16 tendances digitales à connaître

Quelles seront les tendances digitales clés au niveau #tech #business #culture et #communication ?

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16 tendances digitales à connaître

Publié le 23 mars 2016
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Découvrez quelles seront les tendances digitales clés au niveau #tech #business #culture et #communication. Leur optimisation sera le gage d’une amélioration des conditions matérielles de la vie quotidienne et d’un développement personnel valorisant.

Par Martin Vermorel

Nouvelles technologies - Domain public

1. La technologie à fleur de peau

Les capteurs permettent à nos produits high-tech de relever et comprendre ce qui se passe dans le monde physique autour d’eux, comme les mouvements, la position physique, la lumière, le bruit et la température. La technologie est devenue moins chère, plus accessible et combinée à des algorithmes intelligents, elle a permis l’émergence d’autres macro-tendances, comme les objets connectés (wearables), l’internet des objets et l’économie de partage. L’idée d’un « soi quantifié » (quantified self) ou du « lifelogging » dont l’objet est de mesurer et collecter des données dans différents aspects de notre vie quotidienne sont devenus ces dernières années des sujets majeurs. La technologie est aujourd’hui assez fiable pour que les produits et services créés puissent avoir une vraie incidence sur la santé de l’individu.

2. Contrôler vos données personnelles

Les données utilisateurs sont l’un des atouts les plus précieux de bien des services numériques et nous commençons seulement de comprendre l’importance de l’utilisation de nos données personnelles et aussi l’importance de les partager avec d’autres. Google vous permet de voir précisément quelles informations sont enregistrées en fonction de votre historique de recherche et des endroits visités. Les services de e-santé vous donnent l’accès aux résultats de vos tests et de vos bilans de santé. On commence même à voir émerger des services permettant aux particuliers de négocier le prix de leurs données utilisateurs directement avec des sociétés qui souhaitent les acquérir. Mais, dans un monde où Facebook connaît ses utilisateurs de manière tellement détaillée qu’il peut manipuler notre humeur, la question est de savoir si nous voulons partager nos données personnelles avec qui que ce soit.

3. Des robots logiciels : assistants utiles

Une intelligence à la fois artificielle et avantageuse ? Nous avons commencé à voir surgir une armée de robots assistants dont la seule tâche est de faciliter nos vies au quotidien. Bien entendu, ils ne sont pas réellement intelligents : ils n’ont pas conscience d’eux-mêmes et ne réussiraient jamais le test de Turing. Mais ils sont capables de nous aider rapidement à trouver et utiliser données et services dans le cloud. Siri d’Apple est l’exemple d’intelligence artificielle et d’assistant personnel que les gens trouvent en général plus agaçants qu’utiles. C’est un défi pour eux d’interpréter correctement le langage, et les tâches qu’ils effectuent sont plutôt limitées. C’est la raison pour laquelle il y a une augmentation du nombre de services plus spécialisés qui sont confinés à un problème contextuel défini, comme par exemple organiser des rendez-vous, des voyages, commander des repas ou trouver des informations spécifiques.

4. Marque VS service

Que vaut le traditionnel brand building dans notre nouveau monde numérique ? On voit d’un côté des exemples de marques puissantes qui perdent des parts de marché sur des terrains où les clients vont vers l’acteur qui offre le service créant le plus de valeur. D’autre part, la technologie logicielle est facile à copier. Quand plusieurs sociétés proposent des services numériques similaires, avoir une marque crédible devient extrêmement important. Néanmoins, on voit que l’expérience utilisateur se situe aujourd’hui au niveau de l’expérience de la marque. Si vous voulez éviter d’être perçu comme lent, ennuyeux et impersonnel, votre interface utilisateur doit le refléter. Pensez bien à l’intégrer dans votre budget.

