autorités. Le hic, c’est que la formation des sages-femmes se limite à la mise au monde des enfants. Tout le reste, à savoir les pathologies propres aux femmes de la naissance au grand âge, (puberté, hormonologie, ménopause, pathologie tumorale, etc.) ne s’acquiert pour elles que par des diplômes universitaires (DU), formations payantes de 21 jours, aux taux de réussites proches des élections de Kim Jong Un. Sans parler des sages-femmes belges qui elles -toujours en vertu de la fameuse harmonisation-, peuvent exercer en France après une formation de… trois ans !
Il ne faut certes pas bac+10 pour réaliser un frottis, mais il faut bac+10 pour décider de sa pertinence, l’intégrer dans l’histoire de la patiente et dans ses différentes pathologies associées, et pour l’interpréter correctement, en le discutant avec l’anatomopathologiste le cas échéant…
À un critique qui disait qu’il ne lui fallait que trois minutes pour faire un tableau, Picasso répondit qu’il ne lui fallait effectivement que trois minutes… plus trente ans !
Bonjour orldiabolo
Je note que vous êtes médecin (j’imagine), et que comme Toubib53 vous défendez votre monopole.
Vous parlez de gyneco bashing, vous êtes de votre coté sages-femmes bashing ;).
La spécialité de gynéco médicale est une spécificité française, et les résultats des autres pays sont du même niveau.
Lisez le blog de Martin Winckler sur la contraception.
Il existe en effet des déséquilibres d’offre de soins et des générations qui partent à la retraite (15 000 médecins formés en 1968). Le numerus clausus n’a pas anticipé ces départs à la retraite, mais la solution de ces pb est à voir plutôt dans une libéralisation du marché de la santé et non pas dans une nouvelle couche de réglementation..
Je ne défends pas mon monopole, je défends la compétence. Vous monteriez dans un Airbus piloté par un bac + 3 ? Quand à Winckler, c’est le prototype de l’aigri mal dans sa peau qui s’est fait un fond de commerce du dénigrement de ses confrères. « Les brutes en blanc »… il fallait l’oser !
« Airbus piloté par un bac + 3 ? »
Pourquoi pas. Si la compagnie considère le pilote compétent pour confier un avion et ses clients.
Quant à Winckler, à défaut d’arguments, c’est vous qui dénigrez votre confère (aigri.. mal dans sa peau).
En plus c’est drôle, mais les pilotes de ligne sont bac+3.
Comme quoi..
Il y a un CAP d’horlogerie à Morteau du niveau bac+3…
Donc, il y a bac+3 et bac+3 ❗
Au moins le pilote monte dans l’avion avec nous. Il a le même risque.
Si vous ne demandez à la sage-femme que de savoir faire un frotti, il n’y aura pas de problème. Quant il s’agira de gérer des pathologies médicales, des problèmes hormonaux autres qu’une simple (et encore) prise de pilule, …etc C’est autre chose et les formations annexes (ci-j’ose dire) qu’elles pourront collectionner, vont vite trouver leur limites. De plus, si elles ont le choix, demandez donc à une femme par qui elle préfère se faire suivre: gynéco Bac +12 ou sage femme Bac +3?
La SS ne demande qu’à faire travailler des sages-femmes à la place de gynécologues en raison d’un gain économique immédiat car la SS les paiera moins cher et cela permet de masquer la responsabilité de l’Etat dans ce gâchis.
Une autre limite à cette implication des sages-femmes: plus elles prendront des responsabilités « médicales » plus leur responsabilité juridique augmentera et donc les primes de leurs assurances aussi. Jusqu’à atteindre voire dépasser celle des médecins gynécologues (car le risque est statistiquement plus grand quand on veut résoudre un même problème avec une personne moins bien formée). Ce qui limitera leur zone d’activité.
Où trouve-t-on des sages-femmes gérant intégralement un accouchement ou réalisant seules des échographies de grossesse? Dans les structures publiques car c’est la structure publique qui couvre le risque avec …l’argent publique càd le notre. Et en cas de problème, allez-donc attaquer un hôpital publique, bon courage!!
Dans le privé, le rôle des sages-femmes est réduit au domaine de compétence prévu par leur diplôme… et leur assurance professionnelle.
A moins que le but ultime de la manœuvre est d’étatiser entièrement cette spécialité… avant de passer aux autres.
Par gynéco, on entend obstétrique comme pratique, sinon nul besoin de gynéco : Doc y suffira largement 😉
Si ce que vous est vrai, cela ne concerne que les personnes jeunes et en bonne santé, or dès que vous avancez en âge, les problèmes surviennent avec une fréquence plus grande. Que vous soyez homme ou femme.
