Par John Siciliano.
Un article de Watts Up With That
L’administration Trump commence tout juste à mettre sur pied une « équipe rouge », sorte de « shadow GIEC » censé jouer l’avocat du diable dans le débat sur le réchauffement climatique et apporter des arguments contradictoires à ce que les climato-sceptiques appellent l’alarmisme climatique.
La Maison-Blanche et l’Agence pour la Protection de l’Environnement (Environmental Protection Agency ou EPA) sont en effet en train de recruter des scientifiques avec l’aide du Heartland Institute, lequel est considéré comme le Think Tank de référence dans la remise en cause du consensus scientifique majoritaire sur le climat.
L’équipe rouge
L’Institut possède sa propre « équipe rouge » : antithèse du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat de l’ONU), elle a été baptisée sans complexe Groupe d’experts international non gouvernemental sur l’évolution du climat..
« La Maison-Blanche et l’Agence pour la Protection de l’Environnement ont fait appel au Heartland Institute pour les aider à identifier les scientifiques qui pourraient participer à une équipe rouge, et nous avons été heureux de pouvoir leur rendre service », a expliqué Jim Lakely, Directeur de la communication de l’Institut, au Washington Examiner.
« Un projet de cette nature est attendu depuis longtemps », a-t-il ajouté. « Les scientifiques du climat qui dominent les délibérations et les publications du GIEC n’ont rencontré pratiquement aucune contradiction. C’est une violation de la méthode scientifique et une atteinte à la confiance de l’opinion publique. »
Revenir à la science du climat
Le Heartland Institute soutient l’idée d’une « équipe rouge » depuis longtemps. Selon Jim Lakely, il s’agit « d’examiner de façon critique ce qui est devenu depuis trop d’années un dogme alarmiste plutôt qu’une sobre évaluation de la science du climat. En fait, l’Institut Heartland a travaillé étroitement avec une équipe rouge qui étudie la science du climat depuis de nombreuses années : le Groupe d’experts international non gouvernemental sur l‘évolution du climat* ou GINEC. »
L’équipe rouge envisagée par l’administration Trump pourrait ressembler au groupe créé par le Heartland Institute.
D’après ce qu’a confié le mois dernier un haut fonctionnaire au site d’information sur le climat Climatewire, le Directeur général de l’EPA Scott Pruitt « estime que l’agence sera capable de recruter les meilleurs dans le domaine du climat et qu’elle sera à même d’organiser un processus spécifique dans lequel ces personnes apporteront une analyse critique à charge et à décharge à propos des nouvelles études sur le climat. »
« A vrai dire, cette initiative nous motive à l’extrême. Comme d’autres domaines scientifiques, la science du climat est en évolution permanente. Une nouvelle évaluation, transparente et sans préjugés, c’est quelque chose que tout un chacun devrait applaudir des deux mains », a aussi jugé le haut fonctionnaire cité ci-dessus.
Le changement climatique revisité
L’équipe du Heartland publie régulièrement des rapports critiques sur les études du GIEC ou d’autres scientifiques du climat. Depuis ses débuts il y a huit ans, elle a produit quatre volumes complets intitulés « Le changement climatique revisité ». Le cinquième est annoncé pour la fin de cette année.
« Des centaines de chercheurs ont participé à la rédaction ou à la revue de ces volumes publiés par le Heartland Institute » a précisé Jim Lakely. Au total, ils représentent plus de 3000 pages.
Alors que l’administration Trump se lance dans une approche similaire, il est ironique de se rappeler qu’à l’origine elle fut avancée par Steven Koonin, ancien fonctionnaire de l’administration Obama. Il proposa en effet de procéder selon le mode contradictoire équipe rouge vs équipe bleue afin d’éclaircir l’ensemble des tenants et aboutissants de la science du climat. Koonin enseigne à l’Université de New York.
