Les prévisions sur le trou de la Sécu étaient trop optimistes

En son temps, Marisol Touraine avait claironné qu’en 2017, le « trou de la Sécu » aurait disparu. La Commission des comptes de la Sécurité sociale vient de dire le contraire : le déficit s’est accru par rapport aux prévisions.

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Marisol Touraine (Crédits : tendencies Creative Commons)

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Les prévisions sur le trou de la Sécu étaient trop optimistes

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 8 juillet 2017
- A +

Par Éric Verhaeghe.

À l’automne dernier, Marisol Touraine avait déclaré :

« Le régime général, qui affichait 17,4 milliards de déficit en 2011, sera à 400 millions de l’équilibre. Pour un budget de 500 milliards, c’est l’épaisseur du trait. »

Manifestement, l’épaisseur du trait est quand même suffisante pour sauter aux yeux de tout le monde, et c’est une mauvaise nouvelle pour le gouvernement. Celui-ci sera en effet acculé à trouver de nouvelles économies.

 

Le trou de la sécu en 2016 plus important que prévu

C’est en examinant les comptes 2016 que l’inquiétude est venue.

Les prévisions de la loi de financement de la Sécurité sociale se révèlent aujourd’hui trop optimistes. Elles ont surévalué les recettes assises sur les revenus d’activité.

De ce fait, les chiffres pour 2016 sont moins bons que prévus, et laissent craindre le pire pour 2017. Le déficit général est supérieur de 700 millions euros aux prévisions. Si l’on y ajoute le fameux Fonds de solidarité vieillesse (FSV) qui prend en charge les plus petites retraites, l’écart par rapport aux prévisions atteint 1,3 milliard.

Autant d’argent à trouver en plus, en perspective, pour 2017. La constante hausse du chômage contribue en effet à dégrader les comptes de la Sécurité sociale.

Il est bien probable que le gouvernement ne soit pas au bout de ses peines.

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  • Il n’y a quasiment plus rien de commun entre ce qu’on pensait de la bonne santé et des soins lors de la création de la Sécu et déjà le tout début d’un XXIème siècle maintenant bien entamé.

    Alors qu’il y a désormais en sus de grandes différences de comportements et deux approches des soins dont celle dite « des médecines douces ». Avec deux approches de la prévention puisqu’il est moins coûteux de prévenir que de guérir, même aux dépens des laboratoires et des scandaleux dépassements d’honoraires des chirurgiens et autres anesthésistes

    Question subsidiaire : Quelle est la fraction du coût de soins financés par la collectivité au bénéfices de gens totalement responsables de leur grave état et de gens victimes d’une vision ou action médicale néfaste ?

    • Votre commentaire (1er §) tendrait à faire croire que la SS était une riche idée au début et jusqu’au début du 21ème siècle : ce n’est pas le cas, c’est tout pourri depuis le début, le système n’a JAMAIS eu des comptes équlibrés.

      « …même aux dépens des laboratoires et des scandaleux dépassements d’honoraires des chirurgiens et autres anesthésistes »

      Vous êtes libres et vous pouvez vous affranchir de ces dépassements d’honoraires… Pourquoi ne le faites vous pas ? Vous voulez une Ferrari au prix de la 2CV ?

    • Les médicaments et processus thérapeutiques « classiques » c’est-à-dire curatifs pour la plupart d’entre eux ont fait l’objet d’un processus d’évaluation avant d’obtenir leur AMM (Autorisation de Mise sur le Marché) et encore plus avant d’obtenir un remboursement SS. Vos médecines douces sont très bien sur le papier sauf qu’elles ne passent par aucun processus de validation scientifique. Vous râlez sur les dépenses de la SS mais vous voulez que la collectivité paye pour quelque chose de non validée, bref un open bar pour toute substance « bien » sur le papier mais sans évaluation non opposable.

      Autre chose: les dépassements d’honoraires ne sont pas financées par la SS. Ils ne sont donc pas à l’origine du déficit de la SS.

