Un cours de Corentin de Salle.
Corentin de Salle, enseignant à l’Université Libre de Bruxelles, revient dans cette séquence sur la philosophie du père du libéralisme politique : John Locke. L’apport de son Traité du Gouvernement Civil écrit en 1690 est double. Il fonda le droit de propriété sur le travail que consacre l’homme à la transformation de la nature qu’il s’approprie. Il fonda la légitimité d’un gouvernement sur la protection de ce droit.
L’appropriation selon John Locke
Pourquoi la propriété est-elle légitime alors que la nature est commune à l’humanité ? Il répond à cette question fondatrice du libéralisme en considérant que tout ce que l’homme a tiré de l’état de nature par sa peine et son industrie lui appartient à lui seul.
Chaque homme possède sur sa propre personne un droit particulier que personne ne peut lui contester, chacun se possède lui-même (propriété de soi). Cela déteint sur la matière prélevée dans la nature, qu’il individualise en y ajoutant quelque chose de personnel. Ainsi, de commune, la chose devient privée, le travail fonde la valeur.
Si vous allez dans la forêt et que vous ramassez une branche et que vous revenez chez vous pour en faire une canne, personne ne vous contestera le fait que vous soyez propriétaire de cette canne. Vous avez travaillé pour créer cet objet. 90 % des richesses proviennent du travail et pour justifier cette affirmation, John Locke s’appuie sur le cas des Indiens d’Amérique qui possèdent de larges terres, mais qui étaient alors beaucoup plus pauvres que les colons.
La subordination de la propriété aux besoins sociaux
La légitimité de l’appropriation est limitée par la nécessité de ne pas détourner les fruits de la nature de leur usage de destination, c’est-à-dire l’assouvissement de besoins naturels (il s’oppose ainsi au gaspillage de biens périssables). Ma consommation ne doit pas se faire au détriment des autres, elle doit être utile et répondre à un besoin social.
Si je consomme des ressources naturelles de manière excessive par rapport à mes besoins, tandis que d’autres en manquent, l’usage que je fais de ces ressources est illégitime. Une autre borne à l’appropriation est la fameuse clause lockéenne : l’on doit toujours trouver un moyen de profiter des fruits de la nature tout en faisant en sorte qu’il reste autant de ressources (et de même qualité) pour les autres (quitte à dédommager ceux qui n’ont rien).
vieille rengaine, la propriété bla bla bla , la propriété n’existe pas au niveau des individus , l’état est l’unique propriétaire de tout . il n’existe que des locataires avec plus ou moins de responsabilités et de libertés sur un bien et ils doivent toujours rendre des comptes a l’état.
anarchie , libéralisme il n’y a pas grande différence si vous exigez d’être propriétaire !
tu es donc une propriété de l’état reactitude? tu en es le serf et ça te convient? soit.
ne pas savoir faire la différence entre anarchie et libéralisme fait mal, les libéraux reconnaissent un état dans son cadre régalien (sureté, sécurité, justice, instruction [et non éducation] voire la création monétaire via la frappe de devise), les anarchistes ne reconnaissent rien et sont même souvent plus marxiste qu’autre chose dans leur revendication.
l’état, s’il se limitait à son rôle régalien, ne devrait rien avoir à dire sur ce que l’on fait sur sa propriété dès lors que l’on ne prive pas ses voisins de jouir de la leur.
oui , je suis une propriété de l’état et j’en ai eu pleine conscience lorsque je fus propriétaire d’un bien . non content de payer pour ce bien , je fus obligé de payer pour son usage et gare si je ne payais pas..je n’étais donc propriétaire de rien mais locataire de l’état et à sa merci .
quand je compare anarchie et libéralisme c’est uniquement du point de vue de la propriété , l’anar se considère propriétaire de tout , le libéral veut que chacun ait sa propriété…moi je ne veux rien ,d’ailleurs je ne possède plus rien pour la raison du début du post : je suis donc totalement libre de choisir de quoi je suis locataire sans me faire d’illusions , mon maitre reste l’état et aucun système politique ne pourra changer cela..
tu parles de “serf” , en effet je suis comme tout le monde “serf” , je dois travailler pour payer l’état, l’état ainsi m’accorde un peu de liberté…ce principe est immuable , la vie en société l’impose….bien sur , l’état peut être un tyran comme il peut être un ami , le libéralisme fait de l’état un ami , autoritaire pour ceux voulant profiter de lui et échapper a ses lois (le régalien?) , invisible pour les autres….
Reactitude est une propriété de l’Etat parce qu’il le veut bien. il existe des gens qui ne le sont pas: ils vivent sous les ponts, ne travaillent pas, et l’Etat leur verse des subsides au lieu de leur prendre de l’argent.
a partir du moment où il y a un échange d’argent , il y a soumission d’un des participants a cet échange
Si je vous ai bien compris:
-Quiconque verse de l’argent est un esclave
-Quiconque reçoit de l’argent est un esclave
Cela en fait, des esclaves!