Deux équipes scientifiques
Il suggéra cette idée en avril dernier dans un contre-édito1 du Wall Street Journal. L’exercice comprendrait une « équipe rouge » représentant les climato-sceptiques prêts à affronter une « équipe bleue » représentant la majorité des scientifiques qui croient que la planète se réchauffe en raison de l’accroissement des émissions de gaz à effet de serre dû aux activités humaines.
Ce type d’approche par équipes opposées fut mise au point par l’armée à l’époque de la Guerre froide afin de tester les différentes thèses en circulation à propos des capacités militaires de l’Union soviétique. Pour le changement climatique, elle permettrait de disposer de points de vue contradictoires afin d’évaluer les différentes thèses et déterminer quelle part du réchauffement est due aux émissions de dioxyde de carbone et quelle autre part à la variabilité naturelle du climat.
Avoir une vraie conversation sur le climat
En juin, à l’occasion des auditions sur le budget 2018, le Secrétaire d’Etat américain à l’énergie Rick Perry a lancé l’affaire en ces termes devant la Commission sénatoriale du budget :
Pour ce pays, c’est une belle occasion d’avoir une conversation sur le climat, et d’amener les scientifiques à se parler en dehors de toute pression politique.
Effectivement, le sous-secrétaire d’Etat à l’énergie du Président Obama, Steven Koonin, est un spécialiste de la physique théorique et il connaît bien ce sujet. Or il a dit qu’il est probablement temps que les scientifiques abordent la question sans politiciens dans la pièce.
Scott Pruitt à la manœuvre
Perry fut le premier membre éminent de l’administration Trump à évoquer l’idée en public, mais cela restait très hypothétique car il n’avait pas le moindre plan en tête pour la mettre en oeuvre.
Mais le patron de l’EPA, Scott Pruitt, est en train de la concrétiser.
« D’après ce que je comprends, Scott Pruitt essaie de recruter Koonin pour prendre la tête de l’opération », a déclaré Myron Ebell, ancien chef transitoire de l’EPA avant la nomination de Pruitt et actuel directeur de l’environnement dans le Think Tank libéral Competitive Entreprise Institute.
Ni l’EPA ni Koonin n’ont répondu à nos appels pour confirmer que ce dernier serait pressenti pour diriger l’équipe rouge.
Un médiateur crédible
Mais Ebell souligne la logique qu’il y aurait à le voir participer au projet :
« C’est un médiateur de choix, non ? Il appartenait à l’administration Obama, mais il pense que le débat fut insuffisant. Il aurait la crédibilité idéale pour mener à bien tout le processus.
Je ne sais pas ce qu’ils ont en tête sur la façon de procéder, et j’en sais encore moins sur ce que Koonin a en tête. En général, nous avons besoin d’aller au-delà de ce que l’establishment dit lorsqu’il est contesté, c’est-à -dire « vous pouvez nous faire confiance ». Je ne pense pas qu’on puisse faire confiance à l’establishment. »
Reprenant à son compte une formule de Ronald Reagan à l’époque de l’Union soviétique, Ebell explique qu’il préférerait de beaucoup « faire confiance, puis vérifier. »
Je ne dis pas que les scientifiques sont des soviétiques. Je pense simplement que c’est une bonne approche, surtout quand on sait que les mesures recommandées vont coûter des milliards de dollars dans les prochaines décennies.
Le flou des objectifs
Moins enthousiaste, le Bipartisan Policy Center (centre bipartisan des politiques publiques), entité qui sert souvent à réconcilier des points de vue politiques divergents, s’interroge sur la façon dont les équipes seront constituées et se demande quels seront les objectifs du processus :
Pour l’instant, les contours de l’exercice équipe rouge vs équipe bleue ne sont pas parfaitement clairs. D’après nos propres évaluations, l’activité humaine a un impact sur le climat », explique Tracy Terry, directeur du projet énergie dans ce centre. « Comme le changement climatique est une réalité, l’exercice pourrait se révéler utile s’il se concentrait sur l’amplitude des impacts potentiels et sur les meilleurs moyens pour les atténuer et s’y adapter.
