Pourquoi Obama a échoué

Obama quittera ses fonctions, ne comprenant pas ce qui a mal tourné, alarmé par la destruction de son parti et effrayé par les forces réactionnaires que sa réforme du système de santé et une stagnation économique durable ont déchaînées.

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Pourquoi Obama a échoué

Publié le 3 janvier 2017
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Par Jeffrey Tucker, depuis les États-Unis.

Pourquoi Obama a échoué
By: Marc NozellCC BY 2.0

De toute ma vie, aucune présidence n’a été accueillie avec autant d’enthousiasme et autant d’espoirs démesurés que celle de Barack Obama. Dès le début de son premier mandat, un engouement proche du culte s’était déjà développé parmi l’élite intellectuelle et médiatique. C’était l’aube d’une nouvelle ère, marquée par des attentes exubérantes en matière de justice, d’équité, d’égalité, de paix et de bonheur pour les quatre coins du pays. Si on considère l’intelligence manifeste, l’érudition et les bonnes intentions de ce grand homme, toutes ces prévisions ne pouvaient être vues que comme des certitudes.

Le site Salon.com résume l’ère Obama ainsi :

« En 2008, Obama a fait campagne sur l’espoir et cela a contribué à attirer un électorat vaste et divers, excité à l’idée que cet homme plein de charme, qui a tout du héros de feel-good movie, puisse nous donner un happy end. Obama a passé les années suivantes à cultiver cette image… Tout au long de ses mandats, il a incarné l’espoir et a remporté d’impressionnantes victoires qui justifient son image héroïque : l’adoption de la législation sur les soins de santé universels, l’assassinat d’Osama ben Laden, le rétablissement de la bureaucratie fédérale qui en majeure partie a refonctionné comme elle était censée le faire. »

Maintenant, deux mois après le plus grand bouleversement politique que la majorité d’entre nous ne connaîtra jamais, une nouvelle réalité est en train de poindre : Obama a échoué. Les succès supposés comme l’Affordable Care Act se sont transformés en tas de poussière. Ne reste qu’une énorme masse de décrets et de lois signés qui semble destinée à être abrogée.

Huit années au pouvoir pour bien peu de résultats. La croissance n’a jamais décollé. L’espoir et le vent du changement se sont transformés en frustration et en peur. Le dernier mois d’Obama au pouvoir s’est résumé à un affairement frénétique. Il devait faire quelque chose d’important, n’importe quoi, pour assurer sa place dans l’histoire : relâcher des prisonniers, imposer de nouvelles lois ou faire une dernière pirouette.

Pourquoi cet échec

À quoi cet échec est-il dû ? Au début comme à la fin, la raison est toujours la même. Malgré son intelligence, son érudition, son sérieux, son génie des relations publiques et sa maîtrise totale du spectacle à la hollywoodienne nécessaires à une présidence, le problème central d’Obama a été son incapacité à répondre à la préoccupation principale de tous les Américains : leur niveau de vie.

Autrement dit, malgré ses propres espérances et son charisme, malgré ses experts et leurs impressionnants CV, malgré son cabinet prestigieux, malgré l’enthousiasme de ses partisans, Obama n’a pas mis fin à la stagnation économique chronique. Le film est terminé. Nous quittons le cinéma avec notre paquet de pop-corn vide et notre soda sans bulles, et de nouveau nous sommes confrontés au monde réel et non à la version fantasmée que nous avons vue sur l’écran.

Plusieurs facteurs peuvent être mis en cause mais supposons qu’Obama et son équipe soient véritablement arrivés avec les meilleures intentions. Quelle pièce du puzzle manque-t-il ? Il n’a jamais compris l’économie et a toujours accordé trop peu de crédit au pouvoir qu’a la liberté d’engendrer richesse et prospérité.

