Sécurité sociale : le boulet français

L’OCDE vient de publier une étude sur la situation économique de la France le poids de la sécurité sociale y apparaît clairement comme un danger économique à long terme, compte tenu de ses coûts.

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Sécurité sociale : le boulet français

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 17 septembre 2017
- A +

Par Eric Verhaeghe.

L’OCDE vient de publier une étude tout à fait passionnante sur la situation économique de la France. Le poids de la sécurité sociale y apparaît clairement comme un danger économique à long terme, compte tenu de ses coûts. La France sera tôt ou tard obligée de repenser son modèle de protection sociale.

http://www.oecd.org/fr/eco/etudes/etude-economique-france.htm 2017 ÉTUDE ÉCONOMIQUE DE L’OCDE DE LA FRANCE Pour une croiss...

OCDE-Étude économique de la France

La France pourra-t-elle durablement maintenir des dépenses publiques, dont des dépenses de Sécurité sociale, record dans le monde industrialisé, sans renoncer à la croissance ? L’OCDE en doute et ne s’en cache pas1.

 

La Sécurité sociale au cœur des dépenses publiques

La France est le pays qui consacre la plus grande partie de sa richesse aux dépenses publiques. Cette socialisation de la richesse privée est essentiellement due à deux facteurs. D’une part, la masse salariale de la fonction publique représente près de 13 points de PIB en 2016 (deux fois plus qu’en Allemagne). D’autre part, les dépenses de retraite représentent plus de 14 points de PIB (quatre fois plus qu’en Allemagne).

Trop de fonctionnaires, trop de mutualisation des retraites, la France se met en position délicate…

 

Vers un scénario à la grecque ?

On se souvient que cette situation était aussi celle qui dominait en Grèce en 2008, quand la crise financière a éclaté. Le poids des dépenses publiques s’est transformé, dans ce pays, en bombe à fragmentation dès lors que l’État grec s’est trouvé en difficulté financière.

On ne dit pas assez aux Français que le même risque leur pend au nez. Il suffirait d’un nouvel accident boursier majeur pour que tout se complique en France : les taux d’intérêt augmenteraient, plombant les comptes du pays et obligeant à comprimer fortement des dépenses trop importantes.

 

Remettre à plat la Sécurité sociale est inévitable

Structurellement, qu’elle le veuille ou non, la France n’aura d’autre choix dans les 10 prochaines années que de remettre à plat son modèle de protection sociale. L’obsession d’un régime public fiscalisé omnipotent sur tous les risques constitue une prise de risque pour l’ensemble des assurés. Ceux-ci sont condamnés à lier la solvabilité du régime à celle de l’État, ce qui semble bien téméraire.

Étant entendu que les déficits de notre Sécurité sociale plombent les comptes de l’État et obligent à pratiquer un pression fiscale importante.

Sur le web

  1. L’OCDE éclaire les dysfonctionnements de la santé publique. On doit à l’OCDE de mettre en lumière les paradoxes du système français de santé. Alors que la France est le pays qui compte le moins de décès évitables grâce à une amélioration du système de soins (environ 75 pour 100 000 habitants, contre 110 en Allemagne), elle est aussi le pays qui englue le plus ses urgences et qui parie le moins sur le prévention.
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Créer un compte Tous les commentaires (43)
  • Je suis libéral économiquement mais je considère que la sécurité sociale est la chose la plus importante en France. Oh, bien sûr, il y a (beaucoup) d’ajustements à faire ! Mais quand je compare ma situation avec celle de mes amis anglo-saxons, je suis très heureux d’être français, et en particulier grâce à la SS !
    Réformons la SS, prenons des décisions difficiles mais conservons ses avantages dans les grandes lignes ? Et sacrifions ailleurs !

    • On est libéral ou on ne l’est pas. Cela ne veut rien dire « libéral économiquement ». Le libéralisme est avant tout une philosophie.

