L’art de baisser les impôts : l’exemple américain

Ronald Reagan à droite, comme John Kennedy à gauche, ont en commun d’avoir baissé les dépenses publiques pour booster l’économie américaine. Et si les Français s’en inspiraient ?

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L’art de baisser les impôts : l’exemple américain

Publié le 22 septembre 2016
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Par Nicolas Lecaussin.
Un article de l’Iref-Europe

L’art de baisser les impôts : l’exemple américain
By: Florida MemoryFlickr Commons

Les présidents américains John Kennedy et Ronald Reagan, l’un Démocrate, l’autre Républicain, ont ceci en commun d’avoir mené des politiques fiscales similaires. En effet, ils ont mis en place des baisses d’impôts significatives qui ont boosté, à l’époque, la croissance économique et augmenté sensiblement les rentrées fiscales.

Quand l’histoire devrait inspirer nos dirigeants politiques.

 

Démocrates et Républicains pour la croissance économique

C’est un livre que devraient lire nos politiques. JFK and the Reagan Revolution : A secret History of American Prosperity de Kudlow et Domitrovic réalise une comparaison entre les deux présidences, l’une démocrate, l’autre républicaine en détaillant les mesures prises en faveur de la croissance économique. Les similitudes sont évidentes, les deux présidents ayant décidé de mettre en œuvre d’importantes baisses d’impôts pour redynamiser l’économie.

Après trois récessions durant les années Eisenhower (1953-61), Kennedy fait campagne en promettant pas moins de 5 % de croissance annuelle. Dès sa prise de fonction en janvier 1961, il nomme trois Républicains à des postes clefs de son administration, y compris au Trésor. Il annonce tout de suite d’importantes réductions d’impôts : il a baissé les taux marginaux d’imposition de 20 points de pourcentage en moyenne, et même de 30 points de pourcentage pour les plus fortunés. L’impact sur la croissance n’a pas tardé à se faire sentir en passant en moyenne sur quatre ans avant et après 1964 de 4,6 % à 5,1 % et le produit même de l’impôt augmenta sensiblement, avec une progression de 2,6 % à 9 %. L’Amérique connut une croissance économique à 5 % pendant neuf années consécutives !

En 1981, puis en 1986, Reagan fit la même chose en baissant le taux d’imposition de 70 % à 28 %. Le produit de l’impôt a augmenté rapidement de 3,5 % et la croissance du PIB a été de 4 % en moyenne durant la présidence Reagan. Les auteurs donnent les détails de toutes ces baisses d’impôts, et de la façon dont elles ont été obtenues par des accords successifs entre les groupes démocrates et républicains au Congrès qui ont préféré s’entendre plutôt que de s’opposer sur ces questions. La lucidité en économie a finalement vaincu les luttes partisanes et l’idéologie. Un exemple à suivre pour les politiques français.

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  • Actuellement l’idéologie Française n’est pas ni de réduire le chômage, ni de relancer le pays ou autre; mais l’Egalitarisme. Que nous soyons tous égaux. Bientôt, quand l’objectif sera atteint, nous le serons tous mais dans la pauvreté ou presque.

  • La lucidité en économie a finalement vaincu les luttes partisanes et l’idéologie. Un exemple à suivre pour les politiques français.

    Les politiques français estiment que leur propre lumière suffit à les éclairer :mrgreen: On est pas rendus 🙁

  • C’est un peu le même raisonnement que quand on entend dire : il a suffit que jospin soit 1er ministre pour qu’il y ait 3,5% de croissance en France.
    En réalité de nombreuses études ont tenté d’établir la corrélation entre évolution du taux d’imposition et croissance, et toutes montrent qu’il n’y a aucun lien. http://www.atlantico.fr/decryptage/etude-65-ans-histoire-prouve-ni-baisses-ni-hausses-impots-ont-impacts-directs-croissance-feldman-485226.html

    • Humm…

      « These results are generally consistent with previous research on tax cuts. Some studies find that a
      broad based tax rate reduction has a small to modest, positive effect on economic growth. Other
      studies have found that a broad based tax reduction, such as the Bush tax cuts, has no effect on
      economic growth. It would be reasonable to assume that a tax rate change limited to a small
      group of taxpayers at the top of the income distribution would have a negligible effect on
      economic growth.  » page 12.

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