Les impôts des autres et la complicité du racket

Les impôts en France restent un sujet d’écœurement comme le montrent les discussions sur les taxes « m’as-tu vu ».

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Les impôts des autres et la complicité du racket

Publié le 6 octobre 2017
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Par Simone Wapler.

Chassez le naturel, il revient au galop…

Le débat sur la taxation des yachts nous prouve que la France est un pays toujours bien engagé dans le chemin du marxisme. La flat tax est déjà mort-née puisque les revenus immobiliers y échappent.

Baisse et simplification des impôts promises par Emmanuel Macron ont vécu quatre mois. Retour des vieux démons, de la jalousie et de la rancœur.

L’économie française est à 57% contrôlée par l’Etat. C’est ce que la gauche appelle l’ultra-libéralisme ou néo-libéralisme.

100% de contrôle étatique, c’est le marxisme avec les succès économiques qu’on lui connaît et 0% c’est l’anarchie.

Nous sommes donc plus près du marxisme que de tout autre régime.

Comme vous le savez peut-être, la nuance n’est pas mon point fort. On pourrait ergoter à l’infini pour savoir où devrait être le curseur pour entrer en zone de « libéralisme économique ».

Selon l’OCDE (des fonctionnaires internationaux ultra-néo-libéraux), à partir de 46% du PIB, les dépenses publiques deviennent stériles voire nuisibles. Ce genre d’étude n’est pas populaire dans notre douce France, donc peu relayée dans les medias subventionnés.

En examinant les méthodes de manipulation, je me suis aperçue qu’il fallait avoir des revendications excessives pour arriver à un objectif. Par exemple, si vous êtes libéral, soutenez l’anarchie. Ensuite, faites des concessions au camp adverse (ceux qui veulent contrôler la vie des gens de la crèche à la tombe) et vous pourrez peut-être faire revenir le curseur des dépenses publiques en arrière.

L’impôt sans consentement n’est que du racket

Dans cet esprit, je voudrai développer l’argument suivant : l’impôt est un vol. L’Etat le prend de force. Il n’existe pas à ma connaissance de pays où il y aurait des troncs dans lesquels chacun mettrait son obole pour financer les principales fonctions de l’Etat (police, justice et éventuellement armée) et le train de vie du gouvernement. Dans la mesure où l’argent est pris sous la contrainte (on vous emprisonne si vous ne payez pas), il y a bien vol.

Pour que l’impôt ne soit plus du vol, il faudrait qu’il y ait un consentement explicite de chacun. Sur le papier, une représentation démocratique est censée garantir le consentement. En pratique il n’en est rien.

Si c’était le cas, débats parlementaires et budgets porteraient sur l’utilité des dépenses publiques et leur coût. Chaque dépense ferait l’objet d’un examen sourcilleux et attentif. Puis le taux d’une flat tax pour recouvrer l’argent nécessaire serait fixé. Là encore, toutes les études prouvent que la flat tax est l’impôt le plus simple, le plus efficace.

En France, cela ne se passe pas ainsi. L’impôt n’est discuté que comme instrument de « justice sociale », de « redistribution ».

Chacun accepte « l’impôt des autres », celui qu’il ne paie pas et qui par conséquent doit être le plus élevé possible. Chacun rêve d’échapper à l’impôt et de recevoir « l’argent des autres ».

Le jeu politique consiste à distribuer l’argent des autres au plus grand nombre possible afin de s’acheter des voix et à prendre cet argent au plus petit nombre possible, si possible en rendant les victimes haïssables.

Pour masquer le vol, la fiscalité est illisible, incompréhensible et met chacun à la merci d’un contrôleur zélé.

Complices de racket

Un de mes fils, encore adolescent, a été victime d’un racket dans le RER C un mercredi à 16h00 à l’âge de 16 ans. Ses trois agresseurs étaient munis de cutters. Dans la voiture, huit adultes regardaient le sol ou lisaient très attentivement leur journal pour ne pas avoir à intervenir.

Les caméras sur le quai ont enregistré la fin de l’agression. Lorsque son père l’a accompagné pour porter plainte au commissariat (un mineur ne peut porter plainte), il a vite compris que cette affaire banale n’intéressait personne. Deux mois plus tard, le scooter volé du fils du président Nicolas Sarkozy était retrouvé grâce à des traces ADN. Cette affaire était certainement plus intéressante.