Bien que ne faisant pas la même analyse que moi, les Greenberg ont bien décrit le problème :

« Dans l’héritage Obama, on doit déplorer les plus de mille Démocrates qui ont perdu les élections durant ses deux mandats. Les Républicains ont désormais le contrôle total dans la moitié des États américains.

Pourquoi un tel carnage politique ?

Devant faire face à l’effondrement possible de l’économie lorsqu’il est arrivé au pouvoir, Obama a consacré sa présidence à la reprise économique, commençant par la restauration du secteur financier. Mais il n’a jamais mis au centre de sa mission économique la question des salaires stagnants et des inégalités galopantes, alors que pendant ces huit années la majorité des Américains a connu de graves difficultés financières. »

Ce qui veut bien dire que l’échec du programme économique d’Obama a mis son parti en déroute.

« Pendant ce temps, Obama a refusé de véritablement consacrer du temps et des ressources pour expliquer efficacement son action. Il pensait que les améliorations visibles sur le terrain, particulièrement celles dues à ses politiques économiques et au Affordable Care Act, réussiraient à lui donner raison et à marginaliser ses opposants. »

Il a vraiment cru que cela marcherait, bien que quiconque possédant quelques bases en matière d’économie pouvait prévoir l’échec de l’ACA. Toute personne familière de l’histoire du socialisme pouvait voir qu’un tel dispositif fondé sur le commandement et le contrôle contenait en soi les germes de son échec.

« Sans Président qui éduque le public sur son plan d’action, les efforts de relance économique se sont limités pour les électeurs aux renflouements : renflouements des banques, renflouements des constructeurs automobiles ou renflouements des assurances. Dès sa seconde année au pouvoir, Obama a mis en avant la création de nouveaux emplois et a exhorté les Démocrates à soutenir nos « progrès ».

Quand le Président Obama a commen à porter son attention sur les ‘laissés pour compte’ ne profitant pas de la reprise, il a alors appelé à construire une ‘échelle d’opportunité’. Cela a envoyé comme signal que le Président croyait que c’était bien le manque d’opportunités pour une nouvelle Amérique multiculturelle et en ascension qui était le principal défi économique du pays et non le combat économique sans fin que menait la majorité de la population. »

Ce qui veut bien dire qu’il a pris la création de richesse comme allant de soi, comme s’il s’agissait d’une machine fonctionnant toute seule sans carburant. Son gouvernement a considéré que ses missions se limitaient à ce que les médias et les élites intellectuelles applaudissaient : obtenir des résultats cosmétiques sur des causes sans substance de justice sociale, d’intégration culturelle et de gestion progressiste de l’État. Il est certain que des changements de politiques auraient pu être accomplis sur ce front, comme la fin de la guerre contre la drogue ou la réforme pénale, mais ils ont été trop inconséquents ou bien sont arrivés trop tard.

Méconnaissance de l’économie

La première analyse en profondeur de la vision d’Obama sur l’économie que j’ai lue a été écrite par David Leonhardt en août 2008 après toute une série d’interviews avec le candidat à la présidentielle. Comme d’habitude, Obama s’est montré éloquent. Cependant, sur sa vision de l’économie, il s’est montré vague, revenant par défaut à un centre technocratique qui rejette à la fois le marché libre et le socialisme.

Leonhardt l’a vite compris et a commenté :

« Il peut être inspirant lorsqu’il parle de comment le monde entier a fini par nous envier mais quand on en vient à ce qu’il veut faire par la suite, comment il veut faire en sorte que les États-Unis continuent d’être un modèle pour le monde, sa pensée prend la forme d’une longue liste de courses sur l’état de l’Union. »

Une longue liste de courses de politiques, ça résume à peu près toute la pensée économique d’Obama. Il n’a jamais eu de grandes idées, un cadre de réflexion pour penser les fondamentaux de l’économie. Toutes les interviews de cette période illustrent à quel point on peut être brillant sans pour autant comprendre comment l’économie fonctionne. Il n’y comprenait tout simplement rien.

