Par Bill Bonner

Nous parlions hier de la « guerre contre vous » qui se déroule en ce moment — et pas uniquement sur le front du cash. Prenez la bataille en cours entre Apple et le FBI.
Pour rappel, le FBI veut qu’Apple décrypte les données d’un iPhone utilisé par l’une des personnes impliquées dans la fusillade de San Bernardino en décembre dernier.
Apple affirme que si elle fournit au FBI les informations nécessaires pour décrypter les données, tous les utilisateurs d’iPhones seront vulnérables au piratage.
Ce combat va bien plus loin que simplement savoir si les autorités pourront pirater votre téléphone. Elles auront bientôt accès à toute votre vie. Le New York Times explique :
« Les smartphones actuels contiennent beaucoup de données personnelles — votre correspondance, vos photos, votre emplacement, votre dignité. Mais les appareils de demain, qui existent déjà sous forme rudimentaire, contiendront bien plus encore.
Pensez à toutes les technologies que nous croyons vouloir — pas seulement des téléphones meilleurs et plus utiles, mais aussi des voitures qui se conduisent toutes seules, des assistants intelligents à contrôle vocal ou des appareils ménagers que vous pouvez gérer et surveiller à distance.
Nombre d’entre eux auront des caméras, des micros et des senseurs récoltant plus de données, et nécessiteront des efforts encore plus sophistiqués pour tout comprendre. Les objets du quotidien enregistreront et analyseront la moindre de vos paroles ou actions ».
Des rats dans une cage
Que feraient les autorités avec de telles informations ? Les Chinois, cités dans le Financial Times, nous en donnent une petite idée :
« L’organisme de surveillance d’internet de Pékin a réduit au silence un magnat de l’immobilier connu sous le nom de The Cannon en fermant son compte, très populaire, sur les réseaux sociaux. »
On appuie sur un bouton… et fini « les informations illégales ayant causé un effet néfaste », ont dit les régulateurs.
Ce n’est pas magnifique, internet ?
Jadis, il fallait entrer de force dans les bureaux d’un journal et détruire la presse à imprimer… ou obtenir un ordre du tribunal pour verrouiller les locaux. Aujourd’hui, les « organismes de surveillances » n’ont plus qu’à appuyer sur un bouton.
Ne serait-ce pas parfait pour le Deep State si toutes vos informations financières… et le contrôle de votre argent… étaient également en ligne ?
Dans le roman d’anticipation de Margaret Atwood La servante écarlate, les États-Unis se sont transformés en État policier. Les autorités contrôlent les gens avec des cartes monétaires électroniques. Comme des rats dans une cage, la population reçoit ses rations… jusqu’à ce que les autorités les suppriment.
Si le gouvernement faisait ce qu’il voulait, la réalité pourrait dépasser la fiction. Éliminer le cash du système n’est qu’une grande étape du processus.
Et il y a plus… Bien plus…
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Pour plus d’informations et de conseils de ce genre, c’est ici et c’est gratuit.
Oui oui les autorités pourraient et elles le feront si nécessaire pour x raisons. En attendant ces autorités laissent les gens s’équiper et se connecter avec tout dans la liberté et l’allégresse. C’est bien tout le monde surveille tout le monde car humm c’est grisant ce pouvoir et blâmer le seul état est quelque peu obsolète. Qui dit progrès technique dit progrès éthique.
Quand on voit avec quelle légèreté les gens étalent leur vie privée, quotidienne, sentimentale voire sexuelle sur Facebook, on se dit qu’ils ne résisteront pas longtemps à la surveillance totale des états policiers, et même qu’ils la faciliteront.
D’un autre côté, la technologie devrait aussi permettre de s’affranchir du controle de l’Etat: Cryptomonnaies pour acheter ce que vous voulez, marchés pair à pair, applications pour s’affranchir des intermédiaires, Blockchain pour certifier sans organe de certification, activités offshore, etc.
Le cryptage sera bientôt tout aussi illégal que le cash, ils sont déjà tous deux facteurs de suspicion.
Je demande quand meme a voir pour l’interdiction du cryptage sur Internet. Cela reviendrait a condamner des pans entiers de l’Internet. Et surtout cela empecherait son bon fonctionnement. Aucune chance que cela se fasse. Et puis c’est techniquement impossible a faire et a vérifier.