Environnement : ces espèces protégées qui bloquent les projets

Il vaut mieux repérer les espèces menacées avant de se lancer dans un projet : cela évite bien des ennuis !

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 0
Ces espèces protégées qui bloquent les projets By: M_Max - CC BY 2.0

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Environnement : ces espèces protégées qui bloquent les projets

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 8 août 2016
- A +

Par Pascale Déry

Ces espèces protégées qui bloquent les projets
Ces espèces protégées qui bloquent les projets By: M_MaxCC BY 2.0

 

La rainette faux-grillon, vous connaissez ? Aujourd’hui, ça doit sûrement vous dire quelque chose puisque cette petite grenouille d’un gramme a défrayé la chronique durant plusieurs jours et a même été capable de faire bloquer un projet de développement domiciliaire de 30 millions de dollars à La Prairie.

Mais avant toute cette controverse, saviez-vous qu’il existait une espèce menacée du nom de rainette faux grillon ? En tout cas, pas moi ! Je n’avais jamais entendu parler de cet amphibien auparavant.

Depuis qu’Ottawa a émis un décret d’urgence pour protéger la fameuse grenouille, j’ai l’impression que les espèces en péril se sont multipliées. De plus en plus de groupes et d’individus se tournent vers la Loi sur les espèces en péril pour tenter de bloquer tout projet de développement.

Des espèces menacées… qui menacent les projets de développement

Aujourd’hui, c’est au tour de la ville de Saint-Cuthbert, dans Lanaudière de tenter d’empêcher un promoteur d’installer un aérodrome sur son territoire.

Depuis plusieurs mois, la ville tente par tous les moyens de bloquer ce projet-là, disant vouloir préserver la tranquillité des résidents du secteur. Incapable d’empêcher le début des travaux, l’administration municipale a servi comme prétexte « l’engoulevent bois-pourri », un oiseau nocturne qui figure parmi les espèces en péril, donc protégé par la Loi.

Après avoir communiqué avec le Ministère de l’Environnement à Ottawa, St-Cuthbert a finalement réussi à obtenir une injonction et suspendre temporairement le projet d’aérodrome. Ce sont maintenant les tribunaux qui devront trancher.

Que l’on soit pour ou contre l’aérodrome, là n’est pas la question. Ce qui est plus préoccupant, c’est le réflexe qui se développe de brandir le fameux décret du gouvernement fédéral pour tenter d’empêcher ou de retarder des projets. Jusqu’où ça va aller ? Le gouvernement fédéral a changé les règles du jeu et on assiste maintenant à un dangereux précédent !

Il n’y a pas que la rainette et l’engoulevent qui sont menacés, l’habitat du petit blongio (il reste 1500 de ces petits oiseaux au Canada) et celui de la couleuvre brune seront aussi perturbés par le mégaprojet de train électrique de la Caisse de Dépôt.

Protéger, oui, bloquer, non

Il est important de protéger la biodiversité et les espèces en voie de disparition, mais on ne peut pas bloquer complètement des projets d’envergure, en plein milieu des travaux, comme ce fut le cas avec le développement domiciliaire de La Prairie. Ça nuit aux promoteurs, aux villes, aux citoyens et au développement économique.

Ça crée surtout un climat d’incertitude pour les futurs projets de développement. Par exemple, il y a d’autres populations de rainettes qui ont été identifiées sur la Rive-Sud. Qu’est-ce que ça veut dire pour les promoteurs qui souhaitent développer dans cette région ? Prendront-ils le risque de proposer un projet, d’obtenir toutes les autorisations nécessaires, de convaincre des partenaires financiers et de signer des contrats avec des fournisseurs s’ils savent que les règles du jeu peuvent soudainement changer en cours de route ?

Concilier protection et développement

Avec la croissance des populations urbaines et l’expansion des villes, il faut concilier, dans la mesure du possible, urbanisation et biodiversité. Sommes-nous obligés de sauver TOUS les habitats d’espèces en péril ? Pouvons-nous déplacer ou encore recréer ces habitats comme le propose d’ailleurs la Caisse de Dépôt dans son projet de train électrique ? Il existe certainement des mesures de relocalisation. C’est quand même un projet de 5,5 milliards de dollars qui créera des centaines d’emplois, permettra une réduction de gaz à effet de serre et assurera à des milliers d’usagers un meilleur transport collectif.