Obama n’a jamais su d’où venait la richesse, comment la liberté contribue à sa création, comment le droit à la propriété privée crée un contexte sécurisant où la prospérité peut s’épanouir, et encore moins comment l’État dans ses contrôles et ses missions nuit à la croissance. Chaque fois que les arguments précédents lui ont été présentés, il les a balayés comme des inventions héritées de l’ère Reagan. Et pour ne rien arranger, les gens à la mode ont toujours applaudi les dénonciations de la théorie du ruissellement.

La prise de pouvoir des technocrates

Obama est entré à la Maison Blanche en 2009 au milieu d’un cataclysme financier. Il a dû faire face à un fatras incroyable de renflouements et d’interventions monétaires qu’il ne pouvait même pas commencer à comprendre. Il a continué la politique de son prédécesseur. Comme Bush il a fait le choix de la tolérance zéro envers tout ralentissement économique, aussi bref soit-il. Il a formé son équipe de technocrates et d’experts en renflouement et n’est jamais revenu là-dessus.

Dans une certaine mesure, c’est bien compréhensible. Le courant majoritaire des économistes a depuis longtemps transformé la question de la prospérité en une affaire technique. La gestion scientifique des agrégats macroéconomiques peut influencer les résultats si les bons experts sont aux manettes et ont à disposition des ressources et un pouvoir suffisants. Manquant de convictions propres, Obama a sous-traité le sujet à tout ce courant majoritaire, pompeux et suffisant. Et ils l’ont laissé tomber, ils nous ont laissés tomber.

Huit ans plus tard, en avril 2016, dans une autre interview pour le New York Times, Obama semble toujours aussi perdu sur le sujet. « Il y a bien trois ou quatre choses de bon sens que nous aurions pu faire grâce auxquelles nous aurions pu impulser une hausse d’un pourcent ou deux par an », indique Obama. « Nous aurions pu faire baisser le taux de chômage plus bas, plus vite. Nous aurions pu faire augmenter les salaires encore plus vite que nous ne l’avons fait. Et tout ça me maintient éveillé la nuit parfois. »

Aujourd’hui encore, il ne prête toujours pas l’oreille. Comment aurait-il précisément pu faire baisser le chômage ? Comment allait-il faire monter les salaires ? Il n’y a pas de tour de contrôle à Washington, D.C, où vous pouvez entrer, tourner un bouton pour réduire le chômage et donner un coup de pouce aux salaires. Si elle avait existé, il aurait certainement fait tout ça. La relation de cause à effet en économie continue de lui échapper.

Dans une autre interview de 2016, faisant face à l’échec de sa politique de la santé et de l’emploi, sa frustration a donné lieu à ce petit morceau d’honnêteté :

« L’une des choses que j’ai constamment essayé de me rappeler durant ma présidence est le fait que l’économie n’est pas une abstraction. Ce n’est pas quelque chose que l’on peut reconfigurer, mettre en pièces et remettre en place sans conséquence. »

C’est incroyable qu’il ait dû « se rappeler » que personne ne peut reconfigurer une économie. Tant mieux, toutefois, qu’il l’ait compris. Il aurait été bénéfique qu’il ait donné suite plus tôt et plus franchement aux implications de cette déclaration. Il aurait su alors que l’État ne peut pas produire de résultats bénéfiques mais peut seulement les entraver.

Ce n’est pas en gouvernant que l’on crée des richesses

D’une certaine façon, cet homme extrêmement instruit, au CV parfait et ayant l’entourage qu’il faut, a été la victime d’un système éducatif qui a dissimulé les grands principes de l’économie.