      Je ne vois pas comment on peut défendre la socialisation du risque santé ou croire que l’Etat fait mieux tout en haut dans sa tour que le Marché et se prétendre « libéral économiquement ». Le libéralisme économique dit absolument le contraire.
      Si vous n’aimez pas la situation en Angleterre, sachez que ce que vous voyez, c’est la France dans quelques temps. L’Angleterre c’est la France sans le tiers payant, et ça tombe mal, c’est exactement ce qui se passe en ce moment. C’est la logique de Sécurité Sociale poussée à son paroxysme…

      • L’Angleterre, c’est les files d’attentes. On sait très bien à quoi c’est du ! C’est un phénomène très connu en microéconomie. Dès lors que quelque chose est gratuit, il y a surconsommation, donc file d’attente. C’est totalement mécanique. Et c’est ce vers quoi on se dirige en France aussi. On observera donc les mêmes conséquences. L’Etat Français n’aime pas la compétition.

      • @ Khemas
        Le système britannique est légèrement hypocrite: dans le système NHS, ce sont les files et les listes d’attente mais vous pouvez aller à la clinique privée en face (où c’est plus cher).

        En France, les cliniques privées (souvent « conventionnées ») sont moins coûteuses que les hôpitaux pour des soins semblables mais ça, ça ne plaît pas au pouvoir d’où toujours plus d’exigences et de harcèlement administratif (et des fermetures en nombre).

        Par contre, la « sécu » est inscrite depuis 1945 dans le mode de vie et de penser des citoyens!

        Aux U.S.A., le côté « empathie-solidarité » était plus inscrit dans la citoyenneté individuelle et associative jusqu’à B.Obama et le medicare.

        Je vois mal la France passer d’un système à l’autre rapidement. Donner, c’est facile, reprendre, c’est plus compliqué!

        • Tout à fait, et même si le NHS est un gestionnaire de risque santé encore pire que lesystèmequetoutlemondenousenviesansjamaislecopier, ce n’est pas un monopole obligatoire. Au final c’est sans doute vers ça qu’on ira à moyen terme. Un système sclérosé, embouteillé avec une qualité de soin médiocre qui prend tout en charge pour les plus pauvres, et un système performant pour les gens qui peuvent payer. Toutes les décisions prises ces dernières années couplées à la pression réglementaire européenne (qui ne reconnaît pas le monopole obligatoire) nous y amènent à grand pas.

          • @ Khemas
            On peut très bien conserver un système basique minimum, étatique (c’est normal: solidarité minimale (la « sécu » française) est une caractéristique typiquement européenne, commune: c’est cela que les autres continents envient àl’Europe: un trésor!) et privatiser le reste selon les moyens des états et leurs moyens. Et là, les hôpitaux français seront justifiés, mais à un coût raisonnable, sans administration délirante!
            Et non! L’Union Européenne ne sera pas une fois encore votre bouc-émissaire, déculpabilisant national traditionnel: votre parlement national, après votre président et vos députés européens ont tous approuvés les décisions européennes: pas de chance!

    • Je suis moi aussi libéral et je suis à peu près de votre avis :
      Fusion de toutes les caisses du régime de base en une seule caisse, gérée non pas par l’état mais par des délégués élus au suffrage universel par les assurés et autonomie de gestion des caisses locales.
      Libre-concurrence totale sur les complémentaires (obligatoires) et revalorisation de la tarification des actes basée sur le coût réel et non sur un barême technocratique (certains coûts baisseraient…)
      Possibilité légale pour les personnels soignants de ne pas s’affilier (conventionnement) au régime de base : leurs actes seraient pris en charge par les seules complémentaires…

      • Bonjour S Perrin

        Pour un médecin il n’y a pas de conventionnement obligatoire.
        « Pour les patients, les honoraires du praticien hors convention ne sont pas pris en charge par l’assurance maladie et bénéficient d’un remboursement sur la base du tarif d’autorité qui est de 0,98 € à ce jour. Les mutuelles d’assurance complémentaire peuvent rembourser le complément. »

        Mais, il doit recevoir les CMU et faire une feuille de soin. Ses prescriptions sont remboursées.

        Peu de médecins sont hors convention, à part les spécialités ‘exotiques’, acupuncteurs etc..

