Bac 2016 : stop au mépris des nouveaux bacheliers

Le taux de réussite au bac est élevé, mais prétendre qu’il est donné relève du mépris pour les bacheliers comme de l’incompréhension du rôle du diplôme dans le système éducatif français.

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Bac 2016 : stop au mépris des nouveaux bacheliers

Publié le 12 juillet 2016
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Par Jean-Baptiste Noé.

Bac 2016 : stop au mépris des nouveaux bacheliers
By: Arno KleineSchaarsCC BY 2.0

Que le taux de réussite au bac dépasse les 88% et nombreux sont ceux qui conviendront que le bac ne vaut plus rien et qu’il est donné. Cette position constitue surtout une forme de mépris pour les bacheliers et une incompréhension quant aux évolutions du baccalauréat sur les vingt dernières années.

Certes, nous conviendrons que le niveau global n’est pas génial. Beaucoup de copies sont truffées de fautes et la réflexion est très souvent indigente. Mais les bacheliers ne sont pas responsables de cela. Ils sont d’abord les victimes d’une structure éducative qui a renoncé à leur apprendre à lire et à écrire convenablement et à les faire réfléchir. Soyons exigeants envers eux, mais ne leur reprochons pas des fautes dont ils ne sont pas responsables.

Dire que le bac est donné est un non-sens. Seuls 40% d’une classe d’âge obtiennent un bac général, ce qui est finalement assez peu. On reproche l’accroissement des mentions très bien, passées de 1% dans les années 1960 à 10% aujourd’hui. 10% de mention très bien, c’est-à-dire plus de 16 de moyenne, n’est pas beaucoup, d’autant que pour obtenir un tel score il faut quand même être très régulier et obtenir partout de bons résultats. Cela n’est pas donné à tout le monde.

La mutation du bac

Entre les années 1960 et aujourd’hui, le baccalauréat a muté. Le bac reste un grade universitaire, le premier de tous, qui permet ensuite de préparer une licence, raison pour laquelle tout bachelier peut s’inscrire en licence à l’université. Autrefois, rares étaient ceux qui obtenaient ce grade ; ils sont aujourd’hui plus nombreux. Mais il faut prendre le bac pour ce qu’il est : il termine et sanctionne trois ans d’étude au lycée. Que presque tous les élèves de Terminale obtiennent le bac dans leur série respective est une chose normale et plutôt rassurante. L’examen certifie ainsi qu’ils ont atteint le niveau minimum qui leur est demandé. À eux ensuite de poursuivre leur formation pour pouvoir entrer sur le marché du travail.

Le bac n’est plus l’enjeu de la Terminale

À se focaliser sur le bac, on oublie qu’il n’est plus l’enjeu de la Terminale. La première priorité de l’année, ce sont les admissions postbac, qui s’effectuent soit en passant un concours pour intégrer une école, soit en présentant son dossier scolaire. La plupart des élèves ont leurs résultats d’admission postbac avant de passer le bac, qui ne devient ainsi que la dernière formalité à valider pour assurer leur passage.

Les concours passés l’année de Terminale sont souvent très exigeants, que ce soit pour intégrer un IEP, une école d’ingénieur ou une école de commerce. De même pour les nombreuses filières sélectives proposées aux lycéens. C’est pour cela qu’il leur faut véritablement travailler, plus que pour le bac. Bien souvent, les générations qui ont connu le bac dans les années 1960-1970 n’ont pas compris que le monde avait changé et que l’organisation du lycée et de la Terminale aujourd’hui n’était plus celle de leur jeunesse. Elles continuent à se focaliser sur le bac sans comprendre que celui-ci n’est plus l’enjeu principal des lycéens. Et s’ils sont admis dans le postbac, pourquoi leur empêcher d’y aller en leur faisant rater le bac ?

Le monde d’aujourd’hui n’est plus celui d’hier

Beaucoup se lamentent sur le fait qu’autrefois le bac donnait accès à un travail, mais c’est oublier que les conditions économiques des années 1960 ne sont plus celles d’aujourd’hui. Il faut aussi comprendre que le monde a changé, qu’il s’est complexifié, et qu’il est nécessaire d’avoir une plus grande formation. À force de toujours vouloir comparer les générations en expliquant que celles d’avant travaillaient plus et étaient mieux formées que celle d’aujourd’hui, on en vient à ne plus comprendre les nouveautés du monde actuel.