Laissons donc les médecins libres de choisir leur activité. Ils le feront avec passion, dévouement et exigence, ce dont nos polytocards sont bien incapables.
Bonjour Gwingwenn
Contrepoints est un site libéral et non un site anti-état ou anti-impôt.
Les médecins libéraux n’ont de libéraux que le nom.
La loi le Chapelier était une loi anti-corporation, corporation qui a été rétabli par qui on sait (Godwin ©) à travers le conseil de l’ordre.
L’organisation de la santé en France est tout sauf libéral et les médecins présentent un cas typique du sd de Stockholm. Ils souffrent de la soviétisation de la médecine, mais restent accrochés à celle ci comme des berniques.
Vous êtes les dindons de la farce. Les médecins français sont parmi les plus mal payés de l’Europe.. mais vous en redemandez.
Défendez l’indéfendable, des bac+10 pour la pilule, mais cela fait un acte pas compliqué qui rapporte sans effort.
Je regardais les pilotes de ligne, Bac+3.. et 17 000 € par mois.
C’est qui le idiots utiles?
« des bac+10 pour la pilule, mais cela fait un acte pas compliqué qui rapporte sans effort. »
Très simple en effet. Sauf le jour, où la patiente fait une complication grave entraînant séquelles voire décès.
La pilule, ce n’est pas un bonbon, c’est un médicament.
Le dépistage des contre-indications et/ou précautions à prendre avant prescription d’un médicament est basé sur un examen médical. Il ne s’agit pas de mettre simplement des croix sur un questionnaire. Les patients ne vous font pas une liste exhaustive de leurs problème surtout s’ils n’ont pas conscience d’en avoir certains. Ces choses apparaissent toujours « simples » pour un technocrate assis dans un bureau… jusqu’au jour où cela merde. Mais ce n’est pas grave, ce n’est pas le technocrate en question que l’on viendra chercher quand une étude de responsabilité sera faite.
Et dire que nos ministres de la santé sont des femmes !
Il devrait être interdit à un médecin de prendre des responsabilités politiques s’il n’a pas auparavant formé un remplaçant.
Ne vous inquiétez pas pour elles. Ces dames ont toutes bonnes adresses où elles peuvent aller pour se faire soigner. Et leur statut leur permettre de passer avant tout le monde…
S’il n’y avait que la gynéco ….
Bienvenue dans le tiers monde médical, pays qui est obligé d’importer des médecins étrangers afin de prendre en charge la santé de ses concitoyens ….
Faire des économies de bouts de chandelles coutera infiniment plus cher à terme … mais ce seront d’autres politiques qui seront censés apporter une solution … politique de la patate chaude … je te refile le bébé ….
Et cela dure depuis des décennies !!!
Je viens de voir un commentaire qui me semble aller dans le bon sens
Est-ce que cette spécialité existe au Canada ou aux USA?
NON
Aux USA la médecine de famille est reconnue spécialité depuis 1971 et à ce titre inclus la pratique de l’obstétrique et de la pédiatrie. Au Canada aussi un généraliste se doit de pratiquer un frottis et un palper des seins.Lors du cursus d’étude, cela devrait être obligatoire.
Il n’est pas question de ne plus former de bons chirurgiens gynécologues ou de bons obstétriciens
Le bon médecin de camp a souvent été un bon gynécologue
Le toucher vaginal est un geste fondamental de la pratique clinique
Oui Auguste, nos généralistes faisaient tout cela jusque dans les années 80, surtout à la campagne, ainsi que les radios, les sutures, les réductions de fractures, etc. Seulement 1°) les honoraires fixés par la sécu ont tellement stagné que le kit de suture coûta plus cher au médecin que les honoraires auxquels il avait droit ; 2°) il a fallu soigner « conformément aux données actuelles de la science », donc il a fallu ouvrir des parapluies grands comme des parachutes pour ne pas se retrouver au tribunal, et passer prudemment la main aux spécialistes. Si un généraliste propose aujourd’hui un toucher vaginal à une femme, il a une chance sur deux de retrouver avec des menottes pour « tentative d’attouchements » !
En tant que généraliste rural j’ai fait tout ça frottis, dépistages, accouchements y compris à la ferme … Mais autre temps autre moeurs … si face Book ou Tweeter l’autorisent … je ne sais pas ???
C’est du deuxième degré …
« Aux USA la médecine de famille est reconnue spécialité depuis 1971 et à ce titre inclus la pratique de l’obstétrique et de la pédiatrie. »
Oui, en théorie.
Cependant, au moindre problème, même s’il ne s’agit que des suites d’accouchements un peu longues, il peut se taper un procès aux petits oignons et y laisser sa chemise. Et s’il prend une assurance professionnelle couvrant également les accouchements, il se ruine.