        Quant à l’affiliation obligatoire à une mutuelle, personnellement je n’ai pas de mutuelle et je n’en vois pas l’intérêt- lunettes sur internet et gros risques pris en charge à 100%

      • @ Stéphane J. Perrin
        Remarques:
        * « des délégués élus au suffrage universel »
        ° = comme des politiciens?
        * »autonomie de gestion des caisses locales »
        ° Et en cas de faillite d’une caisse?
        * « Libre-concurrence totale sur les complémentaires (obligatoires) »
        ° Pourquoi « obligatoires »? Et pour quelle formule?
        * « revalorisation de la tarification des actes basée sur le coût réel »
        ° Décidée par qui? Pour secteur(s) 1, 2 ou 3?
        Pas de libre concurrence?
        * « les personnels soignants de ne pas s’affilier (conventionnement) au régime de base »
        ° Dans les cliniques et hôpitaux aussi?
        * « pris en charge par les seules complémentaires »
        ° Décision d’autorité? Le citoyen continuera à payer la dette de la sécu: donc payera 2 fois pour les mêmes soins, même si il n’en a pas besoin?

        Donc je pense (c’est mon seul avis!):
        – simplification drastique des règles, des lois, des prix et du « système » bien trop opaque et trop administré. (= moins de fonctionnaires et moins de frais, plus de transparence et moins de fraude)
        – suppression de la gratuité totale qui crée de la consommation inutile (en période de pénurie) et déresponsabilise, donc déshumanise!

      • @Stéphane J. Perrin
        Bonjour,
        Pourquoi fusionner toutes les caisses en une seule ? Pourquoi ne pas plutôt ouvrir le marché tout simplement et abandonner le monopôle de la Sécu ?
        « complémentaires obligatoires » Et si, tout simplement, on laissait à chacun le soin de s’assurer, comme on le fait pour les véhicules, dont l’assurance est obligatoire (à faire disparaître aussi), sans l’obligation, mais ouvertes à concurrence ?
        Un « élu » n’a pas à s’occuper de gérer un sytème de santé. S’il y a un élu, il lui faudra un financement public, donc il fera de la politique et ne gèrera plus rien. Les seuls aptes à gérer, sont des entrepreneurs, à leurs risques. Ce qu’on nomme « élu » n’est en fait qu’un « délégué de classe », oui comme au collège et au lycée, à un autre niveau certes, qui représente sa classe entière, même ceux qui n’auront pas voté pour lui/elle. Il ne gère rien du tout.

        • @ STF
          Attendez: pas d’obligation d’assurance RC autos? Les non assurés responsables d’accident seront évidemment insolvables! Le libéralisme, c’est bien tant qu’on est apte à assumer sa responsabilité. Trop de libéralisme tue, en réalité, le libéralisme!
          L’individualisme n’exclut pas le « domaine commun », sinon la nation n’a aucun sens!

          • @mikylux
            Qui vous « assure » si vous êtes victime d’une agression avec séquelles ? Le responsable, solvable ou non, n’aura pas d’assurance pour ça. Pourtant vous marchez bien dans la rue, n’est-ce pas ?
            Si on est pas apte à assumer sa responsabilité, on ne conduit pas. Au cas où vous n’en seriez pas conscient, il y a des personnes qui roulent sans assurance, sans permis, et souvent les deux. L’insolvabilité n’est pas une carte « immunité juridique ». Normalement, il y a un Code pénal et civil, qui sont censé surpassé le Code de la route.
            Votre raisonnement donne la liberté à ceux qui ont des moyens financiers. Vous souhaitez donc l’enlever aux pauvres ?

            • Edit:
              Et puis, l’Assurance Maladie, la Sécurité Sociale, nous prélèvent (se servent) tous les mois pour régler nos frais médicaux, au départ.

            • @ STF
              Quand je travaillais (indépendant + charges de famille), j’avais une assurance revenu garanti doublée d’une assurance accident: précaution indispensable,+ assurance maladie et une (fausse) complémentaire (pas comme vos mutuelles).
              « L’insolvabilité n’est pas une carte « immunité juridique »: OK! Mais qu’il aille en prison m’est égal mais au civil, un insolvable a intérêt à le rester et donc ne s’assume pas. Les dommages peuvent être très importants!
              Et non, la liberté c’est pour chacun! (Ceux qui ont des moyens sont assurés / casco!)

              • « Le libéralisme, c’est bien tant qu’on est apte à assumer sa responsabilité »
                Si on est pas apte, on est pas libre donc. Cela revient à donner/laisser la liberté à ceux qui ont des moyens financiers. Assumer peut aussi vouloir dire :
                – s’excuser ou/et demander pardon ;
                – accepter ses tords et sa punition ;
                – tenter de « réparer » ses fautes soi-même.

                « Quand je travaillais… (pas comme vos mutuelles) »
                J’en conclus que vous étiez en France. Sauf si je confonds, vous avez déjà écrit avoir travaillé en France, et en être parti mécontent. Vous rendez-vous compte combien de fois vous payâtes pour une seule chose, et pourquoi ? Je présume que vous n’aviez pas un revenu de smicard, parce qu’avec toutes vos assurances, il n’aurait pas suffi. Quand j’y étais, au smic, je n’aurais pas pu honorer ces assurances suplémentaires.

                « « L’insolvabilité n’est pas une carte « immunité juridique » OK ! »
                Un individu mentalement instable, suivi, mais en liberté, sans le sous, qui cause des dommages corporels, ne sera pas tenu pour responsable de ses actes, la victime en sera pour ses frais, pour le moins. La Sécu devrait tout prendre en charge puisque c’est pour cela qu’on la paye. Pourtant, malgré toutes les mutuelles, assurances diverses et variées, il y a un moment où il faudra qu’on paye, parce qu’on dépasse un taux ou une limite quelconque. La Justice sait se faire payer quand elle le veut, quand c’est pour elle.
                La Sécu est vantée comme un système de santé, gratuit, pour tous. Le fait est que ce n’est pas gratuit, vu qu’on verse tous les mois, qu’on paie des mutuelles en plus, (pour certains secteurs elles sont obligatoires), et que c’est « gratuit » seulement pour certains, lesquels sont de plus en plus nombreux. De plus, c’est la Sécu qui décide ce qu’elle rembourse, combien et ce qu’elle paie, ainsi que lorsqu’elle décide de faire autrement, il n’y a aucun choix possible, ni négociation (comme pour un contrat), qu’on y est affilié d’office avec peu d’opportunité d’en sortir pour trouver mieux.
                Pour faire court, nous avons un organisme appelé : « Assurance maladie » (dont ne nom complet est Caisse Primaire d’Assurance Maladie) qui choisit quelles maladies il couvre. Les maladies rares, orphelines, sont laissées de côté.

    • La Sécu n’a jamais soigné personne.

  • vous avez raison le moindre défaut de paiement de l’état et c’est game over = version mad max !

    • Et c’est ce qui finira par arriver…Comme le dit l’article, à la prochaine crise majeure (et vu comme les Marchés sont devenus fous à nouveau, on peut décemment se dire que c’est pour dans pas très longtemps) c’est le défaut de paiement, tout comme la Grèce, pour les mêmes raisons.

    • @loic

      Un défaut de paiement de l’état, on appelle cela de la dette publique soit un sacrifice des générations à venir. Par exemple : la Grèce. Je n’ai pas encore entendu le game over officialisé de ce pays. C’est plus pratique pour les parasites qui peuvent ainsi continuer à détourner les ressources maintenant le « cadavre » en vie.

  • ce n’est pas en soignant gratuitement ( CMU ) que l’on sortira de l’ornière ;

    • « ce n’est pas en soignant gratuitement ( CMU ) que l’on sortira de l’ornière », surtout si en plus, on applique le tiers payant généralisé…

  • La liberté de circulation des personnes dans l’UE ne pouvait se concevoir sans une liberté de l’assurance maladie, ce qui a été transcrit en droit français en 1993. Mais un véritable complot juridico-étatique a empêché les Français d’en profiter (voir l’oeuvre de Claude Reichman), et nous voici au pied du mur.

    • @ oridiabolo
      Ce n’est pas nouveau! La France se veut « leader » européen (…avec l’Allemagne, assez seule dans son « couple », maintenant), mais leader d’une Europe à la Française! Souverainiste pour protéger son « prestige », son particularisme et ses caprices, mais solidaire (fédéraliste) pour faire payer ses dettes par les partenaires et les autres étrangers (les importateurs)!

      Il est mal élevé de parler d’argent à table, en France, même si c’est l’obsession de chaque « convive »!

  • « Il suffirait d’un nouvel accident boursier majeur »

    Un accident boursier est la conséquence des problèmes existant par ailleurs. La bourse est le reflet de l’évolution du monde, pas sa cause. Si l’Etat ne se réforme pas, s’il ne coupe pas profondément dans ses dépenses, les marchés tiendront compte de l’information et évolueront en conséquence. Les marchés ne poussent pas les pays à la faillite. Les pays se placent en situation de faillite eux-mêmes. Les marchés se contentent d’en faire le constat.