Refonder l’école

Cessons donc de mépriser les bacheliers qui, bien souvent, ont fourni un effort proportionnel aux exigences qui leur sont demandées. On ne peut pas exiger, au bac, plus que ce qui leur a été demandé durant leur scolarité. Si l’on veut accroître le niveau, c’est d’abord par le primaire qu’il faut commencer.

Le drame étant pour les 12% de Terminales qui ont échoué au bac, et pour tous les nouveaux bacheliers qui échoueront en licence universitaire, dans leur prépa ou dans leur BTS et IUT. C’est à eux de se préparer pour affronter ces années d’étude qui seront beaucoup plus exigeantes que leurs années de lycée.

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  • Bonjour

    Je trouve cette évolution mauvaise. Tous dans des études supérieures.
    Pour un résultat perdant-perdant, perte de référence, allongement des études au delà du raisonnable (puisque le bac n’a plus de valeur).
    En 1970 un bachelier était sûr d’être cadre dans une entreprise, maintenant les jeunes font bac+5 sans débouché.
    En 70 la plupart des jeunes travaillait à 17 ans, en tout cas après le service militaire.

    La liberté, c’est d’abord l’indépendance financière.

    • Par le passé la sélection se faisait plus tôt et définitive de manière absurde « un bachelier était sûr d’être cadre dans une entreprise », maintenant pour les cadres , il n’y a pas de certitude, la sélection se fait à la préparation aux concours, au concours, en école , lors de la recherche de travail lors des entretiens et en entreprise . Il faut arrêter de faire rêver les jeunes avec des certitudes, rien ne devrait être garantie sous prétexte d’avoir un diplôme . A force de leur faire croire que faire X = forcement avoir Y , on crée et on a crée une génération d’assistés pas capable de s’adapter.Les générations futures devront créer leur valeur ajoutée de manière indépendante s’ils veulent trouver leur place dans la société au vu de son évolution.

      • Les générations passées ont non seulement trouvé leur place mais ont aussi construit le monde d’aujourd’hui. Désolé mais les assistés sont les pauvres petits à qui on donne le bac à 8.5 de moyenne, bac qu’on a pourtant mis au niveau d’une mauvaise seconde.
        Ils ne doivent pas créer de la valeur dans une société qui évolue, mais créer une société qui crée de la valeur. Et la ils sont mal partis.

  • Je trouve cet article bien condescendant avec le système éducatif et aussi un tantinet méprisant envers ceux qui émettent des critiques vis-à-vis du taux actuel de réussite au bac.
    Pour répondre à son auteur, la première chose que je veux dire est la suivante : il est évident que les nouveaux bacheliers n’y sont pour rien dans ce qu’il leur arrive et ce ne sont pas eux qui sont visés par les critiques.
    La deuxième chose est que je ne suis pas convaincu par l’argumentation consistant à prétendre que le bac n’est plus l’enjeu de la terminale, ce dernier étant les inscriptions postbac. En effet, si tel était le cas, il serait temps de le supprimer car nous serions une fois de plus en retard d’une guerre…
    Je rappellerai simplement que les concours passés pour intégrer une grande école ne concernent qu’un petit nombre d’élus, entre 11 et 12 % des bacheliers…
    Le gros de la troupe rejoindra l’université pour tenter d’y décrocher un diplôme la plupart du temps déconnecté des besoins du monde du travail.
    A mon sens, le bac est à l’image de notre système éducatif : saccagé par une poignée d’idéologues, pseudo intellectuels qui, du haut de leur tour d’ivoire du ministère, ignorent totalement et volontairement les besoins du pays et les possibilités de sa jeunesse.
    Au rythme où vont les choses, dans quelques années, tous les lycéens obtiendront le bac.
    Et pour en faire quoi ??
    Je vous laisse deviner.
    Quant à l’obtention d’une moyenne supérieure à 20 au bac, cela a-t-il un sens ?