5. Réalité virtuelle = mieux raconter une histoire

Nous ne sommes pas encore arrivés à ce futur qui nous permettrait de vivre complètement dans une réalité virtuelle. Mais grâce à des moyens relativement simples comme la vidéo à 360°, les lunettes Google Cardboard ou le casque de réalité virtuelle Samsung Gear VR on peut maintenant vivre une expérience filmée en gros plan, qui permet une participation très active et une visualité parfaite. La réalité augmentée permet « d’améliorer » le monde autour de nous en ajoutant des informations, en plus de la réalité, sur une couche additionnelle qui vous suit lorsque vous regardez autour de vous. Un bon exemple est celui de l’application Sky Map, à travers laquelle vous pouvez voir les constellations et les planètes dans le ciel. Vous pouvez réaliser une expérience véritablement impressionnante et ajouter de nouvelles dimensions à votre manière de raconter une histoire.

6. Donner du sens au chaos des canaux

Nous avons besoin de canaux médiatiques pour communiquer et l’ère numérique a apporté une transformation complète du type de canaux disponibles, de leurs propriétaires et de ceux à qui nous devons payer le droit de communiquer par leur intermédiaire. De notre analyse, nous avons le sentiment que le « en direct » est le facteur-clé d’audiences acceptables à la télévision linéaire. Nous croyons également à la progression de la communication dans les chaînes de sous-culture digitale où l’influence des bloggers, des YouTubers et des podcasteurs ne cesse de grandir. En outre, des sociétés commencent à lancer leurs propres chaînes où elles proposent des formats exclusifs à leurs followers. Michel et Augustin et leurs incroyables séries en sont des bons exemples. Si demain vous deviez cesser d’acheter du marketing traditionnel, que feriez-vous à la place ?

7. Les nouveaux termes de la consommation de médias

Aujourd’hui, il est difficile de définir ce que veut dire consommer des médias. Et il est encore plus compliqué de distinguer les canaux entre eux, comme on le faisait avant. Quel écran est secondaire ? Qu’est-ce qui rentre dans la catégorie radio ? Facebook est devenue la ressource de référence à la fois pour les informations et le divertissement ; les bloqueurs de publicité et de contenu donnent aux consommateurs l’option d’ignorer ce qu’ils estiment ne pas être pertinent, en forçant les éditeurs à explorer de nouveaux business models ; certains tendant plus vers la profondeur et la qualité du contenu plutôt que vers la rapidité et le clickbait. La pensée critique est peut-être devenue marginale à l’ère numérique, mais on pense de plus en plus qu’il vaut mieux plus tard que jamais pour s’y mettre. En tant que communicateurs, nous devons adapter le format à la nouvelle génération de consommateurs de médias ; que faites-vous pour raconter votre histoire sur le vif ?

8. Quand la publicité devient développement de business numérique

Il y a quelques années, on a assisté à une inflation des applications publicitaires, c’est-à-dire de sociétés qui intégraient leurs campagnes créatives dans des applications mobiles, sans véritable motif. Nous prédisons qu’en 2016 la publicité sera encore déguisée, mais cette fois sous de véritables services comme Runtastic d’Adidas, Ubeeqo d’Europcar ou la Catsacam de Whiskas. Et cela nous inquiète un peu. Si ces efforts n’incluent pas de plan sur le long terme le résultat final pourrait être celui d‘applications qui se condamnent elles-mêmes, avec des utilisateurs déçus et un faible retour sur investissement. Pour être excellents, les services requièrent de l’attention, un investissement financier, un product owner et un développement en continu. Et il serait vraiment dommage qu’un développement de marché au départ stimulant soit bâclé à cause de départements marketing obsédés par les campagnes publicitaires.

9. Outils et statuts instantanés

De nos jours, il s’agit moins de montrer ce que vous possédez mais plus de montrer qui vous êtes, ce que vous faites et quelles sont vos passions. C’est pour cela qu’on adore les services qui vous rendent accessible et permettent de montrer très facilement ce que vous êtes sur les réseaux sociaux. Instagram en est un bon exemple, en nous transformant tous en photographes professionnels de lifelogging, ou le premier drone autonome HEXO+ financé par Kickstarter, capable de filmer et suivre à la trace son utilisateur. À quoi veulent ressembler vos consommateurs et utilisateurs ? Et surtout, comment pouvez-vous les aider ?