Une approche erronée ?
Une chercheuse du Think Tank environnemental World Ressources Institute considère pour sa part que l’approche est clairement erronée.
« Il est vrai qu’elle a été utilisée par les plus grandes entreprises pour des exercices stratégiques internes, mais c’est complètement inapproprié pour la science », a écrit Kelly Levin dans un récent article de blog. « Cette approche n’a pas sa place dans la détermination de la science du changement climatique. »
Chez World Ressources Institute, Kelly Levin dirige le programme qui traque les émissions de dioxyde de carbone des pays développés.
« L’écrasante majorité – 97 % – des études révisées par les pairs soutiennent le point de vue du consensus selon lequel les activités humaines contribuent à la plus grande part du réchauffement climatique récent. » Seule une « proportion de plus en plus réduite » d’études rejettent le consensus scientifique, estime Kelly Levin.
Aussi, « donner dans cet exercice un poids égal à l’équipe rouge et à l’équipe bleue aurait pour effet de suggérer à tort à l’opinion publique qu’il y a un débat là où il n’y en a pas », ajoute-t-elle. « Et l’administration Trump va vraisemblablement truffer l’équipe rouge de personnes dont les intérêts dans les industries des énergies fossiles sont connus, comme elle l’a fait pour les membres du gouvernement. »
Traduction de Nathalie MP pour Contrepoints
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Article publié initialement par The Washington Examiner le 24 juillet 2017.
Qui refuse le débat ? Plus un scientifique devient compétent, plus il doute et plus il est intéressant !
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Quand y aura-t-il autant de publicité pour le GINEC que pour le GIEC ?
Et ne faut-il pas commencer par comprendre pourquoi la Terre a été brûlante et glaciale bien avant l’arrivée de l’homme. Le soleil serait-il devenu un astre stable et moins puissant que l’homme ?
Remportera le match celui qui apportera le plus de bizness…attendons l’équipe bleue qui démontrera qu’il y a plus de bizness à faire en s’occupant d’autre chose que de la pluie et du beau temps…et cela va être coton !
Il y a climatosceptique et climatosceptique. Les uns nient tout bonnement le réchauffement actuel de l’hémisphère nord. Les autres le constatent et l’admettent, mais ne rendent pas l’homme responsable, au motif qu’il y a eu dans le passé des réchauffements (Xème siècle par exemple) et des refroidissements (little ice age du XVIIème) alors que les émissions de CO2 dues à l’homme étaient négligeables.
D’autres enfin disent que « lutter contre le réchauffement », c’est gaspiller des centaines de milliards de dollars qui seraient bien mieux employés ailleurs, d’autant que le succès de ces « luttes » est loin d’être assuré.
« Les uns nient tout bonnement le réchauffement actuel de l’hémisphère nord. »
Je ne crois pas : rappelez-vous qu’avant de désigner le phénomène en tant que « changement climatique » (ce qui est une tautologie), ce phénomène était appelé « réchauffement climatique » (mot que vous continuez d’ailleurs à utiliser ci-dessus), ce qui pour un phénomène cyclique avéré n’a aucun sens et c’est ce que les climato-sceptiques niaient en disant qu’il n’y a pas de tendances dans la variabilité : c’est comme quand vous prenez la route des vacances, il y a des montées et des descentes et il ne viendrait à l’idée de personne de dire que vous êtes dans une tendance ascensionnelle (ou descendante) de long terme.
@ Gerald555
Dans votre commentaire, il faut bien voir que seul le dernier alinéa regarde les politiciens.
Ce qui m’a dégoûté du barnum de la COP21 (qui parle de la COP22, à Marrakech ou de la COP23 organisée par les ÃŽles Fidji à Bonn, en Allemagne en fin de cette année?), c’est que la politique, internationalement, s’est saisie du problème considéré comme résolu, et ne considérant plus que les « plans pour limiter les gaz réputés « à effet de serre », considérés comme principal acteur d’origine anthropique dans le réchauffement climatique » en mobilisant des sommes énormes à la réalisation de ces plans.