  • Certes, les bacheliers récents me sont pas seuls coupables de leur niveau abyssal, mais ils me sont aussi.
    Par contre, oui le bac étant le premier diplôme du supérieur, 80% de réussite et 10% de mention très bien, c’est une plaisanterie douteuse. Ça plaît aux politiciens démagogues et aux profs de lycée mais ça innonde le supérieur de gens n’ayant pas le niveau pour y être, ni le besoin d’y passer. Perte de temps et d’argent colossales.
    On est en présence de l’équivalent direct des taux bas et de l’excès de monnaie créant un mal investissement, donc une bulle puis un burst dans la théorie du cycle.
    Résultat, le niveau du supérieur est en chute libre et depuis un peu plus de dix ans ça touche aussi les formations d’élite. Le niveau des étudiants à Ulm ou à l’X n’est plus qu’un pâle reflet de ce qu’ils étaient naguère. Et c’est une TRES mauvaise nouvelle.
    Alors rappeler aux nouveaux bacheliers que leur mention très bien équivaut à avoir eu le bac en 1990 ce n’est pas être méprisant, simplement leur rappeler la vérité et les prémunir des désillusions. Oui, en 1990 avec une mention très bien les toutes meilleures écoles étaient probables, et ensuite une belle carrière mais c’était en 1990.

    Et il faut aussi arrêter de la défendre et de les protéger, sortis du système éducatif la vie est toujours aussi difficile et les « spécial snowflakes » ont bien du mal à s’y débrouiller.

  • Bien d’accord avec Jaufré. Question : pourquoi ne veut-on pas de la suppression du bac et de la généralisation de concours ou d’interview ou encore d’admission sur dossier dans tout enseignement post bac?

  • Bien sûr que ce n’est pas la faute des élèves si ils sont mauvais, mais ils sont mauvais. Et le fait que tant de bacheliers échoueront en licence universitaire est bien le signe que trop de bachelier ne sont pas « bon pour le service » à l’université, alors que c’est précisément l’objectif du bac. Donc le tri n’est pas correctement fait, que le bac est donné à trop de monde, par rapport à ce qui est demandé à l’université. Bref : le bac est donné à des gens qui ne devrait pas l’avoir, dans des proportions qui dépasse l’acceptable pour un examen (qui n’est jamais parfait, évidemment)
    Par ailleurs un examen qui accepte 90% de ceux qui le passe est manifestement inutile, même et surtout si il était « normal » que 90% des élèves le réussisse. Comme vous le soulignez, l’enjeu ce n’est pas le bac, c’est le dossier scolaire pour les admissions post-bac, c’est ça, le véritable examen. Dès lors, le bac devrait être beaucoup, beaucoup plus simple, beaucoup moins lourd dans son organisation. Pas plus d’une douzaine d’épreuves possible parmi lesquelles les élèves n’en passent 3 ou 4 (pas d’options), des QCM.
    Le tout chapeauté par les universités et non par le ministère : un bac « dénationalisé », délivré par au moins une université dans laquelle on veut rentrer pour l’option dans laquelle on veut rentrer, qui assume donc la responsabilité de déclarer que l’étudiant putatif est au niveau requis d’après elle.

    • Non le Bac n’admet pas 90% de ceux qui le passent mais 98% car ce n’est pas le taux de réussite annuel qu’il faut regarder mais le taux de personnes ayant présentées le bac et l’ayant obtenu.
      Parmi les 10% qui ont échoué cette année quasiment tous vont le repasser et quasiment tous l’obtiendront.

      • Certes. Çà ne change rien à ce que je disais.

        • C’était juste pour appuyer encore plus sur son inutilité, et le fait qu’il ne sélectionne plus rien, sans parler du fait que quelque soit le bac obtenu général, technologique, ou professionnel il vous ouvre les portes de droit de l’université.

  • Bravo pour cet article qui replace le bac dans son contexte : il n’est plus l’outil de sélection qu’il fut.
    Le vrai débat est maintenant comment gérer la sélection à l’université, le système APB, et que faire de tous ceux qui n’ont pas de diplôme, quel emploi pour eux ?