Autre point, comme l’a souligné Orldiabolo, dans beaucoup de pays, chaque examen, chaque geste médical donne lieu à un paiement. En France, un généraliste doit faire beaucoup de choses avec la nécessité de payer l’assurance adéquate pour se couvrir évidemment. Par contre, le rapport gain/investissement en temps et en responsabilité est maigre, ex: frotti 7.97 Euros.
(http://www.cmgb.fr/IMG/pdf/15actesmgCCAM.pdf). On n’attire pas les mouches avec du vinaigre.
Rien de nouveau sous le soleil!
Déjà en 1966, les technocrates de l’époque découvrirent avec stupeur , les yeux écarquillés et les machoires pendantes, que tous les enfants nés en 1946 (les désormais vieux baby boomers) allaient avoir 10 ans et devoir rentrer en 6ème.
Là, il n’y a vait pas assez de classes et de loin. On confia donc à un certain Pailleron la mission de construire un grand nombre de CES en l’espace des vacances (3 mois à l’époque). Le cahier des charges était clair: ce devait être des constructions temporaires pour donner le temps de bâtir des établissements mieux construits et plus solides.
Mais en France, chaque fois qu’on peut faire une économie de bouts de chandelles, on ne la rate pas. Les CES Pailleron, prévus pour durer 3 ans max durèrent et durèrent jusqu’à que l’un deux brûle avec les enfants dedans.
Croyez-vous qu’un seul fonctionnaire/élu fut le moins du monde inquiété et jeté en prison pour homicide volontaire?
Vous connaissez la réponse.
Très juste. Tout au long de ma vie j’ai constaté le manque total de prévoyance et la stupidité phénoménale des politiciens. Rabaisser la retraite à 60 ans alors qu’on savait que la génération du baby boom allait bientôt y parvenir est le plus bel exemple des conneries de Mitterrand, le plus pourri des pourris dans ce milieu corrompu!
De toute manière l’équation est budgétaire …Point…Sans revenir sur les gynéco et les sages-femmes qui souhaitent prescrire , avoir un ordre et une lettre-clé pour rembourser leurs actes…La gabegie a été d’installer à la demande des maires présidents des CA,des hôpitaux périphériques avec urgences , maternités et tout le saint frusquin….Dans mon département deux de ces petits hôpitaux meurent …à 20 kms d’un CHU !!! Ineptie qui n’aura servi qu’à fixer une population électorale au travers les activités administratives et de maintena
de maintenance que l’on délaisse au privé maintenant….Mes excuses pour la mauvaise manip….Y a plus beaucoup de radiologue non plus !!!
Encore un bel exemple des méfaits de l’état et des politiciens débiles qui nous gouvernent!
A Luxembourg, 91 gynéco pour 550000 habitants.
Si on compte que la moitié de la population correspond aux femmes, cela fait 5 fois plus qu’en France. (avec les chiffres de fin 2017 donné par l’article)
Cher Monsieur BENNE,
votre article est très révélateur d’un état d’esprit très franco-français; à savoir,primo , parce que, précisément, il est français, il est connaisseur de tous les domaines et secundo, parce qu’il est français, il ne lui ait point besoin d’aller voir ce qui se passe dans tous les autres pays du monde entier……
Il est étrange de ne pas vous demander pourquoi une spécialité en médecine n’existe que chez nous…. ( ce doit etre comme le germe occilococcinum….. y en n’ a pas dans les autres pays…. mais on a trouvé un très bon médicament nous les français , et d’abord , il doit etre très méchant ce germe… NA ! ZUT à la fin !! )
Vous vous lamentez sur une soi-disant spécialité, mais en réfléchissant un peu, une spécialité doit fournir un acte (chirurgie gyneco-obstétricale par exemple, tiens tiens , au hasard) ou une prestation intellectuelle (neurologie par exemple également ) mais dites nous en quoi les gynécos dits médicaux apportent à la société une originalité ? Prescrire la pilule ? Les frottis ? Les généralistes peuvent faire. Les problèmes hormonaux ? S’ils sont complexes, je ne connais pas une ou un gynéco qui n’adresse pas à un endocrinologue. ILs sont formés pour çà.
Voyez-vous cher Monsieur, j’éprouve toujours une grande tristesse quand je pense à ces pauvres canuts de Lyon qui vivaient un vie de misère et de souffrance et qui n’ont plus eu de travail avec l’apparition du métier à tisser Jacquard au début du 19 eme siècle. Pas de licenciement économique à cette époque, c’était la misère et à la rue . Mais pour ce qui concerne les gynécos médicaux, j’ai du mal à verser une larme, il laissent aux gynéco-obstétriciens la partie la plus dure du métier , la plus dangereuse du métier, a savoir la chirurgie et l’obstétrique. Et point de misère!!! çà non !!!