    • @ Cavaignac
      Vous avez raison!
      Mais le prochain accident sera sans doute la conséquence du Quantitative Easing des banques centrales et des créances « pourries » des banques commerciales: l’addition se payera AU MOINS par de l’inflation! (Voir banques italiennes qui ne sont pas les seules!)

  • Nos politiques sont très forts pour vendre leurs « concepts » à l’Europe, hein, qui peut être contre la « santé », personne.

    Et puis finalement, la crise grecque n’était qu’un psychodrame théâtralisé. Nous on est en France, le pays où TOUT vaut tellement TOUT que TOUT est gratuit, et la SS sera le dernier bastion à céder. Nos gouvernements pleureront auprès de la BCE pour obtenir un QE-spécial-santé, et on sera reparti pour 10 ans supplémentaires.

    Sans compter l’enrichissement que ce modèle nous apporte, les chercheurs de farniente internationaux se déplacent du monde entier, regardez Piotr Pavlensky, «artiste» russe accusé d’agression sexuelle, qui affirme au Deutsche Welle que son mode de vie reproduit celui des Français : il ne travaille pas, son logement parisien, il l’a «envahi» …

    La France lui a accordé l’asile politique en mai dernier ! Elle est pas belle la vie ?

    • @ Funky Monkey
      Non, pas tout à fait!
      E.Macron a été très bien accueilli par les pays de l’U.E., par commisération pour la tâche impossible qui l’attend, pas pour ses idées de réformes européennes: de ce côté le « modèle français » a montré ses résultats peu enviables!

      Et non, l’U.E. et l’€ zone ne pourront se permettre d’assumer une autre « Grèce »! (Vendez Versailles ou d’autres « bijoux de famille »! Ou quelques îles!).

      Ce sera plutôt « l’Europe à plusieurs vitesses » et la France ne sera plus dans le premier cercle tant qu’elle n’aura pas plus équilibré son budget et diminué ses dettes: les conditions étaient claires depuis 1997 et ont été rappelées suffisamment souvent: comment partager une monnaie avec ceux qui la détruisent? Les Grecs ne rient plus!

      Dans les chiffres, la France est hors normes partout, refusant obstinément de toucher à un cent du train de vie ou à une prérogative de l’état central et local et tuer la population sous les impôts n’enrichit pas un pays: ça ne pouvait que bien se terminer?

      • Je tenais le même discours que vous il y a vingt ans, mais j’ai constaté que les injonctions du réel n’avaient aucun effet sur un drogué à l’argent gratuit, cela devait déjà craquer sous Flamby mais il a réussi -avec l’aides des PIGS- à infléchir la politique de la BCE.

        La France joue à too-big-to-fail, et c’est justement parce que l’€ zone ne peut pas se permettre d’assumer une autre « Grèce » qu’elle cédera aux demandes du pays joyeux de l’égalité.

        En plus, en cas de secousses venant de l’Europe, l’imprégnation idéologique est telle qu’il faudra plutôt envisager un Frexit qu’une Europe à deux vitesse. Les chiffres ne peuvent rien contre l’idéologie.

        Et puis quand on parle de « tuer la population sous les impôts », nous savons bien qu’il existe en France une autre population fortement ancrée à gauche, qui elle, s’épanouit d’aise.

        • @ Funky Monkey
          Merci de votre réponse.
          « …drogué à l’argent « gratuit » (les guillemets sont de moi: acception de Fr.Hollande: « c’est l’état qui paie. »), oui, sans doute, mais il n’y a vraiment pas que ça à résumer en « la France est intouchable! Elle a la « bombe ». Donc les autres pays européens n’ont qu’à suivre »: illusion! La France dans le « couple » franco-allemand se pense « intouchable »: illusion! L’Europe sans la France est impossible. Possible, mais dans le premier cercle, non. La France n’y croit pas, elle se pense indispensable jusqu’à pouvoir sucer la BCE (les partenaires) pour quelle raison??? La France a un pays géographique béni des dieux: il n’y a aucune raison qu’elle soit dans son état actuel, au contraire, sauf, sans doute, une lamentable gestion !

