Par Théo El Ayachi-Le Mat.
Avant-hier, le président américain encore en mandat, Barack Obama, accueillait à la Maison Blanche Donald Trump, président élu et son successeur à la présidence des États-Unis d’Amérique.
Une rencontre inattendue
Cette rencontre entre les deux hommes avait pour vocation de mettre au clair les premières modalités de la transition du pouvoir. En effet, le président démocrate qui fut agréablement surpris par le professionnalisme du camp républicain (camp Bush) en 2008 pour faciliter son investiture, souhaiterait réitérer cela avec son successeur.
Outre l’arrivée originale de Trump par avion privé, l’entretien de près d’une heure et demi entre les deux hommes, au lieu de quinze minutes initialement prévues d’après Donald Trump, fut « excellent » selon Barack Obama, ce dernier ayant même promis de faire « tout son possible » pour faciliter la transition au républicain, afin de le mettre dans les meilleures conditions possibles.
Le républicain, futur 45ème président des États-Unis, s’est quant à lui dit « ravi » et « réjoui de pouvoir échanger avec ce président et de pouvoir travailler en bonne collaboration avec le président en exercice ».
Il s’agissait là du premier meeting entre les deux hommes, étonnement cordial puisque loin de s’établir sous les meilleurs auspices. Effectivement, ces protagonistes de la scène politique américaine n’en sont pas à leur premier contentieux.
Une relation Trump Obama complexe…
Rappel de faits :
- Très peu de temps avant la rencontre, Donald Trump admettait enfin que la citoyenneté ainsi que le certificate of birth du président Obama étaient viables, après les avoir remis en cause pour des raisons assez partiales.
- Obama, pas plus tard que vendredi dernier, n’a pas non plus été très clément à l’égard du candidat républicain, adversaire de la candidate démocrate Clinton : « I would feel deeply frustrated [about welcoming Trump to the White House] not because of anything he’s said about me, but because I would fear for the future of our country» ou « Je serais profondément frustré [à l’idée de recevoir Trump à la Maison Blanche] non pas en raison de ce qu’il a dit à mon propos, mais parce que j’aurais peur pour l’avenir de notre pays. »
- Encore Barack Obama à propos de l’extravagance médiatique de Trump : « Now, if somebody can’t handle a Twitter account, they can’t handle the nuclear codes. » ou « Si une personne n’est pas capable de gérer son compte Twitter, elle n’est alors pas capable de gérer les codes nucléaires ».
Et un Obama tout aussi critique
Barack Obama, depuis toujours, met clairement en lumière l’incompétence du républicain quant à l’exercice du mandat présidentiel. Il ne fut pas le seul, puisque la candidate déchue, Hillary Clinton n’a cessé d’utiliser cet argument pour décrédibiliser Trump durant la campagne présidentielle.
Ainsi, cela nous amène à nous poser la question de la bonne foi des commodités parfaitement bien menées par la White House en accueillant Trump ce jeudi 10 novembre 2016 : est-ce finalement l’acceptation pleine d’amertume d’un camp, d’un monde dont la donne actuelle n’est pas celle que l’on croyait être, et comme Clinton le signifie « Trump [et tout le symbole autour de l’homme politique] est notre nouveau président. Nous lui devons d’être ouverts d’esprit » ?
Ou s’agit-il encore d’un Obama paternaliste, à l’instinct presque protecteur à travers la volonté d’accompagner jusqu’au bout l’investiture de Trump, puisqu’ayant conscience de laisser la place à tout ce contre quoi il a œuvré durant ses huit années au pouvoir ?
Rien qui étaye un titre prometteur.
Gaspillage de bande passante.
Je ne sais pas si c’est vrai mais apparemment, Trump s’est lancé en politique parce qu’il a été humilié publiquement par Obama en 2011. J’ai vu cela dans un reportage.