Ceux qui rentrent dans le jeu de se féliciter que d’autres paient des impôts sont exactement comme ceux qui baissent les yeux en voyant quelqu’un se faire racketter. Des complices.

Si X, Y, Z veut s’offrir un yacht, un cheval de course, un jet privé, des voitures de luxe, en quoi cela nous prive-t-il de quelque chose ? Ces gens ont-ils volé leur argent ? Si oui, alors les lois sont mal faites. Si non, pourquoi n’auraient-ils pas le droit de faire ce qu’ils veulent avec ce qu’ils ont légitimement acquis ?

Notre vocation n’est pas le sacrifice perpétuel !

« Le grand mot de ‘solidarité’ est en général invoqué comme fondement d’une obligation d’accepter la redistribution : ceux qui, sur le plan financier, ont la capacité d’aider les autres devraient le faire.

On voit immédiatement que ce raisonnement mélange deux choses très différentes : d’une part, l’aide à une personne en danger ; et d’autre part, l’acceptation d’un processus de redistribution qui porte sur l’égalisation plus ou moins poussée des moyens matériels d’existence.

On ne cesse d’asséner que ce serait un devoir de solidarité que de se soumettre à la redistribution obligatoire organisée par l’Etat. L’individu devrait se sacrifier pour les autres, moins chanceux, moins habiles ou même moins talentueux ou moins travailleurs et renoncer à une partie de ce qu’il a produit par son travail ou sa créativité pour réduire les différences de revenu ou de fortune, dans la mesure arbitrairement requise par ceux qui exercent le pouvoir. »

Thierry Afschrift, professeur de droit fiscal à l’Université Libre de Bruxelles.

La tyrannie de la redistribution, Les Belles Lettres

Si vous acceptez ce raisonnement, vous devenez complice de la tyrannie de la redistribution. Jusqu’où ? Voulez-vous que le curseur soit à 100% ?

Pour plus d’informations et de conseils, c’est ici

 

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  • et le sieur hulot qui veut taxer les propriétaires qui ne mettent pas leur logements aux normes  » anti gaspi énergétiques « …..partant du principe que les propriétaires sont déjà pas mal taxés , je me demande ou ils vont trouver l’argent pour réaliser des travaux exigés par le ministère de la transition écologique ; et une taxe de plus pour les caisse de l’état , une ……….!

    • Et avec l’effet pervers habituel de ce genre de taxe, que l’Etat a tout intérêt à ne pas en faire disparaître l’assiette.

      • @ MichelO
        D’abord que fait N.Hulot dans un gouvernement?
        Ensuite, c’est le mode législateur compulsif français qui crée ces remous! Je connais un pays qui exige, pour toute vente de logement, une expertise sanitaire (mérule), thermique (isolation …), hygrométrique (humidité mur et couverture), sonique ….D’où un score en + ou en – par rapport à une moyenne géographique. Donc vous pouvez faire les travaux ou pas, donc augmenter le score ou pas, mais à la vente l’expertise récente doit exister. Dans un autre pays l’expertise thermique est proposée gratuitement pendant 1 semaine. Vous restez libre!

  • « Si X, Y, Z veut s’offrir un yacht, un cheval de course, un jet privé, des voitures de luxe, en quoi cela nous prive-t-il de quelque chose ? Ces gens ont-ils volé leur argent ? Si oui, alors les lois sont mal faites. Si non, pourquoi n’auraient-ils pas le droit de faire ce qu’ils veulent avec ce qu’ils ont légitimement acquis ? »
    Si cet argent est gagné honnêtement, nul ne peut interdire à X, Y, Z de le dépenser comme bon leur semble. Argent dépensé qui contribuera à la continuité d’une activité économique, vitale pour le pays et l’Etat qui s’y abreuve goulûment.
    Hors, la rengaine actuelle est que si X, Y, et Z ont « plein d’argent », soit suffisament pour acheter un yacht, ou une Ferrari, c’est qu’ils l’ont fait sur le dos des travailleurs. Travailleurs qui eux sont lésés. C’est donc de l’argent « en trop » qu’il faut rendre aux travailleurs. Celle-là est aussi très tenace.