    • « Le vrai débat est maintenant comment gérer la sélection à l’université,… »

      Bravo, vous avez déplacé le problème !

      Et en plus vous allez faire perdre quelques années à des personnes, ce qui coûte du temps et de l’argent à tous… bravo encore.

      Mais bon, ce n’est pas de votre faute, c’est de la faute de l’auteur… et comme lui je vous absous…

    • 1) je vois pas en quoi le bac fut ou est une sélection… c’est juste un outil placé la, car on se dit « ba faut bien juger les gens si ils sont bons, capables de passer ou pas, tout de meme… d’ailleurs il est tout a fait normal que le mec qui a 9 ne passe pas et le mec qui a 11 passe… la différence entre les 2 est tellement énormissime en terme de savoir que le premier ne mérite pas, l’autre oui »

      2) Le bac est une preuve de l’inutilité de ces 3 années passées à apprendre de l’inutile et à revoir des théories pompeuses, qui ne serviront jamais dans la vie de 99% des enfants y sortants… et cela a toujours été ainsi, donc le couplet, c’était mieux avant, n’a aucune crédibilité (ne voyez pas d’agressivité dans mes propos, je ne trouvais pas d’autre mot). La sortie du collège devrait aboutir sur une prépa ou sur de la formation pro, pas sur 3 années inutiles.

      3) pourquoi faire une sélection a l’université ? l’Université (les BTS aussi) est tout aussi inutile que le lycée, ca forme des incompétents, enseigné par des gens qui n’ont jamais mis les pieds dans le monde de l’entreprise (ou il y a tellement longtemps, qu’ils parlent en Francs). Seule les écoles privées sont gagés de réussites, des pros y enseigne, et les résultats sont souvent bons… bien que… si il n’y a pas de stage au minimum (je prefere l’alternance) je n’y vois pas l’interet non plus.

      4) ne vous inquietez pas pour ceux qui n’ont pas de diplome, c’est tout d’abord le niveau le plus recherché (caissières, vendeur en magasin, manutentionnaire,…) et ensuite si on sortait de l’idéologie et de la théorie, on pourrait rajouter une bonne grosse partie de jobs ou on demande des diplomes ou il n’y a aucune necessité. Et je prendrais ma branche en premier, et ca va raller, les écoles de commerce, c’est bien pour se faire un réseau, mais passer çà, le « commerce » ne s’apprend que sur le tas et en fonction de cas pratique… par exemple. Les 3/4 des sortis de masters de commerce ont juste une culture du commerce plus grande… mais vivant sur le passé, puisque entre le moment ou le programme a été écrit, le moment ou il a été inséré, le moment ou l’élève est rentré à l’école, ou il a passé ces années,… et bien il arrive avec une culture passée d’au moins 3 ans, et dans beaucoup de cas, cela a son importance. (c’est bon vous pouvez me balancer des pierres)

  • Le principal problème, à min sens, est de mentir aux lycéens sur leur niveau. Ils auront bien du mal à comprendre leurs échecs ultérieurs.
    A moins que les études supérieures baissent également leur niveau d’exigence, mais là, c’est une très mauvaise nouvelle pour le pays.
    De toutes façons, la sélection se fera sur le marché du travail. Il suffit d’interroger des employeurs qui essaient d’embaucher des jeunes… Là, on n’est plus dans l’idéologie!

  • Le BAC n’est que le symptôme d’un mal plus grave : prendre la voie de l’apprentissage est considéré comme un échec. Du coups, seuls les mauvais élèves vont dans ces filières. Parfois même les cas sociaux. Or on a besoin de professionnels intelligents dans tous les métiers. Des gens capables d’apprendre tout au long de leur vie. Mais tant que nous regarderons pas du côté des Suisses et des Allemands, l’écart continuera à grandir. Les personnes les moins adaptées aux études seront malheureuses, ceux qui sont bons pour les études seront ralentis, les besoins de l’économie non satisfaits. Le constructivisme éducatif est une forme de pensée unique qui engendre malheur, pauvreté, insatisfaction.