      2 choses dans votre « question subsidiaire »:
      La responsabilisation du patient quant à l’origine de ses problèmes. Le caractère collectif et sans contrôle de la SS n’encourage aucun comportement responsable de la part du patient. Une assurance privée pourrait le permettre sous certaines conditions.
      Gens « victimes » de la médecine. La médecine devrait donc être parfaite sans risque et efficace à 100%. Ce n’est pas le cas et ne le sera jamais. Ne serait-ce parce que la médecine est pratiquée par des hommes eux-mêmes imparfaits et qu’elle utilise des produits actifs qui ne sont jamais anodins. Cependant, si on fait le bilan global de la médecine, je pense qu’il est plus que positif.
      Mais vous avez le droit de n’utiliser que des médecines douces ou alternatives. Dans ce cas, ayez le courage de ne pas revenir en courant vers la médecine classique au moindre problème. Cela répondrait d’ailleurs parfaitement à la première partie de votre question subsidiaire puisque vos choix et leusr conséquences serait responsables de votre état ou tout au moins de son aggravation…

  • pour enjoliver leur bilan ils étaient prêts à tous même à affirmer que la terre est plate.
    Ces chiffres ne doivent pas surprendre Macron qui était quand même jusqu’en août 2016 ministre du budget de hollande

  • mauvaise nouvelle pour le gouvernement….c’est surtout pour le contribuable que c’est une mauvaise nouvelle ; entre des élus qui nous mentent éffontément et ceux qui font semblant de découvrir les méfaits et mensonges de leurs prédécesseurs , autant dire que l’on est pas sorti de l’auberge ;

  • Les socialistes ne « mentent » pas. Ils travestissent la « réalité ».
    De toute façon, ils savent que personne ne les croira. Alors, ils continuent leurs jeux de dupes, jusqu’à se remplacer présidentielle ment, ministérielle ment, politiquement, législative ment. Un moyen de les empêcher de mentir, sera peut-être de les « privatiser »dans leurs banlieues parisiens.

  • Socialiste = escroc! Touraine ne contredit pas la règle.

  • Un trou , c’est grave docteur ? Non , il n’y a qu’à le boucher et je suis là pour ça .
    Notre bonne sécu ne sert que d’alibi à nos jolies mutuelles et nos joyeuses sociétés pharmaceutiques en Suisse….est on sur que toutes nos cotisations sécu vont à la sécu ou nourrissent toutes une ribanbelle d’intermédiaires douteux ?

    • Nos cotisations servent surtout à nourrir une administration pléthorique et les « partenaires sociaux » qui dirigent la SS.

      Quant à votre couplet sur le prix des médicaments, essayez de voir plus loin que la propagande facile de nos politiques. Le prix des médicaments en France est un des plus bas d’Europe.
      http://solidarites-sante.gouv.fr/IMG/pdf/comparaison_internationale_des_prix_des_medicaments_20151218.pdf
      Conséquences de ces prix très bas, plus de la moitié des diverses pénuries de médicaments qui surviennent en France de manière itérative depuis qq années, ont pour origine un problème de « logistique » selon la terminologie officielle. Quid me direz-vous? Non, ce n’est pas une panne des camions de livraison, c’est seulement que les laboratoires approvisionnent en premier les pays qui paient le plus chers leurs médicaments. Et comme 80% des médicaments consommés en France sont produits à l’étranger (contre 20% il y a 30-40 ans)…

  • Ce qui prouve la profonde imbécillité de nos dirigeants est leur incapacité à comprendre que plus la croissance ralenti, plus le chômage augmente, donc moins de recettes pour l’état et plus de dépenses pour indemniser. Le plein emploi est à rechercher à tout prix!

    • non…chacun doit faire ce qu’il veut..si ça n’emmerde pas les autres..
      que recherchez vous? à bosser le plus possible où à gagner mieux possible votre vie? ce n’est pas tout à fait la même chose..

  • Un trou de la sécu ❓ Le trou, le trou … Ah oui, un trou noir, si massif qu’en est invisible. Présent, pas présent, il en devient quantique.
    On comprend pourquoi certains s’en éloignent pendant qu’il encore temps.

  • l’optimisme n’a rien à voir là dedans

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