    « Dans la mesure où l’argent est pris sous la contrainte (on vous emprisonne si vous ne payez pas), il y a bien vol. »
    C’est du vol si les chapardeurs ne sont pas affiliés à l’Etat grâce à un patch bleu-blanc-rouge, ou une carte siglée R.F. Dans les deux cas, résister peut valoir de gros ennuis.

    • EDit:
      Le patch bleu-blanc-rouge ainsi que le sigle R.F différencient les méthodes de l’Etat pour récolter l’argent d’autrui de celles de la mafia pour le même but.

    • @ STF
      Le vice est plus profond: on est passé de l' »ÉGALITÉ » (« en droit » de la devise nationale) à l’égalité matérielle: « si je ne peux pas avoir un yacht, je suis jaloux donc c’est injuste » raccourci surprenant! « Que la vie soit injuste, c’est de notoriété publique; que cela vous rende malheureux n’est pas obligatoire; et si c’est le cas, faites ce qu’il faut pour gagner plus! »

      • @mikylux
        Bonsoir,
        Oui les socialistes se sont arrêtés à « égaux » dans l’article premier de la DDHC.
        Le raccourci est surtout : « Si je ne peux pas avoir de yacht, alors personne d’autre ne doit en avoir ! Et si quelqu’un en a un, il faut le prendre ! (parce que c’est trop injuste !) »

  • Exemple de racket mafieux: Mon entreprise a subi récemment un contrôle fiscal de la part d’inspecteurs extrêmement courtois, qui le terminèrent par un mielleux « tout va bien ». Ils nous ont ensuite adressé une notification de redressement énorme, de l’IS sur des bénéfices non perçus par l’entreprise. En attendant ils bloquent les paiements de TVA que le fisc nous doit, ce qui plombe notre trésorerie alors que nous sommes en phase de recrutement et de développement technologique. Devant ces pratiques de gangster et compte tenu du risque encouru nous avons du recourir à un avocat fiscaliste talentueux mais fort cher payé (en grande partie au résultat, ce qui en fait un complice objectif du fisc et un parasite de l’activité économique). Cette histoire est fort banale hélas…

    • @ Hank.R
      Le fonctionnaire a préféré être aimable et ne pas perdre son temps et il a rendu son rapport à l’opposé de ses dires: seuls des papiers signés ont une valeur! Et l’état a le privilège d’utiliser la violence, ce qui sur le plan fiscal, n’est pas la règle partout!

  • Que faire, lagrève de l’impôt? Hélas la parasitocratie a tout prévu: Le second alinéa de l’article 1747 du CGI qui prévoit le délit d’incitation du public à refuser ou à retarder le paiement de l’impôt, réprime ce délit par des sanctions qui lui sont propres :
    – amende pénale de 3750 € ;
    – et emprisonnement de six mois

    Défendre nos droits de cette manière nous placerait d’emblée dans l’illégalité, et ferait de nous des séditieux. Sans compter que la majorité de nos concitoyens, excités par les politiques et les médias vendus, ne manquerait pas de nous traiter de nantis profiteurs, comme d’habitude. Le refus de l’impôt serait donc perçu comme un acte de guerre civile en plus d’une révolte contre l’Etat.

  • Bon article sans langue de bois. On est si peu à penser ainsi en France que ce serait difficile d’avoir une conversation sur ce sujet avec la plupart des français. Le marxisme ou plutôt le socialisme s’est bien ancrée en France qui était pourtant la mère patrie du libéralisme au 18 et 19ème siècle.

    Un petit détail sur l’article. La flat tax est présentée comme un impôt plus acceptable et simple que la complexité fiscale actuelle qui persiste avec le gouvernement du moment. En fait le moins pire des impôts (qui conceptuellement est en effet proche du vol), est l’impôt per capita. La flat tax améliorer les choses en passant de la progressivité à la proportionalité. mais l’impôt par capita est meilleur car chacun paye la même somme riche ou pauvre parce que chacun bénéficie à égalité du service. L’impôt per capita se rapproche du modèle du marché où il n’y pas de discrimination des prix selon le revenu que ce soit selon une formule progressive ou proportionnel. La baguette de pain coûte le même pris chez le boulanger que je soit riche ou pauvre. C’est logique si l’on ne veut pas forcer l’un à subventionner l’autre.