Politiquement, il n’y a donc plus de place pour la contestation du réchauffement climatique ni l’objectif d’une hausse de température limitée à 2° en 2100.
Je comprends bien que l’O.N.U. est dans son rôle d’ainsi réunir un effort collaboratif « mondial » dans un objectif commun et partagé, ce qui donne lieu à de multiples dialogues internationaux aptes à favoriser la paix dans le monde. C’est donc, de ce côté, déjà un succès, si ce n’est la voix dissonante de D. Trump.
Par contre, j’ignore évidemment la production de chaleur et l’émission de gaz à effet de serre des projectiles utilisés en Syrie et en Irak, tant lors de la fabrication, de l’acheminement, puis des moyens utilisés pour lui faire atteindre son objectif et enfin, lors de l’explosion des charges! Je me doute que ce doit être croquignolet!
Les gaz à effet de serre des projectiles dans des guerres à l’autre bout du monde ne doivent pas faire oublier ceux des barrages de pneus à chaque conflit social chez nous. Ceci dit, la discussion sur les moyens d’éviter un réchauffement climatique, en ce week-end où les foules de vacanciers se précipitent vers le soleil et croisent ceux qui sont dépités de rentrer vers le froid et le travail, ça a un petit quelque chose de surréaliste.
@ MichelO
Surtout avec une probable somme kilométrique de bouchons record alors que la couleur noire était hissée pour ce week-end! Moi-même j’aurais avancé ou retardé d’un jour, mon aller ou mon retour pour éviter cette épreuve, pour ne pas accentuer ma fatigue (aller) ou le bénéfice de mes vacances (retour), par un énervement toxique et un temps perdu redoutable!
C’est un simple choix de rentabilité, tout compte fait!
Les ONG vertes qui se posent en défendeurs d’une science indépendante, le comble de l’hypocrisie !
Quant aux conflits d’intérêts invoqués pour miner par avance la crédibilité du travail d’une équipe rouge , là aussi, que les ONG et les scientifiques marrons qui vivent des milliards déversés pour risque de catastrophes planétaires annoncés, se regardent dans un miroir. Beurk, pas très beau à voir.
La science du climat n’est pas établi, loin de là , les prévisions sur le siècle tiennent de la boule de cristal. Les citoyens de la planète ont tout à gagner à ce que, pour reprendre les propos de bon sens de l’ancien conseiller de Obama et scientifique reconnu : « il est probablement temps que les scientifiques abordent la question sans politiciens dans la pièce »
C’est une initiative qui devrait ravir le GIEC : voir leurs adversaires gaspiller leurs ressources à démontrer l’indémontrable. Alors pourquoi font-ils la gueule ?
Juestement patceque le GIEC n’a jamais eu besoin de rien démontrer : sa lettre de mission pose comme postulat que l’homme est responsable du réchauffement climatique, le GIEC doit juste centraliser les études allant dans ce sens, sans prendre en compte les études contradictoire.
Le réchauffement anthropique n’est pas la conséquence des études du GIEC mais la cause de son existence.
Du coup, personne ne peut dire qu’il n’est pas démontrable que le RCA soit une erreur, puisque personne n’a été mandaté ni financé pour ça…
Je trouve que c’est une excellente idée.
@ Mariah
Oui et non: oui, pour qu’une thèse scientifique trouve et réponde à sa contradiction par d’autres scientifiques aussi sérieux, avant d’être « établie » jusqu’aux prochains progrès scientifiques (et technologiques qui les permettront).
Mais tout qui se dit scientifique, se doit de contester, lui-même, sa thèse en cherchant si une autre explication de ses découvertes n’est pas possible: un scientifique ne cherchant pas les biais de ses recherches n’est évidemment pas un scientifique!