10. Aider les gens à changer

Le vent du changement souffle. 2016 va être l’année où l’obsession des consommateurs pour le développement personnel et la réalisation de soi va encore grandir, en lien avec les domaines de la nourriture, de la santé, du sport, du style de vie et de l’équilibre de vie. Les marques et services qui les aideront à atteindre cette raison d’être supérieure – sous forme de jeu – gagneront leurs cœurs, leurs esprits et leurs mises à jour de statut sur les réseaux sociaux. Des exemples frappants sont ceux de la plateforme Headspace dédiée à la méditation, de services plus simples comme iCukoo qui vous permet de reverser de l’argent à une œuvre de charité à chaque fois que vous repoussez votre réveil ou pourquoi pas de l’application Running Heroes qui récompense ses utilisateurs qui ont prouvé avoir fait du sport. Comment votre entreprise peut-elle aider les gens à se réaliser ?

11. La plateforme technologique en tant qu’avantage compétitif

Le choix de la plateforme technologique sur laquelle vous bâtissez votre service digital, et votre manière d’entrer et d’extraire les données est vital lorsqu’il s’agit de pouvoir réduire, changer rapidement les choses et optimiser l’ensemble des unités. Vous devez donc choisir avec soin votre plateforme technologique. Une start-up ne bâtirait jamais son principal service avec un CMS comme WordPress ou EpiServer, et vous aussi. Les services web du futur sont construits sur des API et des cadres comme Python/Django (Pinterest, Disqus, Prezi, Instagram), Ruby on Rails (Twitter, Soundcloud, AirBnb), Node.js (Uber, Medium) ou .Net MVC. Votre service informatique est-il au courant de ça ?

12. Sans accroche ou chaos total

Un achat en ligne sur quatre est fait sur un appareil mobile. Ajoutez une petite goutte de friction et l’expérience utilisateur ainsi que le taux de conversion va baisser drastiquement. La vitesse est plus importante que le “design” au niveau du web ayant un but spécifique et il est aujourd’hui possible d’adapter l’expérience au contexte d’une autre manière que de simplement l’adapter à la taille de l’écran. Par exemple, en sentant que l’utilisateur à une connexion internet lente et en fournissant du contenu compressé qui charge plus vite, on crée une véritable réactivité Il devient aussi toujours plus important d’utiliser les services de localisation pour trouver de l’information pertinente, basée sur l’emplacement géographique. Plus de 40% des recherches sur Google sont locales pour trouver quelque chose à proximité. Que les gens puissent trouver ce qu’ils cherchent rapidement peut être crucial pour votre entreprise.

13. Un état d’esprit circulaire

L’économie circulaire est un sujet tendance en ce moment. Il s’agit de développer des business models et des services basés sur la location, le prêt ou le recyclage, de nouveaux modèles et services à la fois durables et rentables puisqu’ils écartent les intermédiaires inutiles. Au croisement entre l’internet des objets et l’économie de partage, on trouve des éléments perturbateurs comme Uber, BlaBlaCar, Vizeat ou encore des services plus simples tels que Umbrella Here. Une autre piste liée à cette tendance est la propriété collective, où l’on retrouve des variations du financement participatif (crowdfunding), du crowd equity ou le crowd lending. En 2016, on commencera à tout partager : les connaissances, les objets et l’argent. Comment votre entreprise peut-elle commencer à travailler en circulaire ? Comment pouvez-vous réduire le sentiment de propriété ?

14. La durabilité dans l’autre sens

La RSE est un gros business, c’est n’est plus une fonction accessoire ou quelque chose que l’on peut simuler ou dont on peut se débarrasser à coup de financement stratégique. Cela signifie que vous devez commencer dans l’autre sens, en mettant votre culture d’entreprise interne sous les projecteurs. On change d’emploi plus souvent qu’il y a 20 ans, mais pour faire en sorte que les employés restent parce qu’ils aiment leur employeur, et pour attirer de nouveaux talents, les entreprises doivent être courageuses et avoir une vision à long terme, à la fois sur le développement et la création d’un équilibre sain entre la vie professionnelle et la vie privée des employés. La reconnaissance sociale est l’une des qualités les plus valorisée de notre époque, c’est la clé d’une bonne réputation et de meilleures affaires. Les modèles sont Netflix, qui a annoncé en début d’année d’offrir des congés parentaux payés « illimités » au long de la première année de l’enfant, et, Google qui applique le principe de Pareto avec 20% de temps « libre » pour travailler sur des projets personnels.