    • @ Monsieur François GERBIER,
      je partage tout à fait votre avis et je suis persuadé qu’une grande partie du problème du système éducatif français se trouve là.
      Vouloir amener toute une tranche d’âge au BAC est une ineptie.
      D’ailleurs le taux d’échec en faculté, notamment au cours de la première année (de l’ordre de 50 %), le montre bien.
      En France, depuis près de 30 ans, le travail manuel a été dévalorisé et partant, les filières professionnelles totalement déconsidérées.
      Contrairement à ce qui se passe dans les deux pays que vous citez, l’Éducation Nationale persiste à pousser vers les études secondaires des jeunes gens et des jeunes filles qui n’ont rien à y faire.
      Nous avons atteint, à mon humble avis, un point de non retour dans ce domaine…
      Seul un changement politique radical pourrait inverser la tendance et comme cela ne se fera pas, ce sont les contraintes extérieures qui vont ramener nos dirigeants et la haute fonction publique à la raison.
      Mais cela se fera dans la douleur, c’est évident.

  • « Dire que le bac est donné est un non-sens. Seuls 40% d’une classe d’âge obtiennent un bac général, ce qui est finalement assez peu. » : ouf, le bac général est sauf, et seule l’élite y a accès, tout va donc très bien !
    Le mépris n’est pas de dire qu’on donne le bac à tout le monde, car c’est grosso modo vrai, c’est de snober, comme fait ici, le bac technique et le bac pro.
    Si plus d’élèves étaient orientés en bac technique, plutôt que d’obtenir in fine un bac général avec 10/20 et pas vraiment d’admission dans le supérieur à part l’inscription par défaut en fac, les niveaux respectifs du bac général et du bac technique remonteraient, et on assisterait moins à l’échec en fin de première année d’université.

  • Zut c’est quoi le bac ? j’ai l’avantage d’etre passé par un bac pro, et alors que tous mes potes sont allés en générale…. moi je pouvais tout de suite espérer un salaire, un job ou créer mon entreprise… eux non…. Donc le bac pro a 100 fois plus de valeurs qu’un bac. Et après ? Et bien perso, cela ne m’a pas empecher de continuer dans le privé (école de commerce Bac+4) donc : 1) mon bac pro m’a permis de découvrir le monde du travail, pendant que mes potes continuaient a rester assis a fermer leur bouche, pour ne pas savoir quoi faire de leur vie 2) il m’a permis d’accéder aux memes études suivantes qu’eux… avec un avantage en plus, je savais ce que je voulais faire et ce que je ne voulais pas faire.

    Et ensuite vient le miracle des facs… ou la c’est l’éclate complète… on continue de former des incompétents à aucun métier ou vu avec des bases d’il y a 10 ans… et les gens continuent a pousser leurs enfants a avoir leur bac, sans meme essayer de les accompagner pour chercher ce qu’ils veulent faire…

    Bref on se fou de savoir si le bac est donné ou pas… puisqu’il ne sert strictement a rien de toutes manières.

    • Le bac pro est véritablement excellent. Ceux qui ont la chance de le passer se spécialisent plus tôt et souvent avec réussite à la clé pendant que les légions d’élèves embrigadés par l’idéologie de la voie générale perdent leur temps car au final ne se retrouvent pas dans les études qu’ils mènent, qu’ils effectuent souvent parce qu’on leur a glissé que ça marchait ou bien parce qu’ils ne savent vraiment pas quelles études faire.

      Concrètement, les élèves de la voie générale se retrouvent souvent dans des amphis qui deviennent vite tropicaux tellement la concentration humaine se retrouve élevée (pendant le premier trimestre rassurez-vous), puis deviennent déserts car les vocations changent ou bien l’abandon face à la difficulté les amène à changer de projet.

      On peut dire que le bac n’est plus un filtre, mais que les bancs des amphis font remplissent tout aussi bien ce boulot de sape intellectuelle.

      Quand on sort d’un bac pro, on est généralement dans une voie professionnalisante car les métiers qui y sont représentés sont de véritables débouchés concrets et bien rémunérés. (Chaudronnier, Technicien de lignes industrielles, Technicien informatique, etc)

      Le niveau bac (niveau IV si je ne m’abuse) ne représente plus que le minimum de considération RH. Tout le monde l’a! (presque)

      Comment se distinguer alors de la masse? La spécialisation. Donc le bac pro, plus spécialisé, devient une chance (en tous cas sur le papier).