Il faut dire qu’un réchauffement climatique terrestre ne peut être qu’une extrapolation d’un phénomène déduit d’un passé plus ou moins long, époques qui ne jouissaient pas des possibilités technologiques actuelles pour une étude multi-points de la température des différents endroits du globe: de toute façon, cela demande une collaboration rigoureuse d’un grand nombres d’intervenants fiables.
Alors qu’actuellement, si la mesure de température ultra-rapide sur des millions de points du globe par un satellite (ou plusieurs, bien sûr), un grand nombre de fois par 24 heures est possible et fiable, les résultats seront évidemment meilleurs!
Je n’avais aucun doute sur les climatologues « officiels » jusqu’à ce que ce devienne un enjeu politique et donc économique: l’expérience a montré, hélas, que l’argent est apte à pervertir le meilleur scientifique, parfois simplement pour conserver ses possibilités de travail: les subsides officiels ou privés pour poursuivre ses recherches. (Il en va de même dans l’industrie où une firme comme Tesla peut « perdre » de l’argent pendant des années avant de devenir le leader de la voiture électrique et/ou de la conduite à 99,9% gérée par technologie électronique).
Aucun des commentateurs de Contrepoints n’a les moyens de contester la partie scientifique du GIEC, moi non plus, bien sûr. Mais l’implication de politiciens diminue ma confiance pour les climatologues! C’est réflexe!
Depuis quand refuser le débat serait scientifique? Depuis quand vérifier les assertions des réchauffistes serait scientifiquement inapproprié? Tous les articles scientifiques sont évalués par leurs pairs, pour quelle raison celles là devraient être exemptées? Kelly Levin devrait être exclu de la communauté scientifique pour approche anti-scientifique!
Qu’est-ce qui vous fait croire que cette Kelly Levin fait parti de la communauté scientifique ? Elle a une formation en écologie donc jusqu’à 100% d’idéologie, le solde en rigueur scientifique.
Bah, Jean Jouzel est bien glaciologue ?
Cette Kelly Levin soulève en effet plusieurs questions, notamment sur sa légitimité à s’exprimer sans mentionner qu’elle est employée par des institutions réchauffistes. Le processus de peer-review n’a pas pour objet de valider des assertions générales, mais le cheminement qui conduit, dans chaque papier qui lui est soumis, des hypothèses aux conclusions spécifiques. Il ne remet pas en doute les hypothèses tant qu’aucune contradiction n’apparaît. Le pourcentage de 97% d’études concluant à une influence anthropique sur le réchauffement climatique n’en fait pas une quasi-certitude scientifique mais montre simplement que 97% des études qui la prennent comme hypothèse se concluent sans incohérence ni contradiction interne. Ca n’est pas surprenant puisque cette hypothèse est devenue la condition sine qua non du financement de presque toutes les recherches. Et de toute façon, les pairs sont par définition dans les mêmes conditions, et n’ont ni le rôle ni les moyens de conduire des recherches complémentaires de réfutation.
D’autant que le « 97% d’études concluant à une influence anthropique sur le réchauffement climatique » correspondant en fait aux études retenues par le GIEC et non à la totalité des études. Petit glissement sémantique discret mais à l’effet redoutable.
@ Virgile
Restons sérieux une minute: que D.Trump réunisse et subsidie un groupe de climato-sceptiques pour lui donner raison de ne pas investir dans un plan de diminution de gaz à effet de serre est, déjà , montrer les scientifiques recrutés comme des « vendus d’avance »! Leur crédibilité possible ne sera même pas prise en compte! Ils ont tout crédit scientifique à perdre dans cette pantalonnade!
Bof, pas vraiment. Tout scientifique climato-sceptique est déjà considéré comme « vendu » par les réchauffistes, leurs soutiens et la presse écolo-climato-conscientisée.