Malgré ses grandes connaissances sur apparemment tous les sujets et son charme infini quand il s’agit de se vendre au public, le point le plus essentiel lui a échappé. Il n’a jamais compris que la richesse n’était pas un acquis. Elle doit être créée via l’entrepreneuriat, l’innovation, le commerce et l’expérimentation, et ce par de vraies personnes qui ont besoin d’avoir les mains libres pour essayer et de ne pas être entravées par un État régulateur et confiscatoire. Cela n’arrive pas parce que nous avons un type sympa et populaire à la Maison Blanche. Cela arrive parce que les institutions sont les bonnes.

Cette leçon on ne peut plus simple lui a échappé. Dans le cas contraire, sa présidence aurait pu être une réussite. Au lieu d’imposer en nombre de nouvelles réglementations et d’accoucher de la pire réforme du système de santé que l’Amérique ait connu, plombant l’industrie de fardeaux permanents, il aurait pu prendre la route opposée.

Avisé, Obama a déclaré à la convention du parti démocrate que « nous ne cherchons pas à être gouvernés ». « Les États-Unis ça n’a jamais été une personne nous disant ce qu’elle fera pour nous », a-t-il ajouté. « Ça a toujours été ce que nous pouvons accomplir nous-mêmes, ensemble, à travers le difficile, lent, parfois frustrant mais finalement durable travail de l’auto-gouvernance. »

Cette phrase était censée être une attaque contre Trump mais on peut aussi la voir comme une attaque contre la gestion de l’économie par son gouvernement. Si seulement il avait vu que l’auto-gouvernance n’est pas seulement vraie en politique mais qu’il s’agit aussi du principe fondamental de l’économie.

Le voilà quittant ses fonctions, ne comprenant pas ce qui a mal tourné, inquiet de son héritage, alarmé par la destruction de son parti et effrayé par les forces réactionnaires que sa réforme du système de santé et une stagnation économique durable ont déchaînées. Il y a là une part de tragédie. C’est le destin d’un homme qui savait tout, excepté la seule chose qu’il avait besoin de connaître afin de générer un espoir et un changement véritables et durables.

Vous pouvez avoir les espoirs les plus hauts, les meilleures aspirations, un vaste soutien public et tous les appuis prestigieux du monde, mais si vous n’avez pas la bonne approche en économie rien d’autre ne fonctionnera comme vous le voudriez.

Sur le web. Traduction : Contrepoints

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  • Pour quelqu’un qui aurait échoué, Obama conserve néanmoins un très honorable taux d’approbation de la part de la population américaine.

    Quant au chômage aux États-Unis et « l’échec de la politique de l’emploi » d’Obama :

    chomage

    chom

    us

    • Informations pertinentes.
      Ceci dit, les US ont une formidable économie capable de repartir à elle seule après une crise, et une croissance potentielle que nous n’avons pas en France.
      Dans ces graphiques, quelle part est due à l’économie inhérente des US, et quelle part est due aux effets de la politique d’Obama ?

      • Peut-être qu’Obama n’y est pour rien. Mais difficile, vraiment, d’y voir un échec de la politique de l’emploi d’Obama, comme le prétend l’auteur de l’article.

        • L’échec de voit dans deux éléments principaux :
          Job participation rate, au plus bas depuis 40 ans environ
          Salaire moyen. Les victimes de la crise de 2008 ont retrouvé un (ou plusieurs) jobs, mais mal payés.

          • C’est gentil de comparer la situation actuelle à celle d’il y a 40 ans. Mais si l’on doit juger la politique d’Obama, c’est en comparant la situation actuelle à celle du début de son mandat, quand il hérite d’une situation économique totalement catastrophique. Et quand on fait cette comparaison, on observe que le pays s’est bien redressé, même s’il n’est pas encore entièrement sain. Alors que peut-être il n’y est pour rien, mais difficile de parler de l’échec d’Obama dans ce domaine.

            • l’endettement US a doublé à partir du mandat OBAMA ( 10 000 à 20 000 Mds $ )…….100 % du gdp comme pendant la 2ème WW

              • Quel rapport avec un taux de chômage pratiquement divisé par deux depuis la fin 2009 ?