15. L’ingrédient secret des start-ups dévoilé au grand public

On rencontre de plus en plus de sociétés disant vouloir ressembler plus à des start-ups. Ce qui signifie qu’elles veulent travailler plus intelligemment. Alors, comment se fait le changement ? Il s’agit avant tout de changer les processus et la culture, de créer un nouvel état d’esprit qui sera partagé par tous les membres de l’organisation. Mais il existe également des tonnes d’outils et de modèles créés, organisés et affûtés par les évangélistes de la start-up, outils que vous pouvez commencer à utiliser tout de suite ! Cherchez sur Google et informez-vous sur ces modèles : la méthodologie « lean startup », le design sprint de Google, la valeur vie-client (customer lifetime), les indicateurs AARRR, le Prototyping et le produit minimum viable. Et enfin, n’oubliez pas qu’au sein de votre entreprise, on doit avoir le droit de se tromper, c’est même encouragé.

16. Pirater votre business – dès maintenant !

Nous savons que vous l’avez déjà entendu, mais l’avez-vous déjà vraiment fait ? En 2016, tout va être « piraté » et remis en question ; des business models aux départements marketing, en passant par les processus internes et les réunions du lundi. Prenez le temps de réfléchir à quels acteurs pourraient perturber votre business model et plus important, pourquoi ne pas jouer ce rôle vous-même ? Si vous croyez que votre produit ou service est trop complexe pour être vendu en ligne, nous vous promettons que le problème ne vient pas d’internet. Toutes sortes de choses sont en ce moment-même achetées, empruntées, louées et consommées via des canaux en ligne, en B2B comme en B2C. Alors, cessez de vous rendre à ces petits déjeuners d’affaires et d’être horrifié en entendant ce que Uber est en train de faire à l’industrie des taxis et commencez à vous rendre compte que bientôt, ce sera votre problème. Commencez à agir… Maintenant !

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  • La force de la « culture » anglo-saxonne en matière d’informatique et de systèmes bancaires vient de deux choses : l’inventivité des informaticiens américains d’une part, et l’avantage des habitudes de la langue anglaise (ou américaine?), d’autre part, qui est pour l’inventeur d’un nouveau concept, la possibilité de forger un mot, ou d’utiliser un mot déjà existant pour lui donner un sens précis et nouveau, correspondant exactement à la nouvelle idée ou procédure. Voilà pourquoi les discours des informaticiens, banquiers et économistes, est parsemé, même en français, de dizaines de mots en réalité intraduisibles car le sens du mot français utilisé garde le sens ancien! Secondairement, le fleurissement de ces nouveaux mots-concepts mesure simplement le décalage croissant entre la puissance créatrice du monde anglo-saxon et celle du monde francophone ou non-anglophone. Le suivisme des Français et sans doute de beaucoup d’autres, est donc parfait. Il y a une époque où cela n’était pas le cas et elle s’est manifestée par l’apparition de mot tels que « opéron, régulateur, phytotron, cyclotron » et d’autres. Ce temps semble passé et nous voici condamnés à lire une « prose » truffée de barbarismes, qui ne sont compris que par les inventeurs. Même les lecteurs anglophones ont besoin de « traductions », en vertu du principe énoncé ci-dessus!

    • Oui, j’ai du aller vérifier 4 ou 5 termes pour lire l’article jusqu’au bout ! Le fond est intéressant … mais ça reste cependant un discours marketing.

      • J’ai oublié de rappeler que le mot « digital » en anglais doit se comprendre comme « numérique ». C’est un faux frère de plus. La culture des paysans américains a inventé « digital » pour dire chiffré car ils comptaient sur leurs doigts (cela a bien changé depuis!). Les techniques digitales, cela veut dire celles utilisent les doigts : comme l’écran digital. Pourrait-on nous éviter en plus de devoir traduire les mots « faux frères »?

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