  • D’allègement de charge en allègement de charges c’est à dire couper les ressources de la Sécu, il ne faut pas s’étonner qu’elle en meure …. C’est un comble de l’hypocrisie
    En fait nous payons le manque de neurones dans les cervelles de nos génies transcendants de la politique de haut vol …. Ils ne se sont pas encore rendu compte que nous n’étions plus en 1945 …. 72 ans après !!!
    On peut toujours rêver mais si les réformes, de vrais réformes, avaient été faites au fil de l’évolution de la société ce système est viable … Il en va de même pour les retraites et surtout des régimes particuliers EDF, RATP, SNCF …. retraite à 50 ans quand on pilote une machine à vapeur l’hiver avec – 10 derrière et + 150 devant à charger la chaudière à la pelle oui, ça se justifie …. La conduite d’un TGV n’a rien à voir et pourtant ….
    Y a-t-il un politique doté de neurones fonctionnels dans ce pays ???

    • Sauf que les allègements de charges sont tous compensés par le budget de l’État (donc la CSG). Ils n’expliquent donc pas les problèmes de la Sécu.

  • En marche vers l’Inde et le Pakistan !

    La mondialisation qu’on nous impose est fondée sur le nivellement par le bas, c’est son principe physique même : les vases communicants.

    La société occidentale doit réfléchir au sens qu’elle entend donner à la vie sur terre.

    Soit continuer en priorité à servir et à enrichir les capitalistes et les élites mondiales, en éliminant la classe moyenne et en ramenant la masse des gens, aux besoins primaires d’une classe d’esclaves. Tu ne marche plus ? alors crève !

    Soit, éliminer le capitalisme et les systèmes élitistes oppressifs puis mettre en place une organisation protectrice de la planète et des êtres humains.

    L’utopie est préférable à l’exploitation de l’homme par l’homme vers laquelle nous filons à toute vitesse.

    • « Soit continuer en priorité à servir et à enrichir les capitalistes et les élites mondiales, en éliminant la classe moyenne et en ramenant la masse des gens, aux besoins primaires d’une classe d’esclaves. »
      Lol. Ce n’est pas vraiment ce que nous enseigne l’histoire récente.
      Les classes moyennes se sont toutes vues laminées dans les pays appliquant le socialisme et se sont développées avec l’application du capitalisme.
      Si la proportion de la population mondiale sous le seuil de pauvreté est passée de 40% dans les années 1980 à moins de 10% en 2015, c’est grâce au capitalisme, les pays sous doxa socialisante restant à la traîne de tous les autres pays.

      Et puis pour reprendre les mots de Henri Jeanson: « Le capitalisme, c’est l’exploitation de l’homme par l’homme. – Le communisme? C’est le contraire.

  • Vous confondez allègrement dépenses publiques et sécurité sociale. Les dépenses françaises de santé par tete sont au 8e rang mondial (loin derrière les Etats Unis) alors que l’espérance de vie française est au 3e rang (3 années de plus qu’aux Etats Unis). Il y a toujours matière à réformer, mais surtout pas à remettre à plat. On connait ces remises à plat, elles s’appellent privatisation. On ne doit jamais laisser à des gestionnaires cotés en bourse la tentation de diminuer l’espérance de vie pour augmenter leurs résultats d’exploitation.

    • On nage en pleine hypocrisie : les français ne veulent pas entendre parler de privatisation de la protection sociale, alors qu’ils payent déjà un oligopole de mutuelles complémentaires qui s’en fichent plein les fouilles et des dépassements d’honoraires faramineux ( notamment par les professeurs de médecine gauchistes anti privé des CHU) car justement la sécu rembourse la base pour tout le monde donc : pas de réelle concurrence entre les médecins, ni les « complémentaires ». Les français payent trois fois (l’urssaf, la complémentaire et la franchise en cas de dépassement très important) ….La solidarité d’accord, mais par l’impôt et pas via cette usine à gaz/assurance obligatoire aux mains des syndicats qu’est la sécurité sociale qui génère du chômage de masse via le coût du travail en plus !