    • @François Pérani
      Bonsoir,
      L’impôt per capita est donc une somme fixe, la même pour tous, que chacun devra verser. Montant qui sera fixée par une équipe de fins limiers qui auront les crocs. Ceux qui ne pourront verser la somme, n’auront-ils pas droit aux services, que l’Etat doit à tous ?
      Q’un individu gagne 15000€ à l’année ou qu’il en gagne 15.000.000, avec un impôt à 10% (par exemple, voire 5%), chacun gardera 90% (voire 95%) de son revenu. La seule valeur égale pour tous, pour nos chers parasites, serait qu’il ne nous reste que 0€ après impôts.
      Même ponctionnés à 99%, le premier avec ses 15000, lui resteraient 150 euros, quant à l’autre, il lui en resterait 150.000. Certains diront que c’est largement assez pour vivre. C’est plus qu’un simple député avec ses revenus de parlementaire. (11k€/mois). 100% de ponction pour les deux, il reste également, à chacun, ZERO ! Leur égalité est là !

      • Edit:
        Après relecture, « Leur égalité est là ! » sonnait en fait mieux dans ma tête. Par « Leur égalité » je veux dire celle que nos parasitocrates envisagent pour nous.

      • @STF
        Bonsoir,
        L’impôt per capita ce n’est pas un impôt proportionnel comme vous le décrivez. C’est une somme forfaitaire (donc pas un %) par personne. J’ajoute en plus l’idée de non discrimination entre les personnes donc l’égalité forfaitaire. C’est une idée très simple parce qu’elle est utilisée dans le marché libre. Quand je réserve ma chambre d’hôtel par exemple, je paye un prix unique qui est le même pour moi comme pour n’importe quel autre client sans distinction de patrimoine ou de revenus.

        Mécaniquement, un tel forfait ne peut être que relativement modéré puisque celui qui a peu de moyen paye le même montant que celui qui a beaucoup de moyen. C’est certain que dire cela comme ça peut paraître choquant pour beaucoup. Mais encore une fois le marché fonctionne ainsi. Pauvre ou riche ma baguette de pain a le même prix pour tous.

        Ce qui arriverait avec un tel impôt c’est que le poids des services divers de l’Etat ne serait pas soutenable pour tous et tout le monde serait alors incité à le réduire.

        Des questions théoriques subsistent malgré tout. Si l’on paye un forfait il faudra bien différentier les prix selon la quantité de services publics qu’on consomme. Là encore, ce sera un peu choquant mais une famille nombreuse va payer plus q’un couple sans enfant car elle utilise plus l’école. Autre question. Qu’arrive-t-il pour celui qui ne peut pas payer son forfait faute de revenu ? Je n’ai pas de solution théorique pour ça mais on peut envisager l’obligation de donner des heures de travail par exemple ou un mécanisme de solidarité volontaire pour ceux qui veulent soutenir les plus nécessiteux.

        Tout cela reste théorique mais cela vaut la peine d’être formulé et analysé.

        • @Francis Pérani
          Bonsoir,
          La différence entre la somme fixe de l’impôt per capita et le prix d’une baguette est que le prix d’une baguette est fixé par le boulanger plus ou moins haut par rapport à la qualité de son pain et sa concurrence. La baguette de pain est un produit de consommation de tous les jours, dont la clientèle est très large. Plus un produit, un service, cher et plus la clientèle est restreinte. Le montant per capita, lui, sera fixé par des parasites qui se dégageront de l’obligation de payer cet impôt, comme les nobles et le clergé pré-Révolution, qui ne payaient pas d’impôt royal. De plus, si le montant est trop important pour certains, ils seront des citoyens de seconde zone. Là, on sort du contexte « Egalité en Droits ». C’est pour cela qu’une part proportionnelle, en pourcentage donc, est la plus équitable chacun donne x% de son revenu. L’Etat demande 10 sacs de blé à chaque paysan, quoiqu’il arrive, même en cas de pénurie, c’est l’impôt per capita. S’il ne demande qu’un sac sur 10, on est plus dans le proportionnel.
          De toute façon, je suis pour la suppression de toutes les taxes et impôts, et en faveur d’un Etathon. Chacun donne ce qu’il a envie, ce qu’il peut, s’il le veut, par rapport aux offres de l’Etat. L’Etat sera financé en rapport de la qualité des services proposés, perçu, ressenti par ses citoyens.

  • Excellent article. Merci.

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