La création d’un tel groupe permettra d’avancer en ordre un peu mieux organisé pour apporter un autre son de cloche et sera plus difficile à écarter d’un débat contradictoire. Bien géré, ce groupe pourrait même devenir incontournable et sa mise à l’écart lors de débats parlementaires et/ou médiatiques ne pourra qu’apparaître suspecte. Enfin, le GIEC dispose de financements gouvernementaux importants pour diffuser sa propagande, financements contre lesquels des scientifiques isolés ou en petits groupes ont du mal à lutter. La création d’une structure disposant elle-aussi d’un financement gouvernemental va permettre un rééquilibrage vis-à -vis du GIEC et ce d’autant plus que celui-ci se verra privé d’une bonne partie de ses subsides issus du gvt US.
Depuis le début, l’aspect scientifique du GIEC a été biaisé puis dominé par l’idéologie et de la promotion d’une politique écolo-décroissante. Pendant des années, des scientifiques ont essayé de recentrer le débat sur la science sans succès. Il aurait été préférable de ne se placer que sur le plan scientifique mais seule une structure disposant de fonds très importants (malheureusement gouvernementaux la plupart du temps) peut contrebalancer le GIEC et faire en sorte que les études discordantes par rapport à la thèse réchauffiste habituelle sortent de l’ombre. Cela permettra aussi (je l’espère) d’en financer d’autres qui n’aurait jamais pu voir le jour autrement.
Evidemment, comme tout organisation adossée à un financement gouvernemental, un risque de dérive est possible. Mais quand on voit vers quelles solutions délirantes économiquement et humainement le GIEC et ses cohortes vertes bien-pensantes veulent engager l’humanité, je suis prêt à prendre le risque.
Les réchauffistes auront toujours raison pour une chose, il y a bien un réchauffement anthropique depuis l’exploitation des énergies fossiles, il résulte de la quantité d’énergie « produite » par les hommes qui représente environ 0,1 % de l’énergie solaire reçue par la terre. Ce 0,1 % – qu’il soit thermique ou électrique – se transforme inévitablement en chaleur ce qui est suffisant pour une modification du climat dans l’hémisphère Nord.
Par contre, mis à part l’argument d’autorité, personne n’est aujourd’hui capable de démontrer par A + B que le CO2 provoque un réchauffement. Ces messieurs font référence aux travaux d’Arrhénius mais se gardent bien de développer car chacun sait que les prévisions d’Arrhénius ne se sont jamais avérées;
« il y a bien un réchauffement anthropique depuis l’exploitation des énergies fossiles,il résulte de la quantité d’énergie « produite » par les hommes »
Certes, le début de l’exploitation massive des énergies fossiles (charbon) a commencé au milieu du XIXè siècle. Avant, le charbon était utilisé pour le chauffage de manière ponctuelle et minime (proche des zones d’affleurement), le bois et charbon de bois étant prépondérant.
Le timing étant adéquat, vous faites une corrélation entre la fin du petit âge glaciaire du moyen-âge et le début de l’exploitation massive du charbon. Cependant, une corrélation n’est pas synonyme de causalité.
Comment expliquez-vous le maximum du moyen-âge (1° de plus en moyenne qu’actuellement), le maximum de l’époque romaine (2° de plus) et celui d’il y a 5-6000 ans (4° de plus)? Sans compter que les températures actuelles sont simplement revenues qu’au niveau de celles des années 20-30 après la période de refroidissement relatif des années 50-60? Sans oublier la stabilité de la température moyenne mondiale (si ce concept a quelque valeur…) depuis 19 ans?
Admettons surtout qu’on ne connait encore que très insuffisamment le fonctionnement du climat terrestre et que les températures actuelles non strictement rien d’alarmant au vue de l’histoire du climat ces derniers milliers d’années.
@ cycle Si vous me lisiez bien vous remarqueriez que je mets en doute l’influence du CO2 sur le « réchauffement » climatique. Je suis loin d’être un réchauffiste. Je ne fais aucune corrélation, ni lien de causalité avec aucun cycle naturel. Je fais une simple constatation objective. Je considère par ailleurs que les réchauffistes sont tout à fait hypocrites en prenant la fin du petit âge glaciaire comme base de température de référence.