    • Mais cher ami les dépenses de sécurité sociale sont des dépenses publiques…

    • @Andre Teissier du Cros
      Bonsoir,
      La Sécurité Sociale est une entreprise privée et monopôle d’Etat.
      Comme le dit #victor pivert, nous payons trois fois. Et le fameux « la santé est gratuite » est du flan. Nous payons nos honoraires chez le médecin. Seuls quelques personnes qui sont en difficultés ne paient rien, pour elles oui, c’est « gratuit ». Avec tout ce qu’on reverse pour la Sécurité Sociale, je trouve qu’on est très mal lotis, autrement, il n’y aurait pas l’ARC, le Téléthon, et toutes les autres associations diverses qui demandent toujours des euros pour la « recherche ».
      Le problème de la Sécu, c’est son statut de monopôle étatique. Avec des irresponsables à sa tête, sa gestion est très flex. Quoiqu’il arrive, elle aura des fonds. On nous la fait payer sans même nous demander note avis, et sauf quelques secteurs privilégiés, nous n’avons pas le choix.

    • L’espérance de vie française est au 10è rang mondial (et non 3è)
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_pays_par_esp%C3%A9rance_de_vie
      Certes, c’est bien 3 ans de plus que la USA (au 30è rang mondial) mais le système de soins US et son organisation n’ont jamais été montrés en exemple pour leurs performances. Seuls nos amis collectivistes défenseurs à tout crin de nos SS, s’en servent comme contre exemple pour effrayer toute personne éventuellement tentée par un peu de libéralisation du système de santé français….
      Les 4 premiers pays de la liste ont des systèmes de santé mixte publique et privé. Cela leur a bien réussi visiblement en matière d’espérance de vie.
      Si vous prenez un autre indicateur comme la qualité de fin de vie, la France est 10è et les USA 9è…
      https://www.topsante.com/medecine/votre-sante-vous/acces-aux-soins/soins-de-fin-de-vie-le-royaume-uni-en-tete-du-classement-606979
      Donc, en fonction de ce que vous voulez démontrer, il faut prendre le bon indicateur…

  • Je viens de lire les 23 commentaires. Tous parlent de la securite sociale et oublient genereusement l autre point de l article: le fait que les retraites ponctionnent 4 fois plus qu en RFA.
    Soit tous les lecteurs sont retraités ou proche de la retraite, soit on a un gros paquet de naif qui pensent qu ils passeront eux aussi a la caisse comme les baby boomers aujourd hui
    Faut pas rever les gars, quand vous serez vieux, il n y aura plus d argent depuis longtemps

  • Les commentaires sont fermés.

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Il existe deux types de déchets non recyclables et mortifères : le nucléaire et la dette. Comme on ne sait pas se débarrasser ni de l’un ni de l’autre, on fait comme si le danger n’était pas imminent, ou bien on les éloigne de notre vue.

Depuis qu’Eve puis Adam ont croqué dans le pomum, l’Homme a une dette infinie envers son créateur. L’Homme de type economicus a plus de chance, il n’est débiteur que de ce qu’il a emprunté. Mais c’est déjà beaucoup pour lui. La preuve, il n’arrive même pas à honorer sa dette.

De l’État américain... Poursuivre la lecture

Les difficultés rencontrées par le système de protection sociale français viennent des principes qui ont présidé à la conception de la Sécurité sociale. C’est un concept socialiste.

 

Aller aux sources : la spoliation légale 

Les socialistes, au sens que donne Bastiat, sont les adeptes de la « spoliation légale » :

« C'est ce qui est arrivé. La chimère du jour est d'enrichir toutes les classes aux dépens les unes des autres ; c'est de généraliser la spoliation sous prétexte de l'organiser. Or, la spoliation légale pe... Poursuivre la lecture

Marisol Touraine (Crédits Philippe Grangeaud-Parti socialiste, licence Creative Commons)
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Le remède contre le cancer existe, mais les laboratoires pharmaceutiques le gardent secret afin de continuer à vendre leurs traitements hors de prix. Vous avez déjà entendu ce grand classique de la théorie du complot ? C’est incroyable, illogique et infondé, mais beaucoup sont plutôt enclins à y croire.

Si cette affirmation devait nous prouver quelque chose, ce serait que la santé est un sujet extrêmement sensible, qui concerne chacun d'entre nous. Il est paradoxal alors de constater qu’à l’inverse, un fait établi et bien connu de tous... Poursuivre la lecture

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