                • José Lopez-Martinez : encore aujourd’hui menace directe de lourdes taxes sur GM si elle continue ses activités transfrontalière avec le Mexique au lieu d’embaucher des natifs: voilà comment la nouvelle administration Trump se soucie du niveau de vie de ses compatriote 🙂

                  L’auteur de l’article: a-t-on entendu Obama discourir de la sorte durant ses 2 mandats ? Non mais c’est vrai que c’est tellement plus sexy de flater l’ego national de ses électeurs.

                  Trump c’est: « Bonjour je suis le gouvernement et je viens vous aider »

                  A croire que pour les libertariens l’histoire des USA commence et se termine avec Reagan…

                • Vous savez bien que ce chiffre est inexact. En effet le taux de participation des américains à la vie active a baissé de 66 % en 2010 à 62 % en 2017, traduisant le fait que beaucoup d’américains renoncent définitivement à travailler ou à s’inscrire au chômage…

                  • « …traduisant le fait que beaucoup d’américains renoncent définitivement à travailler ou à s’inscrire au chômage… »

                    Non, cette tendance reflète l’arrivée des Baby Boomers à l’âge de la retraite.

                    labor

                  •  » traduisant le fait que beaucoup d’américains renoncent définitivement à travailler ou à s’inscrire au chômage…  »

                    Il faut aussi relativiser dans l’autre sens. Beaucoup renonçaient à trouver un job quand le taux de chômage continuait à grimper avec plus de destructions d’emploi que de création. La tendance ces dernières est bel et bien inversée avec des créations d’emploi plus forte que prévu. Pour le taux d’occupation faudrait aussi voir le taux de ceux qui aurait suite à la crise de 2008 définitivement quitté le marché du travail par une retraite anticipée.

                    D.J

                • Hormis le fait que les chiffres officiels américains sont à prendre avec des pincettes (voir mon commentaire de 16h25), s’endetter permet de maintenir le train de vie des administrations, de financer des secteurs non-rentables, de soutenir artificiellement la bourse, d’alimenter des bulles et de payer des aides alimentaires aux américains ne cherchant même plus de travail par découragement.

                  Tout cela cumulé permet de faire baisser le chômage – du moins tant que l’imprimante à $ tourne…

                  • « …les chiffres officiels américains sont à prendre avec des pincettes… »

                    Seulement sous Obama ?

                    « Tout cela cumulé permet de faire baisser le chômage… »

                    Bref, difficile de parler d’un échec de la politique de l’emploi d’Obama.

                  •  » et de payer des aides alimentaires aux américains ne cherchant même plus de travail par découragement.  »

                    Les hors statistiques découragés à chercher un emploi c’était aussi le cas quand le chômage augmentait ou quand il ne ne baissait pas. Donc la situation de l’emploi était bien pire lors des années qui suivirent 2008 qu’actuellement où les créations d’emplois sont bien remonté depuis quelques années.

                    Quand aux aides alimentaires vous en savez quoi? je croyais que les chiffres officiels américains étaient à prendre avec des pincettes.

    • Bonjour,

      Je vous propose un lien avec des chiffres qui datent de fin 2015 mais qui restent pertinents et avec des conclusions sont moins enthousiastes que les vôtres :

      http://www.businessbourse.com/2015/09/06/etats-unis-51-ou-229-quel-est-le-reel-taux-de-chomage/

      • En complément, lisez attentivement les légendes contradictoires du graphique FRED proposé plus haut. Elles permettent de comprendre la discordance entre les statistiques apparemment flatteuses pour l’administration Obama et la réalité qui se termine par l’élection « imprévisible » de Trump.

        • bon, on pourrait rappeler la definition des différents taux de chomage..et bien sur expliquer si c’est simplement mesurable ou pas.

