Une leçon de l’école de la Liberté
Comment limiter la croissance de l’État ? Dans un pays où la dépense publique plafonne à 57% du PIB et où des pans entiers de la société sont « socialisés », la question paraît non seulement pertinente mais urgente. Les constitutions, visant à limiter l’expansion du pouvoir et de la dépense qui l’accompagne (parfois avec des « règles d’or »), peuvent-elles aider ? L’expérience peut laisser fortement planer le doute. Si les constitutions peuvent être des bouts de papier facilement déchirables, se pose encore et toujours la question de « qui garde les gardiens ? ». La réponse de certains théoriciens du Public Choice consiste à s’assurer que l’État ne soit pas de type unitaire mais fédéral.
L’idée est simple : en ayant un pouvoir fragmenté verticalement entre plusieurs niveaux, il est possible d’obtenir, au sein des niveaux les plus proches des citoyens, une concurrence institutionnelle. Des régions ou des grandes communes peuvent ainsi entrer en compétition aux yeux des citoyens qui peuvent alors « voter par les pieds ». Ces citoyens ont effectivement le loisir de choisir sur la base du couple « dépenses publiques (services publics) / impôts », effectuant ainsi une analyse coût/avantage. Cette concurrence fournit ainsi aux citoyens la possibilité de mieux contrôler leurs élus, et à ces derniers des incitations à mieux gérer l’argent public.
Cette solution fédéraliste permet de contrer les tendances à l’extension du pouvoir. C’est tout l’objet de cette session du MOOC de l’École de la Liberté par le professeur François Facchini :
La question est évidemment cruciale pour le débat autour de la construction européenne : harmonisation avec État européen unitaire ou variété et Europe décentralisée ? Les leçons du Public Choice tendent évidemment à fortement privilégier la seconde option.
Ce qui est nécessaire ce n’est pas seulment de freiner la croissance de l’ Etat, c’est d’inverser la vapeur et d’en diminuer considérablement le poids !… Question de survie …
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