Vous avez une vision bien réductrice de la gynécologie médicale.
Tenez, si vous voulez creusez un peu la question: https://www.elsevier-masson.fr/gynecologie-pour-le-praticien-9782294742699.html?gclid=EAIaIQobChMInNfRhMjJ2AIVBJ8bCh33XgHnEAQYASABEgKZyvD_BwE
C’est la version pour le Généraliste. 624 pages. Cela ne devrait pas vous faire peur puisque c’est « simple ».
Les médecins généralistes français ont une formation en gynécologie au cours de leur cursus. Mais c’est une formation de base. Libre a chaque généraliste de creuser la question en fonction de ses centres d’intérêt. Encore faut-il que cette pratique soit valorisée et que l’Etat n’en profite pas pour faire des économies en sous-payant cette activité (car faite justement par un médecin généraliste).
Dans d’autres pays effectivement, ce sont les généralistes qui pratiquent la gynécologie médicale. Mais, d’une part cette activité est rémunérée et d’autre part, il s’agit uniquement de la gynécologie médicale de base, la patiente étant envoyée chez le spécialiste (endocrinologue, gynéco-obstricien…) à la moindre difficulté.
La France est en train de faire disparaître une spécialité en essayant de la remplacer par d’autres professionnels qui seront sous-payés, sous-formé et mal équipé (et oui, le low-cost et low-qualité existent aussi en matériel médical).
A vous écouter, on se demande pourquoi les français ne se font pas soigner quasi-exclusivement par leur généraliste.
La consultation au cab d’ ophtalmo est elle obligatoire ? Bon elle est indispensable dans certains cas .
En ce qui me concerne je suis équipé correctement de lunettes pour écrire ce texte et une autre pour la conduite aucune visite chez le spécialiste . incroyable non ? Va t on me poursuivre en justice ?
MORILLE Alain
Vous êtes libre et c’est très bien.
L’avantage c’est que vous coûterez rien à la Sécu.
Vous lui coûterez encore beaucoup moins quand on vous découvrira un glaucome, une dégénérescence maculaire lié à l’âge (ou autres joyeusetés) à un stade « trop tard ». Stade où les traitements seront beaucoup moins coûteux (mais que palliatifs) voire absents.
Alors qu’ on aurait du vous traiter activement et de manière plus coûteuse pour guérir ou prévenir une évolution péjorative d’une maladie découverte plus précocement, « fortuitement » lors d’une visite pour une paire de lunettes par exemple.
Je vous remercie de penser à mes cotisations.
Oh, un article contre le numerus clausus. Ca ne peut etre qu’un bon article puisque le numerus clausus, c’est de la merde.
Attends, mumumu gyneco mumumu « egalite des soins » (?????) mumuumu machisme.
Ah donc en fait, c’est de la faute des hommes, patriarcat tout ca tout ca.
Ya pas de specialite des maladies masculines mais c’est encore un coup des machos.
Arretez de vivre dans votre complot permanent.
Titre alléchant, contenu mitigé car mêlant bons et mauvais arguments. La pénurie est l’une des caractéristiques de toute société socialiste. En ce qui concerne la santé, tant que la France restait, malgré la progression de la collectivisation de la société, et grâce à l’extraordinaire résilience du capitalisme, à la mondialisation, un pays relativement prospère, ça ne s’est pas trop vu. Il suffisait d’augmenter les « cotisation sociales » pour retarder l’inévitable effondrement de la médecine auquel nous assistons actuellement. L’augmentation continue de ces prélèvements obligatoires et des réglementations étouffe progressivement tous les secteurs de l’économie, privant les hommes de l’État des ressources nécessaires au renflouement continu d’un système de santé en faillite et plus en plus collectivisé (CMU par exemple).
Pour n’importe quelle entreprise privée (non soumise à une multitude de réglementations absurdes), l’augmentation de la demande est une aubaine. Pour les hommes de l’État, dans tous les secteurs qu’ils ont socialisés, c’est une catastrophe. Soumis à d’innombrables demandes pour la répartition du butin des impôts, de l’expansion monétaires et autres prélèvements (y compris les « cotisation dites sociales »), devant décider de cette répartition selon la loi du plus fort, il leur faut à tout prix « réduire les coûts » (former moins de médecin, cesser de rembourser tel médicament ou tel traitement, fermer et ne pas entretenir les hôpitaux …).
On remarquera que les secteurs les plus touchés par la grâce de la socialisation sont, comme par hasard, ceux où règnent les plus grandes pénuries (logement, santé, transports, énergie, sécurité & justice…). Sans libéralisation radicale de la société française, ça ne fera que s’aggraver et s’étendre à tous les secteurs, jusqu’au papier toilette et à la nourriture, comme au Venezuela.