Lutter contre le CO2 c’est aussi fou que d’attaquer les moulins comme le faisait Don Quichotte. Pire, c’est favoriser une politique dangereuse dans bien des secteurs de l’activité humaine.
Pour le reste je suis d’accord avec vous.
Ce que je me demande c’est par quelles procédés médiatiques douteux nos autorités infléchiront leur politique quand la vérité sur leurs mensonges éclateront.
 » il résulte de la quantité d’énergie « produite » par les hommes qui représente environ 0,1 % de l’énergie solaire reçue par la terre. »
Pas du tout ! La quantité de chaleur elle-même arrivant ou libérée sur terre n’a aucune importance, seule compte la différence entre ce qui arrive et ce qui repart. C’est pour cela qu’on s’intéresse à l’effet de serre en l’absence duquel toute énergie serait rayonnée la nuit, quand bien même on en produirait des millions de fois plus qu’aujourd’hui.
@MichelO Ce que vous écrivez est aberrant. La terre est en équilibre thermique tant que la quantité d’énergie entre ce qu’elle absorbe et ce qu’elle réémet est, elle-même, en équilibre. « Produire » de l’énergie fossile modifie un tant soit peu cet équilibre, c’est imparable. En effet cette énergie s’ajoute à l’énergie solaire reçue. Calculer le réchauffement que ce léger déséquilibre produit est une autre chose mais une fois ce réchauffement acquis la terre retrouvera un nouvel état d’équilibre: Il n’y a donc rien d’alarmant à cela.
L’effet de serre de l’atmosphère terrestre est acquis depuis belle lurette et rien ne permet de dire que cet effet de serre s’est modifié depuis le début de l’ère industrielle. Il faut constater qu’il y a dans les océans un formidable réservoir de gaz à effet de serre, voit-on cette machine s’emballer ? A l’évidence, non ! Alors arrêtez de nous bassiner avec votre effet de serre.
Le seul vrai problème de la planète c’est l’explosion démographique mais ça c’est un tabou !
Quel est l’influence des îlots de chaleur sur le climat? Exemple: une mégapole de 30 millions d’habitants avec beaucoup de béton et d’asphalte. Est-ce que cela pourrait avoir une petite influence sur le climat? Je lisais la semaine passée qu’un reccord de chaleur avait été battu à Taiwan. Taiwan 2017 vs Taiwan de 1900, c’est vraiment pas la même ville.
C’est un des problèmes de l’évaluation de la température locale.
La plupart des stations de mesure les plus anciennes sont dans des pays occidentaux et souvent à proximité des villes. Lors de leur création, ces stations étaient situées en pleine campagne pour la plupart. Mais avec l’urbanisation progressive, l’environnement des stations a changé et l’effet « îlots de chaleur » lié à un environnement bétonné peut majorer la température et donc l’éventuel réchauffement climatique. Normalement, des scientifiques doivent en tenir compte et apporter des corrections aux mesures relevées. Cependant, l’amplitude de ces corrections est souvent fonction de la sensibilité du scientifique en question aux thèses réchauffistes…
Bon, ce n,est pas Taiwan dont je voulais parler mais de Shangai. Un morceau de robot en moins pour moi.
http://www.lapresse.ca/international/asie-oceanie/201707/21/01-5118078-record-de-chaleur-a-shanghai.php
les records de chaleurs sont bien réels…mais leurs causes sont en général indéterminées ..
@Jacques Lemiere, Faite donc une recherche sur 2000 ans de catastrophe climatique vous serez édifié. A l’époque toutefois on n’attribuait pas ces catastrophes à l’activité humaine.
je ne suis pas certain que le débat fasse avancer la science…la science avance avec des observations et des preuves. des faits, de façon similaire l’existence d’un consensus scientifique sur un sujet, en général un théorie ou une hypothèse indique que la science n’est pas tout à fait établie…
Le débat porte sur ce qu’on devrait faire ou non et évidemment sur ce qui va se passer ou pas.