      Au delà des considérations partisanes et binaires (général ou pro), ce sont les RH qui marchent encore comme il y a 15 ans (voire 30 ans).
      Par peur d’engager des incompétents, on n’engage que des surdiplômés, comme ça on est sûr de la ressource.

      A des postes bac-1 on met des bac+4+5ans d’XP, et bac+2 on met des bac+5+certifications+normes internationales+stage en grande boite+international+10 ans d’expérience (sisi)

      Alors que voulez vous…

      • ce n’est qu’en France que l’on voit cela. des postes bac-1 on met des bac+4+5ans d’XP, et bac+2 on met des bac+5+certifications+normes internationales+stage en grande boite+international+10 ans.. c’est bien triste.

  • je suis professeur Sinologue , je suis d’accord avec l’auteur et ne pas mépriser les jeunes generations qui sont l’avenir du pays.

    • Le futur, sans aucun doute, l’avenir du pays c’est bien plus discutable. Entre ceux qui auront fui et ceux qui seront restés et poursuivre le massacre, on en vient à douter de l’existence d’un avenir.

  • oui mais à la fac on peut devenir leader de manifs d’extrême gauche , puis intégrer un parti politique et obtenir le graal : vivre ensuite toute sa vie aux dépens de la société en faisant de la morale ….

  • Si « Beaucoup de copies sont truffées de fautes et la réflexion est très souvent indigente » et que « le taux de réussite au bac dépasse les 88% » alors c’est bien que
    « le bac ne vaut plus rien et qu’il est donné ».
    D’ailleurs les recalés de la 1ère fois tente une 2de fois leur chance, le taux de réussite individuel est alors de 98.5% (100-(12%x12%)) et non 88% si l’on considère qu’un redoublant, bien que moins doué a priori, bénéficie de la même chance de réussite que la moyenne du fait de son redoublement.

    Qu’il faille pour autant mépriser les bacheliers, bien sûr que non : leur papier vaut zéro, pas eux.

  • Tous mes amis avec qui j ai passe le certificat d études en 1960 ont très bien gagné leur vie ..moi aussi.boulanger charcutier boucher plombier ect..ceux qui ont continué au bac ont fait une carrière de fonctionnaires ou de petit cadre …nous les cepe on s est gavé pendant 30ans et on a souvent des belles retraitées des appartements et des économies ….comme quoi ….!!

    • Pour les patrons maçons, ce n’est pas toujours la fête… Genoux, dos en compote… La fête est bien finie.

      Le Graal actuellement ❓ Syndic de copropriété : couilles en or massif assurées grâce à l’étatisme permettant de plumer ces gros balourds de propriétaires (enfin ils pensent l’être les gros balourds…). Diagnostic énergétique ❓ Boulot fastoche => juteuses commissions, merci les verts. Vous répétez sur tout.
      Boulot « protégé » par l’état… Et vous ne vous explosez pas le dos 🙂
      Dix copro à 10000 Euros, une paille, vous faites 100000 sans les extra… 20 copro ❓ 150 à 200000 avec les diverses commissions sur les travaux qu’il vous suffit de rappeler qu’ils sont obligatoires, sinon vous vous dégagez de vos responsabilités. Et cela fonctionne. Avec ce chiffre d’affaire, vous pouvez bien avoir 2 employés…

  • Au pays de « l’égalité  » on pratique le nivellement par le bas !
    Nos « élites » ne veulent plus d’élite : voir la réforme du collège entre autres coups bas …
    Quel avenir pour la France ?
    Les meilleurs s’en iront à l’étranger…

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Les auteurs : Nathalie Sayac est Professeure des universités en didactique des mathématiques, directrice de l’Inspe de Normandie Rouen-Le Havre, Université de Rouen Normandie. Eric Mounier est Maitre de Conférences en didactique des mathématiques, Université Paris-Est Créteil Val de Marne (UPEC).

 

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