          Pour moi, je trouve navrant de se focaliser sur le taux de chomage…l’important c’est le pouvoir d’achat , les revenus…

  • +1 Stop au Obama bashing, à par en politique étrangère, je ne vois pas ce qu’on peut vraiment reprocher à Obama sur le plan de la politique économique.

    Pour un auteur qui se dit libertarien, reprocher à Obama de n’avoir rien fait pour le niveau de vie des américains c’est un peu l’hôpital qui se fout de la charité non?

    La principale mission du président US c’est de faire en sorte que les Etats fédérés restent un tant soit peu unis point barre, sur le plan économique c’est au gouverneurs, sénateurs et membre du congrès qu’il faut s’adresser.

    Pour ce qui est de la part de réussite d’Obama ou pas à la limite on s’en fout: n’importe quel politique tant à s’attribuer le mérite d’une conjoncture favorable. C’est vieux depuis Aristote.

    C’est assez hallucinant la naïveté ou l’ignorance des libertariens en science politique? A ton réussi à déterminé scientifiquement la part de réussite de Schroeder et Merkel dans les succès économiques de l’Allemagne post 89? D’ailleurs qu’elle est l’intérêt?

    Trump est aux manettes dans un peu plus de 15 jours ; je l’attend au tournant avec grand intérêt et tout particulièrement sur le plan économique.

    Quand à l’auto-gouvernance c’est une tautologie: la gouvernance désigne déjà un processus décisionnel décentralisé ou il n’y pas de hiérarchie marquée dans la prise de décision, à l’extrême la gouvernance peut même être synonyme de déresponsabilisation.

    Dsl mais la gouvernance d’entreprise appliqué à la politique est loin d’avoir fait ses preuves: et cet remise en cause n’est absolument pas une critique du libéralisme comme philosophie politique mais plutôt l’axiome religieux qui voudrait qu’une entité politique se gère comme une entreprise.

    Dsl mais l’article n’apporte pas grand chose:

    « le problème central d’Obama a été son incapacité à répondre à la préoccupation principale de tous les Américains : leur niveau de vie »?

    Est ce la mission d’un président et particulièrement de celui des USA? Non je ne le pense pas, n’en déplaise à l’auteur mais ce genre de préoccupation et souvent le prélude à des dispositif protectionnistes, arbitraires et autoritaires: les républiques d’Amérique Latine avaient toute la préoccupation du niveau de vie de leur concitoyens ;: ont voit où ça a mené…

  • Bah, le bilan d’Obama est très simple à résumer :
    – Pour les conservateurs, il est nul parce qu’Obama est socialiste et accessoirement noir pour une partie d’entre eux.
    – Pour les progressistes, il est formidable et pour une partie d’entre eux, il est formidable parce que Obama est noir. Le même bilan avec un blanc, surveillance massive de la population américaine, drones qui tuent bien plus d’innocents que de coupables, etc..Aurait été vivement critiqué.

    La réalité, 80% du quotidien des Américains dépend de la politique menée au niveau de leur Etat Pour les 20% qui restent, la responsabilité se partage entre le congrès et le président donc il convient de relativiser les réussites ou les échecs de ce dernier.

    • L’échec de Barack H. Obama tient en ces quelques phrases :

      « Dans l’héritage Obama, on doit déplorer les plus de mille Démocrates qui ont perdu les élections durant ses deux mandats. Les Républicains ont désormais le contrôle total dans la moitié des États américains.
      Pourquoi un tel carnage politique ?
      Devant faire face à l’effondrement possible de l’économie lorsqu’il est arrivé au pouvoir, Obama a consacré sa présidence à la reprise économique, commençant par la restauration du secteur financier. Mais il n’a jamais mis au centre de sa mission économique la question des salaires stagnants et des inégalités galopantes, alors que pendant ces huit années la majorité des Américains a connu de graves difficultés financières. »

      « Pendant ce temps, Obama a refusé de véritablement consacrer du temps et des ressources pour expliquer efficacement son action. Il pensait que les améliorations visibles sur le terrain, particulièrement celles dues à ses politiques économiques et au Affordable Care Act, réussiraient à lui donner raison et à marginaliser ses opposants. »

      « Sans Président qui éduque le public sur son plan d’action, les efforts de relance économique se sont limités pour les électeurs aux renflouements : renflouements des banques, renflouements des constructeurs automobiles ou renflouements des assurances. Dès sa seconde année au pouvoir, Obama a mis en avant la création de nouveaux emplois et a exhorté les Démocrates à soutenir nos « progrès ».

      « Quand le Président Obama a commencé à porter son attention sur les ‘laissés pour compte’ ne profitant pas de la reprise, il a alors appelé à construire une ‘échelle d’opportunité’. Cela a envoyé comme signal que le Président croyait que c’était bien le manque d’opportunités pour une nouvelle Amérique multiculturelle et en ascension qui était le principal défi économique du pays et non le combat économique sans fin que menait la majorité de la population. »

  • Et le fait qu’il devait lutter contre le Sénat et Congrès à majorité républicain???

    • Entièrement de sa faute, il a forcé l’ACA sans aucun vote Républicain au milieu de la nuit (presqu’aucun des Démocrates qui ont voté pour n’a lu la loi désastreuse en question). Le retour de manivelle ne s’est pas fait attendre en 2010. Il a absolument refusé de travailler avec les Républicains (la bonne presse de gooooooche voudrait nous faire croire que ce sont les vilains Républicains qui ont tout le temps été méchant avec leur chouchou). Si Obama s’était inspiré de Clinton qui a su travailler avec une majorité Républicaine, il aurait pu accomplir pas mal de choses. AU lieu de cela il a travaillé par executive orders et en utilisant les agences gouvernementales (DOJ, EPA et DOE en tête) pour faire passer son agenda idéologue sans collaborer avec la chambre et le Sénat. Bref, son arrogance et son refus du compromis aura miné son héritage…

  • J,ai rarement vu un article a la fois aussi bien ecrit et d’un autre coter remplit d’un seul desir : celui de discrediter ce president. Ce n’est pas digne du journalisme mais d’un blog d’opinion.  » si vous n’avez pas la bonne approche en économie rien d’autre ne fonctionnera comme vous le voudriez ». L’economie est pourtant, il me semble, la plus grande reussite d’Obama. Une simple recherche sur le net vous confirmera cela, non seulement a coup de faits verifies et verifiable, mais egalement venu de la bouche de l’americain lambda. Il me semble que 15 millions de jobs crees, un chomage passer de 12 a 4,7. Je ne veux pas  »glorifier » Obama qui, comme tout les humains et comme tous les presidents, a ses defauts. Mais la desinformation, c,est ce qui q mener Trump au pouvoir. Il finit sa course avec une economie en sante (la FED augmente d,ailleurs ses taux en cette fin d,annee), une creation d,emplois en positif depuis 70 mois (historique aux USA), la fin de la crise la plus violente que le pays est traverse, la relance du marche automobile au bord du gouffre en 2008, la legalisation du mariage gay, l,obamacare (avec ses grandes faiblesses oui, mais tout de meme, quelle avancee pour les USA !!!), la fin de l,embargot cubain, la cop21 – EMFIN – un president americain qui a prit conscience de ce aue son pays fait et AGIT !! Alors oui, clap de fin pour Obama, qui finit sa course avec 60% d’opinion favorable soit autant qu,en 2008 et, il me semble, 3 millions de votes en plus pour son partit lors des elections presidentielles. Trump a gagner, oui, grace au systeme des electeurs, mais le peuple a voter pour les democrates. Et vous, journaliste, je vous propose de verifier vos informations et celles aue je viens de citer. Car toutes son aisement verifiables sur internet, des sites economistes les plus serieux, de la banque mondiale a la FED. Merci. Et bon vent, Barack Obama.

    • La dette qui était déjà colossale et avait mis 60 ans pour arriver à ce niveau a quasiment doublée sous ses deux mandats.

      Obtenir quelques résultats positifs avec des masses d’argent « gratuit » ce n’est pas difficile, je peux même vous construire un palais « gratuit » si vous êtes d’accord de piller tous vos descendants qui eux n’auront que la facture sans le palais. Le problème c’est que tout se paie et que la carte de crédit américaine attire de moins en moins. Les prêteurs, chine en tête y on de moins en moins intérêts et si vous voulez voir les dégâts sociaux qu’engendre la faillite d’un état, regardez l’Argentine.

      la fin de la crise la plus violente que le pays

      Pitié!
      Guerre froide, Vietnam, Irak, bulles et crises diverses dans les années 80, 90, 2000…

      l,obamacare (avec ses grandes faiblesses oui, mais tout de même, quelle avancee pour les USA !!!

      Pour une personne « informée » vous en savez très peu décidément.
      Avant Obama il y avait déjà plein de dispositifs sociaux, les USA consacraient par exemple 15% du PIB à la santé contre 12% en France :
      https://en.wikipedia.org/wiki/Social_programs_in_the_United_States

      Et il semble que les pauvres Français sont beaucoup moins bien lotis que les pauvres américains :
      http://tinyurl.com/pauvrete-usa

      Si les textes vous fatiguent, un résumé en image:
      http://dailysignal.com/wp-content/uploads/poorinam-UPDATE-01.png

    • Vincent Andrès : on attend celui de Trump avec impatience, on a tous hâte de voir le congrès et le sénat républicains travailler en bonne intelligence avec l’opposition démocrate dans un esprit bipartisan et consensuel.

      On a reproché à Obama de n’avoir pas voulu travailler avec les républicains dans cette esprit , j’ai hâte de voir comment cela va se passer avec la nouvelle administration.

      Obama quitte le bureau ovale dans 15 jrs : j’espère que Contrepoint aura à cœur de disséquer la communication , les stratégies et les mesures prises par le prochain président avec autant de zèle qu’il y en a eu pour l’actuel futur ex-président.

  • Bref :
    1/ Les chiffres… on les interprète comme ça nous arrange,
    et
    2/ Vivement Trump…. qu’on puisse établir une comparaison (Perso, je ne prendrais pas de pari, mais vous faites comme bon vous semble) 🙂

  • Les commentaires sont fermés.

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La commercialisation de l’IA générative a apporté son lot d’inquiétudes, notamment en matière d’atteintes aux droits fondamentaux.

Ainsi, une course à la règlementation de l’IA, dont l’issue pourrait réajuster certains rapports de force, fait rage. Parfois critiquée pour son ap... Poursuivre la lecture

Nicolas Tenzer est enseignant à Sciences Po Paris, non resident senior fellow au Center for European Policy Analysis (CEPA) et blogueur de politique internationale sur Tenzer Strategics. Son dernier livre Notre guerre. Le crime et l’oubli : pour une pensée stratégique, vient de sortir aux Éditions de l’Observatoire. Ce grand entretien a été publié pour la première fois dans nos colonnes le 29 janvier dernier. Nous le republions pour donner une lumière nouvelles aux déclarations du président Macron, lequel n’a « pas exclu » l’envoi de troupes ... Poursuivre la lecture

La campagne de Joe Biden ne se déroule pas bien. Bien qu’il semble se diriger vers la nomination de son parti, sa cote de popularité ne cesse de chuter, laissant croire que Donald Trump le vaincra s'il obtient la nomination. Son bilan économique mitigé ne sera pas la seule raison pour laquelle plusieurs de ses électeurs en 2020 s’abstiendront ou changeront de camp.

En effet, le récent rapport d’un procureur spécial affirme que Biden a bel et bien été négligent avec des documents confidentiels qu’il a conservés secrètement. Et à l’insta... Poursuivre la lecture

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