Souhaitons que la Caisse de dépôt et le gouvernement trouvent une solution au plus vite pour maintenir le train sur les rails.

Entre temps chers promoteurs, soyez certain de repérer les espèces menacées près de chez vous parce qu’il y en aura sûrement une qui fera surface lorsque vous aurez déposé votre prochain projet. Cela vous évitera bien des ennuis.

Et puis au fond, je me pose la question : reste-t-il vraiment un endroit où il n’y pas une espèce en péril, de milieux uniques ou de plantes rares ?

Sur le web

Voir les commentaires (6)

Laisser un commentaire

Créer un compte Tous les commentaires (6)
  • Civilisation de la peur de l’avenir, du progrès, à la remorque des idéologues écolos. Les espèces animales, pour la plupart, s’adaptent à de nouvelles conditions, se déplacent.

    • « Les espèces animales, pour la plupart, s’adaptent à de nouvelles conditions, se déplacent. »
      c’est sans doute ce que font les écolos , inadaptés aux progrès ils le freinent comme ils peuvent , car ils ne peuvent pas fuir tellement ils sont dépendant.. de nos sociétés ( c’est pas leur jardinet qui les fait vivre mais notre grand jardin !)

  • Ne faut-il pas que les multiples Bureaucratures « justifient » leur existence… peu importe le résultat de leur action du moment qu’elle les occupe?
    Nous avons voulu l’Inaptocratie… assumons-là!

  • Il est idiopathique de constater que ces prosélytes [[ Des espèces menacées…]] n’attribuent aucun poids aux [[ Espèces CULTURELLES menacées…]]
    parmi lesquelles figure en bonne place l’espèce homo occidentalis !

    Les activistes de la « bonne cause » appartiennent à l’espèce ANTI-TOUT, un genre d’humanoïde dont le mental relève au mieux d’une ignorance crédule, au pire de cas psychopathiques aggravés. J’en côtoie certains d’un profil « politique participative » qui frôlent les 8 à 12% de nos populations. Ils jouissent néanmoins d’une influence démesurée en gouvernance publique, ce qui les classe visiblement dans la catégorie anti-démocrates !

    • non , a mon avis lesdits proselythes appartiennent a une espece invasive; celle des NIMBY (not in my backyard; pas pres de chez moi)

      ici comme ailleur le juste milieu est dur a trouver

  • les animaux se deplacent..si on ecoutait les ecolos on vivrait comme avant…parce que selon eux nous etions Tres Tres heureux sans le progres!!! le progres fait partie de notre civilisation.

  • Les commentaires sont fermés.

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Reportage très inquiétant de BFM à Toulon dans le Var. On y apprend que sur 12 canadairs possédés, seuls cinq sont opérationnels. Les autres ne sont pas entretenus et donc inutilisables. Pire, il y a aussi des problèmes de formation du personnel et des manques de pilotes.

Un manque de canadairs signifie que les feux ne pourront pas être combattus et vont donc s’étendre. Les sinistres vont ainsi pouvoir se propager. Le coupable sera tout désigné : le réchauffement climatique et le capitalisme, alors que le véritable problème réside dans... Poursuivre la lecture

Ce vendredi, les dirigeants européens se réuniront à Bruxelles pour discuter de la répartition des postes de direction de l'UE. Malgré toutes les incertitudes, Ursula von der Leyen semble bien partie pour se succéder à elle-même à la présidence de la Commission européenne. Non seulement parce que le président français Macron semble la soutenir, malgré les élections législatives françaises, mais aussi parce que le Parti populaire européen (PPE), qui a remporté des sièges au Parlement européen et y reste le groupe le plus important, continue de... Poursuivre la lecture

Peu de monde semble l’avoir relevé vendredi lors de l’annonce des premières grandes mesures du programme de la gauche, unie pour la circonstance. Personnellement, cela m’a tout de suite frappé : où était passée l’écologie dans ces grandes annonces ?

 

La gauche réconciliée

La présentation devant les médias était bien pensée et parfaitement calibrée. À qui pensait la gauche désunie, irréconciliable après les haines, invectives, menaces, insultes, mésententes, imbroglios de toutes sortes, il n’y avait qu’à bien se tenir : la gauche ... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles