Par Alain Goetzmann.

Bpifrance vient de publier une excellente étude sur la solitude des dirigeants de PME (2 M€ à 1,5 Md€ de chiffre d’affaires). 75% d’entre eux se disent isolés ou trop peu entourés.
Ils se plaignent, généralement, d’un manque de soutien et d’une présence insuffisante de la part de leur entourage, dans le cadre de leurs activités professionnelles.
Le poids des responsabilités et l’exercice du pouvoir dans un environnement rendu incertain par la complexité du monde d’aujourd’hui constituent, de très loin, le premier facteur de solitude du dirigeant.
Ce qui les mine le plus ? Les orientations importantes de stratégie, celles qui engagent le développement de leur entreprise ainsi que le doute permanent quant à la pertinence de leurs décisions.
Ils ressentent aussi une grande difficulté à bien s’entourer, tant en interne qu’en externe et regrettent que les moyens financiers à leur disposition, souvent insuffisants, rendent difficiles de bons recrutements, qu’il s’agisse de collaborateurs ou de conseils extérieurs.
Isolement, stress, angoisse
Cette solitude au quotidien se transforme alors pour eux en un sentiment d’isolement qui les conduit naturellement à beaucoup intérioriser, ce qui est un facteur majeur de stress, voire d’angoisse.
Or, le problème du dirigeant est qu’il ne peut pas dévoiler au grand jour ses faiblesses ou ses doutes. L’effet en serait dévastateur pour ses équipes qui attendent de lui clairvoyance dans l’horizon à poursuivre et fermeté dans la conduite au quotidien.
Si la mise en œuvre d’un management participatif améliore la performance générale de l’entreprise, elle n’exonère pas, pour autant, le dirigeant d’un comportement déterminé et d’une confiance en soi affichée.
Or, nous évoluons désormais dans un système managérial de plus en plus complexe où les affaires sont plus que jamais diversifiées, dynamiques, inter-connectées et bien moins prévisibles qu’avant.
D’ailleurs, la durée de vie des entreprises est de plus en plus courte car elles ont du mal à s’adapter à la complexité croissante du monde des affaires, ce qui entretient, chez leur dirigeant, un doute quasi-permanent.
C’est pourquoi se développe aujourd’hui, avec ampleur, une offre de coaching des dirigeants qui, comme pour tout nouveau métier en forte croissance, génère son lot de charlatans ou de consultants trop jeunes dans le métier.
Pour rompre leur solitude, les dirigeants doivent donc désormais se faire accompagner et choisir des coaches expérimentés, ayant eux-mêmes dirigé des entreprises, avec succès. Ces derniers peuvent alors tenir auprès d’eux, au-delà même d’un rôle de coach, celui d’un sparring-partner sur lequel les dirigeants testeront leurs idées, leur réflexion et leur intuition, dans un dialogue rythmé, un échange, un partage et une confrontation d’expériences propres à leur permettre de construire leurs décisions, évitant ainsi de jeter le trouble dans l’esprit de leurs collaborateurs, s’ils avaient été amenés à afficher leurs doutes.
L’isolement du dirigeant peut donc, heureusement, être aujourd’hui rompu par un accompagnement extérieur de qualité qui, de surcroît, apportera l’œil neuf de celui qui n’est pas immergé au quotidien dans l’entreprise.
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Merci pour cet article qui conforte la mission de VISCONTI, société leader du coaching de dirigeants par des dirigeants. Hubert Reynier