C’est vous qui paierez la facture sociale

La dette publique et le déficit sont utilisés pour financer des dépenses sociales sans recourir directement à l’impôt. Mais les dettes s’accumulent…

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November 9th by kate hicock(CC BY 2.0)

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C’est vous qui paierez la facture sociale

Publié le 6 février 2017
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Par Simone Wapler.

facture sociale
November 9th by kate hiscock(CC BY 2.0)

Récemment, les rendements obligataires ont remonté dans le monde, y compris dans l’Eurozone. Le 1er février, la Société Générale a publié une note d’analyse selon laquelle la grande tendance installée depuis des décennies – la baisse des rendements obligataires – était terminée et que les investisseurs devaient vendre les maturités longues.

Quand vous ne savez pas qui paye, c’est que c’est vous !

Il existe une règle simple en matière de politique économique : lorsque vous ne savez pas qui paye, c’est vous. La dette publique et le déficit sont utilisés pour financer des dépenses sociales sans recourir directement à l’impôt.

Mais le système monétaire et financier actuel permet de multiplier les façons sournoises de vous faire payer. Exemples : l’inflation ou encore la dévalorisation de la monnaie dans laquelle vous vivez et touchez vos revenus.

Tous les efforts de la Parasitocratie financière ont porté sur ces deux méthodes pour éviter de payer au prix fort les intérêts de la monstrueuse dette publique accumulée dans les pays mal gérés de la Zone euro, France comprise.

Dans l’Eurozone, trois facteurs sont à l’origine de la récente remontée des taux.

Les 3 facteurs expliquant la remontée des taux

Premier facteur : les indications de la Banque centrale européenne selon laquelle les rachats obligataires allaient être diminués progressivement. Les investisseurs sont donc prévenus qu’un acheteur à 80 milliards d’euros par mois va passer à 60 milliards d’euros par mois puis s’évanouir.

Deuxième facteur : l’augmentation de l’inflation. Le dernier chiffre de janvier s’établit à 1,8%, avec une pointe en Allemagne.

Tous les pays ne sont pas comme notre douce France rongée par le chômage et assoupie dans une croissance atone.

A ce propos : 1,1% de croissance sur l’année 2016, alors que notre gouvernement avait tablé sur 1,5% initialement. L’économie se veut une science et à ce titre, elle devrait être prédictive. Par conséquent, que dire d’une marge d’erreur de 36% ? Les prévisionnistes de Bercy devraient être virés.

Troisième facteur : l’instabilité politique. Le FMI indique vouloir se retirer du cas grec si aucune solution satisfaisante n’est trouvée avant le 20 février.

La facture sociale de la Grèce

La Grèce a reçu 432 milliards d’euros d’aides depuis mai 2010, soit 72 milliards d’euros par an durant six ans. Elle a bénéficié de 147 milliards d’euros d’effacement de dette et d’un rééchelonnement de 10 ans.

72 milliards d’euros d’aides par an pour une économie de 182 milliards d’euros ! On comprend que le FMI fuit…

Vous allez me dire que la Grèce en a bavé « d’austérité » : 62,8 milliards d’euros de réduction de dépenses sur le papier. Mais c’est comme s’il ne s’était rien passé. La dette augmente, les déficits s’empilent. Ce sont les mystères de la comptabilité publique. Ils sont encore plus impénétrables en Grèce qu’en France.

À cela se rajoute le dossier explosif des banques italiennes et le grotesque de la campagne présidentielle française. Les derniers sondages montrent la progression de Marine Le Pen.

Bref, la dette européenne est vendue, les rachats de la Banque centrale européenne ne suffisent plus et il est prévu de les diminuer. L’Allemagne est le seul pays de l’Union européenne à afficher un budget équilibré.

On va bientôt nous présenter la facture sociale

Il va falloir que chaque pays apprenne à vivre selon ses moyens, l’heure de la facture sociale approche. 57,6% de l’économie de la France dépend de l’État. Tous les candidats à la présidentielle ont la solution : davantage d’État. Tout sauf un, éclaboussé par un scandale et qui a perdu toute crédibilité. Celui-là même qui en tant que Premier ministre avait dit en 2007 déjà : « Je suis à la tête d’un État en faillite ». Entre 2007 et aujourd’hui, les taux d’intérêt sont passé de 4% à presque 0% ce qui nous a permis de faire illusion…

Nous allons bientôt nous voir présenter la facture sociale. Car cette dette publique n’est que de la « redistribution » et du financement de dépenses sociales. Pour que la note soit moins douloureuse, je vous conseille de suivre les conseils de la Société Générale : lâchez la dette française et votre assurance-vie en euro. Elle sent le Sapin…

Quant aux marchés actions, la même note de la Société Générale indique que ce sont les places sur lesquelles les entreprises sont les plus endettées qui vont souffrir (Espagne, Italie, France).

Pour plus d’informations de ce genre, c’est ici et c’est gratuit.

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